La Presse Pontissalienne 298 - Novembre 2024
26 Mouthe - région des lacs
La Presse Pontissalienne n°298 - Novembre 2024
PROSPECTIVES
Un complexe touristique et sportif “Faire de Métabief le Font-Romeu du Jura” Cette idée, pas si
rocambolesque que ça à l’heure de la transition climatique, est sortie de l’imagination féconde d’Éric Picot, le directeur d’Espace Mont d’Or dont personne ne peut contester la capacité
à valoriser le potentiel touristique et outdoor du massif jurassien.
“Cela impliquerait d’investir dans une offre importante d’équipements et d’héberge ments”, explique projet de complexe ouristico-sportif qui n’est plus d’actualité. Éric Picot en évoquant ce
L a Presse Pontissalienne : Quel bilan dres sez-vous de l’U.T.M.J. où tous les records semblent avoir été battus ? Éric Picot : On est passé de 4 000 à 8 000 coureurs adultes et enfants. On n’a pas encore fait de débriefing mais le ressenti, c’est que globalement l’affaire est enten due. On s’était donné comme objectif d’être à 6 000 coureurs. S’il l’on soustrait les 850 enfants qualifiés pour l’U.T.M.J. Kids, on n’est pas si loin que ça de l’ob jectif. L.P.P. : Quel est le principe de l’U.T.M.J. Kids ? E.P. : En amont de l’U.T.M.J., on organise tout au long de l’année des courses en partenariat avec les clubs et les écoles. L’Espace Mont d’Or met à disposition le matériel pour ces épreuves qui attirent 4 000 enfants à l’échelle du massif juras sien. Les meilleurs sont invités à par ticiper à la finale qui s’est déroulée à Métabief le 5 octobre dernier. Au-delà du trail, c’est une façon de promouvoir le sport, les activités physiques, l’outdoor à l’école. L.P.P. : La force de l’U.T.M.J., c’est aussi de fédérer tous les acteurs des Montagnes du Jura ? E.P. : Tout à fait, on s’inscrit pleinement dans cette stratégie, dans ce territoire des Montagnes du Jura. On a estimé à près de 25 000 le nombre de personnes présentes sur les parcours de l’U.T.M.J. C’est loin d’être anodin. La force de l’U.T.M.J. réside aussi dans sa capacité de remise en cause. À chaque nouvelle
l’état d’esprit de l’U.T.M.J. dont l'orga nisation s’inscrit à mon sens dans une démarche progressiste. L.P.P. : Quelles retombées génèrent une course comme l’U.T.M.J. ? E.P. : C’est assez important en termes d’hébergement et de séjours préparatifs. Cela conforte aussi l’image du massif du Jura comme une destination trail de premier ordre. L’U.T.M.J. crée une singularité pour un territoire, ce qui le rend plus attractif. L.P.P. : Et ce projet de Font-Romeu à Métabief, de quoi s’agit-il ? E.P. : J’ai toujours pensé qu’il était dan gereux de tout miser sur l’économie frontalière en négligeant le potentiel touristique. J’avais déjà présenté ce projet d’un complexe sportif à la com mune des Longevilles-Mont d’Or il y a 20 ans. J’ai encore eu l’occasion d’en parler avec le maire de Métabief il y a une dizaine d’années. Le projet consistait à faire de Métabief le Font-Romeu du Jura, d’en faire une destination prisée par tous les sportifs pour faire des stages d’oxygénation. Au-delà du stage, ces athlètes auraient aussi besoin d’infra structures pour pouvoir s’entraîner dans leur discipline. Cela impliquerait d’in vestir dans une offre importante d’équi pements et d’hébergements. Il y a sans doute quelques dizaines de millions d’euros d’investissements à la clef. À l’époque de nos échanges avec le maire de Métabief, la commune disposait d’un espace de 20 hectares. Il y avait aussi potentiellement une volonté politique. On n’est pas allé plus loin et aujourd’hui je ne sais absolument pas si cela serait encore possible. Pour moi, ce projet constituait aussi une bonne évolution vers la transition climatique. n Propos recueillis par F.C.
édition, on s’efforce, par exemple, d’éviter le macadam, de privilégier les singles, d’être vraiment dans l’esprit trail. On a fait le choix de proposer toujours les mêmes parcours pour que chacun puisse
mise à disposition des véhicules d’Espace Mont d’Or pour transporter les coureurs. La difficulté, c’est le fait de supporter ces charges internes mais cette année, je suis plus modéré sur l’équilibre. Nos recettes reposent sur trois supports : les inscriptions, les partenaires privés et les subventions. L.P.P. : L’autre sujet qui fait toujours beaucoup causer, c’est la fermeture du domaine alpin de Piquemiette. Qu’en pensez-vous sachant qu’Es pace Mont d’Or est sans doute le plus gros client de la station ? E.P. : Sur le devenir de la neige, c’est entendu. La question qui se pose ensuite, c’est à quelle échéance ? C’est là que je ne suis pas d’accord avec cette décision. C’est vrai que cela peut arranger certains financeurs car il n’est plus possible que l’argent public porte à bout de bras une station. À partir de ces constats, quelles solutions ont été appliquées ? Pour moi, la fermeture de Piquemiette comme elle a été annoncée n’est pas la meilleure option. J’aurais été plus partisan d’adap tabilité. C’est même assez paradoxal car pour notre usage à nous, le secteur de Métabief répond largement à nos besoins. On aurait dû, de mon point de vue, réduire la voilure certes, mais en ajustant les ouvertures des secteurs en fonction de la fréquentation. C’est la même chose avec le ski nordique. Il n’est pas forcément nécessaire d’en fermer. On pourrait ajuster les profils de pistes aux conditions d’enneigement avec du personnel ou des prestataires polyva lents capables de faire du damage, de l’accueil ou des opérations d’entretien. Sur la station de Mouthe exploitée dés ormais par l’Espace Mont d’Or, on a fait le pari de mutualiser les moyens humains et matériels. L’idée, c’est d’ap porter de la polyvalence, de l’adaptabilité. Il y a peut-être quelque chose à construire là autour. C’est exactement
EN BREF
mesurer ses progrès ou le contraire d’une année sur l’autre. Ce qui n’em pêche pas d’apporter de la nouveauté chaque année. L.P.P. : Et le bilan financier ? E.P. : Celui de 2024 n’est pas encore établi mais je dirais que cela s’améliore. Chaque année, on y était de notre poche car on ne comptait pas le temps de travail du personnel, la
Standard La Ville de Pontarlier et la C.C.G.P. ont décidé d’opter pour un standard téléphonique avec agent virtuel qui permettra de recevoir les appels des usagers 24 heures sur 24. Pour cela, la collectivité rémunère une société parisienne pour un montant forfaitaire annuel de 1 000 euros par mois pour un forfait de 20 000 appels par an. Depuis le 18 octobre, c’est donc cet agent virtuel baptisé Ava qui répond aux questions des usagers. Quartiers 2030 Les restitutions publiques du nouveau contrat de ville “Quartiers 2030” de Pontarlier sur le quartier Longs Traits-Berlioz, secteur Berlioz, sont programmées le jeudi 7 novembre à 18 heures au Centre social Berlioz, place Zarautz. Et pour le quartier Longs Traits Berlioz, secteur Longs Traits, le vendredi 8 novembre, à 18 heures à la M.P.T. des Longs Traits, 11, rue de Vuillecin à Pontarlier. Pour le quartier des Pareuses, le mercredi 13 novembre à 18 heures à la Maison de quartier des Pareuses, 15, rue des Pareuses.
“Une bonne évolution vers la transition climatique.”
L’édition 2024 de l’U.T.M.J. a dépassé la barre des 8 000 coureurs adultes et enfants, soit la plus grosse manifestation outdoor jamais organisée dans le massif du Jura (photo B. Becker).
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