La Presse Pontissalienne 296 - Septembre 2024

30 Valdahon - Pierrefontaine

La Presse Pontissalienne n°296 - Septembre 2024

PIERREFONTAINE-LES-VARANS Après Pontarlier Trois Tiny houses vont agrandir l’offre de logement

L’ expérience a déjà été menée à Pontarlier. Et a porté ses fruits. Il y a quelques mois, sur un terrain mis à disposition par l’entreprise Schrader, cinq tiny houses (maisons minuscules en français) posaient leurs quar tiers. Deux étaient à destination des nouveaux salariés, apprentis

Dans quelques mois, trois Tiny houses s’installeront à Pierrefontaine-les-Varans sur un terrain apparte nant à Habitat 25. Porté par la Sacha (Société ano nyme de coordination Habitat et Aménagement du Doubs) dont fait partie le bailleur social, ce projet vise à offrir des logements à petits loyers dans un territoire en tension.

arriver en quête de logements. “C’est une problématique récur rente. Vercel et Pierrefontaine sont dans la troisième couronne (par rapport à la frontière suisse, N.D.L.R.) et elle devient une zone en tension” , analyse l’édile. Ce dernier voit dans le projet de Tiny houses une opportunité pour augmenter la population, qui stagne depuis des années à 1 500 habitants. “Pierrefontaine n’est pas simplement un centre bourg mais un centre de res sources, avec école, santé, ali mentation et la vie associative et sportive. Dans cette stratégie là, on appuie différents projets de logements.” Outre l’installation des Tiny houses, sept logements vont être rénovés dans l’ancienne maison Binétruy, cinq à côté de la mairie, 18 dans l’ancien moulin racheté par une société belge, et six vont être créés par deux particuliers. La commune possède en outre encore des terrains disponibles à la construction. Le projet d’un lotissement communal est tou jours d’actualité quoiqu’en sus pens dans l’attente d’une solu tion pour satisfaire la commune et le propriétaire privé, les deux propriétaires du terrain. Le village, plein de ressources, n’est pas près d’être sans abri. n L.P.

de Valdahon comme Morteau ou Pontarlier, le logement est rare et cher. Nous avons aussi été en contact avec la chambre d’agriculture et notamment le Service de rem placement qui rencontre des dif ficultés à recruter à cause du prix des logements,

ou stagiaires de Schrader, deux pour la société Kéolis, et une pour la station de Métabief. Ces petites maisons de 18 m 2 offrant tout le confort nécessaire ont été rapidement louées. Il faut dire que le loyer entre 360 euros et 380 euros (charges comprises) est plus qu’attrac tif. Sur les dix tiny houses, financées en partie par le Département à raison de 10 000 euros par mai son et par Action logement, la moitié s’est donc installée à Schrader, l’autre moitié avait été annoncée pour l’entreprise Nestlé. Finalement, cela n’a pas été le cas. Aujourd’hui, deux vont être ajoutées aux existantes sur le terrain de l’entreprise Schrader. Les trois autres vont s’installer à Pierrefontaine-les-Varans sur un terrain appartenant à Habi tat 25. “Les locataires à Pontar lier sont très contents. Mais à part Schrader, il n’y a pas d’au tres entreprises qui nous ont tendu la main, c’est dommage” , regrette Jacqueline Cuenot-Stal der, conseillère départementale et présidente d’Habitat 25. Face à l’expérience concluante à Pontarlier, le bailleur social a donc cherché dans leur foncier disponible pour pouvoir poser les Tiny houses. “Dans le secteur

Plus d’une trentaine de logements vont être créés.

reprend l’élue. Si on veut recru ter, il faut se préoccuper du loge ment. Les locataires dans les Tiny houses ont envie de rester mais ce n’est pas le but. Il faut que les logements tournent car ils doivent profiter à ceux qui arrivent dans le secteur, et aux jeunes aussi.” Jacqueline Cue not-Stalder ne cache pas son ambition. “Le but est qu’on puisse en financer une petite dizaine supplémentaire, le Département est prêt à accompagner. On espère que certaines entreprises qui ont du foncier disponible jouent le jeu.” La municipalité de Pierrefon taine-les-Varans a été plus que favorable à ce projet. Le maire Daniel Prieur voit chaque semaine des personnes

Comme à Pontarlier où cinq Tiny House ont été installées au printemps sur un terrain de l’entreprise Schrader. Le retour d’expérience est positif (photo Néolia).

ÉCHEVANNES Rénovation de patrimoine L’ancienne école de type Jules Ferry va être rénovée L’ancienne école d’Échevannes a la particularité, devenue rare, d’être de type Jules Ferry. Devenu salle de convivialité, le bâtiment va subir de lourds travaux de rénovation pour près de 500 000 euros. Une souscription à la Fondation du patrimoine est ouverte.

C’ est l’une des dernières de ce type. L’ancienne école d’Échevannes, construite en 1910 correspond au style architectural dit Jules Ferry. En référence à l’homme politique qui à la fin du XIX ème siècle a instauré l’en seignement primaire obligatoire, laïque et gratuit. Et ce pour les filles comme pour les garçons. S’en est donc suivie une vague de constructions d’écoles. À Échevannes, l’école a été construite en 1910. On y retrouve les larges fenêtres prô nées par le style Jules Ferry. La façade, elle, est en zinc, et abrite une belle marquise, typique de la région. Véritable passoire thermique, l’ancienne école qui fait aujourd’hui office de salle de convivialité doit subir d’im portants travaux, notamment de rénovation énergétique. “On

va remplacer la façade à l’iden tique, pour éviter l’isolation par l’extérieur afin de garder le carac tère original, explique Danielle Pitavy, maire du village. On choi sit également des matériaux bio sourcés. On réalise un gros effort d’isolation en passant de la caté gorie G à la catégorie C. Et on

de familles aux revenus modestes. Si ces travaux consti tuent le projet phare du mandat, le coût estimé - 500 000 euros - est énorme, notamment pour la commune d’un peu moins de 100 habitants. Les collectivités, notamment le Département, financent une grande partie. Pour autant, le reste à charge pour la commune reste impor tant, trop. Danielle Pitavy s’est alors démenée pour monter un dossier afin que le projet soit retenu par la Fondation du patri moine. La souscription ouverte depuis juillet a pour objectif de récolter 12 000 euros. Il est pos sible de faire un don via le site de la Fondation du patrimoine. Par ailleurs, la partie Nature et biodiversité de la Fondation du patrimoine apporte également un concours financier. Des hiron delles nichent en effet sous le

évite de construire du neuf donc d’ar tificialiser du sol.” À l’étage, ce qui était à l’époque le logement des ins tituteurs va deve nir un logement conventionné. Ce dernier doit éga lement faire l’ob jet de lourds tra vaux de réaménagement et d’isolation. Il sera à destination

Une façade typique de la région.

Danielle Pitavy, maire du village, a fait appel à la Fondation du patrimoine pour participer au lourd financement de la rénovation de l’ancienne école type Jules Ferry.

lant de nouveaux habitants et en facilitant les activités des associations locales. Les travaux devraient aboutir en 2026. n L.P.

a fermé en 1970. Depuis, elle est devenue un lieu de rencontre et de lien. Avec la restauration du lieu, la mairie espère bien dynamiser le village, en accueil

toit et la présence de chauve souris a été détectée. Créée en 1910 pour éviter que les enfants ne fassent plus de 2 km pour aller à l’école à Durnes - et chemin faisant, en profitaient pour faire l’école buis sonnière - l’école d’Échevannes

Lien pour souscrire : Restauration de l’école d’Échevannes (fondation-patrimoine.org)