La Presse Pontissalienne 283 - Août 2023
6 L’événement l Petite-Chaux
ÉDITION SPÉCIALE ÉTÉ - Août 2023
Les trois associés : Christophe Cordier, Sandrine Lacroix et Clément Poncelet étaient présents lors de l’inauguration des Écrins du Val de Mouthe organisée début juillet en présence des élus et de Sébastien Populaire, le président de l’office de tou risme Pays du Haut-Doubs. Présidente de la société Les Écrins du Val de Mouthe, Sandrine Lacroix prépare elle-même les petits-déjeu ners dans l’espace cuisine du bâtiment d’accueil.
Cocooning
Nids douillets haut de gamme
à savourer en couple Les Écrins du Val de Mouthe se positionnent sur le créneau des hébergements insolites de luxe pour deux personnes. Des chambres en forme de cabanes luxueuses équipées chacun d’un sauna et d’un spa. Séduisant.
L’ avenir touristique du Haut-Doubs repose aussi sur une offre plus importante de lits touristiques haut de gamme. Un constat partagé par Sandrine
Lacroix. “Il y a quelques années, nous étions allés dans les Vosges pour séjourner dans des cabanes perchées luxueuses. Tout est parti de là avec le projet d’adapter ce concept à la montagne juras
de nature entre forêt et pâturage où s’écoule en contrebas le ruis seau du Cébriot. “Pour la construction, on a fait appel à l’entreprise Galoupi qui est ins tallée à Mesnay, près d’Arbois. Le site est équipé d’une micros tation d’épuration et de citernes de récupération d’eau utilisées notamment pour les spas. On a choisi de cibler la clientèle de couple tranquille. On s’inspire du fonctionnement de l’hôtellerie en proposant des nuitées avec petit-déjeuner compris. L’accueil peut aussi se faire en pension ou demi-pension avec service des repas en cabane.” Si elle confectionne elle-même les petits-déjeuners au chalet d’accueil situé à l’entrée du site, Sandrine Lacroix travaille en partenariat avec le restaurant du Cébriot à Chaux-Neuve pour la préparation des repas. Des plats raffinés en phase avec le niveau de prestations proposé. “On privilégie toujours les pro
sienne.” Après 34 ans d’expérience dans le monde de la coiffure dont 29 ans à gérer simultanément deux salons, Sandrine Lacroix avait clairement envie de donner une autre orientation à son parcours. L’envie de voir autre chose. Res tait à trouver le terrain. “Mes deux filles en ont parlé à mon ex-mari, Christophe Cordier qui est agriculteur à Petite-Chaux. Il avait le terrain adéquat mais plutôt que de nous le vendre, il a préféré être associé au projet” , poursuit la présidente des Écrins du Val de Mouthe qui compte un troisième associé en la per sonne de Clément Poncelet, son second époux. Transformer un pré-bois agricole en hameau touristique de luxe n’est pas une mince affaire. Deux ans de formalité plus tard et les premiers travaux étaient enga gés au printemps 2022 avec l’ob jectif de construire six cabanes sur pilotis dans un joli petit coin
duits locaux comme le miel de Mignovillard, les confitures du Jura ou les pâtisseries d’Alexan dreVuez.” Deux cabanes sont opération nelles actuellement. Deux autres le seront à la fin de l’été et les deux dernières seront accessibles à l’été 2025. “On a touché des subventions du Commissariat au Massif et de la com’com des Lacs et Montagnes du Haut
Doubs. On commercialise les nuitées sur le site Internet des Écrins du Val de Mouthe et par le biais de Booking. Sans oublier le bouche-à-oreille.” Bien consciente des risques inhé rents à toute innovation, San drine Lacroix croit en son projet. “On a la chance d’avoir beaucoup de place, ce qui offre des possi bilités d’évolution future.” n F.C.
Le site comprend six cabanes sur pilotis.
l Byans-sur-Doubs
Restaurant
Au Doubs Byannais, comme à la maison Depuis fin mai, Carteh Vikram a rouvert le restaurant du village sous le nom Au Doubs Byannais. Mêlant cuisine du monde et traditionnelle française, le restaurateur souhaite casser les codes pour que les clients se sentent comme à la maison.
Réservation obligatoire au 06 95 41 48 91
Travaillant non pas à la carte, mais à l’ardoise, Carteh Vikram élabore les menus selon les arrivages journaliers. En ce midi de juillet, les clients auront droit à un tartare de melon en entrée, un poulet thaï et du fromage frais en dessert. Le tout pour 15 euros. “Nous sommes dans un village, j’essaie de res ter dans des prix pour les ouvriers” , souligne-t-il. Et sa stratégie fait recette. Le restaurant affiche complet presque tous les midis et soirs avec une tren taine de couverts. “Honnêtement, il y a un mois et demi, je ne pensais pas que les gens répondraient aussi présents. J’ai des clients des villages aux alen tours, mais aussi de Besançon, du Haut Doubs, de Montbéliard, et des touristes. Je veux qu’ils viennent pour le cadre et qu’ils se sentent comme chez eux.” Lieu de vie et de rencontre, Au Doubs Byannais a su en quelques semaines créer le liant qui vient tant à manquer, notamment depuis la Covid. n L.P. Soirée créole le samedi 4 août Ouverture lundi, mardi et jeudi de 9 heures à 15 heures et de 17 heures à minuit, vendredi et samedi de 9 heures à minuit, dimanche de 10h à 15h.
A près avoir bourlingué dans plus de cinq pays, écumé les grands restaurants étoilés pendant plusieurs années,
Il quitte son poste à Paris et débarque en 2015 aux alentours de Besançon où il travaille notamment à la Belle époque à Saint-Vit puis à la Villa Blanche de Chalèze (devenue le White) comme chef de cuisine. De son côté, le restaurant de Byans sur-Doubs est resté fermé depuis la Covid. Carteh Vikram, habitant Roset Fluans, y voit l’opportunité, à 36 ans et après 17 ans dans la restauration, d’ouvrir son propre établissement. “Mon but, c’est de faire un restaurant de campagne où on y mange bien, des produits frais, en circuit court. Tout est frais, fait main, fait minute.” Puisant ses inspirations dans ses voyages, le chef réussit un subtil équilibre entre cuisine traditionnelle française et cui sine du monde. “C’est une fusion des deux, je fais en sorte que les gens man gent bien. Et je trouve que la cuisine traditionnelle française commence un peu à se perdre.” Une ou deux fois par semaine, le plat du jour est inspiré de la cuisine du monde. Le chef, aidé de son apprenti Johan, jongle entre la cuisine et le service. Il cherche d’ailleurs à recruter une personne au service.
a appelé Au Doubs Byannais. “J’étais venu en vacances dans le coin, et je suis tombé amoureux de la région” ,raconte celui qui est originaire de l’Île Maurice.
Carteh Vikram a décidé il y a un mois et demi de poser ses valises de chef de cuisine à Byans-sur-Doubs. Il a rouvert fin mai le restaurant du village qu’il
Carteh Vikram (à droite), aidéde son apprenti Johan, gère la cuisine et le service.
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