La Presse Pontissalienne 275 - Décembre 2022
28 Montbenoît et le Saugeais SYNDICAT DU PAYS DE MONTBENOÎT
La Presse Pontissalienne n°275 - Décembre 2022
Réflexion en cours
La commune nouvelle ratifiée avant la fin du mandat Déjà d’actualité dans les années quatre-vingt, ce projet de créer une commune nouvelle devrait se concrétiser entre les cinq communes du Syndicat du pays de Montbenoît qui ont l’habitude de travailler ensemble depuis des lustres. Cette évolution assez logique et cohérente prend forme.
Le Syndicat du Pays de Montbenoît assure la gestion de l’école intercommu nale de La Longeville.
Montbenoît investit chaque année envi ron 400 000 euros dont une bonne par tie dans l’école et l’abbaye. “À plus ou moins long terme, on sait qu’il faudra réfléchir à l’avenir du bâtiment de l’école de La Longeville qui souffre de vétusté. On vient d’ailleurs de demander un audit énergétique. À cela s’ajoute la question du périscolaire victime de son succès. On a trouvé une solution provisoire en occupant une salle de la mairie de La Longeville” , explique Adrien Pellegrini en se demandant s’il ne serait peut-être pas plus opportun d’étudier l’option d’investir dans un nouveau groupe scolaire. Une réflexion qui pourrait aussi s’appliquer au dépla cement du monument aux morts de Montbenoît plutôt mal situé le long de la route montant à Gilley. n F.C. Les élus de Montbenoît comme ceux de Montflovin ont validé à l’unanimité la délibération de principe de créer une commune nouvelle. “On a vrai ment envie d’aboutir à cette cohé rence territoriale. Rappelons aussi qu’on partage aussi le même code postal à l’échelle du Syndicat. On a peu de doublons” , explique Lucien Benmehal. Le maire de Montbenoît qui était déjà élu au mandat précédent sent que la cohésion autour du projet de com mune nouvelle s’est renforcée depuis 2020. Il sait aussi les disparités qui peuvent exister entre les cinq com munes et la difficulté à aboutir à un compromis équitable. “Il ne faut pas confondre vitesse et précipitation. On a encore deux années pour bien y réfléchir en gardant à l’esprit qu’une commune nouvelle ou pas est tou jours plus reconnue qu’un syndicat aux yeux des financeurs publics.” n Montbenoît “Ne pas confondre vitesse et précipitation”
postale intercommunale, du musée du Saugeais et des projets Enfance et Petite Enfance. Sans oublier le soutien apporté au club de 3 ème âge, lui aussi intercommunal. Le Syndicat du pays de Montbenoît emploie une dizaine de salariés : secrétaire, cantonnier, A.T.S.M., accompagnatrices de bus sco laires… Ce projet de commune nouvelle a été réactualisé au mandat précédent. En prenant la présidence du syndicat en 2020, Adrien Pellegrini n’a pas caché sa volonté de le faire aboutir d’ici la fin du mandat pour qu’il soit effectif aux prochaines élections communales en mars 2026. “On a invité des maires de communes nouvelles à venir partager leurs expériences. On bénéficie aussi de l’accompagnement des services de l’État. Des études budgétaires ont été Maire par intérim suite à la démission d’Emma Jacquet-Pierroulet et de trois conseillers communaux, Philippe Drezet qui était premier adjoint est favorable à la fusion des cinq communes du syndicat. “Deux conseillers sur onze n’ont pas voté l’accord de principe concernant ce projet. Tout le monde sortira gagnant. Hauterive la-Fresse a pas mal de forêt mais ne pos sède pas d’immobilier locatif. Chaque com mune a des choses à apporter, le but étant, au final, d’optimiser le fonctionnement et d’apporter plus de services à la population” , explique Philippe Drezet en insistant sur la nécessité d’informer régulièrement les habitants sur l’évolution du projet. n Hauterive-La Fresse “Apporter plus de services à la population”
réalisées à l’échelle des communes et du syndicat” , poursuit le président qui ne voit que des avantages dans la fusion. Avec près de 2000 habitants, la nouvelle entité pèsera forcément davantage au sein de la com’com ou vis-à-vis des autres collectivités, Département et Région. Un inventaire patrimonial doit être réalisé au niveau de chaque com
Autre patrimoine commun, le Monument aux morts plutôt mal placé le long de la route menant à Gilley.
L’ acte fondateur de cette démarche remise au goût du jour lors du mandat précédent remonte en juillet dernier quand les cinq communes ont validé la délibération de principe liée à cette commune nouvelle. Geste symbolique suivi en septembre d’une grand-messe administrative à l’abbaye en présence des cinq conseils municipaux. “Il s’agis sait de mettre en place les commissions de la future commune nouvelle : patri moine, urbanisme, eau et assainisse ment, agriculture-économie, enseigne ment, culture… On se réunira prochainement pour élire les membres de chaque commission et désigner les responsables et suppléants” , annonce Adrien Pellegrini, l’actuel président
du Syndicat du Pays de Montbenoît. Un syndicat dont l’origine remonte vers 1792 au moment où l'Archevêché de Besançon a vendu l’abbaye de Mont benoît et ses dépendances aux cinq communes en indivision.À savoirMont benoît, Hauterive-la-Fresse, La Lon geville, Montflovin et Ville-du-Pont. Cette entité prendra forme adminis trative en 1884. Soudées autour de ce monument, les cinq communes ont mutualisé au fil du temps d’autres compétences. “On possède en commun le cimetière, le monument aux morts, l’école et le gym nase de la Longeville” , énumèreAdrien Pellegrini qui est aussi maire de La Longeville. La collaboration s’étend depuis 2017 à la gestion de l’Agence
mune. “La fusion des forêts peut être une force. On conservera sans doute les fonctionnements actuels dans la gestion des com munaux à vocation agri cole.Au niveau de la voirie, on a tout à gagner à tra vailler à l’échelle d’une seule commune.” Le syndicat du Pays de
L’origine remonte vers 1792.
Ville-du-Pont “C’est important de savoir où l’on met les pieds” Gérard Jouille est sans doute plus timoré que d’autres maires du syndicat à l’idée de concrétiser assez vite la commune nouvelle. “On a prévu des commissions pour étudier la problé matique. À Ville-du-Pont, on est favo rable à l’étude car c’est important de savoir où l’on met les pieds. On nous encourage d’une certaine façon à fonc tionner en commune nouvelle mais ce n’est pas non plus raison pour y aller les yeux fermés. On ne sera pas plus riche que maintenant” , note le maire de Ville-du-Pont en souhaitant aussi que la population puisse prendre part au projet. n
Les cinq communes du Syndicat possèdent et gèrent l’abbaye de Montbenoît et ses dépendances.
Montflovin “L’union fait la force”
Pour Émeric Guinchard, maire de Montflovin, la commune nouvelle n’est que la suite logique du Syndicat. “Ici, tout le monde adhère au projet. Certains habitants nous demandent même pourquoi on tarde tant à s’engager. Montflovin compte 117 habitants. 45 % du budget communal part au Syndicat. C’est une belle opportunité.” n
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