La Presse Pontissalienne 275 - Décembre 2022

26 Frasne - Levier

La Presse Pontissalienne n°275 - Décembre 2022

SOMBACOUR Les retrouvailles Darell Dupuis est de retour à la maison

Enlevé par sa mère qui avait abusé de son droit de visite, ce jeune adolescent de 12 ans a vécu une cavale de 11 mois à l’étranger avant qu’on ne retrouve sa trace et qu’il rejoigne finalement son père installé à Sombacour. Tranche de bonheur.

ensemble mais elle ne m’a jamais ramené à Sombacour.” De l’aé roport de Zurich, la mère et son fils rejoindront l’Inde avec la complicité d’amis. “Elle faisait partie d’un groupe dirigé par un gourou. On se rendait de temps en temps au Népal ou à Dubaï pour des questions de visas à prolonger. Quand on était en Inde, je voulais parfois me sauver mais j’avais peur que personne ne croie mon histoire.” S’il était privé de portable, Darell pouvait quand même se dépla cer. Lui qui aimerait être plus tard vétérinaire s’occupait de nourrir les chiens du quartier. En accédant discrètement au portable de sa mère, il a pu découvrir quelques articles pré sentant la réalité de choses et les démarches engagées par son père pour le retrouver.Avec plu sieurs jeux de passeports fran çais, suisse et ivoirien, sa mère et ses complices ont longtemps échappé aux contrôles d’identité en privilégiant aussi des pays peu collaboratifs au mandat d’arrêt international émis par

à quelques semaines de la fin de l’année, William Dupuis a sans doute reçu le plus beau de cadeau de Noël de son existence. “Quand la gendarmerie de Levier m’a téléphoné pour dire que je pou vais aller chercher mon fils à l’aéroport de Zurich, cela m’a fait un vrai choc” , raconte l’heu reux papa qui est aussitôt parti récupérer sa progéniture avec sa maman à lui, la grand-mère de Darell. Trois semaines après les retrou vailles, le père et son fils sont encore sur un petit nuage. Darell a enfin pu ouvrir ses cadeaux de Noël de 2021. Le téléphone de son père n’arrête pas de son ner. La famille, les amis, les copains de classe, chacun s’em presse de prendre des nouvelles.

“Un collègue de travail est prêt à me laisser des jours de R.T.T. pour que je passe plus de temps avec Darell. J’apprécie en sachant que cela ne peut se faire qu’avec l’accord de l’employeur.” Assis à ses côtés, Darell ne sem

ble pas trop avoir souffert physique ment. Tout comme il raconte volontiers ce qui lui est arrivé au cours des onze derniers mois. “Tout a commencé pendant les vacances de Noël. Ma mère qui vit en Suisse était venue me chercher pour qu’on passe quelques jours

Après 11 mois de doute et sans aucune nouvelle, William Dupuis a retrouvé son fils Darell qui avait été enlevé par sa mère.

“J’avais peur que personne ne croie mon histoire.”

de l’école dans les semaines à venir. Il est scolarisé au collège privé Saint-Joseph à Levier. “Son nom figurait toujours à l’appel de classe depuis qu’il est parti” , souligne un père recon naissant de cette marque de solidarité du collège à l’égard de son fils qui rentrera donc en classe de 5 ème d’ici la fin de l’an née. n F.C.

seports. C’est le début de la fin de la cavale désormais sous contrôle qui s’achèvera à Zurich. “Le juge bisontin qui s’occupe de l’affaire va engager les démarches pour que la mère soit jugée en Suisse dans ce pays qui ne pratique pas l’extradition” , annonce William Dupuis qui a connu de sérieux coups de déprime ces onze derniers mois. Darell va retrouver le chemin

la justice française à son encon tre. “Un jour, elle a voulu qu’on aille voir un concert à Los Angeles” , explique Darell. Pre mier faux pas. “C’est là que les Américains ont fait le travail” , résume William Dupuis. Sitôt arrivés sur le sol américain, la mère et son fils n’échappent pas à la vigilance des services douaniers qui confisquent aus sitôt les téléphones et les pas

EN BREF

GOUX-LES-USIERS Initiation, formation InfoTuto mobilisée sur le front de la fracture numérique Cette association couvre un champ d’activité diversifié : atelier de formation, permanence numérique, intervention dans les collectivités, écoles, administrations, entreprises, reconditionnement et redistribution de matériel informatique…

Appel à projets La Ville de

Pontarlier lance un appel à projets pour 2023 à toute catégorie d’organisme intéressé par une action dans le champ de la politique de la ville : associations, établissements publics, entreprises, collectivités… Les projets concernés doivent s’intégrer dans le cadre des quatre piliers du Contrat de Ville 2015-2023, à savoir : le développement économique et l’emploi (ex : atelier et chantier d’insertion, aide à la mobilité…), la cohésion sociale (ex : accueil de loisirs, accompagnement à la scolarité, échanges de savoirs, actions de prévention…), le cadre de vie et le renouvellement urbain (ex : réhabilitation d'immeuble, aménagement…) ou les valeurs de la République et la citoyenneté. Pour toute demande : politique.ville@ ville-pontarlier.com

Au premier plan, Romain Bourgeois le conseiller numérique et Yanis Bouvet, stagiaire. à l’arrière, Frédéric Toubin le maire de Sombacour et Olivier Lompo, le président d’InfoTuto, les tuteurs informatiques.

D epuis la rentrée de septembre, la permanence numérique se tient à la mairie de Sombacour les mar dis, jeudis et samedis. “Aupara vant, on tournait sur les communes de la C.C.A. 800. On a préféré tout centraliser à Sombacour” , indique Olivier Lompo, le président de l’association “InfoTuto, les tuteurs informatiques” qu’il a créée en 2018. L’objectif de cette structure basée à Goux les-Usiers vise à réduire la fracture numé rique caractérisée par les inégalités dans l’accès et l’usage des technologies de l’in formation et de la communication. Info Tuto a recruté un conseiller numérique, Romain Bourgeois, qui intervient pour encadrer les activités. “Il y avait pas mal d’affluence en septembre à la permanence numérique puis la fréquentation a fléchi. On reçoit maintenant entre 3 et 6 personnes par séance.” Cette permanence numérique est un ser vice gratuit et accessible à tous. Le conseil

ler numérique est là pour accompagner les personnes vers l’autonomie dans les usages numériques. “On pourrait accueillir plus de monde. C’est une belle opportunité à saisir pour ceux qui ne se sentent pas encore à l’aise avec l’informatique” , souligne Olivier Lompo. De la prise en main des outils à la sécu risation des données en passant par la gestion des fichiers, la navigation sur le Net, l’utilisation des logiciels, tout est possible, y compris les opérations de main tenance : dépannage, configuration, ins

par semaine bénéficient en moyenne de ce dispositif.” L’association récupère aussi du matériel informatique pour le remettre en état. Elle adhère au projet national “Ordi 3 E” qui développe une filière de collecte, de reconditionnement et de redistribution de matériel informatique et électronique. Par ce biais, elle peut faire don d’appareils à des personnes en situation de précarité ou à divers organismes engagés dans l’in clusion numérique. n F.C.

nence” , note Frédéric Toubin, le maire de Sombacour. Dans la même logique, Romain Bourgeois encadre également des ateliers de forma tion en présentiel ou en distanciel. Conseil ler numérique France Services, il va alors dans les communes où il anime des petits ateliers avec trois ou quatre personnes, pas plus, pour être dans de bonnes condi tions d’apprentissage. “On peut fonctionner sur le principe des modules avec, par exem ple, un programme de cinq séances de deux heures d’initiation à l’informatique, de prise en main, d’utilisation d’applica tions…” InfoTuto intervient à la demande d’ad ministrations comme Pôle Emploi Pon tarlier. “On est sollicité pour former les demandeurs d’emploi qui ont alors la pos sibilité d’utiliser les chèques A.P.T.I.C., c’est l’équivalent des chèques-déjeuners mais pour la formation. Trois personnes

tallation de système d’ex ploitation. La commune de Sombacour met gracieuse ment une salle à disposition de l’association. “On sait qu’il y a des besoins par rap port à l’informatique. Cela nous semble important d’ai der InfoTuto en espérant accueillir davantage de groupes lors de la perma

Un service gratuit et accessible à tous.

Permanences numériques : Mardi : 9 heures - 12 heures Jeudi : 9 heures - 12 heures et 14 heures - 18 heures Samedi : 10 heures - 12 heures Contact : 06 73 03 40 19