La Presse Pontissalienne 289 - Février 2024

16 Pontarlier et environs

La Presse Pontissalienne n°289 - Février 2024

Galères routières L ’ h u me u r

GRANGES-NARBOZ Maison de santé La santé érigée en priorité D’ici l’été 2025, une maison

L es travailleurs fronta liers et les commer çants du secteur vont adorer la nouvelle : la R.N. 57 sera, pour la troisième fois, fermée à hauteur de La Cluse-et-Mijoux, et ce, pen dant plusieurs mois à partir du mois de mai prochain. Cette fermeture s’étalera de début mai à début septembre, soit quatre mois de nouvelles

galères en perspective. Cette fois, pour refaire une cana lisation d’eau qui dessert Pon tarlier. Ce chantier piloté par le Syndicat des eaux de Joux se cumulera à un deuxième chantier mené par la D.I.R.- Est qui devra reprendre un mur récemment construit, et semble-t-il mal conçu, sur le pont qui enjambe le ruisseau la Morte. Un pont décidément maudit ! l

médicale ouvrira dans la commune des Granges Narboz. Un projet destiné à coordonner les professionnels de santé et à assurer un suivi optimal des patients.

Une maison de santé pluridisciplinaire qui aura de quoi satisfaire.

A ux Granges-Narboz, avec le pro jet d’arrivée prochaine de 4 médecins, l’année 2024 com mence bien. Le projet d’ouver ture d’une maison médicale mûrit depuis décembre 2022, époque à laquelle 4 femmes médecins généra listes ont proposé à la commune de s’installer dans le village, ce qui a incité le conseil municipal à étudier sa fai sabilité. “C’est un service important pour la population” apprécie Raphaël Charmier, le maire de la commune depuis 2014. “Et une occasion de redon ner vie à notre ancienne fromagerie et à nos anciens ateliers municipaux qui étaient vides.” L’idée est d’installer cette maison médicale sur l’emplacement

“La commune de Granges-Narboz gagne des habitants depuis 20 ans” se satisfait Raphaël Charmier. “Avec aujourd’hui 1 375 habitants et une école intercom munale des Granges-Sainte-Colombe qui compte 225 enfants, nous sommes sur une bonne dynamique. Depuis 2005, il y a un dynamisme important dans la commune grâce à la rénovation d’an ciennes fermes. De mon côté, j’ai beau coup de retours positifs sur ce projet de maison médicale. Notamment de la part de personnes âgées ou isolées qui seraient rassurées quant à leurs pos sibilités de bien se soigner à proximité.” Un projet apprécié par les habitants du village et qui témoignerait de la bonne santé de ce dernier. n A.A.

per les forces afin d’éviter les ruptures de prises en charge. “Nous avons recruté un cabinet d’architectes pour qu’il tra vaille sur le projet” complète Raphaël Charmier. “Nous en sommes au stade du chiffrage qui n’est pas encore officiel. Nous avons lancé l’avant-projet et les études de marché. Nous envisageons une année de construction. Ainsi cette nouvelle maison médicale pourrait ouvrir à l’été 2025.” Elle pourrait accueillir médecins, ortho phonistes, infirmiers ou tout autre pro fessionnel du paramédical qui vou draient s’installer dans les environs de Pontarlier. Des professionnels de santé qui n’ont pas à s’inquiéter au niveau du potentiel de leur clientèle. ‘

de l’ancienne fromagerie et des anciens ateliers municipaux rue de l’Église. Un bâtiment de plain-pied de 250 m² en rez-de-chaussée, fonctionnel pour la patientèle et parfaitement adapté. Situé au bord de la R.D. 47 à 5 minutes de Pontarlier, il serait doté de plusieurs places de stationnement et serait acces sible facilement. Si pour l’instant le projet n’est pas encore officiellement acté, il est bien avancé. Et même si la commune n’est pas considérée comme un désert médi cal, la situation est tendue et l’idée est appréciée. Le système de maison de santé pluri-professionnelle a fait ses preuves pour lutter contre les déserts médicaux et dans sa capacité à regrou

Le maire de Granges-Narboz Raphaël Charmier espère voir la maison médicale ouvrir à l’été 2025.

VAL-D’USIERS

Entreprise

La noix de cajou, du Mali au Haut-Doubs

Depuis 2019, Koreissi et Élisa Touré sont à la tête d’une entreprise de torréfaction de noix de cajou à Val-d’Usiers. Ils tissent des liens entre Koumantou au Mali, et le Haut-Doubs.

sonnier à Koumantou, à 240 kilomètres de Bamako, mais aussi à la tête d’un Groupement de transformateurs d’anacarde du Mali (G.T.R.A.M.). Mais l’histoire n’était pas ter minée. Koreissi et Élisa avaient un destin: faire connaître la noix de cajou malienne, et ouest africaine, aux consommateurs européens. En 2019, ils rentrent au Val d’Usiers pour monter, dans la ferme familiale où avait grandi Koreissi, leur entreprise de torréfaction de noix de cajou. “C’était pour boucler la boucle” poursuit Élisa. “Nous allons chercher les noix de cajou tous les trois mois au Mali. Ensuite, les noix de cajou prennent la route entre Bamako et Dakar, le bateau entre Dakar et Le Havre, et encore le camion entre Le Havre et le Val-d’Usiers. Une fois au Val-d’Usiers, on décharge les 16 tonnes de marchandises.” Ensuite dans leur atelier,

P rendre racine au Mali et porter ses fruits jusqu’en Franche-Comté. C’est l’histoire de Jiriba, “grand arbre” en bambara la langue du Mali, entreprise de torréfaction de noix de cajou à Val-d’Usiers. Mais c’est aussi celle de Koreissi, enfant de Bians-les-Usiers, Franco-Malien, et Élisa Touré. En 2009, le couple part travailler dans le milieu agricole dans la région de Bamako, avec en tête de participer à un projet d’éner gies renouvelables. “Nous avons managé une entreprise qui fai sait du bio-carburant de manière durable” raconte Koreissi. “Nous avons aussi travaillé avec les coopératives agricoles pour leur

proposer la culture du sésame bio. En complément, les produc teurs avaient déjà leurs planta tions d’anacardiers et cher chaient à les transformer sur place et à se faire certifier bio. Nous avons monté un atelier de

Koreissi et Élisa Touré, avec, en mains, leurs noix de cajou torréfiées à Val-d’Usiers.

avec Écocert et le label “Fair for Life”, à un projet de certification équitable pour leurs noix de cajou. “Nous pensons que nous serons certifiés dans 6 mois” ter mine Koreissi. “Ensuite, sur chaque paquet vendu nous rever serons de l’argent aux produc teurs de noix de cajou pour qu’ils fassent des investissements sociaux au Mali.” Histoire de faire rimer équité et qualité. n A.A.

proposer une gamme riche et variée: nature, grillée, curry, piment, paprika ou caraméli sée. Riche en magnésium et vita mines, la noix de cajou est excel lente pour la santé. Consommée du petit-déjeuner à l’apéritif, elle s’invite à tout moment de la journée. Excellent coupe-faim, elle permet un grignotage sain. Tournés vers l’avenir, Koreissi et Élisa travaillent, de leur côté,

Koreissi et Élisa torréfient le produit par petit volume dans des cuves en cuivre pour assurer la qualité (les noix de cajou sont emballées à l’E.S.A.T.-U.N.A.P. de Pontarlier), et livrent direc tement leurs clients (grandes surfaces, petites épiceries, fro mageries, fruitières, magasins bio, boulangeries…). Ils sont une centaine en Bourgogne Franche-Comté (10 à Pontarlier, 2 à Morteau et 6 à Besançon) à

décorticage de noix de cajou avec les coopé ratives.” L’aven ture était lan cée. Dès 2012, le couple va se retrouver à la tête d’une unité de décorticage de noix de cajou de 150 salariés en travail sai

Une certification

équitable en projet.

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