La Presse Pontissalienne 275 - Décembre 2022

Économie 31

La Presse Pontissalienne n°275 - Décembre 2022

BULLE

24 entreprises La zone d’activité économique affiche complet Il ne reste plus qu’une seule parcelle disponible sur cette zone

qui accueille une vingtaine d’entreprises sans compter les quatre en cours d’installation. Plus question de douter.

N’ en déplaisent aux détrac teurs, le temps semble avoir donné raison aux élus la com’com Frasne-Drugeon (C.F.D.) et à son président de l’époque Claude Dussouillez qui avaient choisi en 2011 de viabiliser d’une seule traite 18 hectares de bonnes terres agricoles, bien situées le long de la R.D. 471. Une décision prise pour répondre à la demande d’un groupement de scieurs à la recherche d’un terrain pour implan ter une vaste unité de transformation de bois baptisé Jura 7 S. “Comme la parcelle concernée était située en bout de zone, il s’avérait plus simple et moins coûteux d’aménager la zone en globalité en appliquant la technique de déblai remblai” , explique Laëtitia Martin Fournier, responsable du pôle attrac tivité du territoire à la C.F.D. Le projet Jura 7 S n’a pas abouti, cas sant sans doute une dynamique d’oc cupation qui mettra plusieurs années pour arriver à son terme. “Je ne suis pas sûr que cela ait pris plus de temps qu’ailleurs” , estime Michel Beuque, vice-président en charge de l’économie. Sauf que l’impression de vide est tou jours plus prégnante sur une zone à

forte visibilité. Cette surface importante est aussi un atout dans le sens où elle a permis de mettre des parcelles de grande taille à disposition d’entreprises qui avaient besoin de place pour déve lopper leur activité. Le pari est gagné. “Aujourd’hui, il ne reste plus qu’une seule parcelle dispo nible. On est même obligé de refuser des demandes” , déplore Laëtitia Mar tin-Fournier qui depuis la viabilisation de cette zone a eu à gérer près de 200

Laëtitia Martin-Fournier la responsable du pôle attractivité du territoire et Michel Beuque le vice-président à l’économie de la C.F.D. travaillent de concert à la gestion de la Z.A.E. de Bulle.

contacts. Soucieuse de proposer du terrain éco nomique à prix aborda ble, la C.F.D. a commer cialisé ses parcelles à des prix variant entre 16 et 31 euros le m 2 selon l’emplacement. “C’était un choix poli tique de ne pas être au prix de revient. On peut considérer qu’il s’agis sait d’une forme d'in vestissement à moyen terme au service de l’ac tivité économique” , jus tifie Michel Beuque. Cette politique a permis

“Le pari est gagné”

estime Michel Beuque.

La C.F.D. a poussé l’accompagnement en travaillant avec une architecte conseil qui délivre pour chaque projet d’installation un avis de conformité au cahier des charges. “On a aussi réservé un petit emplacement à l’entrée de la zone, côté Bulle pour accueillir un food-truck sachant qu’il n’y aura pas d’autre enseigne de restauration” , précise Laëtitia Martin-Fournier. n F.C.

de lancer des jeunes entrepreneurs. En proposant des petites et des grandes parcelles, la C.F.D. a favorisé la diversité sur cette zone où l’on trouve aussi bien une centrale à béton, une fromagerie, des entreprises du B.T.P., de l’habitat et pas mal de sociétés qui gravitent autour du bois, sans oublier l’automo bile, la sécurité, l’alimentaire… “Cette zone n’est pas si mal placée que cela à proximité de Pontarlier, sur la route

de Champagnole avec des accès faciles vers Salins, Besançon, la vallée des lacs. On est à la croisée des chemins.” Autre point qui explique sans doute ce remplissage à vitesse modérée, la C.F.D. a toujours veillé à privilégier l’activité économique au détriment d’investisseurs qui cherchaient parfois à profiter des prix abordables pour faire de la spéculation foncière. “Cela ne nous intéressait absolument pas.”

M.F. Agencement : le “sur mesure”Made in Bulle F abienViez menuisier-ébé niste travaillait en Suisse dans l’ébénisterie de luxe. tionne sur le haut de gamme. “On fait de l’agencement inté rieur sur mesure : cuisine, dres sing, escalier, salle de bains. On fabrique les éléments nous mêmes en utilisant du bois mas sif, stratifié ou des matériaux en résine de synthèse.”

Haut-Doubs Sécurité Incendie fête son 10 ème anniversaire

B.T.P. Loiget-Lonchampt, cap sur le développement à peine la trentaine et déjà à la tête d’une entreprise d’une trentaine de sala

engins. L’activité de B.T.P. Loi get-Lonchampt s’étend du ter rassement à la maçonnerie en passant par la démolition, le broyage de pierre et du bois et la V.R.D. “On fait beaucoup de terrassements pour des bâti ments agricoles, des promoteurs et des professionnels” , souligne Jordan Lonchampt. L’entre prise rayonne à 50 km à la ronde. Poussés par l’envie de se déve lopper, les deux associés ont racheté au début de l’été l’en treprise C.G. Aménagement basée à Cléron. “Cela nous per met de mettre un pied dans la vallée de la Loue.” Comme tant d’autres, B.T.P. Loiget-Lon champt est toujours en phase de recrutement et recherche notamment des maçons. n

Mickaël Poux menuisier-agen ceur était salarié chez Esprit Design, là où ils se sont ren contrés par hasard en 2018. “Trois mois après, on était asso ciés” rappelle Fabien Viey. Le binôme s’installe d’abord en location à Courvières. Leur petite entreprise prenant bonne tournure, ils semettent en quête d’un terrain, acquièrent une parcelle de 3 300 m 2 sur la zone de Bulle où ils construisent un bâtiment de 850 m2. “On a beaucoup gagné en visibilité même si on n’est pas le long de la départementale.” De quoi booster encore l’activité deM.F.Agencement qui se posi

riés. Baptiste Loiget et Jordan Lonchampt se sont connus au lycée professionnel Pierre Adrien Pâris en Bac pro conduc teur d’engins. Ils se sont asso ciés en 2014 pour s’installer d’abord à La Rivière-Drugeon avant d’investir dans l’acqui sition d’une parcelle de 4 500m 2 sur la zone de Bulle. “On a de place et le gros avantage ici, c’est la facilité d’accès pour les camions et les engins” , explique Baptiste Loiget. Sans oublier une visibilité de premier choix. L’entreprise a déjà besoin de pousser les murs puisqu’elle a acheté deux parcelles voisines pour y construire un vaste bâti ment destiné au stockage des

Les particuliers représentent 95 % de la clientèle. Le rayon d’action s’étend de Morteau à Besançon avec 80%de l’activité concentrée entre Pontarlier et le tour du lac. Le carnet de com mandes est rempli jusqu’en sep tembre 2023. “On peine à recru ter un agenceur polyvalent pour réduire nos délais.” Les deux jeunes associés se plaisent tout particulièrement à Bulle où chacun n’hésite pas à faire tra vailler son voisin. De bon aloi. n

En 10 ans, Youssef El Machichi a créé trois sociétés complémentaires dans les domaines de la sécurité-incendie-gardiennage.

C ette société suit une tra jectoire ascendante et cohé rente depuis sa création en 2012. “Toutes nos activités s’articulent autour de la sécu rité” , expliqueYoussef El Machi chi, le fondateur venu s’installer à Bulle en 2015. Il gère aujourd’hui trois sociétés :Hou taud Sécurité Incendie, Haut Doubs Sécurité Incendie et Haut-Doubs formation. “La pre mière vend dumatériel de sécu rité incendie, la seconde fait de la prestation de service notam ment dans la sécurisation des événements. La troisième a été mise en place il y a 18mois pour proposer des formations en

secourisme, sauvetage…” L’ensemble emploie 11 salariés sans compter une dizaine d’agents de sécurité intéri maires. Youssef El Machichi voudrait acquérir la dernière parcelle encore disponible sur la zone de Bulle pour y construire un bâtiment de 1 000 m 2 . Cet investissement lui permettait de créer un centre de formation C.A.C.E.S. qui n’existe pas dans leHaut-Doubs. Le service économie de la C.F.D. confirme que ladite parcelle est toujours disponible et qu’elle n’a reçu à ce jour aucune demande de réservation offi cielle. n

Mickaël Poux et Fabien Viey sont associés depuis quatre ans.

Baptiste Loiget et Jordan Lonchampt se sont connus pendant leur formation de conducteurs de travaux.

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