La Presse Pontissalienne 288 - Janvier 2024
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La Presse Pontissalienne n°288 - Janvier 2024
La formation AG2S fermée faute de candidats Le festival de la Paille sur trois jours, et sans perdre son âme
Q ui ne tente rien… L’idée de proposer une forma tion labellisée Éducation Nationale dans le secteur sportif semblait pertinente dans une région portée sur les activités physiques où les clubs et les maisons de quartier s’appuient de plus en plus sur un enca drement professionnel. Sur la base de ce constat, le lycée Xavier-Marmier ouvrait à la ren trée 2019 une mention com plémentaire “Animation et ges tion de projets dans le secteur sportif.” Avec 1 607 heures de formation au programme, les élèves avaient la possibilité de choisir entre deux spécialités : activités sportives pour tous, et activités nautiques. “On a
ouvert pendant trois années avec des effectifs sans pouvoir la relancer ces deux dernières années car il n’y avait pas assez de candidats. Les enseignants qui encadraient cette mention ne souhaitaient pas prolonger. Ce n’est donc pas lié à des ten sions internes mais simplement à des difficultés de recrutement. Au départ, cela nous paraissait intéressant d’avoir une forma tion autour de l’animation spor tive. La décision du Conseil régional de mettre un terme à cette mention acte une situa tion. Pour autant, on n’a pas eu l’impression d’avoir perdu notre temps” , analyse Antoine Neves, le proviseur du lycée. Si les besoins sont bien réels,
Cette formation AG2S était pilotée par deux enseignants du lycée Xavier-Marmier : Cécile Ortéga et Ludovic Gauthier.
cette formation souffrait sans doute, aux dires du chef d’éta blissement, de n’être pas encore assez connue et d’être
en concurrence avec un B.P.J.E.P.S. assez similaire, dis pensé par Haut-Doubs forma tion. ■
Collectif organisation qui supervise le festival souhaite apporter un second souffle à l’événement en prenant en compte les attentes des festivaliers et les réalités socio-économiques (photo Jérôme Saillard).
Un marché de Noël météo-attractif C e projet était dans les tuyaux depuis plusieurs années mais chaque chose en son temps.
Directeur de la publication : Éric Tournoux Directeur de la rédaction : Jean-François Hauser Rédaction : Alexandre Arbey, Frédéric Cartaud, Thomas Comte,Jean-François Hauser, Laurine Personeni. est éditée par la société “Publipresse Médias” Rédaction et publicité: 03 81 67 90 80 E-mail: redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645 ter un nouveau directeur pour rem placer Sébastien Piganiol. L’équipe salariée compte aussi une personne responsable de la communication et un chargé de production en contrat par alternance. On tient aussi à pro poser des parcours professionnels.” Le passage sur trois jours constitue aussi une façon d’amortir l’augmen tation des charges. “On souhaite optimiser nos moyens tout en restant un festival à taille humaine. On aurait même tendance à baisser la jauge pour rendre l’espace plus aéré. La volonté est aussi que le festival soit toujours accessible au plus grand nombre avec une programmation éclectique. Cet événement constitue aussi une source d’épanouissement, une expérience citoyenne pour tous nos bénévoles. Ce projet ne se limite pas à rajouter un jour supplémen taire” , observe Béatrice Pareil. Ren dez-vous cette année du 26 au 28 juillet prochains! ■
S’ il ne fallait garder qu’une image de cette édition 2023, sans conteste celle de la parade de
du jeu. On sent que la formule est bonne. D’une manière générale, on a des retours de visiteurs positifs et constructifs. Ce marché a été bien préparé par les services et les agents. On ne déplore pas de gros ratés techniques. Le débriefing se fera fin janvier.” Bertrand Guinchard en profite pour se projeter sur l’avenir… du marché de Noël. “Tout le monde se félicite des illuminations. Faut-il les étendre aux rues adjacentes ? Est-ce pertinent de développer davantage le marché de Noël ? En sachant qu’on n’a pas, pour l’instant, un budget qui permet trait de faire évoluer sensiblement l’évé nement.” Des questions sans réponse. Le succès du marché Noël démontre aussi l’attachement des gens aux tradi tions et renforce aussi le sentiment que l’attractivité du centre-ville est toujours d’actualité quand les conditions sont pro pices. ■
Noël avec une Grande rue noire de monde, sous un soleil radieux. “C’est le grand point positif. Cette parade a pris toute sa place au point de faire oublier l’ancienne descente du Père Noël depuis le clocher de l’église Saint-Bénigne” , confirme Ber trand Guinchard, l’adjoint à l’économie et au commerce qui est globalement satis fait de cet événement. Ce qui ne signifie pas que tout est parfait. L’élu pontissalien admet qu’il y a encore des améliorations à apporter sur plusieurs points. Les liaisons entre les trois places restent perfectibles. L’agencement des chalets sur la place Saint-Bénigne sera sans doute à revoir, certains commerçants estimant qu’ils n’étaient pas installés sur des endroits très passants. La plupart étaient quand même ravis de la fréquentation fortement tributaire des conditions météorologiques. “La patinoire a bien fonctionné. Les com merçants sédentaires ont tiré leur épingle
“Depuis la crise du Covid, les lignes ont bougé au niveau des attentes des festivaliers. On enregistre éga lement une baisse de fréquentation comme sur la plupart des autres fes tivals” , note Béatrice Pareil, la pré sidente de Collectif organisation en charge du festival de la Paille. La décision de changer de format relève d’un choix collectif et concerté avec les bénévoles, les collectivités par tenaires, les socio-professionnels. Cette évolution, c’est aussi l’occasion d’apporter un second souffle à la formule existante, un nouveau chal lenge pour mobiliser les troupes. Première certitude : le festival de la Paille, même sur trois jours, restera fidèle à Métabief. “On a vraiment repensé le modèle socio-écono mique de l’association et du festival. On est actuellement en train de recru
La parade de Noël a fait le plein.
Éditorial Sobriété
années déjà à reconstruire la ville sur la ville. Si tout le monde ne semble pas approu ver cette densification urbaine, elle se justifie aisément. Les excès du passé ont fait disparaître les frontières entre les com munes - qui peut dire aujourd’hui ou se termine Pontarlier et on commence Doubs ? - et la si décriée loi Z.A.N., comme Zéro artificialisation nette, compte bien gommer certaines dérives du passé pour revenir à plus de sobriété foncière. Il ne faut pas être grand clerc pour deviner que les consé quences de cette artificialisation sont éco logiques (érosion de la biodiversité, aggra vation du risque de ruissellement, limitation du stockage carbone) mais aussi socio-éco nomiques (coûts des équipements publics, augmentation des temps de déplacement, diminution du potentiel de production agri cole etc.). Reste à résoudre la quadrature du cercle qui consiste à continuer à accueillir de la population sans rogner sur le foncier. L’enjeu de cette prochaine décennie. ■ Par le directeur de la rédaction Jean-François Hauser
de main-d’œuvre, la commune s’est étendue, a multiplié les projets immobiliers et lotis sements, les hébergements autrefois tou ristiques comme les fameux pagotins se sont transformés en résidences principales, désarmant du même coup les capacités d’accueil temporaire de la station touris tique. Cette politique du tout-habitat, Méta bief est en train d’y revenir totalement. On pourrait croire que la couleur politique de la commune a radicalement changé, mais non ! C’est le même maire, Gérard Dèque, aux manettes autrefois et revenu aux commandes il y a un an, qui a totale ment changé d’optique. Il annonce claire ment la fin de l’expansion de sa commune. Prise de conscience tardive ou position avant-gardiste ? Reste que l’époque de l’ex pansion foncière et de l’artificialisation des sols à tous crins semble révolue. Il est en de même dans les plus grandes villes comme Pontarlier, bien résolue à prendre le même virage et qui a commencé il y a plusieurs
S ur la seule décennie écoulée, 24 000 hectares d’espaces naturels, agricoles et forestiers ont été consommés chaque année en moyenne en France. C’est l’équivalent de près de 5 terrains de football qui disparaissent toutes les heures. Tous les territoires sont concernés par cette arti ficialisation excessive des sols mais pire, plus de 60 % de la consommation d’espaces a été réalisée dans les territoires sans ten sion immobilière. Ce qui n’est pas le cas du Haut-Doubs où cette consommation d’espaces répondait jusqu’à maintenant à une augmentation de la population, liée notamment au solde migratoire positif généré par l’attrait de l’emploi. Mais les temps changent. L’exemple de Métabief est en cela symptomatique. Pendant deux décennies, sous la pression d’une attractivité frontalière toujours demandeuse de plus
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