La Presse Pontissalienne 278 - Mars 2023

16 Pontarlier et environs

La Presse Pontissalienne n°278 - Mars 2023

EN BREF

FIN DE VIE

Une formation à Pontarlier

Une formation sur les derniers secours

Boulangers La Région Bourgogne Franche-Comté vient de lancer un “Chèque énergie” pour soutenir les boulangers et les bouchers-charcutiers de la région. Ce chèque peut aller de 1 000 à 5 000€. Dossier à déposer à partir du 6 mars et jusqu’au 30 juin sur www.bourgognefranchecomt e.fr ou via la ligne téléphonique dédiée : 03 80 28 81 12. Concert Allez les Filles ! Les “Mines de Rien” présentent leur nouveau spectacle les 11 et 12 mars au théâtre du Lavoir. Un florilège de chansons de femmes, chansons récentes et, pour la plupart, peu connues. Réservations : https://association activ.fr/la-billeterie/ Tilleuls L’association France Nature Environnement Doubs (F.N.E. 25) a lancé une alerte concernant le projet d’abattage de l’allée de tilleuls à Arçon dont nous avons déjà parlé dans nos colonnes, au moment où le préfet a instruit une troisième autorisation pour autoriser cet abattage “sous le prétexte d’éléments d’expertise nouveaux.”

Bénévole en accompagnement en soins palliatifs depuis 23 ans, Catherine Renard, également vice-présidente de la S.F.A.P. (société française d’accompagnement et de soins palliatifs), pilote le déploiement au niveau national d’une formation Derniers Secours, ouverte à tous, sur l’accompagnement de personnes en fin de vie. Une session est organisée à Pontarlier le 24 mars.

Un seul-en-scène le 25 mars au théâtre Blier S eul-en-scène rempli d’humour et de sensibilité, le spectacle “Qui arrosera les plantes quand je ne serai plus là ?” aborde la question de la vie et de la mort à travers le personnage d’Odette Lafleur. “Odette Lafleur aime la vie et ne veut pas la perdre. Plus elle vit, plus elle a peur de mourir. Plus elle a peur de mourir, moins elle vit. Plus elle vit, moins elle vit.” C’est ainsi qu’est résumé ce spectacle écrit et joué par Anne de Peufeilhoux, médecin biologiste de formation qui s’est ensuite tournée vers le spectacle vivant. “On rigole bien mais on réfléchit bien aussi” , précise Catherine Renard. Joué à Paris où il a reçu d’excellentes cri tiques, le spectacle “Qui arrosera les plantes quand je ne serai plus là ?” est présenté aux Fins le 24 mars puis à Pontarlier le 25 mars au théâtre Blier. La moitié des bénéfices sera reversée aux associations d’accompagnement en soins palliatifs, l’autre à la S.F.A.P. (société française d’ac compagnement et de soins palliatifs). n

U n espace de liberté pour parler d’un sujet qui reste tabou et effraie. C’est ce qu’offre la for mation Derniers Secours, pilotée par Catherine Renard, bénévole en accompagnement en soins palliatifs. “Les gens apprécient cette liberté de parole. Lorsqu’ils se retrouvent confrontés à la fin de vie, ils sont perdus, ne savent pas qui appeler” , observe l’habitante de Montper reux. Alors cette formation créée en 2015 par un médecin urgentiste allemand qui a longtemps dispensé les premiers secours afin de se tourner vers les soins palliatifs et les “derniers secours”, guide tout citoyen dans des gestes qui peuvent sembler banals et extrêmement importants pour soulager quelque peu la fin de vie. “Ce sont des petites choses comme un massage des pieds ou des mains, regarder un vieux film que le proche malade adore, refeuilleter des albums photos, sortir regarder les fleurs au printemps… Ce sont des choses légères et insignifiantes mais qui prennent tout leur sens quand on est en fin de vie” , remarque Catherine Renard. Le binôme soignant-non soignant qui dis

Le spectacle aborde la question de la vie et de la

mort. Il est

programmé le 25 mars à Pontarlier, le lendemain de la formation.

DOUBS

Agression d’élu

“J’ai bien cru que ma dernière heure était arrivée” Plus d’un mois après avoir été violemment agressé par une personne à qui il voulait demander d’arrêter de faire du rodéo urbain sur un parking public, le 1er adjoint de la commune de Doubs est toujours marqué psychologiquement. Confidences.

Victime d’une violente agression, Laurent Petit a décidé de poursuivre jusqu’au bout du mandat. “On ne peut pas rester immobile devant de tels agissements.”

L a Presse Pontissalienne : Vous avez récemment pu vous entretenir avec le ministre Christophe Béchu lors de sa visite à Métabief. C’est important d’être entendu au plus haut niveau ? Laurent Petit : Oui. J’ai reçu des soutiens politiques à tous les niveaux et cela fait vraiment du bien. Je voudrais aussi saluer l’efficacité des policiers et de la justice sur ce dossier. L.P.P. : Peut-on revenir sur les faits ? L.P. : L’incident s’est produit le mardi 17 janvier vers 15 heures. En passant en voiture près du parking de la salle des fêtes, j’ai vu quatre voitures qui faisaient du rodéo urbain. Habituel lement, on n’intervient jamais seul. Comme j’étais sur place, je suis des cendu de voiture pour leur demander d’arrêter. J’ai pris la voiture en photo et mon agresseur est arrivé par surprise pour me donner deux coups de poing.

Je suis tombé à terre et il a continué à me donner des coups de pied. J’ai bien cru que ma dernière heure était arrivée. J’ai vraiment eu peur. L.P.P. : Comment cela s’est terminé ? L.P. : En étant élu, j’ai suivi une forma

mais cela ne va pas plus loin.

L.P.P. : Comment expliquer un tel niveau de violence ? L.P. : À mon avis, c’est d’abord un pro blème d’éducation avec des personnes qui n’ont plus de respect, pas de valeurs. L.P.P. : Malgré le traumatisme, vous tenez à témoigner. Pourquoi ? L.P. : Pour moi, c’est important d’en par ler. La justice n’acceptera pas tout. L.P.P. : L’affaire est close ? L.P. : Non, mon agresseur a pris six mois ferme sans mandat de dépôt. Le volet pénal est terminé et le passage au civil se fera en juin. n Propos recueillis par F.C.

L.P.P. : Vous estimiez qu’il était urgent d’inter venir ? L.P.: Oui avec quatre véhicules qui circulaient à toute vitesse, il y avait un vrai danger. L.P.P. : Vous ressentez encore des douleurs ? L.P.: Oui, j’ai encore mal dans une épaule et des douleurs cervicales. J’ai subi un déplacement de la cloison nasale qui me dérange encore pour respirer. L.P.P. : C’est la première fois qu’on s’en prend à vous ? L.P. : Physiquement oui. En tant qu’élu, on subit parfois des agressions verbales

tion dispensée par le G.I.G.N. sur la conduite à tenir dans ce type de situation. J’ai finalement proposé à la personne d’effacer la photo, histoire de faire baisser la pres sion. En me relevant, je suis parti me mettre en sécurité et j’ai appelé les pompiers qui m’ont emmené à l’hôpital. Toute la scène a été filmée par les caméras de vidéo-pro tection.

L.P.P. : Et moralement ? L.P. : Sur le plan physique, ça va beau coup mieux mais psychologiquement, c’est plus compliqué. Je suis une psy chothérapie pour essayer d’évacuer. Ma famille a aussi été touchée. L.P.P. : De quoi remettre en cause votre enga gement public ? L.P. : Je me suis posé plein de questions dont celle de savoir si je continuais le mandat. Finalement, j’ai décidé d’aller jusqu’au bout. Il ne faut pas baisser les bras, je continuerai.

“Il ne faut pas baisser les bras, je continuerai.”

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