La Presse Pontissalienne 284 - Septembre 2023

2 Retour sur info

La Presse Pontissalienne n°284 - Septembre 2023

3 800 spectateurs aux Nuits de Joux,

Les Sommets de l’espoir pour un bel hommage

É videmment, en présence cette année de Pauline et de Mathieu Dornier, cette édition 2023 des Sommets de l’espoir avait un goût particulier un an à peine après la disparition de leur père Pierre, fondateur et pilier de cette opération de solidarité qui consiste à emme ner gravir un sommet ceux qui sont ou ont été concernés par la maladie. L’émotion était encore plus intense pour la 29 ème édition de ce défi organisé par l’associa tion Semons l’espoir qui s’est déroulée eu 22 au 30 juillet der nier avec un objectif pour cette

cordée d’une trentaine de spor tifs : le sommet de la Pyramide Vincent culminant à 4 215 m d’altitude au cœur des Alpes italiennes. La cordée réunissait 7 adolescents touchés ou qui ont connu la maladie ainsi que 8 adultes touchés par le cancer du sein accompagnés de deux oncologues, ainsi que 4 jeunes Mexicains touchés également par la maladie (certains d’entre eux unijambistes), membres de l’association Les Cimas de la Esperanza créée par le fils de Pierre Dornier qui travaille dans ce pays d’Amérique centrale. “Ils ont réussi !” note Myriam

une année de confirmation

La belle cordée a réussi son objectif avec l’ascension de la Pyramide Vincent dans le Val d’Aoste.

leur 30 ème édition l’été prochain. Pour l’occasion, Semons l’es poir espère pouvoir rassembler dans la prochaine expédition des nouveaux et des anciens membres des cordées pour une mémorable édition 2024. ■

Pernet de l’association Semons l’espoir. “Et au sommet, ils ont rendu un hommage à Pierre et à un des fidèles guides des Sommets décédé en juin der nier.” Les Sommets de l’espoir vivront

Pont des Rosiers : le gymkhana cyclable

L es liaisons cyclables entre la R.N. 57 et la R.D. 437 laissent encore fran chement à désirer et ce, mal gré la longue rénovation du pont des Rosiers. Un chantier dont on espérait mieux en termes de sécurisation des cyclistes. Comme s’en étonne Joseph Santagata. Ce cycliste invétéré du Haut-Doubs qui fut président du Vélo-club de Pontarlier ne comprend tou jours pas. “En venant d’Oye Grille, seuil, rétrécissement de la piste cyclable : tous les obstacles s’accumulent à la sortie du pont des Rosiers.

et-Pallet, tout se passe bien jusqu’au pont. On est surpris à la fois du rétrécissement et de la présence au même endroit d’une grille d’évacua tion et d’un petit seuil à fran chir. Une fois surmonté ces obstacles, il faut encore être vigilant pour s’engager dans le couloir cyclable qui rejoint la R.N. 57. Beaucoup préfè rent emprunter la route” juge t-il. Dans l’autre sens, la descente vers le pont n’est guère plus sécurisée pour les cyclistes, également contraints de pas ser par une route étroite où les conducteurs n’ont pas toujours la patience d’attendre et doublent en frôlant les vélos. Un tronçon coupe gorge ! ■

L’une des créations des Nuits de Joux, “Angelo, tyran de Padoue”, de Victor Hugo a pu se tenir au château, malgré une météo capricieuse (photo C.A.H.D.).

C ertes, le nombre est en baisse par rapport à l’année dernière. La 48 ème édition des Nuits de Joux a réuni 3800 spectateurs, contre 4 200 l’année dernière. Une baisse liée à une météo capricieuse. “Sur 12 soirées, nous avons six replis, contre un seul l’année dernière” , illustre Sébastien Duquesne, co président du C.A.H.D. (Centre d’ani mation du Haut-Doubs). Reste que cette édition est très satisfaisante, tant sur le fond que la forme. “Nous sommes très contents de ce qui a été proposé, nous avons eu de très bons retours et nous avons réussi à fidéliser un public. Le format créa tions théâtrales, concerts et cartes

blanches fonctionne bien” , reprend Sébastien Duquesne. Quant à la forme, cette année a été une vraie confirmation du travail col lectif, mise en place l’année dernière par la force des choses. “Nous avons trouvé un rythme au C.A.H.D. avec la co-présidence de Noël Rémond. Il en va de même côté direction artis tique avec une coordination artistique partagée à trois.” Les Nuits de Joux se projettent déjà sur la 49 ème édition qui continuera sur cette lancée. Les équipes ont déjà en ligne de mire la 50 ème édition et elles voient les choses en grand pour marquer le coup d’un festival qui ne cesse de se renouveler. ■

Éditorial Bouchon

plus d’un an. Dans l’attente du bouclage des financements des travaux dont le coût, à force de reports, est passé de 12 à 20 mil lions d’euros ! Cette somme est censée résorber en partie le fameux “bouchon de Pontarlier” et faire gagner quelques minutes de trajet aux automobilistes excé dés. Sauf que… Au cœur de ce casse-tête de la route, un élément n’a semble-t-il jamais été pris en compte par ceux qui ont empilé les études depuis des années, c’est l’augmentation annoncée du nombre de travailleurs frontaliers dans les vingt prochaines années. Certains économistes suisses annoncent le doublement des besoins, lié à la raréfaction de la main d’œuvre en Suisse du fait d’un sérieux ralentissement démographique. Dans cette perspective, ce chantier dit de fran chissement de Pontarlier peut risquer de n’avoir quasiment aucune utilité et de n’être qu’un retentissant fiasco autant qu’un gâchis d’argent public. ■ Par le directeur de la rédaction Jean-François Hauser

datant d’octobre 2018 dans lequel la fin de l’enquête était annoncée pour fin 2019 et un lancement de travaux promis pour 2021. Rembobinons encore un peu la pelote, en 2015 cette fois, où l’installation de feux dits “intelligents” avait été annoncée pour l’année suivante. L’expérience a fait long feu, aussi intelligents qu’ils soient, ces feux n’ont été en rien pertinents. Nul besoin de remonter plus loin le fil de l’his toire et d’évoquer l’époque que les moins de cinquante ans n’ont pas connu, celle où des élus d’envergure nationale étaient aux manettes dans le Haut-Doubs mais qui n’avaient pas su, eux non plus, influer le cours de l’histoire pour doter le Haut Doubs d’infrastructures dignes de ce nom, comparables à ce qu’elles sont à 20 km de là, de l’autre côté de la frontière. Aujourd’hui, nous le verrons dans ce numéro, nous sommes toujours dans l’at tente et ce, même si la déclaration d’utilité publique de ce chantier est prise depuis

Directeur de la publication : Éric Tournoux Directeur de la rédaction : Jean-François Hauser est éditée par la société “Publipresse Médias” Rédaction et publicité: 03 81 67 90 80 E-mail: redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645

D ans un bel élan d’optimisme, en mars 2022, la députée du Haut Doubs Annie Genevard informait les lecteurs de son blog, du démar rage “début 2023” des travaux liés au fran chissement de Pontarlier. Après la décla ration d’utilité publique signée en juillet 2022, on aurait pu partager l’en thousiasme de l’élue. Force est de constater un an plus tard, alors que l’année 2023 est bien entamée, que de chantier, on n’en trevoit même pas les travaux prépara toires ! Au lieu de cela, les pauvres usagers de la R.N. 57 continuent à s’empiler à l’en trée de Pontarlier aux heures de pointe - mais pas que -, et à subir la double peine de travaux interminables sur deux ponts du côté de La Cluse-et-Mijoux. Remontons un peu plus loin dans le temps en déterrant un document officiel des services de l’État

Rédaction : Frédéric Cartaud, Thomas Comte, Jean-François Hauser, Laurine Personeni.

Directeur artistique : Olivier Chevalier Conception pubs : Éloïse Perrot.

Équipe commerciale : Anne Familiari, Aurélie Robbe, Anthony Gloriod.

Crédits photos : La Presse Pontissalienne, M. Baconnet, B. Becker, L. Brossy, C.A.H.D., C.V.M.A., Département du Doubs - L. Georges - M. Sire, J. Guyonneau, G. Magnon, M. Mirabel - D.S.F. Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1298-0609 Dépôt légal : Septembre 2023 Commission paritaire : 0227 D 79291

Made with FlippingBook - Share PDF online