La Presse Pontissalienne 286 - Novembre 2023

30 Frasne - Levier

La Presse Pontissalienne n°286 - Novembre 2023

LEVIER

2 millions d’euros La salle des sports complètement rénovée La commune de Levier a investi 2 millions d’euros

suite des vestiaires, une salle de convivialité. Tous ceux qui l’ont fréquentée se souviennent des nombreuses fuites, des coups de chaud en été et du froid de canard en hiver. Sans oublier la mauvaise qualité acoustique avec des échos terribles” , réca pitule Marc Saulnier, le maire de Levier. Pas terrible, mais si utile, cet équipement sportif autant utilisé par les Lévitiens que par les clubs et associations alentour. Après avoir envisagé une réno vation minimaliste, la commune a finalement opté pour une refonte totale du bâtiment. À l’origine de ce projet plus ambi tieux, un contexte d’aide beau coup plus généreux. Dire que le chantier s’est bien déroulé serait en revanche une contre-vérité. “Les travaux ont duré deux ans en mode “loi de l’emmerdement maximal.” On a subi le Covid, la hausse des coûts des maté riaux et de multiples dysfonc tionnements. Le pompon revient sans doute à la société qui a ins tallé les panneaux photovol taïques. Ces techniciens ont mul tiplié les erreurs si bien qu’au final, ils ont déplacé trois fois plus de panneaux qu’il n’en fal lait. Mais seul le résultat compte !” , en sourit aujourd’hui

dans la modernisation de la salle polyvalente. Un gros chantier subventionné à hauteur de 80 % par l’État et le Département.

E t dire que cette salle des sports avait bien failli ne jamais voir le jour! En 1985, le projet avait été validé à une voix près par les élus de Levier. Sa réalisation avait coûté à l’époque 2 millions de francs. Cette salle qui avait

été inaugurée par Edgar Faure s’apparentait davantage à un hangar sans chauffage, ni eau, ni revêtement de sol adapté, ni isolation. “Elle servait aux entraînements du foot, au stockage des chars de la fête des sapins. On lui a adjoint par la

Le nouveau complexe a été inauguré le 20 octobre dernier.

Fini les fuites, les coups de froid, les coups de chaud dans ce complexe sportif refait à neuf.

Marc Saulnier, effaré du gâchis. La liste des travaux n’en finit pas : vestiaires, bureau, toilettes, tribune mobile, chauffage sani taire, traitement acoustique ainsi qu’une réserve d’eau de 1000m 3 qui servira notamment à l’arrosage des terrains. “Ce

munes des alentours qui ont accueilli les clubs de Levier pour qu’ils puissent s’entraîner le temps des travaux. Ce complexe sportif répond aux normes B.B.C. Il utilise un maximum de matériaux biosourcés. n F.C.

complexe sportif a de la gueule ! Le stade est relié au centre du bourg par une voie douce” , com plète l’élu. Entre les scolaires en journée et les clubs en début de soirée, difficile de trouver un créneau libre. Le maire n’a pas manqué de remercier les com

Des panneaux photovoltaïques recouvrent le pan de toit le mieux exposé.

FRASNE Énergies renouvelables La commune mise sur du photovoltaïque en autoconsommation collective Depuis un an, la commune de Frasne travaille sur un projet de panneaux photovoltaïques sur les toitures. La production d’électricité serait utilisée pour une autoconsommation collective. Une étude vient d’être lancée.

Le groupe scolaire Xavier-Marmier, en pleine rénovation, se veut exemplaire en termes de développement durable, notamment avec du photovoltaïque et de la récupération d’eau (photo Mairie de Frasne).

À Frasne, plusieurs facteurs se sont combinés pour aboutir à cette idée d’autoconsommation collective de la production d’électricité par l’énergie renouvelable, en l’occurrence ici le photovoltaïque. En premier lieu, la crise de l’énergie qui a secoué bon nombre de communes. “Dans ce contexte, on s’est dit que toutes nos toitures municipales se devaient d’être équipées en photovoltaïque” , sou ligne Philippe Alpy, le maire. Dans le même temps, le groupe scolaire Xavier-Marmier est en rénovation. “Malgré la réticence des architectes, on s’est battu pour avoir du solaire, de la récupération d’eau qui subit ensuite

d’eau pour l’hydraulique. Et si un plan éolien avait été lancé dès 2008, la situa tion de Frasne dans un couloir aérien militaire interdit tout développement d’éoliennes. À noter que la Région a également accordé une subvention de 18 250 euros à la Ville de Pontarlier pour une étude préalable à la mise en place d’un projet photovoltaïque en autoconsommation collective. À Houtaud, le futur pôle Enfance-Jeunesse est lui aussi muni de panneaux photovoltaïques, la muni cipalité projette également d’utiliser la production en autoconsommation collective pour ses bâtiments publics. n L.P.

production, etc.” , précise Philippe Alpy. D’ici un mois environ, l’étude devrait être rendue. La municipalité a d’ores et déjà prévu d’inscrire ce projet dans la loi pour l’accélération de la produc tion d’énergies renouvelables, pour laquelle les communes doivent rendre leur copie au 31 décembre prochain. Si certains maires sont démunis face au délai très court, Philippe Alpy se réjouit d’avoir anticipé sur ce sujet. “Nous avons déjà retenu un assistant à maîtrise d’ouvrage (A.M.O.) pour nous accompagner à l’échelle de la commune.” À Frasne, seul le photovol taïque est pour l’heure réalisable, la commune ne côtoyant pas un cours

La rencontre avec Jura Énergie solaire, basée à Poligny, va apporter un élément de réponse. Le spécialiste des instal lations solaires soumet l’idée à la com mune d’une autoconsommation col lective. En l’espèce, grâce à un réseau, l’électricité produite par des panneaux photovoltaïques peut être consommée directement, à deux kilomètres à la ronde. C’était à l’automne 2022. Quelques mois plus tard, au printemps dernier, la Région accorde une sub vention de 7 520 euros à la commune pour une étude préalable à la réalisa tion de ce projet. “Tous les bâtiments municipaux vont être étudiés, quels panneaux, quelles surfaces, pour quelle

un traitement pour la rendre potable. Ce bâtiment doit être exemplaire en termes de développement durable” , poursuit l’élu. La municipalité voit grand et souhaite installer des pan

neaux photovoltaïques sur une grande sur face de toiture. “Il ne faut pas que ça soit anecdotique. Mais après, on en fait quoi de la production d’élec tricité ? Nous, nous voyons plus loin, et nous faisons le boulot” , interroge Philippe Alpy.

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