La Presse Pontissalienne 298 - Novembre 2024
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La Presse Pontissalienne n°298 - Novembre 2024
Adjugé vendu au profit du comice de Pontarlier
Des eaux usées suisses traitées en France
C’ est un accord remontant à 2010 que les élus de la C.C.G.P. viennent de renou veler : le traitement par la collectivité française des eaux usées des com munes des Verrières suisses et du hameau des Bayards (commune de Val-de-Travers) qui sont autorisées depuis cette date à rejeter leurs eaux usées sur le système d’assainisse ment de la C.C.G.P. Ces eaux usées suisses sont transportées en emprun tant le réseau de collecte des eaux usées situé sur la commune des Ver rières-de-Joux jusqu’à la station de refoulement, située en sortie de cette même commune, avant d’être ache minées puis traitées à la station d’épu ration de Doubs. En contrepartie, les communes des Verrières suisses et du Val-de-Travers ont financé une partie des travaux de création du poste de refoulement des Verrières de-Joux et de son réseau, mais comme ces dernières n’ont pas à
N ous avions consacré à ce petit évé nement local la une de notre édition de septembre, annonçant cette initiative originale des agriculteurs du sec teur du lac : une vente aux enchères au profit du comice de Pontarlier. Parisien venu s’installer dans le Haut-Doubs, Syl vain Bourgeois avait choisi de s’intégrer en participant activement à la préparation du comice de l’ancien canton de Pontarlier organisé le 5 octobre dernier par les com munes de Saint-Point-Lac et des Gran gettes. Son idée : apporter une animation inédite sur un comice avec une vente aux enchères d’objets insolites dont les béné fices seront versés au budget de l’évé nement. Heureux hasard, Sylvain Bour
financer les investissements de renou vellement et d’entretien des réseaux de collecte de la C.C.G.P., “il est convenu que les communes des Ver rières et de Val-de-Travers paient une participation représentant une part de la redevance d’assainissement appliqué à l’ensemble des usagers rejetant ses eaux usées” indique la collectivité pontissalienne. Ce taux de participation est fixé à 50 % de la part variable de la redevance d’as sainissement. Pour l’année 2024, le tarif applicable aux citoyens suisses : est de 2,15 X 50 % = 1,075 euro hors taxes pour 1 m³ d’eau. L’intégralité du volume compté sera acquittée par la commune suisse des Verrières. Selon les termes de cette nouvelle convention, en 2026, 60 % du tarif assainissement 2026 sera appliqué, puis, suivant ce même schéma, 10 % supplémentaires à chaque année sui vante dans la limite de 100 % du tarif usager. ■
geois connaît bien Jérôme Duvillard, com missaire-priseur et plus connu comme expert dans l’émission Affaire conclue, diffusée chaque jour en fin de journée sur France 2. Du coup, cette vente aux enchères avec ce personnage médiatique a pris du relief. Les lots proposés étaient attractifs : sculpture de vache, tableaux campagnards, cloche, veste olympique de Vincent Defrasne. Le soleil et le public étaient de la partie pour l’événement où chacun a tenu son rôle. Au total, la vente a rapporté 3 510 euros, la veste portée par le champion olympique quand il était porte-drapeaux aux J.O. de Vancouver a été acquise 600 euros par un jeune admi rateur venu de Paris. ■
La vente flash s’est déroulée le 5 octobre dernier, animée par Maître Duvillard.
Les premiers pas du député Liégeon
L’ ex-maire de Courvières Éric Liégeon est désormais député, officiellement depuis le 22 octo bre à minuit ! Il a donc fait ses premiers pas au Palais Bourbon le 22 octobre dès 9 h 30, “avec une petite pointe d’appréhension et une pensée émue pour Simone Veil et le discours qu’elle avait prononcé ici en 1974. Son com bat reste gravé depuis toujours dans ma mémoire” commente le nouveau parlementaire. Une fois le parcours initiatique effectué (remise de la docu mentation, de l’écharpe tricolore, du badge…), Éric Liégeon est entré sans transition dans le grand bain de l’As semblée avec les débats houleux sur le budget. Depuis son siège numéro 205, assis entre un député corse et une élue des Alpes-Maritimes, il a enchaîné les séances, “qui démar rent à 9 h 30 et se poursuivent souvent jusqu’à minuit, avec des formations
politiques d’extrême gauche ou d’ex trême droite qui en rajoutent toujours plus” dit-il. Le nouveau député appar tenant au groupe des Républicains fait partie de la commission des affaires culturelles et de l’éducation, reprenant ainsi les attributions d’Annie Genevard qu’il a remplacée. “Ces sujets sont très intéressants, ils me permettent de sortir de ma zone de confort” estime Éric Liégeon qui entame son premier marathon législatif : cette première session parlementaire s’étirera jusqu’au 23 décembre. Entre-temps, “je revien drai autant que possible sur le terrain. Après l’agitation de l’Hémicycle, ça fait du bien aussi de revenir dans des endroits plus apaisés…” avoue-t-il. Dans le Haut-Doubs, le député a repris la même équipe avec deux collabo ratrices, Clara Courtet et Marie-Aimée Jacquet. ■
La toute première photo d’Éric Liégeon dans l’Hémicycle du Palais Bourbon.
Les eaux usées des Verrières suisses et des Bayards sont traitées dans la station d’épuration de Doubs (photo D.R.).
B aisser les dépenses, ou augmenter les impôts, le choix était cornélien pour le nouveau gouvernement de Michel Barnier. Alors ce dernier a choisi de faire les deux, et pas à moitié. Certains diront qu’il est courageux, le pre mier sans doute depuis des décennies à tenter de s’attaquer au mur de la dette, sans quoi la France risquerait de connaître la potion amère que la Grèce avait dû s’in fliger pour survivre. Et d’autres penseront qu’il ne va pas assez loin dans la hausse des impôts, prônant un matraquage fiscal qui risquerait de briser la fragile croissance du pays. Il y a aussi ceux qui estiment qu’on ne doit en aucun cas augmenter la fiscalité, espérant que la baisse des dépenses suffira à redresser les comptes de la France. Eux se fourvoient sans doute aussi, tant il est devenu quasiment impos Éditorial Flou artistique
lectivités territoriales et que, contrairement à l’État qui a le droit d’emprunter pour financer sa dette, les territoires ne peuvent le faire que pour investir. Pour notre seule Région, les efforts que demande l’État sont de 60 millions d’euros. Soit l’équivalent des dotations de fonctionnement habi tuellement versées aux 128 lycées publics de Bourgogne-Franche-Comté. Même colère chez le président des maires du Doubs Patrick Genre qui n’accepte pas, dit-il, “que les collectivités soient mises au banc des accusés” , ou de la présidente du Département Christine Bouquin, incapable de faire voter un budget dans ce flou artis tique. Alors qu’ils s’étirent depuis trois semaines, les débats autour du budget 2025 de la France n’ont pas encore fini de faire des remous. Situation inédite en France: on risque de s’acheminer vers une guerre ouverte entre l’État et les col lectivités locales ajoutant une crise ins titutionnelle à la crise sociale. ■ Par le directeur de la rédaction Jean-François Hauser
sible de nos jours d’imposer des cures d’austérité à des secteurs de l’économie qui agonisent déjà faute de moyens (la santé, la justice, l’école…). Le grand plan d’économies annoncé par le Premier minis tre devrait avant tout se heurter dans les jours à venir à la fronde unanime des col lectivités territoriales à qui M. Barnier a demandé 5 milliards d’euros d’économies. Les associations d’élus (maire, présidents de Départements, de Régions, d’intercom munalités…) n’admettent pas que l’État qui a dépensé sans compter ces dernières années - le fameux “quoiqu’il en coûte” - , avec une dette qui a été creusée de 1000 milliards d’euros depuis 2017, demande aux territoires de se serrer eux aussi la ceinture. La présidente de la Région Bourgogne-Franche-Comté Marie Guite Dufay l’a dit haut et fort lors de la récente séance publique de la collectivité, rappelant que 70 % des investissements publics en France sont le fait de ces col
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