La Presse Pontissalienne 294 - Juillet 2024
12 Pontarlier
La Presse Pontissalienne n°294 - Juillet 2024
LOISIRS
Un engouement depuis le Covid Pontarlier gagné par la fièvre potagère Il ne reste pratiquement plus de parcelles disponibles parmi les 250 gérées par l’association des jardins familiaux Saint-Vincent de Paul de Pontarlier.
L a tradition des jardins ouvriers ou familiaux est très ancienne à Pon tarlier. La plus ancienne mention relevée dans les archives munici pales date de 1643 (Source : Pontarlier. Dictionnaire historique. Joël Guiraud). En ce début du mois de juin, l’activité bat son plein aux jardins de la chapelle où l’on dénombre 160 parcelles de 80 m 2 à plus de 120 m 2 pour les plus grandes. “Aujourd’hui, on attribue un jardin par famille. On trouve parfois des membres d’une même famille qui cultivent plusieurs parcelles attenantes les unes aux autres” , observe Marie-France Richard qui préside l’association des jardins familiaux Saint Vincent de Paul. À distinguer de la Confé rence Saint-Bénigne de Saint-Vincent de Paul, autre association plus axée sur les visites aux personnes âgées. “On intervient notamment à l’E.H.P.A.D. de Doubs où l’on vient aussi donner un coup
de main pour les animations proposées aux résidents” , complète Marie-France Richard qui préside en fait les deux struc tures. Saint-Vincent de Paul gère 250 jardins. “Ceux de la chapelle nous appartiennent. Les autres sont sur du terrain communal. Il y en a au Toulombief, aux Lavaux, près de Pontarlier-Village et à la ferme Tissot. On ne s’occupe pas des jardins
des Pareuses.” L’association vient de réactualiser le règlement intérieur qui fixe quelques règles : attribu tion des jardins pour une année, limitation de la taille des cabanes à 5 m 2 . Les cotisations sont avant tout symboliques : 10 euros par an pour une parcelle de 80 m 2 , 15 euros de 80 à 120 m², et 25 euros au-des
Côté technique, à chacun son style.
“On a enregistré un engouement très fort suite au Covid au point de devoir mettre en place des listes d’attente”, explique Marie-France Richard, la présidente de l’association des jardins familiaux Saint-Vincent de Paul.
flagrant avec d’autres parcelles où l’on a décidé d’abandonner le labour au profit de techniques agronomiques plus éla borées et naturelles en privilégiant le paillage, la rotation des cultures… Ici, on trouve encore des cabanes de bric et de broc, ce qui participe au charme pittoresque des lieux. La plupart des cabanes sont équipées pour récupérer l’eau du toit. “Certains jardins sont gérés par des associations comme Travail et Vie ou la Grelinette. On trouve encore des jardiniers qui ont plus de 80 ans et qui adhèrent à l’association depuis plus de 50 ans.” Pas sûr que le jardin soit un facteur de longévité mais une chose est certaine, quand on aime jardiner, c’est difficile de s’en passer ! n F.C.
sus. Sans oublier les 5 euros d’adhésion à l’association. Il existe des référents sur chaque secteur. “On a enregistré un engouement très fort suite au Covid au point de devoir mettre en place des listes d’attente. La demande commence à se tasser. Aujourd’hui, il reste seulement 2 parcelles disponibles à la Chapelle. Les nouvelles générations se sont mises au jardin. Il y a aussi plus de turn over car certains ont découvert que faire du jardin nécessite du temps et de la persévérance. C’est presque un travail de tous les jours.” Côté technique, à chacun son style. Cer tains jardins sont cultivés au cordeau. Alignement impeccable des rangées, pas une mauvaise herbe, cabane construite dans les règles de l’art. Le contraste est
EN BREF
Médecine Depuis le 1 er juillet, le 116 117 remplace le 39 66 pour joindre un médecin généraliste aux horaires de la permanence des soins ambulatoires dans le Doubs Le 116 117, appelé à remplacer le 39 66 partout en France, permettra aux patients d’accéder, sans surcoût, à la régulation médicale libérale, entre 20 heures et 8 heures, mais aussi le samedi à partir de 12 heures, et le dimanche évoluent, le service au bout du fil restera le même, l’usager pouvant ainsi bénéficier d’un conseil médical, d’une orientation vers la consultation auprès d’un médecin de garde ou vers un service d’urgences. R.N. 57 Le Syndicat des Eaux de Joux et la Communauté de Communes du Grand Pontarlier poursuivent leurs travaux de rénovation du réseau d’eau potable, jusqu’au 3 août à hauteur de La Cluse-et-Mijoux. Résultat : jusqu’au vendredi 12 juillet en fin de fin de journée, la R.N. 57 est fermée dans les deux sens de circulation, tout comme le Château de Joux. entre 8 heures et 20 heures. Si les modalités d’accès
Certains jardins sont cultivés avec un soin extrême.
B aptisée au nom d’un outil de jardin, cette association existe depuis 2009. Elle rassemble aujourd'hui huit adhé rents portés par les mêmes convictions. “On est engagé dans une action d’auto production, d’autoconsommation, avec des pratiques respectueuses de l’environne ment. Il n’est plus question de retourner le sol et de se casser le dos. On travaille seu lement en surface” , annonce Catherine. Ici, on exploite au mieux les vertus du pail lage. “On fait cela à l’automne. Les béné fices sont multiples : lutte contre les indé sirables, maintien de la température, protection contre les grands écarts de tem pérature… C’est aussi de l’auto compos tage” , détaille Gérard qui puise dans le jardin une véritable source de bien-être mental. Les jardiniers de la Grelinette se retrouvent généralement le mercredi et le samedi au quartier de la chapelle. Ils pratiquent aussi la rotation des cultures sur trois ans : pommes de terre, carottes la première année, puis place aux légumineuses type haricots, pois, avant de boucler l’assolement avec des salades, choux, côtes de bettes. “Ce n’est pas un jardin de professionnels mais d’apprentissage. On est dans l’ex périmentation perpétuelle. On découvre les spécificités du sol, sa capacité à retenir l’humidité ou pas. On teste par exemple sous la serre la technique des oyas avec des pots enterrés pour irriguer les plants de tomates.” Cette méthode est utilisée depuis la nuit des temps dans les pays du pourtour méditerranéen où l’eau est rare et précieuse. n La Grelinette en mode jardin partagé
Pas forcément le plus ordonné, le jardin de la Grelinette est
assurément l’un des plus
écologiques, ce qui n'empêche pas Martine et Catherine de limiter manuellement la pousse des indésirables.
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