La Presse Pontissalienne 299 - Décembre 2024
18 Pontarlier et environs
La Presse Pontissalienne n°299 - Décembre 2024
VAL-D’USIERS Ouverture d’un atelier de couture La couture dans tous ses états Élisabeth Contejean ouvre l’atelier Silki où elle propose des travaux de couture et encadre des séances d’apprentissage. L’occasion d’apprendre à dompter sa machine à coudre tout en donnant une seconde jeunesse aux vêtements.
Après le tourisme, Élisabeth Contejean a trouvé sa voie dans la couture, une passion de jeunesse qui prend la forme d’un atelier de couture.
B ien avant de se former pour prendre la direction de l’office de tourisme de Pontarlier puis du Pays du Haut-Doubs où elle exerça pendant 20 ans, Élisabeth Conte jean s’adonnait déjà à la couture. “J’ai appris les bases avec ma grand-mère puis ma mère qui aimait aussi coudre.
Personnellement, j’ai toujours été pas sionnée par le fil, que ce soit pour faire du tricot, du crochet, de la broderie.” Cette passion s’est réactivée quand elle a choisi de donner un nouveau cap à sa carrière professionnelle. Elle trouve un nouvel emploi dans la maroquinerie de luxe. “J’étais au service après-vente
un savoir-faire tombé en désuétude, encore faut-il en maîtriser les rudi ments. L’occasion comme le dit la cou turière de Bians-les-Usiers “d’appren dre à dompter sa machine à coudre.” Cette envie de partage s’inscrit aussi dans une volonté de se diversifier autour de la couture en misant pour quoi pas sur le réemploi de la matière. Réparer, plutôt que jeter. “Je peux tout à fait déplacer l’atelier pour faire des animations dans différentes structures comme les ressourceries” , explique celle qui privilégierait alors des interventions en milieu rural sur les secteurs du Val d’Usiers, de Levier, ou Valdahon… n F.C. Silki Renseignements : 07 49 83 30 74 contact@silki-couture.fr
l’art de la couture, du tricot, du crochet, de la broderie… “J’ai investi dans plu sieurs machines à coudre. La taille de l’atelier permet d’accueillir deux ou trois personnes. Comme je suis prise par une autre activité en début de semaine, je vais organiser ces séances d’apprentissage le jeudi, vendredi voire
où l’on s’occupait de réparer des articles pour leur donner une seconde vie. En même temps que je découvrais ces nou velles techniques, j’ai passé en candidat libre un C.A.P. de couture.” Elle décroche son diplôme en juin 2022 et entame les démarches pour ouvrir à domicile son atelier de couture basé dans l’ancienne commune de Bians les-Usiers. Plutôt que d’opter pour le statut d’auto-entrepreneur, elle rejoint la coopérative Coopilote en devenant ainsi entrepreneuse salariée. Le temps d’aménager un ancien garage et la voilà prête en avril 2024 à ouvrir son atelier de couture baptisé Silki qui signifie soyeux. Élisabeth Contejean effectue toutes sortes de travaux de couture : retouches, réparations, finitions de rideaux et autres objets de décoration. Elle est aussi animée par l’envie de transmettre
le samedi en fonction des demandes. Les personnes peuvent venir avec leur propre projet ou alors on le définit ensemble. Tout est possible. Je veux per mettre à chacun de déve lopper sa créativité en lui apportant les bases tech niques nécessaires.” Il ne s’est jamais autant vendu de machines à cou dre que pendant le Covid. La couture n’est donc pas
Elle a rejoint la coopérative Coopilote.
La couturière de Bians dispose aussi d’un joli stock de boutons.
RECHERCHE
Après 15 ans de travaux
Les sols de Franche-Comté passés au crible Initié en 2008, le travail de répertoire des sols de Franche-Comté s’est enfin achevé et a rejoint cet été les données
pencher davantage sur la ques tion. “Les premiers échanges ont débuté en 2008” , se souvient Éric Lucot, pédologue au laboratoire Chrono-environnement, qui a travaillé dessus avec ses col lègues Jean-Claude Monnet et Marc Briot. “On a commencé par inventorier tout ce qui exis tait sur les sols en région. Nous nous sommes servis des cartes existantes, des travaux de thèse, des documents qu’on avait à dis position… y compris la littéra ture grise. Puis, on a complété par des investigations sur le ter rain dans les zones où on man quait d’informations.” La tâche, titanesque, les a ame nés au fil des ans à réaliser divers sondages et analyses phy sico-chimiques aux quatre coins de la région. Mais aussi à mobi liser les autorisations et les financements utiles, expliquant pour partie le temps long de ces recherches. Au final, 1 200 000 hectares ont été cartographiés et harmonisés durant ces 15 dernières années, dans le but d’offrir une meilleure
connaissance des sols comtois. “Cela permet de donner un aperçu des principales caracté ristiques dans une zone donnée. Savoir si c’est plutôt caillouteux, riche en matière organique ou acide”, donne en guise d’exemple Éric Lucot. Les informations données (à l’échelle 1/250 000 ème ) serviront derrière aussi bien aux cher cheurs, qu’aux forestiers, aux exploitants agricoles, aux col lectivités… Ce type de référen tiel amenant souvent (au-delà des repères généraux) à d’autres travaux de recherche, diagnos tics agronomiques et/ou envi ronnementaux, ou études liées
J usqu’ici matérialisée par une zone grise sur la carte hexagonale, la Franche Comté faisait partie des rares territoires avec ceux d’Ou tre-mer à ne pas être répertoriés. La faute à des données partielles, voire inexistantes par endroits, ne permettant pas véritable ment de renseigner la nature des sols. Ce qui a amené l’I.N.R.A. (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environne ment), la Chambre régionale d’agriculture et l’Université de Franche-Comté (via l’U.M.R. Chrono-environnement) à se nationales du géoportail de l’I.G.N.* Cette carte, en accès libre, dresse un panorama des principales caractéris tiques des sols.
Exemples de relevés sur le terrain (photos U.F.C.).
sols de leur zone d’habitation. “C’est très hétérogène. On a à la fois des zones profondes avec de grandes réserves d’eau et d’autres moins. C’est la particularité de nos contextes calcaires” , souligne Éric Lucot. Autour de Besançon également, il y aurait une cer taine diversité. La raison ? “Des résidus d’état géologique, qui ne sont plus présents mais dont les matériaux sont restés sur place après altération, donnent par endroits des sols acides et pau vres en nutriment.” n S.G. *Institut national de l’information géographique et forestière
Le fait de connaître les carac téristiques topographiques, phy sico-chimiques et hydriques des sols permet dans le même temps de répondre à un certain nombre d’enjeux, en lien avec les effets du réchauffement climatique, en donnant notamment un aperçu du réservoir en eau des sols agricoles ou forestiers, ou des risques de ruissellement ou d’érosion. Finalisée il y a quelques mois et mise en ligne sur le géoportail de l’I.G.N., la cartographie des sols de Franche-Comté est offi ciellement accessible depuis cet été. Les plus curieux peuvent y compris s’en emparer, et s’amu ser à comparer les profils des
à l’aménage ment du terri toire comme l’explique ce spé cialiste bisontin. “On peut nous solliciter pour obtenir des don nées plus com plètes et nous avons déjà plu sieurs demandes en attente.”
1 200 000 hectares cartographiés.
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