La Presse Pontissalienne 278 - Mars 2023

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La Presse Pontissalienne n°278 - Mars 2023

EXPOSITION

DU 11 AU 26 MARS

“Mon père nous a toujours mis en garde de ne pas faire son métier” La prochaine exposition du Centre de Ressources Iconographiques pour le Cinéma organisée du 11 au 26 mars à la chapelle des Annonciades rend hommage à André Raimbourg, dit Bourvil. Entretien avec son fils Dominique Raimbourg qui sera présent le 10 mars au vernissage de l’expo.

“Avec lui, le simplet devient l’égal du méchant”, explique son fils Dominique Raimbourg qui est à Pontarlier le 10 mars.

traversée de Paris. Mon père était profondément persuadé de l’égalité entre les hommes et les femmes. À ses yeux, on était un grand dès que l’on faisait son travail avec conscience. Si on réfléchit bien, le seul film fran çais qui a dépassé la Grande Vadrouille, c’est Bienvenue chez les Ch’tis. Ces deux films ont beaucoup de points communs. Dany Boon interprète le rôle du simplet local qui va réussir à trouver l’amour et Kad Merad, c’est l’homme du sud qui va aussi finir par aimer le nord. On retrouve le caractère intemporel de ce message. n Propos recueillis par F.C.

D.R. : Oui, même si avec mon frère on a toujours été très atten tif à ne pas mélanger nos par cours professionnels et cette image de “fils de”. On a refusé beaucoup d’invitations et malgré tout, Bourvil suscite toujours de l’intérêt. D.R. : Ce qui plaisait en lui et qui continue à plaire, c’est peut-être qu’il incarnait à sa façon l’image du paysan modeste, un peu naïf mais foncièrement bon. Avec lui, le simplet devient l’égal du méchant. C’est le message qui se dégage du Corniaud, de La L.P.P. : Comment expliquer cette popu larité ?

HOMMAGE À ANDRÉ RAIMBOURG, DIT BOURVIL Exposition du 11 au 26 mars à la Chapelle des Annonciades de Pontarlier Projection du film “Le cœur sur la main” d’André Berthomieu (1949) au Cinéma Olympia de Pontarlier vendredi 10 mars à 21h

Dans ce film, il s’appelle Léon Menard et porte ainsi le même nom que son beau-père Joseph Menard qui a toujours été d’une grande bonté vis-à-vis de mon père. Il l’a protégé en l’encoura geant à sa manière pour qu’il fasse une carrière artistique. Ce film raconte l’histoire d’un pay san un peu benêt qui va retour ner la situation à son profit car il est plus malin qu’il n’y paraît. C’est un film intéressant où Bourvil sort davantage de son rôle de comique. C’est sans doute pour cela qu’on lui proposera de jouer dans la Traversée de Paris. L.P.P. : Est-ce compliqué d’être le fils de Bourvil ? D.R. : C’était plus difficile dans ma jeunesse et ensuite j’ai appris à m’en servir. Il faut savoir ren

verser une situation. Mon père nous a toujours mis en garde de ne pas faire son métier. J’ai fait des études d’avocat et mon frère enseignait l’économie à l’uni versité. L.P.P. : Il était dans la vie comme dans ses films ? D.R. : Il aimait beaucoup rigoler. C’était un homme, gai, optimiste et généreux. Perfectionniste, il était aussi assez solitaire et dis tant vis-à-vis du monde du cinéma. Il adorait son métier sans être fasciné par le côté pail lettes et vedette. À la maison, il était très à cheval sur le travail scolaire. Il s’occupait beaucoup de nous.

La Presse Pontissalienne : Connais sez-vous Pontarlier ? Dominique Raimbourg : J’y suis venu il y a bien longtemps pour faire une grande randonnée en ski en fond jusqu’à Bienne. C’était beau mais difficile et je suis ravi de revenir dans cette région. L.P.P. : Êtes-vous surpris de l’engoue ment que suscite toujours Bourvil ? D.R. : Cela fait plaisir. Mon père est mort il y a bientôt 53 ans et il y a toujours des expositions et des festivals où l’on projette ses films. À Pontarlier, j’apprécie le fait que les organisateurs soient allés chercher un film relativement peu connu. “Le cœur sur la main” est un film en noir et blanc réalisé en 1949 par André Berthomieux qui a lancé mon père dans le cinéma.

La Campanelle fait son festival Muette depuis la pandémie, cette chorale pontissalienne sous l’impulsion de son nouveau chef de chœur, Baptiste Masson organise un événement musical fort, riche en voix et en diversité. Une renaissance. CHANT DU 17 AU 19 MARS

L.P.P. : Êtes-vous encore beaucoup sol licité ?

CONCERT

HARMONIE MUNICIPALE

Le saxophone à l’honneur Pour son traditionnel concert de printemps programmé le 19 mars à l’Espace Pourny, l’harmonie municipale mettra à l’honneur l’ensemble de saxophones du conservatoire et le quatuor Équinox.

F ondée dans les années soixante, la Campanelle qui compte aujourd’hui une trentaine de choristes s’inscrit depuis sa création dans le chant classique. Nul besoin d’avoir une solide for mation musicale pour intégrer cet ensemble et parvenir néan moins à chanter des œuvres connues et reconnues comme le Requiem de Mozart ou le Cantique de Fauré. “Après deux années sans pouvoir chanter, on avait besoin de s’engager dans un nouveau challenge. On revient de loin” , sourit Christine Louis, la présidente de cette chorale. Cette nouvelle dynamique coïncide avec l’arrivée en mars 2022 d’un nouveau chef de chœur, Baptiste Masson, à l’origine de ce festival inédit qui se décline en trois concerts organisés du 17 au 19 mars. Pour l’ouverture de son festi val, la Campanelle prend la poudre d’escampette et convie le public le vendredi 17 mars à 20h30 à l’église de Dom martin pour un concert met tant à l’honneur les Mélodies Françaises et associant la Campanelle avec la cantatrice Emmanuelle Guillier, la pia niste Chloé Servente et Cédric Imbert, flûtiste.

P etit changement d’habitude, ce concert aura lieu le dimanche 19 mars à 17 heures au lieu du samedi à 20h30. “On constate que c’est de plus en plus compliqué d’at tirer les gens le samedi soir” , jus tifie Patrick Érard, le directeur de l’harmonie municipale. Ce dernier qui enseigne aussi le saxophone au conservatoire

conservatoire de Pontarlier qui ouvriront le bal. Puis le quatuor Équinox prendra le relais. Ce groupe est constitué de Laurent Roussel-Galle, Laurent Comte, Florent Haas et Patrick Érard. Le temps d’une pause, et l’har monie poursuivra le mouvement en interprétant également plu sieurs morceaux avec les deux formations de saxophonistes. n

ne boude pas son plaisir de met tre sur le devant de la scène son instrument préféré. Chaque année, ce concert met en évi dence un instrument. “À quelques exceptions près comme le basson, on a pratiquement fait le tour.” Le trombone était à l’af fiche du concert printanier 2022. Cette année, ce sont les élèves de l’ensemble de saxophones du

Les choristes de la Campanelle répètent deux heures par semaine au Conservatoire de Pontarlier sous la direction de Baptiste Masson.

Humbert et Chloé Servente. “L’échange avec la Cantarelle se prolongera par un autre concert donné en juin au prieuré de Marast en Haute Saône” , annonce Christine Louis. n LA CAMPANELLE FAIT SON FESTIVAL Du 17 au 19 mars Réservations : Office de tourisme de Pontarlier Info.: 06 07 54 90 45

Samedi 18 mars, rendez-vous au théâtre du Lavoir à 20 h 30 pour écouter “Un piano dans les bras” avec l'accordéoniste Benoît Chabod et la soprano Caroline Michel qui interprè tent un récital des plus belles chansons françaises et d’ail leurs. Clôture du festival le dimanche 19 mars toujours au théâtre du Lavoir mais à 17 heures “La Cantarelle, chorale de Vesoul” dirigée par Isabelle Normand vient chanter avec nous. On retrouvera aussi Emmanuelle Guillier, Cédric

Le quatuor Équinox jouera en seconde partie du concert.

Concert de printemps - Espace Pourny Pontarlier - Dimanche 19 mars à 17h - Entrée libre

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