La Presse Pontissalienne 286 - Novembre 2023

32 Valdahon - Pierrefontaine

La Presse Pontissalienne n°286 - Novembre 2023

Une brigade de gendarmerie spéciale “environnement” Orchamps-Vennes accueillera une des trois nouvelles brigades de gendarmerie du Doubs. Ces nouveaux gendarmes surveilleront les infractions à l’environnement dans tout le département. ORCHAMPS-VENNES Elle rayonnera sur tout le département

À côté de la caserne oricampienne, de nouveaux logements pourraient être construits pour les futurs gendarmes.

U ne nouvelle brigade mobile contre les trafics de drogue basée à Bethoncourt vers Mont béliard, une autre consacrée aux violences intrafamiliales logée à Besançon-Tarragnoz et la troi sième, dédiée à la lutte contre les atteintes environnementales, sera rattachée à la gendarmerie d’Orchamps-Vennes. Pour le pré fet du Doubs Jean-François Colombet, l’annonce de ces trois nouvelles brigades était presque inespérée. “Le Doubs passera ainsi de 33 à 36 brigades. En rapport aux 238 brigades nou velles annoncées pour l’ensemble du pays, le Doubs est plutôt très bien loti” se réjouit le représen tant de l’État. La nouvelle brigade mobile S ur la petite place en face du Festival, les food trucks sont rois. À côté de Délices d’Asie, le Bus Family étale ses tables en ter rasse. L’étage du véhicule accueille quant à lui 26 couverts. Derrière le volant de ce food truck original, Nicolas et Marie Gourdain. Installés depuis le mois d’avril à Valdahon, ils pro posent une cuisine brasserie sur place ou à emporter. Leurs spé cialités? Les ravioles et les moules frites. À cela s’ajoutent des grillades, des burgers et des poissons. Et bien sûr des desserts qui varient chaque semaine. Une évidence pour Nicolas Gour dain qui a commencé par la pâtisserie avant de s’étoffer dans la restauration. “On voulait reprendre un petit restaurant, ça ne s’est pas fait avec le Covid. Et puis, j’ai obtenu mon permis poids lourds. C’est comme ça que à l’entrée de Valdahon depuis Étalans, un bus pas comme les autres a pris ses quartiers à côté de la discothèque Le Festival. Nicolas et Marie Gourdain ont lancé le Bus family, un restaurant-brasserie qui se déploie dans un bus. VALDAHON

travail effectué par l’Office fran çais de la biodiversité (O.F.B.) et même de la fédération des chasseurs du Doubs. Avec ces trois brigades nouvelles “dont la première sera installée fin 2023 ou début 2024 et les autres déployées dans le courant de l’année 2024” note le colonel Lionel James commandant de la gendarmerie du Doubs, le nombre total de gendarmes dans le Doubs atteindra quasiment les 600, contre 503 il y a moins de dix ans. “On va voir davan tage de gendarmes dans notre département. La surveillance du territoire est la meilleure arme contre la délinquance” veut croire le préfet du Doubs. n J.-F.H.

Orchamps-Vennes basée à Orchamps-Vennes devrait être dotée de 6 gendarmes dont la mission spécifique sera de tra quer sur l’ensemble du territoire départemental les atteintes à l’environnement dont la hausse notable est confirmée par les élus locaux. “C’était une très forte demande des maires. Des atteintes à l’environnement comme les dépôts sauvages sont devenus un vrai phénomène, notamment dans la ruralité” confirme le préfet. La politique pénale en matière d’environne ment devrait se durcir d’autant que les parquets du Doubs ont réorganisé leurs services en conséquence. Cette brigade spéciale “environ nement” viendra en appui du

AVOUDREY

Une trentaine d’espèces

La jeune pousse du maraîchage Depuis le printemps dernier, Lydie Groslambert a ouvert son potager à Avoudrey. La jeune maraîchère de 27 ans cultive ses plants avant de les mettre en terre et de les faire pousser. Le tout sans aucun produit phytosanitaire et en respectant la saisonnalité.

Le Potager d’Avoudrey 7, rue du Tremblot 06 35 16 10 41 Facebook Le potager d’Avoudrey.

fruitiers, Lydie reste attentive au plus gros défi qui l’attend à l’avenir : la ressource en eau. L’irrigation de ses légumes se fait au goutte-à-goutte permet tant d’utiliser moins d’eau et d’arroser au mieux. “Les deux serres sont faites aussi pour récupérer l’eau de pluie et on va installer une poche plus loin pour récupérer et stocker. Je recherche également des variétés qui s’adaptent et résistent au changement climatique.” Sur ce point, elle peut se fier au retour d’expérience de ses clients qui lui confient volon tiers leurs petits tuyaux. En attendant, après la grosse saison estivale, une période creuse commence à se dessiner de fin novembre à janvier. Un temps mis à profit pour le repos, tant pour la terre et le sol que pour la maraîchère qui pourra prendre quelques jours de vacances. Avant de repartir de plus belle pour une seconde année de récolte qui, Lydie l’es père, sera aussi bonne que la première. Mais comme dit l’adage, on récolte ce que l’on sème. L’avenir s’annonce donc radieux pour le Potager d’Avou drey. n L.P. Vente directe jusqu’à fin octobre, le mardi de 16h à 19h, le samedi de 10h à 12h

Trois concepts côte à côte

Le coin des food-trucks pour se régaler Depuis quelques mois,

A vec la douceur de ce mois d’octobre, les tomates rougissaient encore dans la serre de Lydie Groslambert. Pour autant, le mois d’octobre est bien avancé et avec lui le froid du matin et du soir. Bientôt, la jeune maraîchère va arracher ses 700 pieds de tomates. Les végétaux partent nourrir le compost qui servira ensuite d’engrais pour les prochains légumes. La saison des poti marrons, choux, épinards, mâche est ouverte. De l’ail d’au tomne va bientôt être mis en terre pour être récolté en juin et juillet. Au Potager d’Avoudrey, une trentaine de sortes de légumes poussent grâce au travail de Lydie Groslambert sur 3 000 m 2 cultivés. Tous sont issus de plants qu’elle a cultivés depuis janvier dernier à partir de graines. “J’essaie le plus possible de planter des variétés locales et anciennes comme la carotte jaune du Doubs, ou les tomates anciennes comme la Rose de Berne, la Noire de Crimée, la Cœur de bœuf, etc.” , explique la jeune femme. Autre caractéristique: Lydie utilise des graines reproducti bles et non hybrides. Ces der nières sont généralement retra vaillées en laboratoire pour donner des légumes beaux, ronds et brillants tels qu’on peut les trouver en grande sur face. Inconcevable pour Lydie qui privilégie le bon au beau. “Je trouve que les hybrides ont moins de goût.” Après cette première année de

récolte et de vente directe indi viduelle, elle va récupérer une partie des graines de ces légumes pour faire repousser d’autres plants à partir de jan vier prochain. Dans cette même veine, où la nature prend toute la place, Lydie Groslambert n’utilise aucun produit phyto sanitaire. Son engrais est issu du compost auquel s’ajoutent plusieurs purins comme celui d’orties ou de prêle. Ses habi tudes, elle les tient de sa famille qui a toujours cultivé son jardin de cette manière. Il faut dire qu’au départ, la jeune femme se destinait au métier d’ortho phoniste avant de se reconvertir et d’entamer une formation en maraîchage pendant un an. Si elle fourmille de projets pour l’année prochaine, comme la vente de paniers de légumes, la construction d’un chalet afin d’avoir un abri pour la vente directe, ou encore la diversifi cation vers de petits fruits tels que les fraises et les framboises, couplée à la plantation d’arbres

Le Bus Family de Nicolas Gourdain et sa femme Marie peut accueillir jusqu’à 26 couverts.

l’idée d’un restaurant dans un bus a germé” , explique celui qui a été manager en restauration pendant de nombreuses années. Le bus est entièrement aménagé en restaurant, avec cuisine, salle, bar, etc. Et le concept plaît, sur tout aux familles. Le véhicule peut même être utilisé lors d’évé nements. Le couple assure éga lement une partie traiteur. “Au début, on souhaitait être iti nérant mais on s’est aperçu que cela consommait trop d’énergie entre le transport, la cuisine… ” , souligne le restaurateur. Le Bus Family s’est donc implanté à Valdahon sur le terrain qui appartient à Délices d’Asie, le food-truck voisin. Si le restau

rant asiatique a fermé son lieu dans Valdahon, il souhaite faire de cette place un “food court” à l’américaine, c’est-à-dire un espace regroupant plusieurs types de cuisine. En plus du Bus Family et de Délices d’Asie, un distributeur de pizzas est installé, et un nou veau voisin devrait prochaine ment arriver. Seule condition: chaque food-truck ne doit pas proposer la spécialité de l’autre. Le nouvel arrivant ne devra donc pas cuisiner de frites, ni de pizzas, ni de spécialités asia tiques. Dans le coin des food trucks, la cuisine se réinvente pour le plus grand plaisir des gourmands. n

Lydie Groslambert a planté 700 pieds de tomates dans une de ses serres.

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