La Presse Pontissalienne 285 - Octobre 2023
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La Presse Pontissalienne n°285 - Octobre 2023
Retour gagnant pour la Haute Foire
Le secteur des T.P. réclame plus de chantiers, les maires lui répondent
E lle était attendue après quatre ans d’absence. La Haute Foire de Pon tarlier aura finalement attiré 23 000 visiteurs le mois dernier. De quoi satisfaire l’organisateur Micropolis pour le compte de la Ville de Pontarlier. Un retour gagnant estime Didier Sikkink, le directeur de Micropolis : “Nous avons gagné le match, même si ce n’est pas avec un score historique” image-t-il, allusion aux 24 500 entrées enregistrées en 2019. La dif férence selon lui : la clientèle suisse qui a un peu boudé l’événement, et les visiteurs
à gérer et on ne s’y retrouvait plus forcément au milieu des autres stands” note Éric Fevrier le président du syndicat. Une année sur deux, hors Haute Foire, le syndicat continuera à organiser une coulée du mont d’or en ville avec les associations. Ce sera le cas en septembre 2024. Et les années impaires, une autre manifestation sera organisée par le syndicat dans un village de la filière mont d’or. “Nous réfléchissons encore à la meil leure formule, cette fête du mont d’or aura donc lieu en 2025” ajoute le président. ■
et producteurs qui ne venaient que pour la traditionnelle Cou lée du mont d’or qui n’a plus lieu dans le cadre de la mani festation. La satisfaction est malgré tout de mise pour les organisateurs et les 240 exposants. “On a fait carton plein en nombre d’exposants, on a dû en refu ser. L’association des com merçants Grand Pontarlier était également très satisfaite, tout comme la Ville. Une chose est sûre : le Haute Foire reviendra en 2025 à Pontarlier” poursuit Didier Sikkink. C’est la seule manifestation du secteur qui
nécessite le montage d’un aussi grand chapiteau de 4 600 m². Le budget de cette structure provisoire - 120 000 euros - représente le tiers du budget global de la Haute Foire. Une structure en dur ne serait sans doute pas de trop pour le Haut-Doubs. De son côté, le syndicat du mont d’or qui n’est plus par tenaire de la Haute Foire, change de formule. “Il n’y a aucun souci avec la Ville ou avec Micropolis. Seulement, nous souhaitons changer de formule. La présence à la Haute Foire est assez lourde
L e Carrefour des collectivités locales dont la 11 ème édition se tient à Micropolis en ce début d’octobre est le rendez-vous qui ras semble élus, services, entreprises et acteurs des travaux publics. L’occa sion de tâter le pouls de l’économie régionale qui dépend, en partie, des commandes publiques des collecti vités locales. Le discours n’est pas le même entre d’un côté la fédération régionale des travaux publics repré sentée par son président Vincent Martin qui alerte sur une situation qu’il juge “délicate. Nous sommes à mi-mandat et on a trois mois de retard sur les commandes publiques. C’est assez inquiétant car on sait qu’en fin de mandat, il ne passe plus grand chose en termes de commandes publiques. Il faut absolument que ça bouge !” incite Vincent Martin.
Et de l’autre, représentant tous ses collègues en tant que président de l’association des maires du Doubs, Patrick Genre qui n’a pas manqué de répliquer au président des T.P. lors de la présentation de ce 11 ème Carrefour que “la situation est extrê mement compliquée à gérer pour des communes ou des communautés de communes qui n’ont plus aucune marge de manœuvre financière et dans un contexte où le prix des chan tiers flambe de 20 ou 30 % alors que nos budgets, eux, ne peuvent pas augmenter d’autant puisque nous n’avons quasiment plus aucun levier sur la fiscalité locale” répond Patrick Genre. Le président des maires du Doubs ne cache pas ses inquiétudes sur les capacités d’investissement des collectivités locales d’ici la fin du mandat. ■
Ils sont les nouveaux Ambassadeurs de l’absinthe
I ls sont une douzaine au total. Un auteur et réalisateur, Ber trand Vinsu, une autrice, Line Dubief, et le graffeur Benjamin Locatelli. Trois bénévoles qui donnent de leur temps aux Absinthiades tous les ans : Martine Meulle, Rémy Doucet et Laurent Vermot. Deux col lectionneurs : Marcel et Jac queline Vincent. Deux jeunes distillateurs : Manon Hely, la directrice de la Distillerie Pernot et Nicolas Palou, le directeur
de la toute nouvelle Distillerie Burgundy Distilab à Dijon qui vient de sortir ses deux pre mières absinthes. Une élue : Daniella Thiébaud-Fonck, l’ad jointe pontissalienne à la Cul ture. Un représentant de la presse régionale : Jean-Fran çois Hauser, le directeur de votre journal La Presse Pon tissalienne. Et enfin un acteur de la Route de l’Absinthe : Jean-François Nicolet, le direc teur du Tuyé du Papy Gaby.
La promotion 2023 des Ambassadeurs du Pays de l’Absinthe.
Toutes ces personnalités ont été élevées le 30 septembre dernier au rang d’Ambassa deurs du Pays de l’Absinthe par Philippe Chapon, le vice président du Pays de l’Absinthe et par les membres de l’asso ciation des Amis du musée de Pontarlier organisatrice des Absinthiades. Une fois de plus,
la manifestation a rempli sa mission de mieux faire connaî tre l’absinthe, avec des visiteurs venus parfois de très loin à Pontarlier pour échanger leurs connaissances sur ce breuvage que ces nouveaux ambassa deurs s’engagent à promouvoir, chacun dans leur discipline. ■
Patrick Genre en tant que président de l’association des maires du Doubs a alerté sur les capacités d’investissement des communes et communautés de communes.
Éditorial Chute
en bout de chaîne, cette crise du logement touche aussi les plus précaires. Ceux qui se disent opposés à la construction de logements par idéologie devraient aussi avoir en tête que dans notre pays, qui reste malgré un certain déclassement une des principales puissances au monde, il reste plus de 330 000 personnes sans toit selon les derniers chiffres de la Fondation Abbé Pierre. Il y a dix ans, ce chiffre était deux fois inférieur… Pour eux non plus, ce ralentissement n’est pas une bonne nouvelle. Pour autant, faut-il cesser de miser sur l’immobilier ? Certai nement pas. Ce secteur reste incontestable ment un des meilleurs placements qui soient, comparé aux autres niches financières. Dans un marché atone, l’immobilier reste une valeur sûre… Pour peu qu’on puisse encore y accéder. Et c’est bien là que ça coince pour une écrasante majorité de Français… Notam ment en zone frontalière où ne l’oublions pas, tous les salariés n’ont pas l’opportunité d’être payés en devises suisses. ■ Par le directeur de la rédaction Jean-François Hauser
Mais si on construit moins, c’est bien parce que l’accès au logement neuf est devenu plus difficile, voire impossible pour deux principales raisons : les conditions d’accès aux prêts immobiliers avec des taux d’intérêt qui n’en finissent plus de grimper, et des coûts de construction prohibitifs liés à la flambée du prix des matériaux, associés à des normes de construction toujours plus contraignantes et donc coûteuses. Incapables de prétendre accéder à la propriété, nombre de ménages essaient de se rabattre sur le marché de la location, qui, en cascade, se trouve désormais saturé, avec des prix en augmentation ! Phénomène aggravant : du fait des dernières réglementations, de nom breux logements sont retirés du marché de la location à cause de leur mauvaise per formance énergétique. Du côté des orga nismes bancaires comme des représentants de la profession, on n’entrevoit pas d’issue toute proche à cette crise du secteur immo bilier. Personne ne pourra s’en réjouir. Car
Directeur de la publication : Éric Tournoux Directeur de la rédaction : Jean-François Hauser est éditée par la société “Publipresse Médias” Rédaction et publicité: 03 81 67 90 80 E-mail: redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645
Ç a dévisse dans l’immobilier ! Après des années de hausse quasi ininter rompue dans le Haut-Doubs, tous les acteurs du secteur, même les plus optimistes d’habitude, s’accordent à dire que l’immobilier a commencé à manger son pain noir, même si ce n’est pas encore flagrant dans notre secteur. Un indicateur qui ne trompe est le nombre d’autorisations de tra vaux (les permis de construire) qui a baissé de 26 % depuis l’année dernière dans notre région Bourgogne-Franche-Comté. À ce niveau-là, ce n’est plus une chute, mais une dégringolade. Et c’est bien la construction neuve le meilleur indicateur de la santé de l’immobilier. On construit moins, donc les professionnels du bâtiment voient leur carnet de commandes se réduire, et en construisant moins de logements neufs, c’est le marché de l’ancien qui en subit aussi les conséquences.
Rédaction : Frédéric Cartaud, Thomas Comte, Jean-François Hauser, Laurine Personeni.
Mise en page : Olivier Chevalier Conception pubs : Éloïse Perrot.
Équipe commerciale : Aurélie Robbe, Anthony Gloriod.
Crédits photos : La Presse Pontissalienne, C.A.F.C., Club des collectionneurs du Mont d’Or, Collection M. Faivre, Collection A. Rousselet, F.F.B., M. Mazuy, D. Moreau, D. Palanque, J.-C. Uzzeni. Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1298-0609 Dépôt légal : Octobre 2023 Commission paritaire : 0227 D 79291
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