La Presse Pontissalienne 296 - Septembre 2024

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La Presse Pontissalienne n°296 - Septembre 2024

Les 30 èmes Sommets de l’espoir au plus haut !

Quel avenir pour le dispositif de la Croix Rouge mobilité ?

A près avoir prouvé toute son utilité en 2021 lors de la première cam pagne de vaccination contre le Covid, ce dispositif piloté par l’unité locale de la Croix Rouge est monté en puis sance. “On travaille aujourd’hui avec un parc de 11 véhicules dédiés à ces missions dont quatre sont disponibles en prêt. 90 % des trajets effectués dans le cadre de cette mobilité solidaire sont liés à l’accès à la santé : soins, rendez-vous médicaux…” , explique Vincent Dominé, chargé de mission Mobilité à l’unité locale de la Croix Rouge de Pontarlier. Et Yves Leclerc le responsable de ladite unité de préciser : “On avait répondu un Appel à Manifestation d’Intérêt de l’A.D.E.M.E. sur les territoires de nouvelles mobilités qui avait permis de recruter un salarié. On a récemment candidaté sur deux appels d’offres de la C.P.A.M. sur la maladie mentale et de l’A.R.S. sur la réduc tion des inégalités des chances pour accéder

à une bonne santé. On n’a malheureusement pas été retenu, ce qui signifie des ressources en moins pour assurer le fonctionnement du dispositif.” À ce problème financier s’ajoute aussi un problème de bénévoles, pas assez nom breux et disponibles pour répondre aux besoins grandissants. “À titre indicatif en 2023, on avait effectué 700 actions mobilités sur des trajets variant de quelques kilomètres à l’aller-retour sur Besançon. Cette année, on était déjà à 700 actions fin mai et on sera sans doute vers 1 600 actions fin décembre. Le curseur est monté à 213 actions en mars, ce qui implique de mobiliser 6 à 7 bénévoles pour effectuer tous ces déplacements. On s’était positionné sur les deux appels d’offres en demandant la création d’un poste de chauffeur mobilité.” Le dispositif géré par l’unité locale couvre les cinq com’com du pays du Haut-Doubs et trois d’entre elles (C.C.L.M.H.D., Altitude

U ne nouvelle fois, la magie a opéré. Pour leur 30 ème édition, les Sommets de l’espoir ima ginés par le regretté Pierre Dornier avec sa fille Émilie en 1994 ont tenu toutes leurs promesses. En 30 édi tions, plus de 650 personnes, malades, anciens malades ou accom pagnants auront participé à cette aventure hors du commun. Les Sommets ont réuni cet été 6 ado lescents touchés ou qui ont connu la maladie ainsi que 9 adultes touchés par le cancer du sein, accompagnés d’un oncologue et d’une infirmière, et 4 jeunes Mexicains touchés éga lement par la maladie de l’association les Cimas de la Esperanza (association du fils de Pierre Dornier) avec des accompagnateurs. La cordée de 26 personnes a réussi son pari de gravir

la Tête Blanche (3 710 m) au-dessus de Chamonix. La journée anniversaire des 30 ans a été dignement fêtée à Chamonix le 28 juillet par toute la famille de Semons l’espoir et de la Maison des familles. Le second temps fort de l’été, c’étaient “Les Sommets des Ambas sadeurs”, un groupe de 25 per sonnes, représentants des premiers Sommets de 1994 à 2024 et d’autres personnes entourées de Pauline et Mathieu Dornier et de Philippe Roy, le président de Semons l’espoir. Ensemble, ils ont gravé le Grand Paradis, un sommet culminant à 4061 m dans les Alpes italiennes. Tout un symbole, puisque c’est le premier sommet gravi par Émilie Dor nier en 1994 au lancement de l’aven ture. ■

800 et C.F.D. Frasne-Drugeon) versent une subvention à la Croix Rouge. “À force de répondre à toutes les sollicitations, on est sans doute victime de notre succès. On a un peu l’impression d’être considéré comme la variable d’ajustement. On devrait sans doute refuser certaines missions et se recentrer uniquement sur la santé” , s’inquiète Yves Leclerc en regrettant tout de même le manque de soutien des collectivités locales. ■ avaient été transportées aux centres de vaccination Covid grâce au dis positif Croix Rouge Mobilité. En 2021, de nombreuses personnes sans solution de déplacement

Ils lancent une chaîne consacrée aux jeux de rôles

G eoffrey, Kax, (alias Claudine) et Le Furet (alias Goran) sont tous les trois des pas sionnés de jeux de rôles, ces jeux de simulation qui permettent à chaque par ticipant d’incarner un per sonnage de son invention et de le faire évoluer dans un univers imaginaire. Une sorte de fiction interactive dans laquelle chaque joueur intervient pour ajou ter sa propre histoire. Le plus connu de ces jeux de rôle étant incontestable ment “Donjons et Dra gons”, un jeu médiéval-fan tastique né en 1974 et qui n’est pas sans rappeler

l’univers de Tolkien. Les trois Pontissaliens ont poussé plus loin encore leur passion en créant l’as sociation C.G. Prod. Plus qu’une simple association de copains joueurs, tous trois forment aujourd’hui une équipe de créateurs passionnés qui se sont unis pour offrir une expérience immersive aux amateurs de jeux de rôle et de nar ration collaborative. “Depuis un an et demi, je propose des sessions sur Pontarlier au sein de cette association, des sessions peuplées de personnages mémorables, de quêtes épiques et de rebondisse

ments inattendus” observe Kax qui a notamment col laboré à la Bonne Auberge, l’une des plus grandes chaînes de jeux de Youtube (plus de 3 millions de vues) lors d’une récente conven tion Donjons et Dragons.Ils franchissent un nouveau pas en cette rentrée : “Avec mes amis, nous avons pris la décision de créer notre chaîne d’Actual Play où nous jouons à Donjons et Dragons à Pontarlier, dans ma cave aménagée en stu dio de tournage de for tune.” Ces Youtubeurs locaux sont à découvrir sur leur site www.lalancebri see.com ■

Les fondateurs de C.G. Prod réunissent auteur d’eux à Pontarlier des passionnés de jeux de rôle.

L’ascension avait cette année une saveur particulière pour les 30 ans des Sommets de l’espoir.

Éditorial Élan

politique, après la trêve olympique, les hostilités semblent déjà avoir repris le dessus, laissant hélas réapparaître les vieux démons de la division et l’impossi bilité de considérer qu’un compromis poli tique ne signifie pas une compromission et un abandon de ses convictions. Les Jeux paralympiques qui se déroulent actuellement donnent à nouveau à voir une France ouverte, généreuse, empa thique et inclusive. Sur le plan économique, l’I.N.S.E.E. a estimé que les J.O. permet traient de booster le P.I.B. de la France d’au moins 0,3 point. C’est désormais à nos dirigeants, alors que devait accoucher enfin, dans la douleur, un nouveau gou vernement pour donner un nouveau cap à la France, de tirer la leçon de cette parenthèse enchantée des J.O. pour donner au pays la cohésion nécessaire à ce que ne retombe pas comme un soufflé la for midable dynamique estivale qui a uni les Français dans un même élan. ■ Par le directeur de la rédaction Jean-François Hauser

beur -, les Jeux Olympiques de Paris enclencheront-ils cette dynamique positive qui avait été bien réelle à l’époque, avec cette idée que le vivre ensemble était pos sible en même temps que la croissance économique avait été au rendez-vous de ces années finissant le millénaire ? Ou alors, oubliant cette douce naïveté, faut il craindre que cet engouement et cette confiance retrouvés, cette fierté d’être Français, n’aient été qu’une rapide paren thèse estivale enchantée et que cette ren trée sonne comme un dur retour à la réa lité dans un pays où les actes de violence répétés, y compris à Besançon, éteignent tout espoir de rebond ? Bien sûr on préfère opter pour la première idée, espérant que la dynamique des J.O. ait infusé sur l’en semble de la société française, et que les perspectives sombres d’une rentrée dou loureuse sur les plans politique (c’est cer tain…) et économique fassent plutôt place à un relent de dynamisme. Sur le plan

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E t si la France n’était pas ce pays raciste et rabougri que s’échinent à présenter certains médias natio naux? Le visage que la France a montré à l’occasion des Jeux olympiques cet été à Paris est celle d’un pays auda cieux, ouvert, optimiste et visionnaire. Aux passions tristes que d’aucuns s’éver tuent à entretenir, le pays a montré une autre facette, plus lumineuse, fier de lui même, bien loin du déclinisme morbide dans lequel tentent de nous entraîner les oiseaux de mauvais augure nostalgiques d’une France fantasmée qu’ils disent dis parue. L’autodénigrement a laissé la place à la fierté. Comme il y avait eu à l’issue de la première victoire de la France en Coupe du Monde de football en 1998 - avec sa fameuse symbolique black-blanc

Rédaction : Frédéric Cartaud, Thomas Comte, Jean-François Hauser, Laurine Personeni.

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