La Presse Pontissalienne 299 - Décembre 2024

28 Mouthe - Région des lacs

La Presse Pontissalienne n°299 - Décembre 2024

L’ouverture de la station en faisant comme si de rien n’était Métabief ouvre son domaine aux skieurs alpins dès début décembre si la neige est présente en quantité suffisante. Sans le secteur de Piquemiette et, a priori, sans la piste de Troupézy fermée suite à délibération prise par le conseil municipal de Jougne, commune sur laquelle se trouvent la gare d’arrivée et les deux tiers de ladite piste. MÉTABIEF Du 7 décembre au 16 mars

L’offre famille n’a pas changé avec des pistes accessibles et le Jura Kid Park (photos Ben Becker).

Troupézy fermée ou pas fermée ? Comme elle l’avait annoncée après avoir appris la fermeture du domaine de Pique miette, la commune de Jougne a pris une délibération stipulant que la piste de Troupézy serait fermée même si elle apparaît sur le nouveau plan des pistes. Deux élus jougnards se sont abstenus. “Il y a un problème de sécurité car il n’y a pas de Plan d’intervention de Déclen chement des Avalanches ou P.I.D.A. sur cette piste. Je vais prendre un arrêté de sécurité qui concernera aussi le ski hors piste sur les pistes de Piquemiette” , explique Michel Morel, le maire de Jougne. Lequel avait surpris son petit monde en apprenant aux autres élus impliqués dans le syndicat mixte, son président notamment, qu’une grande partie de la piste de Troupézy ainsi que la gare de départ se trouvaient sur la commune de Jougne. “Ils ont pris un uppercut ! En 2022, la station a investi plus d’1 million d’euros dans la rénovation de cette gare. Troupézy est l’une des plus belles pistes de la station, sans doute la plus enneigée. En la fermant, on prive la station de sa plus belle fille.” Michel Morel compte également deman der qu’on réduise d’un tiers le volume d’eau qui sera utilisé pour l’enneigement artificiel sachant que la réserve collinaire avait été dimensionnée pour desservir tout le domaine y compris Piquemiette. “On a transmis la délibération concernant Troupézy au sous-préfet qui souhaite que l’on puisse trouver une solution amia ble.” Michel Morel n’est pas obtus. Il sait que le processus de fermeture de Métabief station de ski alpin est enclenché et qu’on ne pourra pas l’inverser. C’est davantage la méthode, le dénigrement du domaine de Piquemiette vu depuis Métabief qui l’irrite. “Les habitués de la station savent bien que c’est sur Pique miette qu’il y a le plus de neige et les plus belles pistes et c’est peut-être Pique miette grâce à ses conditions d’ennei gement qui a sauvé la station mais tout a été fait pour dégrader la fréquentation de ce secteur” , explique le maire de Jougne. Les rancunes sont tenaces. n

A vec la fermeture du domaine de Piquemiette, il a fallu revoir tous les supports de communi cation avec un nouveau plan des pistes en évitant de revenir sur le sujet toujours épidermique. “Le domaine ouvrira uniquement sur Méta bief. On suspend l’exploitation sur Piquemiette” , confirme Philippe Alpy, le président du syndicat mixte Mont d’Or-Métabief. L’ouverture du domaine se fera pro gressivement comme les années pré cédentes. “Tout sera fonction des condi

un domaine de 26 km de pistes de tous les niveaux y compris la noire de la Renversée en fonction de l’enneigement. Le prix du forfait standard à la journée est de 33 euros. Pas d’autre changement à annoncer. L’offre famille avec le Jura Pid Park n’a pas changé. “On tient beaucoup à capitaliser sur l’existant. À promouvoir la vue sur les Alpes. À rappeler qu’à Métabief, on peut toujours prendre son forfait en ligne sans oublier d’évoquer le programme de fidélité don nant droit à des tarifs réduits.” La réserve collinaire est pleine grâce à la pluviométrie généreuse de l’année 2024. Le recrutement des saisonniers est finalisé. Le personnel qui travaillait sur Piquemiette a été réaffecté sur d’au tres pistes. Début décembre, la station n’avait toujours pas de directeur. Olivier Érard, l’ancien directeur s’est installé comme consultant. Sylvain Philippe, le directeur adjoint a quitté son poste dans le cadre d’une rupture conven tionnelle. “On a lancé un recrutement de directe ur, signale Philippe Alpy. J’es père de tout cœur que l’on va vivre une belle saison. On a toujours la confiance totale des stations suisses qui adhèrent comme Métabief au Magic Pass. Il faut être optimiste et combattant.” n F.C.

tions d’enneigement. La station ouvre les 7 et 8 décembre, puis le week-end suivant avant de fonctionner en continu à partir des vacances de Noël” , explique Mélanie Paquette, responsable de la communication à la station. Le secteur de Super Longevilles ouvrira comme la station sauf pour ce qui concerne le téléski de Bellevue accessible seulement le week-end et pendant les vacances scolaires. “Mais l’offre de ski sera la même car une liaison sera damée pour rejoindre le secteur de Bellevue.” Les skieurs auront à leur disposition

La station devait ouvrir ses portes les 7 et 8 décembre si la neige était au rendez-vous.

MOUTHE

Accompagnement des élèves en difficulté Une expérience positive au collège de la Source Nathalie Albert-Moretti, rectrice de la région académique Bourgogne-Franche Comté était le 22 novembre au collège de Mouthe pour observer des séquences pédagogiques dans les groupes de besoins en français et en mathématiques mis en place depuis la rentrée en 6 ème et en 5 ème .

Nathalie Albert-Moretti est venue échanger avec les enseignants, la direction et les élèves

du collège de Mouthe.

T rois mois après la mise en place de ces groupes de besoins, dispositif qui s’inscrit dans le cadre de la réforme “Chocs des savoirs Acte II”, les enseignants de mathématiques et de français qui encadrent ces séances au collège de la Source observent déjà des progrès assez signifi catifs. “On voit que les groupes autonomes ont 16 de moyenne et les groupes de besoins ont 12. On constate bien sûr un écart mais qui n’a rien d’effrayant. Si les élèves des groupes de besoins étaient noyés dans les classes, ils n’auraient pas forcément un si bon niveau.” Les résultats sont très encourageants. “Les familles saluent cette approche

se remettent en place.” Pas de quoi décourager la rec trice visiblement ravie de l’ex périence meuthiarde. “Ce retour est assez enthousiasmant. J’es père que la confiance capitalisée dans les groupes de besoins se retrouve en classe normale.” n F.C. l 21 classes, 42 enseignants l 177 élèves en 6 ème : 6 classes, 8 groupes de besoins l 152 élèves en 5 ème : 5 classes, 7 groupes de besoins Le collège de Mouthe : l 542 élèves

quée dans ce projet. Des enseignants et une équipe de direction convaincus, du temps, des moyens : tout cela permet de proposer des condi tions optimales pour encadrer ces groupes de besoins. “En groupes de besoins, les élèves s’expriment plus facilement qu’en classe. Ils n’ont pas de réticence et ne se sentent pas jugés.” Les progrès ne se mesurent pas qu’à travers les notes. “On craignait qu’en regroupant les élèves en difficultés, cela favorise les per turbateurs. Ce n’est pas du tout le cas car ils ont trouvé eux aussi leur place dans ces groupes de besoins à effectif réduit. Seul bémol, quand ils se retrouvent en classe normale, les habitudes

inclusive. Nous sommes convain cus de la pertinence de ce dis positif” , apprécie une autre enseignante. La réussite du collège de Mouthe dans l’accompagnement des élèves en difficulté est le fruit

let dernier entre les enseignants et l’équipe de direction” , confirme Éric Laplaza, le principal du collège de la Source. La mise en place de ces groupes de besoins a bien été préparée et organisée pour permettre à tous les élèves concernés de progresser, de déve lopper de la confiance. “On a procédé en plusieurs phases à partir d’un diagnostic et des résultats de l’évaluation natio nale. Cela a permis de constituer des groupes sur différents niveaux, plus ou moins auto nomes suivant les difficultés. On nous a aussi donné les moyens humains et financiers pour mener à bien cette mission” , complète Stéphanie Coulon, principale adjointe très impli

besoins, on a plus de temps d’ac compagnement. On a aussi la même ambition et les mêmes exi gences pour tous les élèves. On s’adapte au rythme de chacun pour arriver au même point” , témoigne une enseignante de mathématiques. De quoi réjouir la rectrice. “Pour nous, c’est essentiel. Les groupes de besoins ne cantonnent pas les élèves” , salue Nathalie Albert-Moretti au cours de l’échange avec les enseignants et la direction. L’habitude de travailler ensem ble au collège de Mouthe a aussi grandement facilité la mise en place des groupes de besoins. “Si cela fonctionne bien à Mouthe, c’est grâce à la concer tation déployée de janvier à juil

d’un travail col lectif engagé depuis plusieurs années entre le corps ensei gnant et l’équipe de direction. “On travaille déjà beaucoup en groupe et la transition n’a pas été compli quée. Avec les groupes de

“Les groupes de besoins ne cantonnent pas les élèves.”

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