La Presse Pontissalienne 273 - Octobre 2022
L’événement 7
La Presse Pontissalienne n°273 - Octobre 2022
l Bians-les-Usiers Retour d’expérience Le bois déchiqueté pour des besoins agricoles et domestiques En 2006, les trois frères Bertin associés sur une exploitation agricole à Bians-les-Usiers investissent dans une chaufferie à bois déchi queté qui leur permet de chauffer plusieurs logements et sécher le foin ou produire l’eau chaude utilisée sur la ferme. Témoignage.
Le réseau de chaleur est alimenté avec une chaufferie à bois déchiqueté. La matière première est toujours fabriquée et stockée sur place comme le montre Jean-Marie Bertin.
L e chauffage à plaquettes a trouvé un terrain fertile à Bians-les Usiers, commune qui ne compte pas moins de cinq chaudières à bois déchiqueté dont celle installée au G.A.E.C. Bertin devenu le G.A.E.C. du Rafour depuis le départ en janvier dernier de Jean-Marie Bertin, le dernier de la fratrie encore en vie. “Tout est parti de discussions sur la valorisation du bois au sein du Centre d’Étude Technique Agricole où Henri mon frère était très engagé. Parallèlement à cela se mettait en place la C.U.M.A. des Nobles Pratiques, équipée pour effectuer du compostage et du déchiquetage. Le gouvernement de l’époque subventionnait également lar gement les installations en bois-énergie. Le contexte était favorable pour se lancer dans un projet de réseau de chaleur ali menté par une telle chaufferie, d’autant plus que nos habitations étaient relati
vement proches les unes des autres” , rap pelle Jean-Marie Bertin. L’agriculteur retraité parle d’un raison nement écolo-économique en évoquant ce projet relativement ambitieux à l’époque. L’installation comprend un hangar de stockage pour les plaquettes bois, un réseau de chaleur distribuant l’eau chaude dans quatre logements, une grosse chaudière à bois déchiqueté. “Ce réseau peut aussi fournir de la chaleur
de quoi satisfaire nos besoins localement. La déchiqueteuse des Nobles Pratiques passe toujours deux fois par an. Grâce aux aides, le retour sur investissement a duré huit ans. Si l’on était resté au fioul, le prix de la facture de chauffage aurait varié du simple au double. Il existe aujourd’hui des installations beaucoup plus performantes. Le bois déchiqueté permet aussi de valoriser des bois résineux qui n’ont plus aucune valeur mar chande.” n F.C.
ries du coin pour récupérer les chutes de sciage qui représentent 90 % des approvisionnements. Deux fois par an, la déchiqueteuse de la C.U.M.A. des Nobles Pratiques est acheminée sur Bians pour transformer le bois en pla quettes. Le G.A.E.C. Bertin développe alors une activité bois-énergie en livrant du bois déchiqueté dans les communes équipées de ce système de chauffage. “On a arrêté les livraisons extérieures. L’installation continue à chauffer trois des quatre logements. Pour le séchage du
foin, on privilégiait plutôt l’énergie solaire et gratuite qui réchauffait l’air mis en circulation sous la toiture. Les plaquettes viennent en renfort quand le foin est trop humide ou par manque de soleil.” Coût global du projet : 100 000 euros, dont 50 % d’aide au titre des énergies renou velables et de l’innovation agricole. “En arrêtant la distribution de plaquettes, on a modifié nos canaux d’approvision nement. On est plus dans une logique de recyclage avec des opérations de nettoyage de chantier. On trouve encore largement
au système de séchage de foin qui récupère de l’air sous toiture avant de l’envoyer sous les balles rondes. Sur ce pro jet, on a été accompagné par la chambre d’agri culture” , poursuit Jean Marie Bertin. Les trois frères collabo rent alors avec les scie
Ils ont suivi un raisonnement écolo économique.
Made with FlippingBook - professional solution for displaying marketing and sales documents online