La Presse Pontissalienne 295 - Août 2024
Sortir & flâner 32
ÉDITION SPÉCIALE ÉTÉ - Août 2024
Mamirolle
Safari comtois
Une nouvelle expo au de la chasse et de la Le musée créé par la Gonsans programme estival
Réservations obligatoires au 06 20 535 362. Matériel et casque fournis. Prochains safaris au départ de Mamirolle (parking de la pharmacie à 10 heures)
Découvrir la faune comtoise à vélo électrique Depuis deux ans, l’entreprise Happy’s Experiences, basée à Mamirolle et spécialisée dans la location de vélos électriques, organise un safari comtois. La balade de 2 h 30 à vélo électrique vers la vallée de Loue permet de découvrir la faune locale et de s’amuser avec une carte et une boussole.
sur la carte” , poursuit Marion Michel. Du haut de Malbrans, ou de la roche du Tour billon, elle relève les particularités du coin et raconte leur histoire. Tout en prenant soin d’apporter un goûter avec un produit comtois typique. “L’idée est d’apporter des informations sur la nature, la géologie et les animaux.” Dotée d’un book, Marion Michel fait découvrir aux promeneurs, essentiellement des touristes, les chevaux comtois, les montbéliardes, les buses ou les milans. Et les plus chanceux peuvent parfois admirer un lynx. “Ils découvrent ce qu’ils ne pourraient pas faire tout seul” , se réjouit celle qui a tout créé de A à Z. Plusieurs parcours sont possibles, cela dépend de la jauge et du niveau des per sonnes. Le safari part depuis Mamirolle ou d’Ornans, selon le jour. À Ornans, le safari s’arrête au musée Courbet avant de rejoindre la voie verte. À Mamirolle, la balade s’arrête à la ferme aux lamas per mettant à ceux qui le veulent de profiter du lieu et de le visiter. Si l’aventure est familiale, les vélos élec triques ne peuvent être utilisés qu’à partir de 10 ans (ou 1,50 m). Néanmoins, les charrettes ou porte-bébés sur vélo sont possibles. n le 31 juillet, le 14 août et le 28 août Au départ d’Ornans de la roche d’Ully le 24 juillet et le 7 août Annulation en cas de mauvais temps.
P eut-on être anti-chasse et faire un crochet à Gonsans pour visiter ce musée de la chasse et de la nature ouvert il y a tout juste deux ans ? Certai nement selon Morgane Branger, la nouvelle responsable communication et éducation à la Fédération Dépar tementale des Chasseurs du Doubs fédération départementale de chasse fête ses deux ans. Pour l’occasion, sa grande collection d’animaux naturalisés est mise en valeur par une nouvelle scénographie.
J umelles autour du cou, carte et bous sole rangées pas loin, les amateurs de balades à vélo partent à la ren contre d’animaux sauvages. Depuis deux ans, Marion Michel d’Happy’s Expe riences propose aux touristes un safari comtois à vélo électrique. “À la base, j’étais agent de voyages avant le Covid. Ensuite, j’ai créé une agence de tourisme locale. Et étant sensible à l’écologie, l’objectif est de visiter la région autrement qu’en voiture” , raconte-t-elle. Marion Michel a alors acheté
une flotte de vélos électriques “pour que ça s’adapte à tout le monde.” Le safari comtois, basé sur le vélo loisir et non sportif, emmène les visiteurs du côté de Bonnevaux, Malbrans, etc., notam ment via la voie verte qui relie L’Hôpital du-Grosbois à Ornans. Long d’une ving taine de kilomètres, la balade commentée dure 2h30 pour prendre le temps d’ob server. “J’essaie de trouver un point de vue pour inciter les gens à s’emparer de la carte et de la boussole et à dénicher des curiosités
œufs, dessin, sculpture, etc.), dont la chasse. Notre but et de montrer, à travers cet art à la croisée des arts et des sciences, une photographie quasiment palpable de la faune d’il y a 50 ans dans le Doubs et d’alerter sur son déclin. L’animal naturalisé va avoir une “matérialité” que n’aura jamais une photo, peinture ou même l’utilisation de la réalité virtuelle. Cette collection porte une permanence de leur souvenir à la vue de nos visi teurs” plaide-t-elle. Ce musée niché dans la forêt de
Le safari comtois emmène les visiteurs sur de beaux points de vue comme ici à Malbrans et permet de découvrir la faune locale (photo Marion Michel).
propriétaire de ce lieu muséal. “Ce musée n’est absolu ment pas là pour faire la promotion de la chasse. La col lection a été créée par un chasseur également taxider miste, nous présen tons toutes ses pas sions (paléontologie,
La fabuleuse collection de Gérard Mourey.
Colette revit dans les rues de la ville Tous les mardis jusqu’au 20 août se tient la visite guidée et théâtralisée Colette à Besançon, la Belle époque. En tandem, une comédienne et le guide font revivre Colette dans des lieux que l’écrivaine a été susceptible de fréquenter. Besançon Visite guidée
d’œuvres. Là, son enfance, sa famille est évoquée avant de partir direction le square Saint-Amour. À cette étape seront évoqués son départ pour Paris et ses amours. “Le square Saint-Amour est le quartier le plus parisien de Besançon” , éclaire Sarah. Urbanisé en même temps que les grandes percées haussmanniennes à Paris fin XIX ème siècle, le quartier dit des horlogers a été construit avec de la pierre blanche, et non de Chailluz. “La ville se transforme à ce moment là, c’est pour ça que l’on a appelé la visite Colette à Besançon, la Belle époque” , retrace Frédérique Coobar, guide qui a écrit et mis sur pied cette visite l’année dernière à l’occasion des commémorations pour les 150 ans de la naissance de Colette. “Il n’y a pas de traces de Colette dans la ville même, mais il fallait qu’on puisse rappeler sa vie, dans des points de la ville qu’elle aurait pu connaître” , poursuit-elle. La relation mère-fille que Colette aura
L a précision se fait dès le début de la visite. “Nous n’irons pas aux Montboucons, c’est trop loin du centre-ville” , précise Sarah, la guide conférencière. En référence à la maison que Colette a habitée de 1900 à 1905 au 41, chemin des Mont boucons. Pour autant, la visite de près de 2 heures qui serpentent dans les rues du centre retrace de manière effi cace la vie, parfois tumultueuse, souvent intense, toujours intéressante de l’au teure du Blé en herbe. “Il s’agit d’une évocation de Colette, nous allons nous rendre dans des endroits qu’elle a fré quentés ou susceptible d’avoir été” , poursuit Sarah. La visite commence ainsi à l’hôtel de Paris où Colette a dormi une nuit en 1929. Assise en ter rasse, une silhouette menue, habillée en complet homme, crayon à la main, se profile doucement tandis que la guide continue de parler. La comé dienne Catherine Clerc de la Cie bison tine Théâtre EnVie dialogue avec Sarah en proposant des lectures d’extraits
La comédienne Catherine Clerc interprète Colette à travers ses textes.
avec sa fille prénom mée Colette est expli quée vers le centre Saint-Pierre. La balade passe ensuite par le parc Micaud où est évoqué son travail de journa liste, vers la statue Per gaud en référence au prix Goncourt que Colette n’aura pas au profit de Louis Pergaud pour De Goupil à Mar got en 1910. Le Centre dramatique national
Les textes lus par Catherine Clerc entrent en réso nance.
à travers ses textes incarnés par la comédienne. Et la ville se pare d’ex plications sous les mots de la guide. Le dialogue entre les deux est efficace et donne une dimension plus ludique, plus poétique aussi, au concept de visite guidée. n L.P. Tous les mardis à 18 heures Départ au 31 rue des Granges. Tarif : 12 euros
est aussi mis en avant pour parler de Colette sur scène. Enfin, la visite se termine au chemin des sens pour illus trer la sensualité de Colette dans ses livres. À chaque fois, les textes lus par Catherine Clerc entrent en résonance. Appréciée par les touristes mais aussi les Grands Bisontins curieux, Colette à Besançon, la Belle époque, est éga lement très demandée en scolaire. Au détour d’une rue, d’un hôtel, d’une sta tue, comme une silhouette furtive, éthé rée, Colette revit pour quelques instants
Le dialogue entre la comédienne et la guide rend la visite ludique, même plus poétique.
Made with FlippingBook. PDF to flipbook with ease