La Presse Pontissalienne 278 - Mars 2023
Le mensuel d'informations sur Pontarlier et le Haut-Doubs
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Mensuel d’information du Haut-Doubs
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N° 278
APRÈS SON AGRESSION, LE 1 ER ADJOINT DE DOUBS TÉMOIGNE “J’AI BIEN CRU QUE MA DERNIÈRE HEURE ÉTAIT ARRIVÉE !” LES VIOLENCES CONTRE LES ÉLUS SE MULTIPLIENT
Lire en p. 16
Accès à Internet Comment réduire la fracture numérique dossier p. 20 à 24
Bisbilles dans le tourisme Le fontionnement de l’office de tourisme contesté pays du haut-doubs p. 6 à 8
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2 Retour sur info - Pontarlier
La Presse Pontissalienne n°278 - Mars 2023
Les copains des héros reviennent le 18 mars à Houtaud
Pontarlier garde son label Ville internet avec ses 3 @
D epuis plus de dix ans, Pontarlier poursuit sa mue numérique. En 2010, la ville obtient pour la pre mière fois le label de Ville Internet, grâce notamment à la refonte de son site Internet et la création de sa page Facebook. Treize ans plus tard, la capitale du Haut-Doubs conserve son label orné de 3@. Ce label récompense la politique numérique des villes en France. Attentive aux critères de sélection qui évoluent, notamment en termes de déve loppement durable, la municipalité a mis en place la possibilité de réaliser des démarches administratives directement sur son site et a créé le magazine Pontarlier Votre Ville en format numérique sur une
plateforme d’information. Bornes wifi, application Tell My city, le numérique dans les écoles…, “autant d’applications au service des Pontissaliens”, souligne ainsi la Ville. “Avec Alexandra Aktas-Leroux, adjointe à la communication, nous tra vaillons déjà sur la nouvelle grille pour l’année prochaine. Notamment avec les installations de bornes tactiles près de l’hôtel de ville avec des plans interactifs, précise Romuald Vivot, conseiller municipal en charge de la transition numérique. Il y a aussi le projet de ville intelligente, qui renforce le lien entre les usagers et la ville.” Le label Territoires, Villes et Villages Internet octroie jusqu’à 5@ et une distinction Ter
L’année dernière, l’événement a rassemblé 300 enfants. Infos et dons : riresdeheros @gmail.com
ritoire d’excellence numérique après avoir obtenu six fois une labellisation 5@. C’est le cas de Besançon en 2023. ■ Romuald Vivot est conseiller municipal en charge notamment de la transition numérique. des maladies et la santé en général. Le projet de l’Éveil correspond tout à fait à nos valeurs. Il a recueilli l’assentiment général quand je l’ai présenté aux membres du Rotary” , souligne Éric Guyon, le président du club service pontissalien. Les Rotary de Pontarlier et Maîche ont donc versé 8 500 euros au profit de l’Éveil. De quoi susciter un grand merci de la part de William Lavrut, le directeur du Dispositif d’Accompagnement Médico-Éducatif du Haut-Doubs. Ce dispositif rassemble aujourd’hui deux structures à Villeneuve d’Amont et à Vaucluse et le S.E.S.S.A.D. Haut-Doubs basé à Valdahon. “Cette somme va nous permettre de finaliser cette salle Snoezelen. Il s’agit d’un équipement très spécifique permettant une thérapie hyper-sensorielle et nécessitant près de 15000 euros de matériel: matelas à eau, lampe, colonnes à eau… Le financement a été complété par un don de l’association “Les petits bouts de ficelle”. Cette salle pourra aussi être utilisée par les enfants de la com’com quand le projet d’école inclusive aboutira sur le site de l’Éveil.” ■
Le Rotary soutient L’Éveil de Villeneuve-d’Amont
P
our la troisième fois, les copains des héros, événement organisé par l’association Rires
présidente de l’association. La moitié des bénéfices est reversée à la recherche sur les cancers pédia triques. Le restant est dévolu au ser vice d’hémato-oncologie pédiatrique du C.H.U. Minjoz et au service pédia trie de l’hôpital de Pontarlier. “S’il y a des besoins dans le service, comme des fournitures, nous ache tons des cartes cadeaux, le personnel soignant sait qu’il peut nous appeler” , poursuit Élodie Coulon. Grâce aux fonds récoltés, l’asso ciation vient aussi en aide aux familles en offrant des sorties au zoo ou dans des parcs d’attractions. “Si l’enfant peut sortir, la famille peut profiter de moments entre eux, en dehors de l’hôpital” , relève la pré sidente de l’association. Créée en 2017, l’association Rires de héros rend hommage à tous les héros qui se battent au quotidien contre la maladie, et qui malgré leurs souf frances, trouvent la force de rire. ■
de héros, revient à la salle des fêtes d’Houtaud, le 18 mars. Destinée aux enfants, qui peuvent venir déguisés en super-héros, la manifestation pro pose sur l’après-midi des animations et des ateliers : magie, cirque, studio photo, p’tite kermesse, une zumba kids ou encore une rencontre avec les héros de la Ponta Greek. Et la formule plaît. D’année en année, le public revient. L’année dernière, près de 300 enfants se sont amusés lors de cette journée. Si l’entrée pour ces animations est payante pour les enfants (5 euros), une vente de jouets et de vêtements d’occasion est également organisée où l’entrée est libre. “Au fil des années, nous avons récolté énor mément de dons de particuliers. On profite de cette journée pour les revendre” , explique Élodie Coulon,
D irecteur adjoint depuis l’an dernier à l’Institut Médico-Éducatif de Vil leneuve-d’Amont, Paul Bouet ne manque pas d’imagination. Cet ancien bobeur de haut niveau qui a défendu en 2015 les couleurs du Canada aux Jeux de Lake Placid n’a pas hésité a sollicité l’aide
des Rotary Club de Pontarlier et de Maîche pour financer l’aménagement d’une salle dite “Snoezelen”. Le coup d’audace s’est avéré payant. “On se mobilise pour venir en aide aux populations fragilisées qui sont dans le besoin. On se positionne notamment sur deux axes : la prévention et le traitement
Stéphane Chagnard, le président du Rotary maîchois, Paul Bouet, le directeur adjoint de L’Éveil, Éric Guyon, le président du Rotary pontissalien et William Lavrut, le directeur du dispositif d’accompagne ment médico-éducatif du Haut-Doubs. Éditorial Dérive
nant devant sa mairie : “On va t’envoyer des singes-nègres pour te violer, sale zoophile ! Fais attention à toi, tarée minable écologiste ! Tu fais quoi dans la vie, sale parasite, on va venir !” On en passe, et des pires insanités de la même espèce… Voilà à quoi sont confrontés nos élus sur lesquels trop faci lement les citoyens - peut-on encore les appeler ainsi ? - déversent le fiel de leurs frustrations. On dit que la violence est le dernier refuge de l’incompétence… Qu’elle soit physique, mue par un instinct animal débridé, ou (presque) pire, morale ou verbale, déversée par des délinquants numériques sans courage, la violence contre les élus est le marqueur d’une société à la dérive. Il ne faut pas hésiter non plus à dire que cette violence est agitée inconsciemment par des partis extrémistes, à gauche comme à droite, qui finissent de discréditer l’exercice de la démocratie représentative comme ils l’ont encore montré récemment dans les bancs de l’Assemblée. ■ Par le directeur de la rédaction Jean-François Hauser
verbales constituent un poison pour la démocratie. À tel point que la loi vient d’évoluer et donne désormais la possibilité non seulement aux associations d’élus mais aussi au Sénat, à l’Assemblée nationale, à la collectivité concernée et même au Par lement européen de se porter partie civile en cas de plainte suite à une agression d’élu. Les violences verbales contre nos représentants, accusés de tous les maux, sont devenues lot quotidien. En ce moment, c’est la maire de Besançon Anne Vignot qui en subit les affres. Son conseil municipal vient d’ailleurs d’adopter à l’unanimité une “demande de protection fonctionnelle”, permettant à la première magistrate de se faire aider, y compris financièrement, lorsqu’elle engage des procédures contre un auteur de violence, elle le fera d’ailleurs systématiquement. Jugez plutôt l’abjection des propos qu’elle a reçus sur les réseaux sociaux suite à l’épisode récent de la sculp ture maculée de blanc du Victor Hugo trô
Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER est éditée par la société “Publipresse Médias” Rédaction et publicité: 03 81 67 90 80 E-mail: redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645
L e sujet ne doit être ni banalisé, ni minimisé. Il est le symptôme sans doute d’une société fracturée, en pertes de repères. Après Laurent Petit, le premier adjoint au maire de Doubs qui témoigne dans ce numéro après avoir été violemment agressé par une bande d’écervelés qui s’adonnaient à un rodéo sur un parking de la commune, c’est au tour d’un autre maire, celui de la petite commune de Vennans, vers Roulans, d’avoir subi l’ire d’un livreur pressé, que ce dernier a roué de coups au visage. Les violences contre les élus avaient déjà bondi de 50 % en 2021, elles ont à nouveau augmenté de plus de 15 % l’an dernier. Mais les violences physiques ne sont que la face visible d’un iceberg beaucoup plus haut. Les réseaux sociaux étant devenus l’agora anonyme de pleutres qui se déchaînent, les violences
Rédaction : Frédéric Cartaud, Thomas Comte, Jean-François Hauser, Laurine Personeni.
Mise en page : Olivier CHEVALIER Conception pubs : Éloïse Perrot.
Équipe commerciale : Anne Familiari, Aurélie Robbe, Anthony Gloriod.
Crédits photos : La Presse Pontissalienne, Blaudes de l’Arlier, P.N.R.H.J., J. Saillard, Syndicat mixte Doubs très haut débit, J.-C. Uzzeni, Ville de Pontarlier. Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1298-0609 Dépôt légal : Mars 2023 Commission paritaire : 0227 D 79291
4 L’interview du mois
La Presse Pontissalienne n°278 - Mars 2023
PÊCHE
Le président de la Fédération départementale du Doubs
“Les pêcheurs sont de vraies sentinelles de l’environnement” Au moment où s’ouvre la saison de la pêche, le président de la fédération départementale Philippe Grosso fait le point sur l’activité pêche alors que le déficit en eau et la qualité des rivières inquiètent.
est le cas récemment avec les froma geries, on utilise ces dommages et inté rêts pour la restauration des cours d’eau. Sur le plan judiciaire, nous tra vaillons en étroite collaboration avec Claire Keller, substitut du procureur, la référente du Pôle régional spécialisé en matière d’atteinte à l’environnement (P.R.E.) qui fait un énorme travail depuis qu’elle est arrivée. À l’échelle de la fédération, nous avons dédié un de nos salariés, Alexandre Cheval, entièrement sur ces dossiers d’atteinte à l’environnement. Plus que quiconque, les pêcheurs sont de vraies sentinelles de l’environnement. L.P.P. : Le 1 er mars ouvrait la pêche en première catégorie sur le Doubs franco-suisse et le 11 mars dans le reste du département. Êtes vous inquiet pour cette saison 2023 ? P.G. : Comme chaque année, mais c’est le cas depuis plus de quarante ans que je pratique la pêche, on déversera des truites portions dans le Doubs. 400 kg par exemple sont déversés entre Pon tarlier et Morteau, entre le Pont du Diable à Remonot et le Pont de la Roche. Et 200 kg supplémentaires seront déversés autour de Pâques. On préfé rerait ne pas avoir à en remettre mais c’est ainsi depuis des décennies, ce phénomène n’est pas nouveau. Les récents épisodes de mortalité sont dus à la saprolegnia, des micro-organismes qui sont à l’origine de ces mortalités, et qui elles aussi sont souvent présents dans l’eau mais qui semblent muter et évoluer, un peu comme les variants du Covid. L.P.P. : Soutenez-vous les actions menées par des associations comme S.O.S. Loue et rivières comtoises ? (voir ci-contre) P.G. : Ce sont des associations avec les quelles on essaie de travailler. L’idée serait de se regrouper pour travailler efficacement ensemble sur ces ques tions de mortalité piscicole. Y compris avec les autorités préfectorales. Le pré fet actuel semble d’ailleurs prendre ces questions à bras-le-corps. Ma crainte, c’est que comme tous les préfets, il s’en aille dans un ou deux ans et qu’on doive recommencer à zéro de tra vail en commun. L.P.P. : Que pensez-vous du “plan rivières kars tiques 2022-2027” qu’il a initié il y a quelques mois ? P.G. : Je trouve juste un peu dommage qu’il n’ait pas impliqué la fédération de pêche avant de présenter ce plan qui a un défaut majeur selon moi : il perd deux ans par rapport aux objectifs fixés précédemment par les autorités et le Département qui était à horizon 2025. C’est une manière de gagner du temps qui semble en contradiction avec les impératifs actuels.
L a Presse Pontissalienne : Que représente la pêche aujourd’hui dans notre dépar tement du Doubs ? Philippe Grosso : La pêche, ce sont 57 A.A.P.P.M.A. (Associations Agréées pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique) réparties sur l’ensemble du territoire départemental, qui repré sentent au total environ 15 000 pêcheurs. Le Doubs se distingue un peu par son grand nombre d’A.A.P.P.M.A., dont la plus importante en termes d’adhérents est celle de Pon tarlier (La Truite pontissalienne et du lac Saint-Point). Le nombre de pêcheurs se stabilise dans notre département. Pour maintenir les effectifs dans un contexte qui est plus compliqué qu’avant, on essaie de mener des opé rations à destination des jeunes comme les A.P.N. (Ateliers pêche nature) que de nombreuses sociétés de pêche pro posent aujourd’hui. L.P.P. : Vous êtes président de la fédération départementale depuis près d’un an (avril 2022). Un gros travail ? P.G. : J’en apprends tous les jours depuis que je suis à la tête de cette fédération où on est en lien régulier avec les E.P.A.G.E., la préfecture, la D.D.T., les associations de protection du milieu, l’Agence de l’eau, etc. Mon premier challenge a été de remettre de la confiance et de la cohésion au sein de l’équipe de 7 salariés que compose la fédération. Je crois que c’est chose faite. Et depuis un an, on a beaucoup de tra
vail en lien avec l’actualité des rivières.
L.P.P. : L’état des rivières vous préoccupe beau coup ? P.G. : La grande préoccupation du moment, ce sont les niveaux d’eau dans nos rivières. À l’aval de Pontarlier en direction de Morteau, l’eau ne coule déjà plus dans le Doubs à certains endroits… C’est très préoccupant. Et évidemment, la question des mortalités piscicoles sur le Doubs franco-suisse en décembre dernier et sur le Loue
encore récemment me préoccupe beaucoup. L.P.P. : Sur ce dernier point, quel est le rôle de la fédé ration départementale de pêche ? P.G. : Depuis que je suis à la présidence de cette fédération, j’ai souhaité mettre l’ac cent sur la partie jus tice. C’est-à-dire qu’on porte désormais plainte quasi systé matiquement quand un problème survient et on monte des dos siers de préjudices au profit de nos A.A.P.P.M.A., avec des grosses sommes qui peuvent être en jeu. Et quand on obtient gain de cause, ce qui dont justement celle de la fromagerie de Noironte. Fin janvier, la préfecture du Doubs avait mis en demeure 14 fromageries (sur 95 que compte le département) de mettre en conformité leurs installations de traitement ou réparer les canalisations défec tueuses. Allant même jusqu’à prononcer des astreintes pouvant atteindre 1 500 euros par jour. Sur les 14, 6 entreprises ont effectué les travaux per mettant la levée de la mise en demeure. n
“La grande préoccupation du moment, ce sont les
Philippe Grosso a pris la présidence de la fédération départementale de la pêche en avril dernier.
niveaux d’eau.”
mettre sur le dos de l’agriculture.
L.P.P. : Pointez-vous les activités agricoles dans l’état de nos rivières ? P.G. : Non. Il est évident que la pollution des cours d’eau est mul tifactorielle. Nous avons d’ailleurs un dialogue constructif avec la Chambre d’agriculture qui ne pourra être que béné fique. Nous faisons tous le même constat : le kg par hectare de truites est en baisse constante, il y a des vieux spécimens, des plus jeunes aussi mais peu d’âge moyen. C’est une des raisons pour lesquelles on avait mis l’intégralité
L.P.P. : Sentez-vous tout de même une prise de conscience ? P.G. : Je pense que la prise de conscience est désormais générale, il faut trouver maintenant les solutions. Hélas, il existe encore des personnes qui pensent que de vider leur friteuse dans un ruis seau n’a aucune conséquence… L.P.P. : La pêche reste-t-elle un loisir accessible à tous ? P.G. : Pour une centaine d’euros par an, on peut pêcher dans la plupart des A.A.P.P.M.A. Mais c’est comme dans tous les sports, certains peuvent s’amu ser à acheter des cannes à 2 000 euros pièce. L.P.P. : Pourquoi n’existe-t-il pas dans le Doubs des cartes fédérales de pêche qui permettrait de pêcher partout avec la même carte ? P.G. : C’est le grand problème dans notre département où chaque A.A.P.P.M.A. gère sa partie. Dans la Loue, presque chaque village a sa propre société ! Il y aurait évidemment un travail d’uni formisation à faire, mais c’est un énorme chantier. Il y a eu des initiatives comme cette carte E.H.D.A. (Entente halieutique Doubs amont) qui regroupe 9 A.A.P.P.M.A. de Mouthe à Morteau avec un tarif adulte unique à 142 euros et une carte permettant de pêcher sur l’ensemble de ce territoire. Mais c’est sans doute insuffisant. Depuis sa créa tion, certaines A.A.P.P.M.A. comme Pont-de-Roide ou Villers-le-Lac se sont retirées de cette entente, preuve que ce n’est pas un sujet simple que de fédérer tout le monde ! n Propos recueillis par J.-F.H.
“On perd deux ans avec le plan rivières karstiques du préfet.”
Les fromageries sommées de se mettre en conformité Zoom
de la Loue en “no kill”. On réfléchit à étendre cette mesure aux autres cours d’eau les années prochaines. Mais le vrai souci n’est pas là car on constate que ce n’est en aucun cas la pression du pêcheur qui modifie la population de poissons. Je ne suis pas pour autant catastrophiste. On constate que le Des soubre ne se comporte pas trop mal actuellement et je croise les doigts pour que ça continue, et que le Doubs franco suisse semble se stabiliser. L.P.P. : La pollution est donc bien multifactorielle selon vous ? P.G. : J’en suis persuadé. Beaucoup de produits domestiques, sanitaires, vété rinaires ou encore pharmaceutiques ne sont pas du tout traités en stations d’épuration. On ne peut donc pas tout
L e 1 er février dernier se tenait au tribunal cor rectionnel des audiences entièrement dédiées aux délits environ nementaux à l’image de celle de juin 2022 qui a condamné deux patrons de fromagerie, un éleveur de porc et un maire. Lors de cette audience de 1 er février, la fromagerie de Noironte a été notamment citée à comparaître pour “déversement par personne
morale par imprudence ou négligence de substance nuisible dans les eaux sou terraines, superficielles ou de la mer” et pour “rejet en eau douce ou pisciculture par personne morale de substance nuisible au pois son ou à sa valeur alimen taire.” Pour autant, une audience dédiée par semes tre n’est pas suffisante pour traiter tous les dossiers en une demi-journée. Deux affaires ont été renvoyées
L’interview du mois 5
La Presse Pontissalienne n°278 - Mars 2023
Association Mortalités piscicoles : les propositions de S.O.S. Loue et rivières comtoises Ce collectif organisait une conférence de presse le 17 février pour alerter autorités et population sur l’état de nos rivières. Elle a formulé plusieurs propositions. Résumé.
Concernant les activités agricoles : l Renoncer immédiatement aux engrais chimiques et le plus rapidement possible au lisier en revenant au fumier. l En attendant la suppression des effluents liquides, interdire les épandages de lisier en période de repos végétatif, a minima du 15 octobre au 15 mars voire dès le 15 septembre, car la pousse de l’herbe y est alors très insuffisante pour absorber tous les apports d’azote. l Définir un niveau d’apport total annuel d'azote par bassin-versant qui garantisse l’absence de modification physico-chimique des sols et des rivières. l Classer en Zone Vulnérable Nitrate l’ensemble des départements du Doubs, du Jura et de l’Ain situés en zone kars tique, conformément à la directive euro péenne nitrates. l Travailler systématiquement avec les agriculteurs futurs et actuels afin de faire évoluer les pratiques vers moins d’intensif et plus d’autonomie en insistant sur une conduite des épandages respectueuse de la biodiversité. l Faciliter la prise en main et l’utilisation de Bilagreau, outil développé par l’I.N.R.A.E. afin de gérer les effluents d'élevage, en mettant en place un soutien technique l Réduire l’utilisation de produits chi miques et d’intrants avant leur suppres sion totale afin d’avancer vers une éco nomie moins dépendante de la chimie. Par exemple, le passage intégral en agri culture biologique avant 2027 ne pourra que renforcer l’image de marque de la filière A.O.P. comté. n
Concernant les activités urbaines : l Réduire la consommation de produits polluants : limiter les phosphates et micro polluants divers. Cela a déjà été fait en grande partie pour les produits de lavage, comme les tensioactifs et détergents. Il faut continuer sur cette voie et aller beau coup plus loin en interdisant les produits dangereux pour l’environnement. Il est possible, dans la plupart des cas, de les remplacer par des produits dont la non toxicité est avérée. l Encourager une diminution des consom mations d’eau par des mesures financières appropriées : dans l’état actuel du calcul de la facture d’eau, plus on consomme, moins le mètre cube d’eau coûte cher. Il faut inverser cette logique ! l Encourager, partout où cela est possible, l’infiltration des eaux pluviales dans les sols pour empêcher que l’eau de pluie ne soit polluée et n’alimente des S.T.E.P. déjà saturées. - Interdire le rejet direct dans les cours d’eau en sortie de S.T.E.P. en adaptant à chacune des S.T.E.P., en commençant par
les plus importantes et les plus en amont, un étage tertiaire extensif réalisant un milieu tampon entre le système d’assai nissement et le réseau hydrographique. l Traiter de la même façon les déversoirs d’orage, soit par zone tampon, soit par bassin d’orage. Il faut impérativement limiter l’impact négatif ponctuel qui peut altérer la qualité générale du cours d’eau. l Améliorer le rendement du système d’assainissement des communes, en amé liorant l’étanchéité des réseaux, le nombre de raccordements et en corrigeant les erreurs de raccordement. Concernant les activités sylvicoles : - Sensibiliser la profession aux dangers des produits utilisés. - Interdire le traitement du bois en forêt. - Imposer la création, pour chaque scierie, de plateformes étanches équipées de bacs récu pérateurs, destinés au traitement des bois. - À terme, substituer les pratiques nocives pour l’environnement par d’autres pra tiques plus durables.
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6 L’ÉVÉNEMENT
La Presse Pontissalienne n°278 - Mars 2023
L’OFFICE DE TOURISME EN PLEINE CRISE DE CONFIANCE
Trois ans après sa création, l’office de tourisme du Pays du Haut-Doubs traverse sa première crise d’identité territoriale. Une crise politique survenue en fin d’année dernière suite au refus de la communauté de communes Altitude 800 de valider l’évolution des participations financières des cinq com’com. La sienne notamment. Cette dissidence peut-elle remettre en cause le périmètre de ce nouvel office ? Éléments de réponse.
l Débat
Des divergences budgétaires La stabilité politique de l’Office
de destination déjà remise en cause
D écidément, les projets touris tiques structurants ont bien du mal à faire l’unanimité sur le Haut-Doubs. Que n’a-t-on dit sur Métabief, le lac et cette fameuse Voie verte qui fait tant défaut aujourd’hui ? Plus que le projet lui-même, c’est peut-être la volonté d’un territoire à s’engager collectivement qui interroge. Ce qui se passe avec l’office de tourisme (O.T.) du Pays du Haut-Doubs l’illustre bien. Cette structure a été créée en 2019 en associant les cinq com’com du Pays du Haut-Doubs qui ont délégué la com pétence O.T. et promotion touristique à la nouvelle association sur la base d’une convention d’objectifs. Pour déterminer En refusant de valider la programmation pluriannuelle budgétaire qui verrait sa contribution doubler d’ici 2026, la com’com Altitude 800 sème le doute dans la cohérence territoriale de l’office du tourisme Pays du Haut-Doubs. Éclairages.
C.C.A. 800 aurait doublé d’ici 2026, pas sant de 13 000 à 26 000 euros. À l’autre bout, la C.C.L.M.H.D. voit sa contribution évoluer de 417820 de à 381225 euros. Les élus de la C.C.A. 800 ne comprennent pas pourquoi les com’com les plus tou ristiques - Grand Pontarlier et la C.C.L.M.H.D. - voient leurs subventions réviser à la baisse alors que celles des trois autres vont augmenter. “Il faudrait peut-être introduire un coefficient modé rateur dans le calcul pour les territoires les moins attractifs ?” , suggère Éric Bour geois. Et Claude Courvoisier, le président d’Altitude 800 d’ajouter : “On estime que les socio-professionnels ne participent pas assez au fonctionnement de l’O.T.” n F.C.
les participations financières de chacune, un “coefficient de touristicité” a été défini à partir de neuf critères et notamment l’activité économique, la population et l’offre touristique. “Le budget de l’office de tourisme avoisine 1 million d’euros. Les com’com abondent à hauteur de 66 %, soit à peu près l’équivalent de la masse salariale de l’Office qui représente 19,5 équivalents temps plein. Le reste des recettes, c’est de l’autofinancement avec les billetteries, les cotisations des socio professionnels et diverses prestations” , résume Sébastien Populaire, le président de l’O.T. Le taux initial de la C.C.L.M.H.D. était en 2019 de 57,6 % mais la com’com avait accepté de soutenir davantage la mise en place de l’office de tourisme en versant 66 %, soit un surcroît de 60000 euros. Les élus des Lacs et Montagnes du Haut Doubs ont demandé un retour au taux initial dès 2021. Le conseil administration de l’office s’est réuni en septembre 2022 pour convenir d’une mise à jour du fameux coefficient de touristicité. Le nouveau calcul a pour objectif de rééqui
n’a jamais eu d’office de tourisme. “On estime que l’évolution des clefs de répar tition ne correspond pas à l’attractivité touristique de notre com’com. On a versé 11095 euros en 2019 pour arriver à 13115 euros en 2022. On a délibéré en fin d’année pour rester membre de l’O.T.
librer la répartition d’ici 2026. Le taux de la C.C.L.M.H.D. passerait ainsi de 66,14 à 58,64 %. Celui du Grand Pontarlier de 25,29 % à 24,95 %. Les trois autres com’com voient leurs parts augmenter. Pour Frasne-Drugeon, le taux évolue de 2,88 % à 4,42 %, Mont benoît de 4,85 % à 8,07 %. Altitude 800 qui voyait son taux progresser de 2,72 % à 3,91 % n’a finalement pas validé cette nouvelle clef de répartition contrairement aux autres com’com. “On a fait dissidence car on n’est pas d’accord sur les augmen tations proposées. On demande à revoir la copie et on n’a pas été écouté” annonce Claude Courvoisier, le président de la com’com Altitude 800. Pourquoi une telle attitude ? Ce territoire
mais en restant sur le même niveau de subven tion qu’en 2022 et ce, jusqu’à la fin du man dat” , justifie Éric Bour geois, le vice-président de la C.C.A. 800 en charge du tourisme. Avec le nouveau coeffi cient de touristicité, la part financière de la
“Il faudrait peut-être introduire un coefficient modérateur ?”
Participations prévisionnelles prévues en 2023
Grand Pontarlier Montbenoît Frasne-Drugeon Altitude 800 C.C.L.M.H.D. Total
Subventions 2023 (en euros) Pourcentage du total
164368,75
31492,50
18687,50
17663,75
417787,50 650000
25,29%
4,85%
2,88%
2,72%
64,28%
100%
L’événement 7
La Presse Pontissalienne n°278 - Mars 2023
l Réaction Le président de l’Office du tourisme
“Ce serait dommage qu’une partie du territoire s’en aille” Président de l’Office du tourisme, Sébastien Populaire qui est aussi vice-président de la C.C.L.M.H.D. en charge du tourisme veut garder espoir. Entretien.
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L a Presse Pontissalienne : Comment expli quez-vous qu’on en soit arrivé là? Sébastien Populaire : La première base de répartition qui a été définie à la création de l’O.T. n’a pas été formel lement validée. Au renouvellement des conseils communautaires en 2020, les équipes ont pris connaissance de cette répartition sans qu’elle soit gravée dans le marbre. L.P.P. : La com’com Altitude 800 est la seule à s’être abstenue ? S.P. : Oui, les autres E.P.C.I. ont validé la nouvelle clef de répartition après plusieurs réunions de travail.
l Socio-professionnels Coup de gueule “Cette répartition, c’est un échec politique” Ravis de la dynamique initiée par l’office de destination, les socio-professionnels souhaitent que le débat sur l’évolution des contributions financières de chaque com’com ne vienne pas parasiter les échanges comme le confie Frédéric Deleule, le vice-président de l’office de tourisme, représentant les professionnels du tourisme.
règles communes. Je ne me sens pas légitime de faire des adhésions à la carte. On doit tous respecter les mêmes règles de jeu. L.P.P. : Pourquoi ne pas solliciter davantage les socio-pros en augmentant leurs cotisa tions ? S.P. : C’est une piste de réflexion si la situation économique et sanitaire le permet. Rappelons que les com’com ont soutenu les professionnels du tou risme pendant la crise pandémique. L.P.P. : Vous restez confiant ? S.P. : J’espère qu’on arrivera à trouver un déblocage. Ce serait dommage qu’une partie du territoire s’en aille. Je reste optimiste dans le sens où l’on a des responsables qui ont vu que l’office de tourisme Pays du Haut Doubs évolue très positivement. Je garde espoir. Ces clefs de répartition sont la dernière brique qu’il faut mettre en place pour que l’on soit totalement serein. J’aimerais qu’on se focalise sur les aspects touristiques et qu’on en finisse avec ce volet financier. n Propos recueillis par F.C.
L.P.P. : Cela vous inquiète ? S.P. : Cela me pose en effet un souci pour différentes raisons. La stabilité finan cière est importante pour donner de la stabilité à la structure, à l’équipe, ainsi que vis-à-vis des socio-pro fessionnels. L.P.P. : La cohérence de l’O.T. ne souffre d’aucune exception ? S.P. : Non. Pour valider les clefs de répartition, il faut que chaque communauté de communes adhère à des
“Cela me pose un souci.”
“On n’a sans doute pas passé assez de temps en 2019 pour détailler la feuille de route de l’O.T. Pays du Haut-Doubs”, constate a posteriori Sébastien Populaire, le président de l’O.T.
L a création de l’O.T. Pays du Haut-Doubs a permis de remobiliser les professionnels du tourisme même si la pan démie n’a pas facilité les échanges. “On sent une vraie envie de travailler ensemble à l’échelle du Pays du Haut Doubs. On compte aujourd’hui pas loin de 500 socio-pros qui adhèrent à l’O.T. On ne peut être que satisfait de cette évolution” , constate Frédéric Deleule qui gère le golf des Étraches et le pool de loisirs indoor Le Komplex à Pontarlier. L’O.T. fonctionne sur le principe d’une cotisation à la carte dont le montant varie selon les prestations choisies par l’adhérent : affichage de l’établis sement, messages sur les réseaux sociaux de l’O.T. etc. Tout irait donc dans le bon sens si les com’com arri vaient à s’entendre sur la répartition et le montant des subventions que chacun doit verser à l’O.T. “Cette répar tition, c’est un échec politique. Cela évolue plutôt bien du côté des socio pros alors que ça coince chez les élus. On souhaiterait que ces gens-là se positionnent clairement.” Dans ce Haut-Doubs qui pourrait sans doute se passer du tourisme pour vivre grâce à la Suisse, les socio pros ont besoin de messages clairs des politiques. C’est leur gagne-pain. “On a la chance de vivre dans une région avec une offre touristique dense et diversifiée. Rappelons quand même que si on trace un cercle à 2 heures autour de Pontarlier, on se retrouve dans un espace transfrontalier de 5,5 millions d’habitants.” Frédéric Deleule sait aussi que les
l Budge Une subvention de 13 115 euros Pourquoi la com’com Altitude 800 fait dissidence ? Les élus de la C.C. Altitude 800 refusent l’évolution des clefs de répartition proposée par l’office de tourisme du Pays du Haut-Doubs. Ils ont décidé de bloquer leur participation au montant de la subvention versée à l’O.T. en 2022. Explications.
socio-pros ont des efforts à faire comme sur la question des ouvertures pendant les vacances. Toujours pro blématique de se casser le nez devant la porte d’un restaurant, d’un hôtel, d’un site touristique en plein été. “Avec cet office de tourisme, on a la chance d’avoir un super outil sur lequel on peut s’appuyer pour avoir une représentativité sous réserve que tout le monde en soit convaincu. Si ces bisbilles politiques continuent, on peut craindre le départ de beaucoup d’adhérents. Cela pose la question de la confiance des élus dans leur office de tourisme. Que tout le monde se mette autour d’une table et qu’on règle le problème une bonne fois pour toutes !” invite M. Deleule. n “On a l’impression d’assister à un mariage un peu forcé entre les territoires sans aller jusqu’au bout de la démarche”, constate Frédéric Deleule.
À la différence des quatre autres com’com du pays du Haut-Doubs, celle d’Altitude 800 était la seule à ne pas avoir d’office de tourisme avant 2019. “Notre territoire n’était pas reconnu pour son attractivité touristique. Il y a très peu d’hôtels et aucun site majeur à l’image de la source du Doubs, du château de Joux, de la station de Méta bief, du lac Saint-Point. Je ne dis pas qu’on n’a pas d’atouts, mais ils sont plus dilués” , explique Éric Bourgeois, vice-président de la C.C. Altitude 800 et membre du bureau de l’O.T. du Pays du Haut-Doubs. D’un seul coup, cette com’com en s’en gageant dans le projet a donc versé
destination touristique” , poursuit Éric Bourgeois. Fin 2022, la C.C.A. 800 a délibéré pour rester au sein de l’O.T. mais en conser vant le même niveau de subvention qu’en 2022. “On est toujours prêt à sou tenir le développement de l’O.T. mais pas à n’importe quel prix, avec le souci que cela rentre aussi dans les capacités financières de la com’com.” En termes d’équipements touristiques, la C.C.A. 800 a revu sa copie à la baisse. Elle qui prévoyait de réhabiliter l’an cienne ligne du tacot en voie douce avec un revêtement adapté a décidé d’ajourner le projet pour se concentrer dans un premier temps sur l’aména gement du site du Rondé. n
plus de 10000 euros de subvention. Cette participation a évolué pour attein dre 13 115 euros en 2022. Plus question de donner davantage. Surprise aussi de voir que tout le monde ne soit pas
logé à la même enseigne avec les nouvelles clefs de répartition. “Seules les trois plus petites com’com voient leur participation aug menter. On ne com prend pas pourquoi il faudrait doubler le montant de notre subvention alors qu’on n’est pas une
“On est toujours prêt à soutenir le développement de l’O.T.”
8 L’événement
La Presse Pontissalienne n°278 - Mars 2023
l Organisation
l Focus Un ambassadeur itinérant Ô Doubs Mobile est un vrai succès Exemple à la fois très visible des outils de promotion de l’office de tourisme Pays du Haut-Doubs, Ô Doubs Mobile remplit pleinement sa mission. Il est sollicité de partout.
Un budget d’1 million d’euros
Office de tourisme Pays du Haut-Doubs, mode d’emploi Association loi 1901, l’office de tourisme Pays du Haut-Doubs associe des partenaires publics et privés dans une stratégie d’animation et de promotion touristique au service de la destination Haut-Doubs.
sites du Pays du Haut-Doubs, emportant toute la documentation nécessaire. Il est aussi équipé pour proposer des activités, des ateliers découvertes et des dégustations organisés par les artisans, produc teurs et prestataires locaux. À son actif, déjà plus d’une soixan taine d’animations. “La fréquen tation ne cesse de progresser. Elle est parfois supérieure à celle de certains bureaux de l’O.T.” , confirme le directeur. Hors saison touristique, le camion part à la conquête de nouveaux publics hors les murs de son Haut Doubs. Le concept séduit bien au delà de la sphère touristique locale. “Les collectivités nous le demandent pour agrémenter des animations, des fêtes, des festivals. On a déjà programmé de nombreuses sorties en 2023.” n
M is en service à l’été 2022, le camion Ô Doubs Mobile est sans doute le produit le plus facilement identifiable de l’office de tourisme Pays du Haut Doubs. Une belle vitrine. “C’est
l’outil qui nous manquait pour les animations de territoire” , explique Julien Vrignon, le directeur de la structure. Cet office de tourisme itinérant permet d’aller à la rencontre des visiteurs. En pleine saison touris tique, il se déplace sur différents
A près une dizaine d’années de débat, les cinq communautés de communes du Pays du Haut-Doubs avaient accepté de fusionner cinq offices du territoire en un seul porté sur les fonts baptismaux le 1 er janvier 2019. Les cinq com’com ont donc délégué les compétences office de tourisme et promotion touristique à cette nouvelle association dont le conseil d’administration est composé de 9 repré sentants des com’com et de 14 socio-pro fessionnels. Plus de 500 acteurs du tou risme adhèrent désormais à l’O.T. et ce nombre est en constante évolution. Les com’com et l’O.T. ont signé une conven tion d’objectifs en se donnant les moyens de les atteindre. Plusieurs critères ont été pris en compte pour déterminer le niveau de participation de chaque terri toire, ce qui aboutit à une clef de répar tition. La stratégie de l’O.T. s’appuie sur un projet de structure qui s’articule autour de quatre missions: accueil-information, promo tion-communication, commercialisation,
et mise en réseau des acteurs. Le projet de structure se décline ensuite à travers un plan d’actions annuelles validé par le chiffre d’affaires de l’office de destination. Les actions sont multiples: camion Ô Doubs mobile, accueil numérique, dépla cements sur différents salons… Sur les opérations hors région, l’office travaille avec l’entité Montagnes du Jura. Le budget de l’O.T. Pays du Haut-Doubs est d’environ 1 million d’euros dont 65 % proviennent des com’com. Le reste, c’est de l’autofinancement. Les adhésions des socio-professionnels représentent entre 100 000 et 150 000 euros. Côté dépenses, les ressources humaines absorbent 70 % des ressources, les frais généraux 20 % et la promotion-communication 10 %. L’avenir de l’O.T. se conjugue avec des projets qui verront le jour dans quelques années : mise en place d’un outil de com mercialisation, création d’un nouveau site Internet de destination sans cloisonnement entre les différentes com’com, ce qui est encore le cas actuellement. n
Ô Doubs Mobile est devenue la vitrine touristique
itinérante de l’office de destination Pays du Haut-Doubs.
État civil de février 2022
16/02/2023 – Louise-Elinor de Julien FLORIN, charpentier et de Ludivine JEANGUILLAUME, assistante maternelle. 18/02/2023 – Alice de Emmanuel CASSARD, agriculteur et de Aline MONNEY, professeur des écoles. 18/02/2023 – Jules de Raphaël TERRIER, res ponsable atelier de production et de Nelly DIJOUX, infirmière. 19/02/2023 – Nolan de Anthony AGENON, agriculteur et de Manon DAVID, salariée agri cole. 21/02/2023 – Azra de Mustafa UGUR, opticien et de Gülüzar CETIN, coiffeuse. 17/02/2023 – Sevan de Samuel MARMIER, technicien en télécommunications et de Svet lana AROUTUNIAN, vendeuse. 19/02/2023 – Adèle de Valentin MARTIN, agri culteur et de Laetitia BARTHOULOT, ouvrière. 20/02/2023 – Aaron de Grégory BAIONI, menui sier charpentier et de Marine MAS, responsable dans la grande distribution. 18/02/2023 – Anastasia de Reynald GANNARD, conseiller bancaire et de Maeva PERRIN, contrôleuse qualité. 17/02/2023 – Annaëlle de Ronan JOUANNO, cuisinier et de Marie FLORENTIN, cuisinière. 20/02/2023 – Esteban de Benjamin BARROIS, fromager et de Morgane LONCHAMPT, tech nicienne en fromagerie. 19/02/2023 – Milla de Rachid MAHFOUF, employé en horlogerie et de Hamama NAÏT SI AHMED, auxiliaire de puériculture. 21/02/2023 – Nélya de Mathieu LONCHAMPT, chauffeur et de Siham EL MALHI, agent de production. 19/02/2023 – Alessio de Loïc FEVRE, boulanger et de Claire RUFFINETTO, prothésiste ongu laire. 21/02/2023 – Melvin de Morgane LAUNAY, contrôleuse qualité.
17/02/2023 – Léandre de Thomas COULET, entrepreneur forestier et de Anne BOLE, kiné sithérapeute. 23/02/2023 – Adam de Jean-Baptiste BAVEREL, acheteur et de Catherine CRAMEZ, planifica trice. 23/02/2023 – Sacha de Cédric PALLUET, ouvrier et de Laura KERVERN, psychomotricienne. 23/02/2023 – Rosalia de Esteban ALFONSO, chef de projet et de Alizée CHAMBAUD, édu catrice de jeunes enfants. déCèS 27/01/2023 – Louis VITTE, 85 ans, retraité, domicilié à Saint-Gorgon-Main (Doubs), époux de Marie RENAUD. 29/01/2023 - Marie-Thérèse PARIS, 91 ans, retraitée, domiciliée à Ouhans (Doubs), veuve de Joseph TYRODE. 27/01/2023 - Régine DELACROIX, 91 ans, retraitée, domiciliée à Arçon (Doubs), veuve de Joseph GUINCHARD. 30/01/2023 - Paul BOURGEOIS, 93 ans, retraité, domicilié à Foncine-le-Haut (Jura), veuf de Renée BENOIT. 31/01/2023 - René LAMBERT, 72 ans, retraité, domicilié à Vaux-et-Chantegrue (Doubs), céli bataire. 02/02/2023 - Jeanne PERRIN, 95 ans, retraitée, domiciliée à La Rivière-Drugeon (Doubs), veuve de Paul MARGUET. 02/02/2023 - Michel ROGEBOD, 84 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs), époux de Danielle DESCOURVIÈRES. 03/02/2023 – Marie-Berthe SAGET, 99 ans, retraitée, domiciliée à La Planée (Doubs), céli bataire. 02/02/2023 – Chantal MASNADA, 60 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), céli bataire.
05/02/2023 – Jeannine KERMANACH, 91 ans, retraitée, domiciliée à Doubs (Doubs), veuve de Yvan DESCHENAU. 04/02/2023 – Rolande COLLIN, 90 ans, retraitée, domiciliée à Sainte-Croix (Suisse), veuve de André FRANCESCHINI. 08/02/2023 – Rosine BETTINELLI, 95 ans, retraitée, domiciliée à Courvières (Doubs), veuve de Jean JOBARD 10/02/2023 – Monique CORDIER, 92 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de Pierre CORDIER. 13/02/2023 - Jean CALVI, 72 ans, retraité, domicilié à Doubs (Doubs), célibataire. 12/02/2023 - Luzia DE MELO MARTINS, 82 ans, retraitée, domiciliée à Villers-le-Lac (Doubs), veuve de José DE JESUS FERREIRA. 16/02/2023 - Jacques VUILLEMIN, 85 ans, retraité, domicilié à Ville-du-Pont (Doubs), époux de Joëlle GARDETTE. 19/02/2023 – Paulette ANDRÉ, 88 ans, retraitée, domiciliée à Levier (Doubs), épouse de Michel DELACROIX. 18/02/2023 – André PIANET, 84 ans, retraité, domicilié à Frasne (Doubs), époux de Marie ROBBE. 20/02/2023 – Lucette LAURENCE, 81 ans, retraitée, domiciliée à Sainte-Colombe (Doubs), épouse de Bernard CLAUDET. 22/02/2023 – Jean-Marie CHABOD, 82 ans, retraité, domicilié à Goux-les-Usiers (Doubs), époux de Jeannine SALOMON. 10/02/2023 – Jean-François BÉLIARD, 61 ans, sans emploi, domicilié à Pontarlier (Doubs), célibataire. 23/02/2023 – Andrée MAIRE, 77 ans, retraitée, domiciliée à Mignovillard (Jura), épouse de Jacques JEANNIN.
02/02/2023 – Milann de Pierre VALROFF, monteur et de Hélène MARAUX, secrétaire médicale. 06/02/2023 – Rachel de Yoann POURCELOT, charpentier couvreur et de Charlène BUTAVANT, conductrice machine conditionnement. 03/02/2023 – Pio de Lucien DEBROT, entre preneur et de Marie-Claire PORCEDO, juriste. 05/02/2023 – Téa de Adrien HAUFF, ouvrier intérimaire et de Marie MONNET, intérimaire. 05/02/2023 – Sacha de Baptiste BARIOD, bou cher et de de Ophélie CANTOT, employée de commerce. 05/02/2023 – Alessio de Massimo ESER, inté rimaire et de Thallia JEANNIN, intérimaire. 06/02/2023 – Gabin de Maxime TROUILLOT, agriculteur et de Lucile BAUD, vendeuse. 08/02/2023 – Roméo de Dimitri HOQUET, chef qualité et de Salomé CLERC, assistante mater nelle. 08/02/2023 – Sowen de Jonathan BOURGEOIS, ouvrier et de Lydia PRINCE, sans profession. 08/02/2023 – Félicien de Jérémie BALANCHE, agriculteur et de Marion GUINCHARD, agri cultrice. 07/02/2023 – Maylone de Jimmy MOUROT, entrepreneur dans la fabrication d’éléments béton et de Céline POURCHET, toiletteuse canin. 10/02/2023 – Agathe de Dylan ROBIN, élec tricien et de Julia BOUQUEROD, secrétaire. 11/02/2023 - Élise de Jean-Charles MAILLOT, agriculteur et de Élia CHOGNARD, agricul trice. 12/02/2023 - Oulimata de Lamine DIOMPY, magasinier et de Aïcha DIAWARA, conseillère à l’assurance maladie. 13/02/2023 - Lyam de Alexis CHAMPREUX, technicien méthodes et industrialisation et de Océane VOUILLOT, esthéticienne.
NAISSANCES 25/01/2023 – Bella de Massimo DE LUCA, pâtissier et de Diletta PARISI PAKA, 28/01/2023 - Charly de Jérôme GASTRIN, ven deur et de Marion MARTIN, adjoint adminis tratif. 29/01/2023 - Mathis de Maxime COULET, assistant exploitation transport et de Laurence REGNIER, employée à la poste. 26/01/2023 - Jordan de Djamel VUILLEMIN, négociant automobile et de Anne-Laure CHA TELAIN, cuisinière. 28/01/2023 - Alvina de Flavien BATAILLARD, agriculteur et de Angélique CUCHE, ouvrière agricole. 28/01/2023 - Mattéo de Nicolas BOURGEOIS, livreur et de Claire FAGOT, aide soignante. 31/01/2023 - Jëlena de Valentin GAY, machiniste et de Laurie UHRIN--BIOTTEAU, vendeuse. 31/01/2023 - Nilda de Ibrahim PULAT, méca nicien régleur et de Sibel BULDUK, opératrice en horlogerie. 31/01/2023 - Aprile de Lilian FOURNERET, ouvrier et de Aline HASBROUCK, employée de libre service. 31/01/2023 - Chloé de Vincent FAIVRE, agri culteur et de Marine RIGOLOT, agricultrice. 01/02/2023 - Angelo et Giuliann de Anthony FIERRO, menuisier charpentier et de Laura DUREAU, infirmière. 01/02/2023 - Flora de Nicolas FUSIS, ingénieur et de Emanuella SPINELLA, infirmière puéri cultrice et psychologue du travail. 30/01/2023 - Alice de Julien MONNET, ingénieur et de Adeline LLORCA, chargée de commu nication. 03/02/2023 – Naya de Raphaël GARDEL, sou deur serrurier et de Valériane LEMOINE, aide soignante.
11/02/2023 - Léonard de Mathias VITTE, artisan charpentier et de Marjorie JACQUIN, médecin généraliste. 13/02/2023 - Anna de Antoine BARIOD, agent polyvalent et de Mélanie DA SILVA, agent immo bilier. 13/02/2023 - Alix de Benjamin PROST, agri culteur et de Manon MARAZI, infirmière. 14/02/2023 - Antoine de Adrien PELLEGRINI, commercial et de Laetitia BITARD, compta ble. 11/02/2023 - Lou de Alex NAVARRO, technicien en chauffage et de Amandine CÔTE, kinési thérapeute. 14/02/2023 - Léonie de Augustin CAIREY REMONNAY, tondeur de moutons et de Cynthia HOTONNIER, monitrice éducatrice. 15/02/2023 - Liv de Quentin MARTHEY, ensei gnant et de Céline DUPIRE, enseignante. 16/02/2023 - Léandre de Steve GRAND, tech nicien et de Emma MURINGER, aide-soignante. 16/02/2023 - Jahyan de Jean CADET, ouvrier et de Audrey BARRET, serveuse. 14/02/2023 - Marvin de Kevin JEANNEY-THO MANN, peintre plaquiste et de Manon VISEN TINI, opératrice de fabrication. 16/02/2023 - Mathilda de André DE SOUSA BESSA, maçon et de Tânia PINTO CORREIA, employée de maison de retraite. 17/02/2023 – Maël de Adrien BAVEREL, agri culteur et de Emma VIONNET, secrétaire de mairie. 15/02/2023 – Léon de Patrick CLAUDET, res ponsable de production et de Claire LACROIX, responsable logistique. 17/02/2023 – Gabin de Maxime ROBBE, tech nicien de maintenance et de Faustine REY MOND, employée de commerce.
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