La Presse Pontissalienne 280 - Mai 2023

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MAI 2023

Mensuel d’information du Haut-Doubs

www.presse-pontissalienne.fr

ÉTAT D’URGENCE À L’HÔPITAL LITS FERMÉS, PERTE D’ATTRACTIVITÉ, DÉPARTS EN SUISSE…

COMMENT LE PERSONNEL VIT LA SITUATION ?

NATURALISATIONS Ils sont Français depuis quelques minutes p. 4 et 5

CHÂTEAU DE JOUX, LE BUNKER Ce qu’on ne vous a pas montré de la visite d’Emmanuel Macron p. 6à8

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2 Retour sur info - Pontarlier

La Presse Pontissalienne n°280 - Mai 2023

Coup de pouce sur la mobilité à Frasne Emmanuel Robert adoubé par le maître mondial de la salsa

D ans le cadre de l’opéra tion nationale “mai à vélo”, la communauté de communes Frasne-Drugeon (C.F.D.) propose une réduction de 50 % sur la location des vélos à assistance électrique. “ On souhaite encourager la pratique du vélo qui s’inscrit dans la poli tique des mobilités douces por tée par la com’com” , explique Annabelle Vida, responsable du pôle valorisation des patrimoines et de l’environnement à la C.F.D. Cette démarche promotionnelle est aussi une invitation à venir découvrir un territoire riche d’un patrimoine architectural et natu rel remarquable. L’occasion

d’emprunter des parcours dédiés aux vélos et plus parti culièrement aux vélos à assis tance électrique. D’une longueur de 22 km, la première boucle “Au cœur des zones humides” sillonne la vallée du Drugeon et ses tourbières exceptionnelles. Le second circuit fait 51 km entre Frasne et Les Grangettes. Il guide le promeneur sur les traces de l’homme au cœur de son territoire et au fil de son his toire. La communauté de com munes possède 7 vélos à assis tance électrique dont un modèle junior et avec une remorque enfant. Avec la promotion, le prix standard de la location à

La com’com Frasne-Drugeon joue la carte de la mobilité avec des tarifs promotionnels sur la location des vélos à assistance électrique (photo L. Cheviet).

la demi-journée passe de 35 à 17,50 euros et de 45 à 22,50 euros à la journée. Le

point de location est situé près de la gare de Frasne. Il est géré par la Maison de la Presse. n

Prévenir les morsures de chiens des facteurs

eux ont déjà été mordus. Didier Girardet, lui aussi facteur et éducateur, dispense conseils théoriques et pratiques. “Les facteurs sont les premiers acteurs de leur sécurité, répète-t-il. Pas de chiens à moins de 20 mètres de vous. Si vous arrivez en ligne droite, le chien réagit, contournez le. On ne tourne pas le dos aux chiens, c’est le maître qui s’éloigne, pas le facteur. Si vous vous faites mordre, accompagnez le mouvement, si vous résistez, le chien va monter en tension et encore moins lâcher, égrène l’éducateur afin de souli gner : plus facile à dire qu’à faire.” Si les facteurs sont sensibilisés, il faut aussi et surtout que les propriétaires de chiens prennent leurs dispositions : fermer le portail, s’assurer que la boîte aux lettres et la sonnette sont hors de portée du chien, attacher ou isoler le chien lors de la présence du facteur dans le quartier. Le site de Valdahon a dénombré quatre blessures liées à un chien. Dans le Doubs, 36 accidents de ce type ont été recensés en 2021. En France, chaque année, 2 000 facteurs sont mordus par un chien. n

Emmanuel Robert a reçu sa certification des mains du grand maître de la salsa mondiale le 20 avril.

P rofesseur de salsa et de danses cubaines le lundi soir à la M.J.C. et le jeudi soir à la M.P.T. de Pontarlier, Emmanuel Robert a reçu le 20 avril dernier des mains d’une des réfé rences mondiales de la discipline, l’Uruguayen Esteban Iznardi, un cer tificat délivré par la Fédération mon diale de formation à la salsa cubaine dont le maître fait partie. Dix jours après cette distinction, le prof pon tissalien n’en revient toujours pas, “d’autant que c’est lui qui est venu à moi après avoir entendu parler que je donnais des cours de salsa au petit Matéo, atteint de trisomie. Il est venu me dispenser cette forma tion à Malbuisson où je travaille. Même avant de l’accueillir à la gare de Vallorbe, je n’y croyais toujours pas” commente l’enseignant sur un petit nuage.

Fort de sa réputation grandissante, Emmanuel Robert s’apprête à qua siment doubler ses interventions dès la rentrée prochaine dans les deux structures associatives de Pon tarlier où il rassemble déjà une bonne quarantaine d’élèves, séduits par son grand respect des racines et de la musicalité des danses cubaines. Il est le seul enseignant de danses cubaines de la région à avoir eu l’honneur de cette reconnaissance mondiale. “Cette récompense me conforte dans les valeurs que je défends au service de la danse” commente le formateur qui organise une soirée d’initiation aux danses cubaines le vendredi 26 mai à la salle polyvalente des Capucins. On le verra aussi au programme off du prochain festival de la Paille cet été à Métabief. Plus d’infos sur www.salsa-cubana-club.fr n

A vec la circulation, c’est le problème majeur que rencontrent les facteurs lors de leur tournée : le risque de morsure de chiens. Mardi 25 avril, à Val

dahon, 11 facteurs de Maîche, Valdahon, Pontarlier, Les Fins, Ornans et Pierrefon taine-les-Varans ont suivi une sensibili sation aux risques canins. Plusieurs d’entre

Didier Girardet, éducateur canin et facteur, prévient les risques d’acci dents liés aux chiens par le biais d’ateliers théoriques et pratiques.

U n sourire furtif, des mains dans le dos qui s’éloignent vers l’entrée du Château de Joux - cet édifice qui n’aura jamais aussi bien porté sa vocation de forteresse -, voilà ce que la plupart des journalistes présents ce 27 avril à La Cluse-et-Mijoux ont pu apercevoir du président de la République en visite ce jour là pour, avait-il dit, commémorer les 175 ans de l’abolition de l’esclavage et les 220 ans de la mort du Toussaint Louverture en cette geôle. Ce n’était pourtant pas cette raison officielle, et que nous traitons dans ces colonnes, qui a poussé Emmanuel Macron à repartir sur le terrain. La preuve : quelles images a-t-on vu défiler en boucle sur les chaînes d’information nationales dont la plupart n’ont même pas mentionné l’hom mage au général franco-haïtien ? Toussaint Louverture et l’abolition de l’esclavage Éditorial Manipulation

subliminal dans le contexte actuel. Bref, une visite présidentielle pour rien, un déploie ment jamais constaté jusqu’ici de forces de l’ordre pour bunkériser le secteur de La Cluse-et-Mijoux, et au final, que retiendra t-on de ce moment ? Une passe d’armes sur un marché de Dole… Les citoyens français méritent mieux que cela. Il y aurait tant eu à dire pourtant sur la commémoration de cet anniversaire, sur ce personnage de Tous saint Louverture, cet esclave de plantation, devenu soldat de la Révolution, puis général de la République. Ce parcours extraordinaire, “tout entier tourné contre l’assignation à laquelle sa naissance le vouait” comme l’a pourtant justement décrit le président Macron dans un discours hélas totalement passé inaperçu et pour cause, ce n’était pas cela qu’étaient venus chercher la plupart des médias nationaux. Les médias locaux, eux, auraient préféré sans doute mieux relater cette visite mémorielle. Encore eût il fallu qu’on leur en laisse l’occasion. ■ Par le directeur de la rédaction Jean-François Hauser

n’étaient que prétexte fallacieux pour un président qui misait beaucoup plus sur la séquence, soi-disant improvisée, du marché de Dole sur lequel il a fait une halte entre Paris et Pontarlier. Manipulant ainsi à des sein une presse docile pour soigner son image de président qui mouille la chemise. Qu’a-t-on vu de Pontarlier et du Haut-Doubs sur les chaînes nationales ? Rien, sinon les quelques manifestants massés à La Cluse et-Mijoux. Aucune image du Château - au moins auraient-elles pu servir d’outils pro motionnels pour le tourisme local -, aucun développement sur l’histoire de l’esclavage et des relations complexes et passionnantes qui marquent la vie de Toussaint Louverture dans cette période napoléonienne, aucun témoin local - ah si, juste cet ex-gilet jaune dolois invités sur les plateaux des chaînes info -, aucune réaction du président lui même sinon pour affirmer que Toussaint Louverture était le chantre de toutes les libertés et les audaces, message politique

Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER est éditée par la société “Publipresse Médias” Rédaction et publicité : 03 81 67 90 80 E-mail : redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Conception pubs : Éloïse Perrot. équipe commerciale : Anne Familiari, Aurélie Robbe, Anthony Gloriod. Crédits photos : La Presse Pontissalienne, Archives municipales de Pontarlier, L. Cheviet, C.F.D., C.H.I.H.C., C.L.A.J., F. Delgrandi, Maison de la Réserve, Ministère des Armées. Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1298-0609 Dépôt légal : Mai 2023 Commission paritaire : 0227 D 79291 Rédaction : Frédéric Cartaud, Thomas Comte, Jean-François Hauser, Laurine Personeni.

4 L’interview du mois

La Presse Pontissalienne n°280 - Mai 2023

CITOYENNETÉ

Décrets de naturalisation

Ils sont Français depuis quelques minutes

Le sous-préfet de Pontarlier Nicolas Onimus a remis à une dizaine d’habitants du Haut-Doubs originaires d’autres pays leur décret de naturalisation. Un moment solennel que personne ici n’a pris à la légère.

la veille, le jour de la visite du président de la République, “car une manifestation, ça doit être déclaré. Dans le cas contraire, on peut parler d’attroupements qui peu vent troubler l’ordre public.” L’égalité ensuite et ce “quelles que soient ses origines ou ses convictions. C’est une égalité devant la loi, celle qui protège, celle aussi qui punit.” La fraternité enfin, “celle qui doit unir tous les citoyens dans le respect de l’autre, même son voisin qu’on n’aime pas for cément, et celle qui doit participer à la cohésion sociale de la France” note le représentant de l’État en ajoutant la laï cité en quatrième pilier de la république. En devenant Français, ces Haut-Dou bistes deviennent en même temps des citoyens de l’Union européenne, ils obtien nent le droit de vote et celui de se faire élire. “La France est fière de vous accueil lir” conclut Nicolas Onimus. Chaque année en France, comme Ana, Malika, Gamze,Amal, Otmane ou Chay mae, ils sont en moyenne 100 000 à obte nir la nationalité française. Tous ont reconnu que c’était un honneur. Tous ont conscience aussi que si ce sésame leur octroie des droits, il leur donne aussi des responsabilités et des devoirs. n J.-F.H.

P endant que retentit la Mar seillaise dans la petite salle de réception de la sous-pré fecture de Pontarlier, on sent planer une certaine émotion. Au garde-à-vous, le sous-pré fet Nicolas Onimus donne le ton. Et dans l’assistance, toutes les personnes pré sentes sont concentrées, recueillies pour certaines. L’auditoire est en ce matin du 28 avril essentiellement composé de personnes qui ont officiellement obtenu la natio nalité française il y a seulement quelques minutes. “La Marseillaise devient depuis ce jour votre hymne national. Devenir Français, ce n’est pas une simple formalité. Vous faites aujourd’hui votre entrée dans la communauté nationale, c’est un hon neur. La France est l’héritière d’une his toire mouvementée. Cet héritage va deve nir le vôtre, mais aussi celui de vos enfants et de vos petits-enfants” commente le sous-préfet de Pontarlier.

Pour accompagner ces candidats à la nationalité française, des élus de leur commune respective avaient fait le dépla cement : le maire d’Hauterive-la-Fresse, le premier adjoint de Pontarlier, la pre mière adjointe de Jougne notamment. Le sous-préfet ajoute à ces nouveaux Français : “Vous avez chacun votre par cours de vie, professionnel, de logement… Parfois certains d’entre vous ont fui la guerre, ce n’est pas forcément le cas aujourd’hui, mais ce qui réunit tout le monde, c’est la volonté d’être français” ,

déclinant ensuite la devise de la République française. La liberté d’abord : “La liberté d’expression notam ment, de se déplacer, d’en treprendre, et aussi de manifester” note le sous préfet sans toutefois pou voir éviter d’évoquer la situation actuelle et les manifestations organisées

“La France est fière de vous accueillir.”

Le sous-préfet de l’arrondissement de Pontarlier Nicolas Onimus en tenue d’apparat pour une cérémonie solennelle.

Otmane Arsalane, son épouse et un de ses enfants, ont eux aussi obtenu la nationalité française. Ils sont originaires du Maroc, son épouse a la nationalité italienne. Leurs enfants auront donc la triple nationalité. “C’est aussi pour nous intégrer encore mieux que j’ai sollicité la nationalité française pour ma famille” note le néo-Français. Malika Abdemoulah, épouse Wattelier, était accompagnée pour ce moment solennel par Philippe Drezet, le maire d’Hauterive-la-Fresse, la commune où elle réside avec sa famille. Malika était jusque-là Luxembourgeoise. Née d’une mère anglaise et d’un père tunisien. Arrivée en France en 1997 pour ses études de médecine, elle est aujourd’hui pédiatre à Pontarlier. Mariée depuis 2007, elle est mère de trois enfants. “Pour eux, pour ma famille, le fait que je devienne française est selon moi très important. J’ai entamé les démarches il y a quelques années,

il a fallu que ça mûrisse un peu dans ma tête et le Covid a un peu ralenti la procédure. Aujourd’hui, je suis fière, et heureuse aussi de pouvoir enfin voter” commente-t-elle.

L’interview du mois 5

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Amal Ben Ghouma a épousé un Franco-Tunisien, né en France. Leur fils est Français. Pour Amal, qui habite en famille à Valdahon, “ pouvoir dire je suis Française dans ce pays où je travaille et où ma famille vit, c’est très important” dit-elle. Et son mari d’ajouter : “Tu vas pouvoir faire comme tous les Français : voter… et râler !”

C’est en Suisse qu’Ana Rogriguez-Mondal, double nationale Espagnole et Guatémaltèque jusque-là, a rencontré celui qui deviendra son mari, Éric Dossin. “Avoir le droit de vote ici est très important à mes yeux. On a une petite fille, née en France, et obtenir la nationalité française nous unit encore plus en famille. C’est un honneur” note la nouvelle Française qui était accompagnée par Géraldine Tissot-Trullard, la première adjointe de Jougne, la commune de résidence de la famille.

Chaymae était Marocaine. À 28 ans, elle est mariée, a trois enfants et réside à Valdahon. Titulaire d’un B.T.S. de gestion des P.M.E-P.M.I., elle se dit “très fière d’obtenir la nationalité française. On sera tous Français dans la famille, c’est vrai ment un bel honneur.” Elle était accompagnée par une adjointe de Valdahon pour ce moment solennel.

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6 L’ÉVÉNEMENT

La Presse Pontissalienne n°280 - Mai 2023

VISITE D’EMMANUEL MACRON : CEQU’ON NEVOUSA PAS MONTRÉ…

La visite éclair d’Emmanuel Macron dans le Haut-Doubs fin avril restera celle de la frustration pour bon nombre d’observateurs et d’habitants qui n’ont pas pu approcher la délégation. Que fallait-il en retenir ?

l La Cluse-et-Mijoux Un discours à la hauteur Un petit tour et puis s’en va Le président de la République s’est fait attendre. Il restera deux petites heures à La Cluse-et Mijoux avant de regagner Dole en hélicoptère. Son discours est hélas presque passé inaperçu.

S euls quelques médias triés sur le volet (TF1 et A.F.P. qui ensuite renvoyaient leurs images à tous les autres) ont pu franchir les ponts-levis du château. Tous les autres étaient cantonnés sur la terrasse de l’au berge située en contrebas de l’esplanade. Aucun signe de la part du président de la République aux journalistes qui atten

daient là depuis plus de deux heures, pas plus à son arrivée qu’à son départ. Il faut dire qu’il s’est fait attendre, pro longeant une étape “improvisée” à Dole avant de gagner La Cluse-et-Mijoux par hélicoptère. Patrick Genre, lui, n’a aucunement pris ombrage du fait que la visite surprise du chef de l’État à Dole ait pris le pas

dans la plupart des médias sur son escale à Joux. Il en a profité pour lui glisser quelques remarques : “Cette visite que nous préparions depuis des mois a été à la hauteur de mes attentes, note le pré sident de la C.C.G.P. : c’est d’abord une reconnaissance pour nous de l’importance de ce site du Château de Joux comme centre de ressources international. J’ai apprécié son discours de fond et nous avons profité, nous élus locaux, du moment convivial qui a suivi pour faire remonter nos préoccupations : les liaisons ferroviaires franco-suisses, la R.N. 57, la main-d’œuvre en matière de santé… ” Voilà pour la forme. Sur le fond, que fallait-il retenir de cette visite présidentielle ? Essentiellement un beau discours, hélas relégué aux oubliettes de cette journée trop mal médiatisée. En voici quelques extraits : “Toussaint Louverture est mort ici, dans une cellule du Château de Joux, voilà deux cent vingt ans. Captif, amené de force depuis l’île de Saint-Domingue où il était né, et qu’il n'avait, auparavant,

jamais quittée. “Tous les hommes nés dans ce pays vivent et meurent hommes libres et français” , proclamait l’article 3 de la Constitution de Saint-Domingue, rédigée en 1802 par Toussaint Louverture. Et si son destin trouva son terme dans cette prison, c’est bien en homme libre et français que, 60 ans durant, il avait vécu. Libre et Français, affranchi par les Lumières. Esclave de plantation, devenu soldat de la Révolution, puis général de la République. Un extraor dinaire parcours, tout entier tourné contre l’assignation à laquelle sa naissance le vouait. Parti de rien, et défiant le monde,

Toussaint Louverture confondit sa vie avec sa conquête de liberté. Comme Bona parte, pourtant son geôlier, Toussaint Louverture incarne le triomphe de la volonté sur la fatalité. “Né dans l’escla vage, mais ayant reçu la nature d’un homme libre” , selon ses propres mots.” “Né vers 1743 sur une plantation de Saint-Domingue où la captivité, le labeur et les maladies faisaient succomber les esclaves avant leurs 40 ans, il savait la griffe du fouet sur la chair et la douleur des entailles sur la peau… “Frappez si vous osez” , lança-t-il un jour au gérant de la plantation. Toussaint Louverture

L’accès au site avait été verrouillé par les forces de l’ordre.

L’événement 7

La Presse Pontissalienne n°280 - Mai 2023

Parmi les invités, les élus locaux, notamment les

maires de la C.C.G.P., et les parlementaires.

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Yves Louvrier, maire de La Cluse-et-Mijoux et Patrick Genre, président de la C.C.G.P. ont attendu un bon moment le président de la République à l’entrée

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du Château, ici en compagnie de la présidente de Région.

l Coulisses Sa position est-elle tenable ? Le “Monsieur Château de Joux” épinglé par Médiapart Directeur du Pays du Haut-Doubs et chef du projet développement du Château de Joux, Philippe Pichot a été éreinté par un article paru quelques heures avant la visite d’Emmanuel Macron.

Une cohorte de véhicules officiels accompagnait le président.

Annie Genevard (de dos), presque en retard,

juste avant l’arrivée du cortège présidentiel.

Médiapart a compilé quelques-uns des “savoureux” posts Facebook de Philippe Pichot.

La plupart des médias présents n’ont fait qu’apercevoir le chef de l’État. Seuls TF1 et l’A.F.P. faisaient partie du pool et ont fourni les images à tous les autres médias.

C e devait être lui qui, en tant que chef de projet Château de Joux au Pays du Haut-Doubs, guide les pas du président de la Répu blique. C’est finalement Laurène Man suy, la directrice du musée de Pon tarlier et du Château de Joux qui a fait la visite. Le matin même de la visite présidentielle, un article de Médiapart signé Antoine Perraud flinguait Philippe Pichot. L’article est intitulé “Abolition de l’esclavage : les écrits aux relents d’extrême droite de l’hôte de Macron”. Il épingle essentiellement les publi cations sur les réseaux sociaux et dans des publication d’extrême droite de Philippe Pichot, estimant que ce graphomane (une personne qui a la manie d’écrire), “endosse toutes les obsessions de l’extrême droite.” Selon Médiapart, M. Pichot “passesa vie à poster des insanités sur Facebook. Outre une obsession sexuelle itérative martelée ad nauseam, sa prose hai neuse s’en prend aux femmes (des “truies”) ainsi qu’à toutes les minorités possibles, avec des relents d’extrême

droite” poursuit le média d’investi gation en ligne. Ce dernier a interrogé M. Pichot qui pour sa défense parle de publications “ironiques.” À le suivre sur Facebook, on a pu noter que lors de la dernière campagne présidentielle, le chef de projet du fort de Joux a pris systématiquement la défense d’Éric Zemmour, et a affiché son soutien à Jordan Bardella ainsi qu’à Marine Le Pen. S’il a parfaite ment la liberté de penser ce qu’il veut,

n’est plus dépourvu de stèle. Grâce à l’ac tion de tous les bénévoles, de tant d’élus, de tant d’historiens, de spécialistes qui travaillent aux listes recensant les esclaves affranchis après 1848 et à l’accès libre qui est maintenant accordé. Ce travail permettra l’établissement d’un mémorial des victimes de l’esclavage, nouvelle stèle de notre œuvre de mémoire… Lorsqu’il était interrogé sur ses chances de succès et alors qu’il était traqué par deux royaumes, quelques marines, trois nations, à la merci des espions et des conjurations, Toussaint Louverture assu rait en créole de sa confiance : “Doucement allé loin.” Cela signifiait : prendre le temps de l’éducation et du dialogue, de la concorde et du respect, mais viser haut. Ce mot, faisons-le nôtre. Je vous remercie. Vive la République et vive la France !” n J.-F.H.

nom, le remords et l’espoir de Victor Schœl cher qui permit, le 27 avril 1848, grâce à la deuxième République, le triomphe posthume d’un grand républicain créole. Aujourd’hui 27 avril, jour anniversaire, nous rendons aussi hommage à ces éclai reurs, à tous ceux qui précédèrent ou conti nuèrent l’œuvre de Toussaint Louverture.

M. Pichot ne devrait pas pouvoir l’expri mer publiquement, d’une part parce qu’il est le représentant d’une institution publique et d’autre part parce que ses prises de position semblent en contra diction totale avec le contexte mémoriel d’abolition de l’escla vage célébré en cette fin avril dans le Haut-Doubs. n

avait montré sa trempe. Il se révéla dans toute sa force de caractère et l’acuité de son intelligence. Le gérant en fit son cocher, bientôt son second, et le mena vers l’af franchissement”… “Français, car ce nom de Louverture résonne depuis longtemps au plus profond de notre mémoire. C’est pour cela que ce nom de Louverture fut donné, dès les années 1920, à une rue puis à un lycée de Pontarlier, dans les années 1970. Ce nom de Louverture, associé au Château de Joux, est au centre de la route des abo litions qui mène de Champagney à Cham blanc, s’étend jusqu’en Suisse… Il fut ce

“Il passe sa vie à poster des insanités sur Facebook.”

Oui, toute la route des abo litions converge, ici, au Château de Joux, dans cette “petite cellule, dans leJura” , revendiquée par Aimé Césaire dans un poème du Cahier d’un retour au pays natal, dédié à Toussaint Louverture, dans lequel il regrettait les “pays sans stèle” et les “chemins sans mémoire.” Notre pays, désormais,

“Notre pays, désormais,

n’est plus dépourvu de stèle.”

8 L’événement

La Presse Pontissalienne n°280 - Mai 2023

l Célébration Programmation Une année d’hommages pour célébrer Toussaint Louverture Le Grand Pontarlier n’a pas attendu la venue du président de la République pour mettre en lumière Toussaint Louverture. Pour célébrer le 220 ème anniversaire de sa mort, la collectivité, propriétaire du château de Joux, a concocté un riche programme d’animations, d’expositions, de conférences distillées sur l’année 2023.

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dure jusqu’au 15 novembre, l’en trée est libre. Dans cette même période, des visites thématiques (sur réservation) “Dans les pas de Toussaint Louverture” replonge le visiteur dans les for tifications de l’époque.

À voir actuellement au musée de Pontarlier, l’exposition “Black and fort, une constellation multimédia” (photo Ville de Pontarlier).

Au musée de Pontarlier, c’est une exposition plus moderne qui se tient jusqu’au 25 juin, “Black and fort, une constella tion multimé dia”. Autour de vidéos, dessins, fragments pho tographiques ou encore tissages, l’artiste Claire

Des visites thématiques dans les fortifications d’époque.

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État civil d’avril 2023

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Bienvenue chez Laforêt Immobilier à Pontarlier PUBLI-INFORMATION Le 27 mars, l’agence Laforêt a ouvert ses portes rue de Salins à

Pontarlier. Elle est animée par trois professionnelles qui accompagnent les clients avec rigueur et bienveillance dans leur projet immobilier.

L’ enseigne Laforêt s’installe à Pon tarlier ! La nouvelle agence vient d’ouvrir ses portes 41, rue de Salins, à la place de l’ancien magasin Ferrari Musique. C’est dans des locaux entièrement rénovés aux couleurs de la marque que sont accueillis les clients. Ils sont reçus par un trio de dames qui ont chacune plusieurs années d’expérience dans les métiers de l’immobilier. Elles s’appellent Marie Dubrez et Florence Le Guern, conseillères en transaction. Caroline Gest-Caquelard chapeaute l’équipe en tant que gérante de cette agence qu’elle a implantée. Après deux décennies passées à travailler pour une autre enseigne immo bilière dans le Haut-Doubs, puis dans une étude en tant que clerc de notaire au service du droit de l’immobilier, l’entrepreneuse a décidé de voler de ses propres ailes. Elle

a donc choisi l'indépendance, mais aussi la franchise qu’elle va faire vivre avec ses collaboratrices. Caroline Gest-Caquelard ne s’est pas tour née par hasard vers la marque Laforêt qui était absente à Pontarlier. Elle partage les

Cette franchise bénéficie d’un véritable capital sympathie auprès des clients, et d’une crédibilité solide grâce à son réseau de com pétences incarnées au quotidien, sur le terrain, par les équipes comme c’est le cas à Pon tarlier. Cette nouvelle agence qui couvre un secteur de 30 kilomètres dans le Haut-Doubs a intégré quatre métiers : l’achat, la vente, la location et la gestion locative, et le viager. Derrière chacune de ces spécialités, il y a des prestations et des services adaptés (garan tie après-vente, garantie revente, assurance loyer impayé, visite virtuelle des biens, outils de promotion de ces mêmes biens, signature électronique du compromis, collaborations avec des partenaires courtiers en finance ment…). Mais chez Laforêt, il y a surtout une consi dération et un accompagnement du client pour répondre à ses besoins et l’aider à réussir son projet immobilier dans les meil leurs délais, qu’il soit vendeur, acquéreur, bailleur, ou locataire. “Nous avons une bonne expertise dans l’analyse des dossiers” pour suit Caroline Gest-Caquelard. Accompagner un client, c’est aussi être à la hauteur des situations difficiles et faire preuve de bienveillance. Si la plupart des projets immobiliers sont des projets de vie heureux, il arrive que la transaction s’impose par exemple à un vendeur dans le cas d’un

Marie Dubrez, Florence Le Guern et Caroline Gest Caquelard la gérante, ont des années d’expérience dans les métiers de l’immobilier.

valeurs de cette enseigne pré sente partout en France à tra vers un réseau de 720 agences. “Je suis sensible au fait que Laforêt s’engage avec sa fon dation dans la reforestation à travers l’opération une vente, un arbre replanté. Elle s’en

“Il faut savoir appréhender la situation.”

gage également auprès de la Fondation pour la Nature et pour l’Homme” dit-elle. Ajoutons que Laforêt a été élue meilleure franchise immobilière pour la quatrième année consécutive, et numéro 1 de la confiance depuis 12 ans.

divorce ou d’une succession. “Dans ces cas-là, il faut savoir appréhender la situation et faire preuve de bienveillance. Ce sont des qualités que nous défendons chez Laforêt à Pontarlier” observe Caroline Gest-Caque lard. C’est bien cet accueil que vous réservent le trio et cette exigence dans la conduite des dossiers qui fait toute la différence. n

L’agence Laforêt Pontarlier recrute un alternant pour le mois de septembre au poste d’assistant(e) commercial(e). Nous recrutons également un(e) conseil ler(ière) en transaction immédiatement. Envoyez dès maintenant votre C.V.

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10 Pontarlier

La Presse Pontissalienne n°280 - Mai 2023

TRANSPORT Ouvrage La gare de Pontarlier : toute une histoire et bien des regrets

Cheminot à Pontarlier versé dans le patrimoine, Frédéric Delgrandi s’est pris au jeu d’écrire l’histoire de la gare de Pontarlier. Un fascicule chrono logique sur l’évolution d’une gare qui a bien changé. Gran deur et décadence ferroviaire. H abitué à rédiger des notes his toriques sur des éléments du patrimoine qui lui tiennent à cœur, Frédéric Delgrandi ne se sentait pas forcément en capa cité d’écrire tout un livre même si le sujet le passionne. Ce cheminot a passé l’es sentiel de sa carrière à Pontarlier et il s’est beaucoup investi pour essayer de préserver une activité ferroviaire dans

la capitale du Haut-Doubs. Le titre de son fascicule “Pontarlier, ma gare d’attache” est en soi assez explicite. “Je côtoie encore beaucoup d’anciens che minots qui sont bien au courant de mes activités associatives. Ils m’ont encouragé à me lancer. Ce projet a été proposé puis validé par la Direction Régionale de la S.N.C.F. Le service communication m’a accompagné pour la mise en page et s’est chargé de l’impression du fascicule qui a été tiré à 200 exemplaires” , explique le cheminot, sans oublier d’associer les

conseils de Jean Cuynet et de Magalie Michel dans ce travail collectif. Avant de passer à l’écriture, il a fait des recherches pendant près d’une année aux archives départementales, intercom munales du Grand Pontarlier, et à la S.N.C.F. Il a aussi pris soin de consulter quelques anciens. “On a fait le choix de suivre une trame chronologique en égayant le récit d’anecdotes et d’illustrations. Jean Cuynet a accepté de faire la préface.” Les cheminots et amateurs de matériels rou lants y trouveront leur compte comme

Le premier T.G.V. Paris-Berne entre en gare de Pontarlier le 21 mai 1987 (photo F. Delgrandi).

ENBREF

MUSIQUE

Mise en bouche le 3 juin Les CelKeys font le choix de

Restos du cœur Depuis le lancement de leur dernière campagne, les Restos du cœur ont constaté une hausse de 22 % du nombre de personnes accueillies et de 16 % de bébés (0-3 ans) en comparaison à la même période l’an dernier. Les antennes locales des Restos ouvrent leurs portes les 5, 6, 12 et 13 mai. Pour découvrir tous les événements près de chez vous, consultez la carte : https://www.restosducoeur.o rg/evenements/ Eau Au cours du premier trimestre 2023, l’Agence de l’eau a déjà financé 140 opérations en Bourgogne Franche-Comté et Grand Est pour un montant d’aides de 10,5 millions d’euros sous forme de subventions. Saline La Saline royale d’Arc-et Senans accueille l’exposition “Le Monde de Folon” du 5 mai au 5 novembre. Hommage à Jean-Michel Folon (1934-2005), l’illustrateur belge à la création hybride et poétique. L’exposition à la Saline royale présente plus de ses 200 œuvres, 4 décennies de carrière et rassemble des dessins inédits, des photographies, des encres de couleurs, des sérigraphies et des aquarelles emblématiques issues de la Fondation Folon.

la liberté de composition

A près une pause estivale qui fut aussi celle de l’in trospection, Étienne, Angeline, Sébastien, Laurent et Philippe ont repris les répétitions sans Anna la vio loniste trop accaparée par d’au tres obligations professionnelles. Une séparation douloureuse aussi bien sur le plan musical qu’humain car les Celt Keys évoluaient en parfaite harmonie dans cette configuration à six. “Cette pause a permis aussi de s’interroger et de redéfinir le cap vers lequel nous souhaitions évo luer. On n’est plus forcément en phase avec l’identité celtique qui faisait la marque de fabrique dugroupe” , explique Sébastien, le batteur. La composition, c’est l’affaire d’Étienne et d’Angeline. Venus Celt Keys ont décidé de se débarrasser de leurs kilts et d’un “T” à conso nance celtique pour revenir bientôt sur scène en version CelKeys. Soucieux de ne pas s’enfermer dans un répertoire qui n’est plus forcément le leur, les

En2023, les CelKeys tombent le kilt, changent denom et de style.

groupe est programmée cet automne au festival des Vieilles Spatules à La Cluse-et-Mijoux. En attendant, les fans auront quand même la possibilité de voir leur groupe préféré qui viendra jouer quelques mor ceaux le samedi 3 juin lors d’un concert organisé devant le Kom plex à Pontarlier en présence d’autres artistes et groupes

locaux. “On a changé de méthode de travail. Chaque répétition est par exemple enregistrée. On peut travailler sur ces enregistre ments, utiliser la bande-son pour répéter même si l’un de nous est absent. On gagne en flexibilité. Le changement de répertoire nous permet d’intégrer de nou veaux instruments à découvrir sur scène.” n

surtout dans un groupe qui existe depuis plus de 30 ans. Les Celt Keys ne se sont pas toujours appelés ainsi et des pionniers, il n’en reste plus qu’un : Laurent, le bassiste. Ainsi va la vie. L’année 2023 sera marquée par un nouveau tour de chants et la naissance des CelKeys. La prochaine sortie officielle du

d’horizons différents, l’un et l’autre œuvrent dans la com plémentarité. “Aujourd’hui, on veut s’offrir le plaisir de faire ce qui nous plaît dans un registre pop rock. Cet univers ne corres pond pas à l’image d’un groupe celtique avec des artistes en kilt” , justifie Étienne, le chanteur. Rien d’étonnant à ces évolutions qu’on peut retrouver ailleurs et

Pontarlier 11

indices qui laissent supposer l’existence d’une troisième voie en gare. Comment expliquer la pré sence du tunnel près du stade sur l’ancienne ligne qui venait de Gilley ? Tout simplement car ces ouvrages se trouvaient à proximité du champ de tir où les artilleurs venaient s’entraîner dans la plaine d’Arlier.” Au fil des pages du fascicule, on suit le dévelop pement du trafic ferroviaire en gare de Pontarlier qui a connu une activité soutenue. “Je pense que dans les années 75-80, plus de 150 cheminots tra vaillaient sur le site, sans compter les services de dédouanement, le car postal… Aujourd’hui, on est juste une petite dizaine.” La gare de Pontarlier a vu passer quelques per sonnalités, de l’impératrice Eugénie à Edgar Faure en passant par les présidents Armand Fal lières, Albert Lebrun ainsi que le maréchal Pétain lors de son retour d’exil en avril 1945. Difficile de passer sous silence le triste sort de Pontarlier gare T.G.V. Une plaque témoigne encore de l’arrêt du premier T.G.V. Paris-Berne le 21 mai 1987. La fermeture de la ligne Paris-Berne via Pontarlier sonnera le glas du train à grande vitesse. “Le dernier T.G.V. arrivant de Suisse s’arrête en gare le 8 décembre 2013. Il ne reviendra pas” , écrit Frédéric Delgrandi forcément un peu amer. “À chaque démolition, j’ai un petit pincement au cœur. C’est cependant peu de chose quand on pense à ce qu’ont connu nos anciens, cheminots d’une gare active où le trafic local s’ajoutait aux échanges internationaux, où l’on expédiait du bois, des ferrailles en échange des wagons pour alimenter la S.O.P.A.D. (Nestlé) et Isorel devenu Amstrong puis Knauf. ” Tout est dit ! n F.C.

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d’histoire locale et de patrimoine, rédéric Delgrandi a pris à cœur de retracer le plus fidèlement possible l’histoire de sa gare d’attache.

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les férus d’histoire locale. La gare de Pontarlier est contemporaine de la ligne Neuchâtel-Pontarlier inaugurée en juil let 1860. À l’époque, il faut compter 2 h 15 de trajet contre 45 minutes actuellement pour se rendre à Neuchâtel. Anecdote : la première loco motive qui arriva à Pontarlier le 4 juin 1860 est venue par la route, à bord d’une remorque tractée par 26 chevaux vigoureux. La ligne du P.L.M..en provenance de Dole et Mouchard desservira la capitale du Haut-Doubs en novembre 1862. Au fil de ses investigations, Frédéric Delgrandi a redécouvert la gare où il exerce comme agent de circulation, chef de service. “On a retrouvé des

La foule des grands jours se presse sur le parvis de la gare le 15 août 1910 pour accueillir comme il se doit le président de la République Armand Fallières (photo Archives municipales de Pontarlier).

Pose des caténaires devant le buffet, quai 3, mai 1956 (photo Archives municipales de Pontarlier).

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