La Presse Pontissalienne 293 - Juin 2024

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La Presse Pontissalienne n°293 - Juin 2024

Oscar Lombardot sera bien entouré D éjà retenu en équipe A pour la prochaine saison de Coupe du Monde, le jeune biath lète de l’Entente Sportive Saugette parti

ANIMATIONS Pontarlier, terre de champions La journée “mémorable” du passage de la flamme

cipera au second défilé des clubs locaux en com pagnie d’autres sportifs de haut niveau dont certains sont médaillés olympiques : Vincent Defrasne, Florence Baverel. “J’ai pu me libérer pour cette journée. Pour un jeune sportif comme moi, c’est une chance de pouvoir côtoyer de tels champions.” n “C’est une chance de pouvoir côtoyer de tels champions”, apprécie Oscar Lombardot le jeune biathlète de l’Entente Sportive Saugette. L e programme des festi vités autour des Jeux olympiques et paralym piques s’organisera en trois temps avant, pendant et après le passage de la flamme. Les valeurs de l’olympisme seront célébrées à travers toutes les

La capitale du Haut-Doubs profite d’avoir été choisie comme point de départ du passage de la flamme olympique dans le département du Doubs le jeudi 25 juin pour adosser à cet événement un programme

près. Un cortège composé des clubs sportifs du Haut-Doubs et de ses plus illustres représentants passés et actuels. Vincent Defrasne, Flo rence Baverel, Sandrine Bailly, Oscar Lombardot, Pierre Bourliaud, Mickaël Isabey, Jacques Louvrier, Léon Sur, Philippe Taurines, Vincent Vieille-Marchiset seront de la partie avec d’autres gloires locales. Un troisième relais baptisé “La faran dole des couleurs” et composé de collégiens complétera le mouvement. Car cette journée est aussi placée sous le signe de la jeunesse, du sport, de la culture. 3 500 scolaires dont 200 collégiens suisses d’Yverdon, du Val-de-Travers, de Sainte-Croix et de Vallorbe seront présents à Pon tarlier le 25 juin pour suivre bien entendu le parcours de la Flamme. Ils participeront au long de la jour née des confrontations sportives au stade d’athlétisme Robert-Tempesta et sous la halle Pasteur où se tiendra une exposition sur l’olympisme. “Ce jour du 25 juin correspond aussi au lancement de la Ponta’beach. On en profitera d’ailleurs pour retrans mettre le match de l’Euro de foot France-Pologne.” Des démonstra tions du Qi Gong seront également proposées à 19 h 30 au parc Jea nine-Dessay. n F.C.

d’animations, d’expositions, d’échanges qui se prolongera jusqu’à la mi-juillet.

Pontarlier célèbre les valeurs de l’olympisme du 25 mai au 14 juillet

C ertains points et non des moindres de “cette journée mémorable” , comme l’indique Patrick Genre seront divul gués au dernier moment pour des raisons de sécurité. “Il y aura 17 porteurs de la flamme sans savoir de qui il s’agit aujourd’hui. C’est partout pareil. Seul le département du Doubs a révélé quelques noms tout comme quelques partenaires premium des J.O.” La 40 ème étape du parcours de la flamme en terre française débutera à 8 heures au Grand Cours et le pre mier relayeur s’élancera vers 8 h 30 dans une configuration particuliè rement sécurisée. “On parle d’un convoi d’engagement. Toute la sécu rité des porteurs est gérée par les ser vices de l’État. Une cinquantaine de véhicules formant une caravane d’un kilomètre de long accompagne les relayeurs” , explique Philippe Besson, l’adjoint aux sports.

Le choix du parcours prend en compte différents paramètres : patri moine architectural de la ville, proxi mité des écoles, volet sécuritaire. D’une longueur de 3,5 km, il partira du kiosque du Cours en privilégiant les grandes artères rue de Besançon, rue de Salins, porte Saint-Pierre, rue de la République. Ce tracé s’ins crit dans un périmètre sécurisé où il sera interdit de stationner et de circuler une bonne partie de la mati née.La flamme olympique terminera son périple pontissalien vers 9 h 15 avant de poursuivre sa destinée dans le département du Doubs vers Chaux-Neuve, Maîche, Étalans, Montbéliard, Baume-les-Dames avant d’arriver en fin de journée à Besançon où sera allumé le chau dron olympique. Labellisée “Terre de Jeux depuis 2019”, la Ville de Pontarlier a décidé de mettre en place un second convoi qui suivra le premier à cinq minutes

“On a voulu créer des passe relles avec la médiathèque, les commerçants, les clubs, la petite Enfance” , explique Philippe Besson en saluant en passant la mobilisation de tous les services de la Ville pour écrire ce nouveau cha pitre de l’histoire pontissalien. Le précédent passage de la flamme olympique dans le Haut-Doubs remonte en décembre 1967 juste avant les J.O. de Grenoble. n Le précédent passage de la flamme à

manifestations : du festival Couleurs urbaines à Pont des Arts en passant par la Journée Petite Enfance, la fête de la musique ou les championnats de France de paracyclisme… Sans oublier les expositions, les animations commerciales.

Pontarlier remonte en décembre 1967.

TÉMOIGNAGE

Il sera aux J.O. Pierre Bourliaud, le Paris du canoë-kayak

Ce kiné-ostéopathe, Pontissalien de naissance, s’apprête à vivre de l’intérieur les Jeux olympiques 2024. Avant d’être un membre du staff de l’équipe de France, il a eu une riche carrière de kayakiste qui l’a mené jusqu’en coupe du monde.

me dépenser dans l’eau.” À partir de là, tout s’en chaîne pour le jeune dou biste : admis en équipe de France junior en 2002, il participe à ses premiers Championnats du monde en 2007. Il a seulement 22 ans, mais est déjà au som met : il remporte une médaille d’argent avec l’équipe de France en canoë-kayak slalom, au Brésil. Il recevra la même récompense aux Cham pionnats du monde orga

kayak : il a rejoint le staff des Bleus en tant que kiné avant les J.O. de Paris. “Déjà en 2021, j’avais proposé mes ser vices pour les Jeux olympiques de Tokyo. J’étais content de vivre cette compétition de l’intérieur, même si la Covid-19 gâchait un peu l’ambiance… Cette année, je suis d’autant plus fier de faire partie de cette équipe de France que les J.O. vont se dérouler à la maison” , s’enthou siasme-t-il. Les kayakistes français, qui pourraient être six à participer à la fête olympique après les Championnats d’Europe en Slovénie, ont déjà effectué un stage de trois semaines à La Réunion, en novem bre dernier, suivi d’un entraînement de trois jours en région parisienne. Ils rejoindront prochainement Vaires-sur Marne, ville où se dérouleront les épreuves olympiques d’aviron et de canoë-kayak. Le kiné des Bleus est impatient de retrouver sa “petite famille” : “Ça fait un petit moment que j’ai intégré le groupe, donc je connais parfaitement les membres de l’équipe. Il y a toujours eu une bonne entente. Je suis kiné, mais j’apporte aussi mon expérience de kaya kiste. Pour ces J.O., j’ai confiance en la team : les Français sont les meilleurs !” n R.G.

“En troisième, j’assiste au forum des métiers qu’organise mon établissement. J’y découvre l’I.N.S.A., une école d’in génieurs généraliste, qui propose des aménagements pour les sportifs. J’aimais bien les sciences, plus particulièrement la biologie. J’aurais bien aimé aller en médecine, mais je n’aurais pas pu conti nuer le sport si j’étais parti dans cette voie” , explique-t-il. Finalement, Pierre a étudié pendant huit ans à l’I.N.S.A. “Ce n'était pas facile : je n’étais pas organisé, pas assez bosseur… J’ai redou blé dès la première année” , s’amuse-t il en revenant sur ces années de galère qui l’ont encouragé à bifurquer. “En 2010, j’obtiens mon diplôme d’in génieur et je commence une école de kiné à Rennes. J’aime ce métier pour le côté humain, manuel et parce que j’aide les personnes à dépasser leurs douleurs.” Maintenant kiné-ostéopathe à Ger, à 30 km de Pau, Pierre Bourliaud contem ple toujours sur la berge son canoë kayak. “J’ai toujours aimé la compétition, insiste Pierre. Enfant, j’ai pratiqué le judo au club du Val-d’Usiers, un peu le ski, puis j’ai découvert le canoë-kayak au C.K.P. 25, le club de Pontarlier. J’avais 12 ans. J’ai rapidement adoré les sensations que l’on ressent dans l’embarcation et

D ans la vie, il y a toujours un moment où vient l’heure du dilemme. Nous devons déter miner sur quelle rive notre

embarcation va accoster. Pierre Bour liaud a dû passer par cette réflexion. Né en 1985, le jeune homme est scolarisé au lycée Xavier-Marmier de Pontarlier.

Vice champion dumonde

en2007 et 2010.

nisés en Slovénie, en 2010. “Ensuite, j’ai gagné une manche en Coupe du monde en 2011. Les années suivantes ont été plus compliquées : c’est difficile de réitérer les mêmes performances dans chaque compétition, pointe-t-il. J’aipar ticipé à un dernier championnat en 2016, mais j’ai continué à m’entraîner avec mes coéquipiers et à participer aux stages hivernaux. L’année dernière, j’ai essayé de concourir en première division, mais je n’ai rien gagné.” Malgré la fin des compétitions et l’ap proche de la retraite sportive, Pierre Bourliaud a encore devant lui de belles années avec l’équipe de France de canoë

Le Pontissalien rejoindra le staff de l’équipe de France de canoë-kayak.