La Presse Pontissalienne 280 - Mai 2023

Le portrait 39

La Presse Pontissalienne n°280 - Mai 2023

PONTARLIER

Jazz danse

Tahiry Hachet danse à New-York Cette jeune pontissalienne de 20 ans rêve d’accomplir une carrière de danseuse professionnelle. Elle poursuit actuellement sa formation à New-York dans l’école de danse Jazz Alvin Ailey, l’une des plus réputées au monde. Une prometteuse trajectoire.

L a hauteur des buildings, la rigueur de l’hiver, Tahiry Hachet a déjà gravé dans sa mémoire quelques souvenirs marquants de son séjour américain dans la ville où l’on ne dort jamais. “Ce qui me manque le plus, c’est ma famille, mes amis et la nourriture française. Il faisait très beau quand je suis arrivée en septembre mais je trouve que l’hiver est vraiment glacial à New-York même en étant originaire du Haut-Doubs” , explique la jeune danseuse qui n’a guère eu le temps de se refroidir entre les cours, les auditions, les spectacles qui lui sont imposées dans le cadre de sa forma tion haut de gamme. Pour réussir dans le milieu artistique, que ce soit dans la musique ou la

hop, la danse urbaine, le jazz en fré quentant la M.J.C. des Capucins. Son destin bascule à 16 ans lors d’un stage où elle est repérée pour son potentiel. “On m’a proposé d’intégrer l’école Rick Odums à Paris qui est spécialisée dans les danses afro-amé ricaines. J’avais envie de partir dans cette voie. Mes parents ont accepté.” Elle reste deux années dans cet éta blissement où elle passe son bac et décroche également son Examen d’Aptitude Technique en danse jazz. Elle poursuit son cursus encore une année à Paris au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse. Le début d’une vie d’artiste entre stages, auditions, spectacles. En février 2022, elle passe une audi tion en Italie pour postuler à l’école de jazz danse Alvin Ailey. Sélection née, elle s’envole pour New-York en septembre dernier. “J’ai découvert un univers de la danse totalement différent. En novembre, j’ai dansé au New-York City Center dans l’une des plus grandes salles de spectacle de la ville” , poursuit Tahiri, bien consciente de vivre un rêve d’enfance. Petite, elle pensait déjà aller à l’opéra avant de se sentir plus à son aise dans le jazz. L’envie de devenir danseuse profes sionnelle est toujours d’actualité. Elle a consenti beaucoup d’efforts pour y parvenir, n’hésitant pas, par exemple, à quitter le cocon familial à16ans. “Je ne prépare pas spécia lement un diplôme à l’école Alvin Ailey. J’aurai juste un certificat à l’issue de ma formation. À la diffé

danse, le talent ne suffit pas. Elle le sait parfaitement. “C’est avant tout une ques tion de travail et de motivation. Si je suis là aujourd’hui, c’est aussi grâce au sou tien de mes profes seurs et de mes parents qui ont tou jours été derrière moi.” Tahiry Hachet a fait ses premiers pas de danse au conserva toire Élie-Dupont à Pontarlier. Une for mation classique qu’elle diversifie déjà en pratiquant le hip

“J’ai dansé au New-York City Center.”

Après avoir découvert la danse au conservatoire de Pontarlier, Tahiry Hachet étoffe aujourd’hui son cursus à New-York dans l’une des écoles de danse les plus réputées au monde.

Bio express l Tahiry Hachet a 20 ans l Elle a deux sœurs l Elle est actuellement en formation danseuse jazz à l’école Alvin Ailey à New-York l Ses loisirs : le dessin, la peinture et le sport en général

cinq années de formation soute nue, se sent prête à se lancer dans le bain de la danse professionnelle. Elle sait qu’elle restera sans doute encore années aux États-Unis, à New-York ou ailleurs. “Tout dépen dra des portes qui s’ouvriront à moi” dit-elle. Elle profite de chaque instant de sa vie new-yorkaise,

ne se refuse aucune possibilité d’assister à toutes sortes de spec tacles. Hébergée dans une rési dence avec d’autres futurs dan seurs et comédiens, elle étoffe son réseau, et s’adonne volontiers à d’autres loisirs artistiques ou spor tifs. n F.C.

rence de ce qui se passe en France, on est plus jugé, recruté en fonction des projets, des spectacles. L’ap proche est différente. On passe beaucoup d’auditions. J’en ai passé une dernièrement au Metropolitan Opera. On était 600 pour une tren taine de places.” Aujourd’hui, Tahiry Hachet, après

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