La Presse Pontissalienne 290 - Mars 2024
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La Presse Pontissalienne n°290 - Mars 2024
Volia Ukraine poursuit le combat
Tour du lac : les anti-90 km/h lancent une pétition
Les opposants au retour des 90 km/h autour du lac Saint-Point ne lâchent pas la pression.
N ous avons évoqué dans notre précédente édition le combat de Robert Hugot, riverain du lac Saint Point à Montperreux, et d’élus qui soutiennent sa démarche de convaincre le Conseil dépar temental de revenir sur sa déci sion récente de remonter la vitesse à 90 km/h autour du lac. Une aberration économique, écologique et sécuritaire selon ces détracteurs. Depuis notre dernière parution, le riverain a reçu une réponse
du Conseil départemental, loin de le satisfaire. Dans sa réponse, le Département met en avant le fait que ce retour aux 90 km/h serait “une attente forte des citoyens alors qu’il n’y a eu aucune consultation large et de véritable débat sur ce sujet” a rétorqué M. Hugot dans une nouvelle réponse à la collectivité départementale. Il en profite pour rappeler que “le secteur du tour du lac cumule à lui seul la totalité des conditions res trictives formulées par le Comité
prise à partir de ressentis, de démagogie, voire d’un manque suffisant de formation et d’in formation.” Pour appuyer son argumentaire et faire pression, les opposants ont souhaité lancer une pétition. “Nous lançons cette pétition car nous voulons contribuer à la sécurité et au bien-être de tous” résume Robert Hugot. ■
National de la Sécurité Rou tière” , fustigeant au passage la compensation carbone promise par le Département en contre partie du retour aux 90 km/h. “La meilleure manière de moins polluer, c’est de rouler moins vite, plutôt que de prévoir une (hypothétique ?) compensation” avance l’opposant qui dénonce pour terminer “une décision
Mc Solaar, Matmatah, Vladimir Cauchemar : têtes d’affiche de la Paille
Le 28 février, un nouveau semi-remorque chargé d’aide humanitaire est parti pour l’Ukraine.
un grand chapiteau de cirque où les festivaliers pourront se détendre, se poser.” Cette journée de festival supplémentaire va permettre bien sûr d’optimiser le modèle économique de l’événement sans pour autant en faire une machine commerciale. “On reste fidèle à nos valeurs, à savoir proposer des concerts festifs avec des groupes de festivals. La program mation est en phase avec les attentes du public. On tient toujours à promouvoir des valeurs montantes qui s’expriment parfois dans des registres très spécifiques, je pense par exemple à des artistes comme Yuston XIII ou Zed Yun Pavarotti.” Le Festival de la Paille ne renie pas ses racines rurales et avant tout humaines. La forme a forcément évolué au fil des éditions mais l’esprit demeure. “On réajuste, on remo délise sans changer le fond. La preuve, le tarif de base sur une journée passe de 45 à 39 euros alors que tous les coûts s’envolent. On a contenu l’enveloppe artistique tout en proposant une programmation qui tient la route.” ■
D eux ans après le déclenche ment de l’invasion russe en Ukraine, l’association pon tissalienne Volia Ukraine, née dès le printemps 2022, poursuit et ren force même son travail au profit de la population ukrainienne. “Depuis, nos actions d’aide humanitaire en faveur de la population ukrainienne ont considérablement gagné en effi cacité et se sont en permanence adaptées à l’évolution des besoins” témoigne François Hanrot, le secré taire de Volia Ukraine. Sur la partie logistique, l’association pontissa lienne peut désormais s’appuyer sur des partenaires solides, comme l’as sociation polonaise Sokolnia, qui fait le lien avec la population autoch tone, et le transporteur de Vuillecin Colinet. Volia Ukraine poursuit donc son travail. “Notre association inscrit son activité dans la durée et nous
poursuivons la collecte de dons lors de nos permanences d’accueil le jeudi après-midi de 14 heures à 17 h 30 au 6, rue de la Chaussée à Doubs. Nous sommes aussi toujours en recherche de nouveaux soutiens financiers et matériels” poursuit Fran çois Hanrot. Pour ce mois de mars, Volia Ukraine prévoir plusieurs animations : une soirée de solidarité avec l’Ukraine sous forme de repas dansant avec l’orchestre Champagne et Manu Maugain à la salle des fêtes de Doubs le samedi 23 mars. Deux ini tiatives prochaines : l’association parraine le jeudi 28 mars la projection au cinéma l’Olympia du film “Pierre Feuille Pistolet”, un documentaire tourné par un bénévole polonais à l’intérieur de son véhicule au cours de ses voyages pour emmener des réfugiés ukrainiens en lieu sûr. ■ Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Rédaction : Alexandre Arbey, Frédéric Cartaud, Thomas Comte, Jean-François Hauser, Laurine Personeni. est éditée par la société “Publipresse Médias” Rédaction et publicité: 03 81 67 90 80 E-mail: redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645
F aire aussi bien sinon mieux avec un budget contraint en y ajoutant une journée supplémentaire, c’est tout le défi du 22 ème Festival de la Paille qui se tiendra du 26 au 28 juillet à Métabief. Un challenge réussi selon Aurélien Bouveret, en charge de la programmation. “On reste fidèle à une programmation éclectique associant des chanteurs et des groupes confirmés et des valeurs montantes et ce, dans tous les genres musicaux. Cela permet de nuancer l’offre avec une tonalité rock le
vendredi, de la musique urbaine et élec tronique le samedi et de la variété, du reggae le dimanche à destination d’un public plus familial.” L’édition 2024 se déroulera sur trois jours. Une extension dont rêvaient les organisateurs depuis 2016 et qui va per mettre d’apporter plus de flexibilité dans l’organisation du festival. “Globalement, on ouvrira plus tôt pour finir aussi plus tôt. Les concerts seront plus longs avec plus de respiration entre chaque. On a intégré une zone chill au cœur du dispositif avec
Parmi les têtes d’affiche de l’édition 2024, on trouve le groupe de rock Matmatah qui devient incontournable dans le paysage musi cal français (photo Lenny Urbain).
M aurice Lagier, Roger Maire, Xavier Authier étaient à leur époque des précurseurs, eux qui au début des années cinquante ont eu le flair d’ins taller à Métabief la première télébenne du massif et d’imposer cet ancien village agricole comme une station de sports d’hi ver de premier plan, générant autour de l’activité ski tout un écosystème qui fera vivre au cours des décennies suivantes des milliers de personnes grâce au tourisme et à ses retombées économiques. Quatre vingts ans plus tard, dira-t-on de Philippe Alpy et de ses collègues élus au sein du syndicat mixte du Mont d’Or qu’eux aussi sont des visionnaires pour avoir, avant tout autre dirigeant de station en France, su anticiper le déclin de la neige et se don ner le temps de préparer l’après-ski ? Les images de Métabief en cet hiver, avec ses Éditorial Rédemption
qu’elle a fait de ne plus investir dans les équipements liés au ski alpin, Métabief renonce certes à la neige, mais pas au tou risme. Dans son rapport rendu le 6 février, la Cour des comptes suggère notamment de conditionner tout soutien public à l’in vestissement dans les stations au contenu des plans d’adaptation au changement climatique qu’elles mettent en œuvre. En clair, que les collectivités ne continuent plus comme elles l’ont trop fait à subven tionner à coups de millions d’euros d’argent public des activités déficitaires quand la neige vient à manquer. Métabief sera une station de ski tant que la neige lui en offrira la possibilité. Après 2035 et le démantèlement des installations, Métabief se muera en station de montagne. Philippe Alpy et les élus du S.M.I.X. passent aujourd’hui aux yeux de certains pour les fossoyeurs de la station de Métabief. Ils seront peut-être finalement les initiateurs de sa rédemption vertueuse. ■ Par le directeur de la rédaction Jean-François Hauser
pathétiques bandes de neige perdues au milieu du vert où serpentaient les touristes en mal de poudreuse semblent donner rai son à ces élus qui anticipent la fin du ski alpin dans nos contrées de moyenne alti tude. Ce virage à 180°, la Cour des comptes vient de le saluer dans un rapport très sévère contre la plupart des gestionnaires de stations de sport d’hiver qui s’obstinent à se persuader que la neige est un or blanc éternel. En deçà de 2 000 m d’altitude, on l’a particulièrement constaté cet hiver, la plupart des stations souffrent désormais d’un déficit chronique et récurrent de neige naturelle. En faisant le choix de renoncer à l’horizon 2035, c’est-à-dire demain, à l’activité neige, la station de Métabief sait qu’elle tire un trait sur une manne de plus de 4 millions d’euros de recettes liées à la vente de forfaits par hiver bien enneigé, sans compter les dizaines de commerces et donc les centaines d’emplois directement ou indirectement liés au ski. Dans le choix
Mise en page : Olivier CHEVALIER
équipe commerciale : Virginie Girardot, Anthony Gloriod.
Crédits photos : La Presse Pontissalienne, C.H.I.H.C., Fédération de pêche du Doubs, Néolia, B. Renaud, Rires de Héros, C. Rossignon, Lenny Urbain, R. Vuittenez. Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N.: 1298-0609 Dépôt légal : Mars 2024 Commission paritaire : 0227 D 79291
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