La Presse Pontissalienne 273 - Octobre 2022

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Mensuel d’information du Haut-Doubs

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N° 273

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le dossier en p. 20 à 26

Le bois bûche a la cote Ça chauffe sur le marché du bois ! l’événement p. 6 à 8

Chauffage des bâtiments publics La facture passe d’1,3 à 2,8 millions d’euros ! Pontarlier p. 10-11

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2 Retour sur info

La Presse Pontissalienne n°273 - Octobre 2022

La Biathlon Summer Tour fait escale à Arçon

Lecturbulences passe l’oral

Samedi 15 octobre De 10 heures à 19 heures à Pontarlier

A près deux années d’ab sence, ce programme d’animations autour de

la lecture à voix haute est de retour à Pontarlier le samedi 15 octobre. Cette manifestation

est organisée par l’association laïque de Pontarlier et la Tisa nerie. Elle a pour ambition de promouvoir la lecture à voix haute, le plaisir de lire ou d’écouter. C’est aussi l’occasion de découvrir des textes en par tageant de beaux moments de convivialité. Cette édition 2022 s’invite sur trois sites au centre-ville : le parc Jeanine Dessay, l’audito riumdu conservatoire et la Tisa nerie. L’accès est libre et gratuit. La manifestation commence à partir de 10 heures Sur chaque lieu, des personnes ou des groupes constitués se relaient au pupitre de lecture. Tout un

Renseignements et inscriptions : lecturbulences.fr

L’ Entente Sportive Saugette de Ski s’apprête à accueillir la deuxième étape du Samse Biathlon Summer Tour qui réunit le gratin du biathlon européen. C’est une étape incontournable pour les athlètes qui préparent leur saison hivernale. Et une belle vitrine pour le stade Florence-Baverel d’Arçon qui s’apprête à accueillir “plus de 10 000 spectateurs pour l’occasion, ce qui serait un record” se réjouit Joël Pourchet, le président de l’E.S.S.S. à la tête d’une brigade de plus de 130 bénévoles. Rendez-vous pour les fans de biath lon les 15 et 16 octobre. Avec les champions français attendus comme le quintuple médaillé olympique Quentin Fillon-Maillet, la double médaillée Anaïs Chevalier, et d’autres pointures étrangères comme l’Alle mand Benedikt Doll ou le Belge Flo rent Claude. Et la plupart des espoirs

internationaux (Lou Jeanmonnot, Caroline Colombo…) et les jeunes biathlètes issus des rangs du club organisateur : Oscar Lombardot, Sébastien Mahon, Noémie Remon nay, Coralie Langel… “Parmi les grandes nouveautés cette année, nous aurons un écran géant relié à huit caméras, qui permettra à tous les spectateurs de profiter au maxi mum de l’événement” ajoute Joël Pourchet. Afin de chauffer l’ambiance dès la veille, l’association de défense des saucisses de Morteau et de Mont béliard, partenaire historique de l’E.S.S.S., organise une course à pied formule biathlon. “Depuis les derniers J.O. notamment, on sent un véritable engouement des jeunes pour le biathlon. Le Summer Tour est un beau coup de projecteur pour promouvoir ce sport” ajoute Joël Pourchet. ■

chacun peut s’inviter, seul, en duo ou plus. Il faut choisir un texte au préalable, en estimer la durée et s’inscrire directement sur le site les turbulences.fr. À ne pas manquer, de 17 h 30 à 18 h 30 à l’auditorium, la pré sentation du texte de Nathalie Sarraute “Pour un oui ou pour un non” sous forme d’une lec ture à plusieurs voix. Petite res tauration et boissons devant et dans la Tisanerie durant l'en semble de la manifestation. Laissez-vous surprendre. ■

Les personnes ou les groupes constitués se relaient au pupitre de lecture.

Le marché de Noël se met déjà en place !

A près plusieurs années dans lamême configu ration, le marché de Noël fait peau neuve à Pontarlier. “On souhaitait le faire évoluer, repartir d’une page blanche avec un regard nouveau dans l’organisation” , explique Bertrand Guinchard, l’adjoint au commerce qui a mandaté un autre élu, AnthonyGauthier, pour piloter cette métamorphose. Le jeune conseiller municipal agis sait dans le cadre d’un comité de pilotage réunissant une poi gnée d’élus pontissaliens. L’édition 2022 durera du 8 au 24 décembre avec trois jours de prolongation du 27 au 30 décembre. Elle occupera cette année les trois places du centre-ville. Retour à la place Saint-Pierre pour des stands et

des animations en collaboration avec les commerçants du cru. “Il s’agit essentiellement des bars qui auront des stands exté rieurs. Ils seront pratiquement en autonomie” , explique Anthony Gauthier. La grande nouveauté dans la répartition est l’occupation de la place Saint-Bénigne décorée et agen cée dans l’esprit d’un village traditionnel. “Il y aura 22 chalets sur ce pôle artisanal. On y trou vera le studio du Père Noël, sa boîte à lettres fabriquée dans le cadre du dispositif initiatives jeunes.” Le troisième pôle s’ins tallera place d’Arçon avec des équipements axés sur les acti vités de glisse : patinage, cur ling… Ce pôle ludique se veut être gouleyant. À la place de la descente au Père Noël qui se

“On souhaite repartir d’une page blanche”, explique Bertrand Guinchard, l’adjoint au commerce qui a présenté la nouvelle formule avec Anthony Gauthier, l’élu missionné pour ce projet.

réduire de sept jours les illumi nations de Noël qui fonctionne ront uniquement à partir du 8 décembre” , confirme l’adjoint au commerce. ■ Marché de Noël centre-ville Pontarlier Du 8 au 24 décembre

fait habituellement depuis le clo cher de l’église, les organisateurs ont préférémiser sur une grande parade qui sillonnera la Ville d’un bout à l’autre. Beaucoup de concerts et d’animations agré menteront cet événement qui prend aussi en compte la situa tion actuelle. “On a décidé de

L’E.S.S.S. a mobilisé plus de 130 bénévoles pour réussir ce rendez-vous des 15 et 16 octobre.

Éditorial Déviance

qui pourrait être commis à l’intérieurmême du parti à l’encontre d’un de ses membres. Mais dès lors que cette cellule s’immisce dans la vie privée de sesmembres en dehors du parti, c’est à une dangereuse déviance qu’on assiste. Quand un petit groupe d’ul tra-féministes travesti en une sorte de bri gade des mœurs enquête sur la vie privée des cadres du parti et s’attaque sans doute aussi pour de basses raisons de pouvoir interne à ses agissements privés, on n’est plus dans le cadre salutaire de la lutte contre les violences conjugales. Julien Bayou comme Adrien Quattenens sont cloués au pilori et déboulonnés sans doute pour longtemps de leur piédestal politique. À tort ou à raison ? Ce n’est ni auxmédias, ni à une quelconque cellule interne à un parti de le dire. Aussi utile et nécessaire soit la lutte contre les violences sexuelles et sexistes, c’est à la justice publique de notre pays, la seule qui vaille, de se pro noncer. À personne d’autre. ■ Par le directeur de la rédaction Jean-François Hauser

gifle doivent faire l’objet d’un traitement rigoureux de la part de la justice française, il semble pour le moins scandaleux que ce soit la justicemédiatique ou pire, la justice interne d’un parti politique qui ait à s’im miscer dans ces douloureux conflits de famille. La dérive est encore plusmarquée au seinde l’autre parti de la gauche radicale - Europe Écologie-LesVerts - dont les com posantes féministes sont parties en guerre contre toute forme de violences, c’est louable, toute forme de sexisme, ça l’est aussi, et même toute forme de domination mascu line. C’est un autre cadre de la N.U.P.E.S. qui en fait actuellement les frais, Julien Bayou. Personne ne connaît, et personne d’ailleurs n’a à connaître la nature des relations qu’il entretient avec les femmes. Le parti E.E.L.V. a créé en son sein une “cellule d’enquête et de sanctions contre les violences sexistes et sexuelles”. C’est une très bonne initiative si cette instance pourchasse tout comportement déviant

Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER est éditée par la société “Publipresse Médias” Rédaction et publicité : 03 81 67 90 80 E-mail : redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645

I maginons un instant, attention c’est évidemment de la pure fiction volon tairement provocatrice, que l’on apprenne que le maire de Pontarlier, ou alors la députée de laV ème circonscription duDoubs, ait levé lamain sur leur conjointe ou conjoint : ces élus devraient-ils être démis de leur fonction ? À cette question simple en apparence, la réponse n’a rien de sim ple. Celle qu’on appelle désormais “l’affaire Quatennens” du nom du député du Nord AdrienQuatennens dont ledivorce adépassé malgré lui et son épouse le cadre privé duquel il n’aurait jamais dû sortir, met la lumière crûment sur ladouloureuse question des violences conjugales. Il est bienheureux que le débat public se soit emparé de cette thématique, après des décennies, des siècles de silence et de souffrances tues. Pourtant, si de tels actes qui commencent par une

Rédaction : Frédéric Cartaud, Thomas Comte, Jean-François Hauser, Laurine Personeni.

Mise en page : Olivier CHEVALIER Conception pubs : Alexandra Tattu.

équipe commerciale : Anne Familiari, Aurélie Robbe, Anthony Gloriod.

Crédits photos : La Presse Pontissalienne, J. Claude, Croix Rouge, Mamouthe Festival, Myotte-Duquet, Ville de Pontarlier, F. Vuillemin. Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1298-0609 Dépôt légal : Octobre 2022 Commission paritaire : 0227 D 79291

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La Presse Pontissalienne n°273 - Octobre 2022

RECHERCHE

L’après-Covid vu par un philosophe

“il s’agit de reconstruire aujourd’hui une meilleure solidarité entre les individus” Professeur émérite de philosophie à l’Université de Besançon, Thierry Martin est le président du conseil d’orientation de l’Espace de Réflexion Éthique de Bourgogne-Franche-Comté qui vient de publier un passionnant ouvrage de réflexion sur la longue période de crise sanitaire que la France traverse depuis plus de deux ans. Éclairages.

l a Presse Pontissalienne : En tant que phi losophe, que retenez-vous de cette période inédite que nous vivons depuis deux ans et demi ? Thierry Martin : Philosophiquement, ce qui m’a le plus marqué dans cette période, c’est à la fois l’aversion des gens à l’in certitude et la grande violence avec laquelle cette aversion s’est manifestée. De la part du public et du monde média tique. Depuis le début de la crise sani taire, les controverses scientifiques étaient présentées comme des polémiques et pas comme elles auraient dû l’être, c’est-à-dire des débats de scientifiques où chacun avançait et confrontaient leurs idées pour tenter de trouver des traite ments à ce nouveau fléau. Les débats tournaient invariablement en polémique comme si tout d’un coup le public et les médias découvraient que la science n’était pas de l’ordre de la certitude. D’où cette agressivité et la montée inexorable des complotismes sur les réseaux sociaux. Cette période aura été un grand facteur de fractures sociales et sociétales. L.P.P. : L’aversion à l’incertitude est un phénomène nouveau ?

manifestement pas à la mesure du choc qu’a créé cette crise sanitaire, il suffit de voir la situation dans laquelle étaient nos hôpitaux. Ensuite, quand les choses ont commencé à s’améliorer, on entendait souvent la volonté de revenir dans le monde d’avant mais j’affirme qu’il ne s’agit pas du tout de chercher à revenir dans le monde d’avant. On a appris avec cette crise le danger de l’impréparation, il s’agit de reconstruire aujourd’hui une meilleure solidarité entre les individus. On a aussi appris qu’il était nécessaire de se donner les moyens de mieux pren dre en charge tous les patients. Après ces deux ans de crise sanitaire, il est impératif de mettre à profit ce qu’on a vécu. L.P.P. : L’éthique a manqué pendant ces deux ans dans les décisions prises par nos dirigeants ? T.M. : C’est un autre enseignement à tirer de cette période en effet : l’éthique n’est pas quelque chose d’optionnel, elle doit accompagner en permanence l’activité médicale. On l’a vu au moment où les E.H.P.A.D. ont fermé, au moment où on a quasiment interdit les obsèques, tout cela a été très violent pour les familles. La pensée éthique était trop absente alors qu’elle doit en permanence accom pagner l’activité sanitaire. Si cela avait été le cas, des situations auraient été moins brutales. Quand le gouvernement a décidé d’instaurer le confinement, ce qui était nécessaire, on ne l’a pas assez accompagné par exemple pour les per sonnes qui ne pouvaient pas comprendre cette situation comme les personnes souffrant de troubles cognitifs ou de pathologies du genre Alzheimer. L.P.P. : Comme mettre à profit les leçons de cette période de pandémie ? T.M. : Cette période devrait contribuer d’abord à nous apprendre l’humilité et à nous faire comprendre que malgré les progrès de la science et des connaissances, nos pouvoirs restent malgré tout très limités. Est-ce que cette période nous a servi de leçon ? C’est la grande question et je ne suis pas sûr qu’on puisse l’espé rer… L.P.P. : Quels peuvent être les points d’amélio ration ? T.M. : Je pense par exemple qu’on devrait apprendre aux enfants, dès l’école, à vivre dans un contexte d’incertitude, que

T.M. : Non, c’est un phénomène très connu des économistes et des psychologues. La peur de l’inconnu est ancestrale mais là, elle s’est particulièrement manifestée dans le fait que beaucoup ont estimé que la science devait être de l’ordre du certain, alors que justement la science se penche sur ce qui est incertain. Ce qui m’a éga lement choqué pendant cette période, c’est de la part du public, cette ambiva

lence des réactions à l’égard du monde soi gnant. D’un côté on applaudissait les soi gnants et de l’autre, on voyait fleurir des affiches dénonçant telle infirmière qui rentrait chez elle accusée de ramener le virus dans l’immeuble. L.P.P. : Quels enseignements peut-on aujourd’hui tirer de cette période particulière ? T.M. : Le premier, c’est qu’on est particulière ment mal préparé à l’im prévu. Le système de santé français n’était

“Cette période aura été un grand facteur de fractures sociales et sociétales.”

thierry martin est professeur émérite de philosophie, spécialisé dans l’histoire et la philosophie des probabilités et des statistiques.

ticulièrement violente pour eux, c’est bien démontré dans l’ouvrage. Le seul exemple des étudiants étrangers qui se sont retrouvés confinés dans un campus désert montre les difficultés psycholo giques que cette période a entraînées. S’est également rapidement mis en place un conflit entre les pro et les anti-vaccin et comme cela, tout une série de conflits se sont installés, dont on voit encore les séquelles aujourd’hui. L.P.P. : Il faut se préparer au pire ?… T.M. : Je n’affirme pas cela mais après les variants de Covid, pourquoi n’y aurait il pas de nouveaux virus (Covid-22, 23, etc.) ? Il suffit de discuter avec des méde cins pour prendre conscience de ces pos sibilités. C’est la raison pour laquelle il faut tenter de retenir toutes les leçons que nous a appris cette crise. L.P.P. : Le titre de l’ouvrage collectif dans lequel interviennent de nombreux scientifiques de la région s’intitule “Et maintenant ?”Alors, et main tenant, que faire ?… T.M. : Maintenant que cette crise sanitaire semble pour l’instant derrière nous, il ne s’agit pas d’oublier ce qu’on a vécu mais de le prendre en compte pour affron ter les futures crises de toutes sortes qui nous attendent, liées sans doute aussi

tout n’est pas programmé et program mable, plutôt que de tenter de toujours trouver des vérités absolues. L.P.P. : Ce ne serait pas un peu anxiogène ? T.M. : Justement pas. Ce qui est anxiogène, c’est plutôt quand survient un événement totalement inédit et qu’on n’est pas édu qué à cette forme d’incertitude. L.P.P. : L’ouvrage dénonce aussi un peu en filigrane les dérives et les revers de la mondialisation ?

T.M. : Il est évident que les relations d’interdé pendance à tous les niveaux ont fragilisé le système et que dès qu’un secteur de la planète va mal, le phénomène se diffuse dans le reste du monde. L.P.P. : Depuis mars 2020, on n’est pas que dans une crise sanitaire, mais sociétale ? T.M. : Exactement. Il y a eu notamment des frac tures générationnelles entre les vieux et les jeunes qu’on a accusés d’insouciance alors que cette période a été par

“On devrait apprendre aux enfants à vivre dans un contexte d’incertitude.”

l’ouvrage est édité aux presses universitaires de franche Comté.

“Et maintEnant ? RéflExions éthiquEs suR la pandémiE dE Covid-19” Espace de Réflexion éthique de Bourgogne-franche-Comté (E.R.E.B.f.C.) ouvrage coordonné par isabelle martin et thierry martin 150 pages, 17 euros

L’interview du mois 5

La Presse Pontissalienne n°273 - Octobre 2022

Zoom L’E.R.E.B.F.C., qu’est-ce que c’est ? L’Espace de Réflexion Éthique Bourgogne-Franche-Comté (E.R.E.B.F.C.) est un service public régional adossé aux deux Centres Hospitaliers Universitaires de la région : C.H.U. de Dijon et C.H.U. de Besançon. C’est en avril 2009 que notre région s’est dotée d’un espace éthique régional, à l’initiative notamment du Professeur bisontin Régis Aubry, médecin chef du département douleurs-soins palliatifs du C.H.U. de Besançon. Un Espace de Réflexion Éthique a vocation à susciter et à coordonner les initiatives en matière d’éthique dans les domaines des sciences de la vie et de la santé, à destination des professionnels comme du grand public. Il rassemble des spécialistes des sciences humaines et sociales, des disciplines médicales et paramédicales. L’E.R.E.B.F.C. est tout à la fois un lieu de formation universitaire, un lieu de docu mentation, un lieu de rencontres et d’échanges interdisciplinaires, un observatoire régional des pratiques éthiques inhérentes aux sciences de la vie et de la santé, un organisateur de débats publics et un lieu de partage des connaissances. n Toutes les infos sur www.erebfc.fr

devrait juste réfléchir un peu plus sur nos actions pour tenir compte de nos réussites, de nos difficultés et de nos échecs. Le retard pris dans la prise en charge des autres maladies que le Covid lors de la crise sanitaire avec des malades du cancer qui sont morts alors qu’ils n’auraient pas dû mourir en dit long sur notre manque de discernement et notre impréparation. On savait les insuffisances dont souffrait notre système de santé, elles sont encore plus criantes aujourd’hui. n Propos recueillis par J.-F.H.

à la façon dont onmalmène notre planète, sans faire de politique…On sait que les atteintes à l’environnement rendent pos sibles l’émergence de nouveaux virus. Si on apprend un peumieux à vivre dans l’incertain, on vivra sans doute mieux. Blaise Pascal le disait déjà il y a plus de 350 ans, “il faut apprendre à travailler pour l’incertain.” L.P.P. : Est-on entré dans le monde d’après ? T.M. : Non, certainement pas. Nous ne sommes pas au-delà de ce qui s’est passé, mais juste dans la continuation. On

Le groupe Moyse, acteur incontournable de l’habitat en Bourgogne-Franche-Comté depuis 1947, vous accompagne dans tous vos travaux de rénovation énergétique. Moyse, expert de la rénovation énergétique globale

La ventilation est également un des éléments-clés enmatière de rénovation énergétique : une isolation optimale doit s’accompagner d’un système de ventilation efficace. Dès lors que la maison est parfaitement isolée, il faut renouveler l’air ambiant par le biais d’uneV.M.C. performante.Unmauvais système de ventilation représente 20 % de déperditions de chaleur. Le système de chauffage enfin est également concerné : après avoir isolé thermiquement votre logement, un nouveau système de chauffage adapté sera installé en remplacement de l’an cien devenu obsolète. Les avantages d’une rénovation éner gétique globale sont multiples : amé lioration du confort été comme hiver, économies d’énergie sur les factures, valorisation patrimoniale de votre bien, démarche environnementale et au final, une maison beaucoup plus saine. Pour vous aider à concrétiser votre

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Avec sa filiale Moyse 3D, le groupe bisontin Moyse gère un chantier de rénovation énergétique de A à Z.

L es économies d’énergie, la sobriété énergétique sont au cœur de l’actualité. Le groupe Moyse, avec sa filiale Moyse 3D, n’a pas attendu que la rénovation énergétique devienne un sujet tendance pour proposer à ses clients des prestations complètes pour améliorer les performances énergé tiques de leur habitation. Avec son savoir-faire global, Moyse sera ainsi votre unique interlocuteur pour l’en semble du projet : de l’audit énergé tique, jusqu’à l’accompagnement dans la réalisation des travaux et dans l’ob tention des aides financières, en pas sant par la proposition d’une stratégie de rénovation globale. “Notre société s’engage sur la performance énergétique après travaux, au prix ferme conclu à la signature du contrat et à des garan ties contractuelles telles que le parfait achèvement” indique la direction du groupe.

Qu’entend-on au juste par rénovation globale ? “La rénovation énergétique globale consiste à réaliser un ensemble de travaux afin d’améliorer significa tivement les performances énergétiques de votre maison” résume la société Moyse 3D. Ces travaux sont de plusieurs natures : isolation ther mique des murs par l’ex térieur (I.T.E.), “les murs représentent jusqu’à 20 % de déperditions de chaleur”, isolation de la toiture, “les combles et la toiture constituent jusqu’à 30 % de déperditions de chaleur.” Ces travaux peuvent aussi concerner les menuiseries. “Remplacer ses menui series vétustes est primordial dans chaque plan de rénovation globale car les surfaces vitrées et fermetures repré sentent jusqu’à 15 % des déperditions de chaleur d’un logement” ajoutent les spécialistes de chez Moyse.

projet de rénovation éner gétique globale, de nom breux dispositifs d’aides existent :MaPrimeRénov’, des certificats d’économies d’énergie (C.E.E.), et des aides locales peuvent s’ajouter. “Nous montons nous-mêmes les dossiers

“Les travaux peuvent être pris en charge

à hauteur de 80 %.”

pour que nos clients obtiennent les aides auxquels ils peuvent prétendre. Au total, les travaux peuvent être pris en charge jusqu’à 80 % par les aides financières” note le groupe Moyse. Moyse 3D est certifiée Certibat et R.G.E., gage que l’entreprise travaille dans les règles de l’art, condition indis pensable pour obtenir les aides de l’État. n

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6 L’ÉVÉNEMENT

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TENSIONS SUR LA FILIÈRE BOIS-ÉNERGIE

Les utilisateurs de chaudières ou poêles à granulés bois en témoignent : le pellet est devenu cher et rare. Pourquoi une telle flambée des prix ? Les autres filières du bois-énergie - plaquettes, bois bûches - ne sont pas épargnées par les hausses de prix même si cela reste encore abordable. L’occasion aussi de découvrir des installations qui ont fait leurs preuves dans l’utilisation de bois déchiquetés et de voir comment des communes forestières à peuplement résineux gèrent leur potentiel en bois de chauffage.

l Chauffage Jusqu’à 800 euros la tonne Le prix du pellet s’envole La crise énergétique se répercute aussi sur

Éric Vial, le directeur de l’associa tion Propellet France, estime qu’on ne retrouvera plus les prix à 300 euros la tonne.

même époque. “Il y a une grosse demande.À notre niveau, on sait que les scieurs n’ont aucune dif ficulté pour écouler les produits connexes comme la sciure” , confirme Christian Dubois, délé gué général de Fibois Bour gogne-Franche-Comté. Pourquoi une telle hausse ?Avec la hausse des énergies, le pellet devient plus cher à sécher et plus cher à transporter. Le nom bre d’appareils à granulés bois vendus chaque année ne cesse de progresser. “En France, plus de 120 000 poêles à granulés ont été installés en 2021. La produc tion n’arrive plus à suivre la demande. Les importations de pellets qui représentent 10 à 15 % de la consommation nationale sont aujourd’hui à l’arrêt. Cha cun satisfait déjà son marché intérieur. Il faudrait construire cinq usines de 100 000 tonnes par an pour assurer l’approvi sionnement dumarché français” , explique Yannick Guérard de la société Val Confort Énergie ins tallée aux Fins vers Morteau.

des produits renouvelables qu’on pensait à l’abri des fluctuations. Au point qu’il est pratiquement impossible voire très compliqué de trouver des granulés bois rapidement, à un prix raisonnable.

“P lus aucune com mande ne sera prise au télé phone. Tout se fera par mail avec un traitement dans l’ordre chronologique en sachant que le planning est com plet, en vrac comme en sacs, sur plusieurs semaines.” Le message qui tourne en boucle quand on essaie de joindre le fabricant Alliance Pellets àArc-sous-Cicon est symptomatique. Et tout le monde semble logé à la même enseigne. Même son de cloche chez un dis tributeur du Haut-Doubs qui s’approvisionne dans le centre de la France. “On reçoit plus de 100 appels par jour en sachant qu’on ne pourra pas satisfaire les demandes avant Noël.” Les

grandes enseignes qui distri buent encore des pellets affi chent aussi des restrictions. “Nos approvisionnements en pellets sont très perturbés…Pour servir un maximum de clients, nous avons décidé de ne plus organiser de réservation et de limiter l’achat en magasin temporaire

pellet France qui ajoute : “On constate en même temps une explosion des ventes et une explo sion de la demande. Il n’y a plus rien de raisonnable. Les consom mateurs ont passé commande beaucoup plus tôt qu’habituel lement car on est dans une ambiance très anxiogène et sur médiatisée. Rappelons aussi que le bois énergie reste l’une des seules énergies de l’on peut stocker à l’avance.” n F.C.

gétique. “Les prix sont particulièrement hauts dans l’Est de la France qui est sous l’influence de l’Al lemagne où les prix ont triplé. Il y a deux choses dans le prix : le prix moyen français et le prix à un moment donné qui peut monter actuellement jusqu’à 800, 900 euros la tonne. Le prix du marché français est plus bas autour de 600 euros la tonne en moyenne” ajoute Éric Vial, le directeur de l’association Pro

Cet installateur constate déjà les effets du marché du pellet avec des clients qui privilégient des poêles à bois plus tradition nels. Cette hausse du pellet est également amplifiée par “l’effet Nutella”. Craignant une pénurie, les consommateurs ont anticipé les commandes cet été, prenant au dépourvu les fabricants qui n’ont pas eu le temps de recons tituer leurs stocks. Les profes sionnels ont été sur-sollicités face à ce vent de panique éner

ment à 15 sacs par client et par jour.” La rareté fait le prix et les cours du pellet s’envo lent. Ils varient aujourd’hui de 500 à 800 euros la tonne contre 300 euros la tonne l’année dernière à la

Un vent de panique énergétique.

L’événement 7

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l Bians-les-Usiers Retour d’expérience Le bois déchiqueté pour des besoins agricoles et domestiques En 2006, les trois frères Bertin associés sur une exploitation agricole à Bians-les-Usiers investissent dans une chaufferie à bois déchi queté qui leur permet de chauffer plusieurs logements et sécher le foin ou produire l’eau chaude utilisée sur la ferme. Témoignage.

Le réseau de chaleur est alimenté avec une chaufferie à bois déchiqueté. La matière première est toujours fabriquée et stockée sur place comme le montre Jean-Marie Bertin.

L e chauffage à plaquettes a trouvé un terrain fertile à Bians-les Usiers, commune qui ne compte pas moins de cinq chaudières à bois déchiqueté dont celle installée au G.A.E.C. Bertin devenu le G.A.E.C. du Rafour depuis le départ en janvier dernier de Jean-Marie Bertin, le dernier de la fratrie encore en vie. “Tout est parti de discussions sur la valorisation du bois au sein du Centre d’Étude Technique Agricole où Henri mon frère était très engagé. Parallèlement à cela se mettait en place la C.U.M.A. des Nobles Pratiques, équipée pour effectuer du compostage et du déchiquetage. Le gouvernement de l’époque subventionnait également lar gement les installations en bois-énergie. Le contexte était favorable pour se lancer dans un projet de réseau de chaleur ali menté par une telle chaufferie, d’autant plus que nos habitations étaient relati

vement proches les unes des autres” , rap pelle Jean-Marie Bertin. L’agriculteur retraité parle d’un raison nement écolo-économique en évoquant ce projet relativement ambitieux à l’époque. L’installation comprend un hangar de stockage pour les plaquettes bois, un réseau de chaleur distribuant l’eau chaude dans quatre logements, une grosse chaudière à bois déchiqueté. “Ce réseau peut aussi fournir de la chaleur

de quoi satisfaire nos besoins localement. La déchiqueteuse des Nobles Pratiques passe toujours deux fois par an. Grâce aux aides, le retour sur investissement a duré huit ans. Si l’on était resté au fioul, le prix de la facture de chauffage aurait varié du simple au double. Il existe aujourd’hui des installations beaucoup plus performantes. Le bois déchiqueté permet aussi de valoriser des bois résineux qui n’ont plus aucune valeur mar chande.” n F.C.

ries du coin pour récupérer les chutes de sciage qui représentent 90 % des approvisionnements. Deux fois par an, la déchiqueteuse de la C.U.M.A. des Nobles Pratiques est acheminée sur Bians pour transformer le bois en pla quettes. Le G.A.E.C. Bertin développe alors une activité bois-énergie en livrant du bois déchiqueté dans les communes équipées de ce système de chauffage. “On a arrêté les livraisons extérieures. L’installation continue à chauffer trois des quatre logements. Pour le séchage du

foin, on privilégiait plutôt l’énergie solaire et gratuite qui réchauffait l’air mis en circulation sous la toiture. Les plaquettes viennent en renfort quand le foin est trop humide ou par manque de soleil.” Coût global du projet : 100 000 euros, dont 50 % d’aide au titre des énergies renou velables et de l’innovation agricole. “En arrêtant la distribution de plaquettes, on a modifié nos canaux d’approvision nement. On est plus dans une logique de recyclage avec des opérations de nettoyage de chantier. On trouve encore largement

au système de séchage de foin qui récupère de l’air sous toiture avant de l’envoyer sous les balles rondes. Sur ce pro jet, on a été accompagné par la chambre d’agri culture” , poursuit Jean Marie Bertin. Les trois frères collabo rent alors avec les scie

Ils ont suivi un raisonnement écolo économique.

8 L’événement l Tradition

La Presse Pontissalienne n°273 - Octobre 2022

“O n n’enregistre pas une croissance de la demande. Le bois bûche intéresse, du moins jusqu’à présent, peu de gens car Pas assez de feuillus Les communes du haut privilégient les ventes de bois à l’affouage À l’heure où les tensions sur le marché du pellet incitent certains à revenir au bois bûche, les communes forestières du Haut-Doubs continuent à proposer du bois de chauffage en quantité relativement limitée. Simple question de peuplement. Journée marche et découverte de la filière bois La commune de Bians en partenariat avec l’O.N.F. organise le 15 octobre une journée complète sur la thématique forestière. “La gestion de la forêt suscite de multiples interrogations quand ce n’est pas des conflits entre les usagers. D’où l’idée de cette manifestation à facettes multiples. Avec la présence de spécialistes : ornithologues, chasseurs, professionnels du bois” , annonce Aurélien Dornier. Au programme : démonstrations d’abattage, de débardage, de levage de sangles à mont d’or, visite d’une scierie, d’une fromagerie, exposition d’outils anciens. Cette journée sera organisée de 9 h 30 jusqu’à 16 heures avec l’élection à la mi-journée du premier sapin président de la forêt communale de Bians. n cela implique d’être équipé en consé quence. Il y a beaucoup de manipulation. C’est sans doute pourquoi les gens sont passés aux pellets” , estime Aurélien Dornier, le maire de Bians-les-Usiers,

“À Bians, on a souvent les mêmes acheteurs sur les ventes de bois aux habitants”, constate Aurélien Dornier le maire, ici en compagnie de Martial Bichet, premier adjoint

en charge de la forêt.

la règle des trois 30 : pas plus de 30 stères par lot, ne pas habiter à plus de 30 km de la commune concernée, le diamètre des bois ne doit pas être supé rieur à 30 cm, sinon l’abattage se fait obligatoirement par un professionnel. “À Bians, les gens sont assez raisonna bles. Ils prennent entre 5 et 6 stères. Sur certaines ventes, on arrive parfois à faire deux tours quand tous les lots ne sont pas vendus. On constate qu’il s’agit souvent des mêmes acheteurs. Les petits arbres sont généralement vendus sur pied et les plus gros en bord de route. Pour la commune, c’est une façon de valoriser des bois qui ne servent pas à grand-chose, en rendant par la même occasion, un service à la popu lation” , justifie Martial Bichet, le pre mier adjoint sur la commune de Bians, responsable de la forêt. n

commune possédant 360 hectares de forêt soumise. Les forêts du Haut-Doubs sont majo ritairement composées de peuplements résineux, donc moins riches en bois de chauffage que dans les communes du bas où l’on continue à pratiquer l’af fouage, une tradition ancestrale qui permet aux habitants d’accéder à une ressource énergétique à faible coût. Selon les données de l’association des communes forestières de Bourgogne Franche-Comté, l’affouage représente près de 600 000m 3 de bois par an. “Pour proposer l’affouage, il faut être en capa cité de fournir une certaine quantité de bois feuillus aux habitants. Sur la commune d’Ouhans, cela pouvait repré senter entre 700 et 800 stères de bois par an. Comme on ne pouvait plus sui vre, on a fini par abandonner cette tra

dition qui se maintient plutôt dans des communes du bas, comme à Baumes les-Dames ou Domprel. Dans le haut, on pratique davantage les ventes par lots” , confirme Didier Léchine, premier adjoint d’Ouhans chargé de la forêt.

Sur cette commune, cela représente en moyenne 200 à 300 stères répartis entre 15 et 30 lots. “Quand il y a plus de demandes que de lots, on limite le nombre de lots par personne.À la différence de l’af fouage, les ventes par lot ne peuvent plus être réservées qu’aux seuls habitants.” Ces ventes se font en respectant

“L’affouage, c’est un service à la population.”

l Frasne

Plaquettes bois C’est du jamais vu à la société Nature Bois Énergie !

Gérant de la société Nature Bois Énergie, Stéphane Petite est spécialisé dans la production de plaquettes forestières en faisant aussi de la prestation de broyage. Lui aussi est impacté par la forte demande sur le marché du bois et les difficultés pour s’approvisionner dans de bonnes conditions.

“L a situation est vraiment tendue pour avoir du bois. Cette année, même en anticipant, j’ai eu beau coup de difficultés pour refaire le stock d’hiver” , explique Sté phane Petite qui s’approvisionne en bois bord de route chez les particuliers, auprès des exploi tants forestiers ou par le biais de l’O.N.F. Conséquence de cette tension : le prix des feuillus, sa matière première, a pris 20 % en incluant la hausse des coûts d’exploitation et du transport. Il n’a pas d’autre choix que de répercuter ceshausses. “J’ai quand mêmeassezde stockpour répondre aux besoins de ma clientèle : col lectivité, entreprises, E.H.P.A.D., groupement de propriétaires en réseau de chaleur…” À la différence du granulé, la plaquette bois convient davan tage aux chaudières d’une cer

taine taille. “1 000 litres de fioul équivalent à 10 m 3 de plaquettes. On reste toujours quatre fois moins cher que le fioul” , apprécie le gérant de Nature Bois Éner gie. Cette société implantée sur deux sites à Frasne produit chaque année 5 000 tonnes de plaquettes forestières distri buées dans un rayon de 50 km. Depuis qu’il

factures. C’est vraiment une situation désagréable à vivre.” Dans une telle conjoncture, la contractualisation n’est plus du tout d’actualité. “C’est devenu impossible de garantir une quan tité à un prix fixé longtemps à l’avance” , explique le producteur de plaquettes en prenant même le temps d’aller éteindre le crible, machine qui sert à obtenir des plaquettes de qualité, pour dis cuter sans gaspiller l’électricité. “Maintenant, on regarde toutes les consommations. On va laisser passer la vague.” n Stéphane Petite est équipé d’une déchiqueteuse u tilisée pour la fabrication des plaquettes ou des prestations de broyage.

Quatre fois moins cher que le fioul.

exerce dans les métiers du bois, ce professionnel n’a pas souvenir d’avoir traversé une période simi laire. “C’est du jamais vu. On ne peut pas dire qu’on travaille sereinement et je ne suis pas ravi d’inclure toutes les hausses de charges sur les

La Presse Pontissalienne n°273 - Octobre 2022 L’événement 9 l Bois de chauffage Demande en hausse Le stère de bois a pris 20 % d’augmentation Installé à Dompierre-les-Tilleuls, Jérôme Champreux exerce dans le bois de chauffage depuis une douzaine d’années. Il subit et répercute lui aussi la hausse des prix du bois et des charges d’exploitation.

“L’ an dernier, on était à 58 euros le stère de bois livré. Aujourd’hui, on est autour de 70 euros pour le même volume et le même ser vice” , annonce Jérôme Champreux. Mécanicien poids lourds de formation, il a préféré donner une autre orientation à son parcours professionnel. “Je n’avais pas forcément envie de travailler enfermé au sein d’une équipe” , justifie celui qui se sent plus à l’aise en tra vaillant seul, au grand air. Il a investi dans la construction d’un vaste hangar de stockage et tout l’équi pement pour produire du bois de chauf fage de qualité. Sans oublier aussi le camion utilisé pour aller chercher les

prix du bois sur un marché où la demande progresse. Pour répondre aux besoins de ses clients, ce professionnel du bois de chauffage qui subit aussi pas mal de concurrence de petits fai seurs a dû faire preuve d’anticipation pour se constituer un stock équivalent à celui des années précédentes. “Je m’en sors plutôt bien quand je pense à d’autres corps de métier qui subissent de plein fouet la hausse des énergies sans pouvoir la répercuter, au risque de mettre en péril leur activité. Certains en sont même au point de se demander s’ils ne vont pas mettre leur personnel en chômage technique tout l’hiver pour ne pas avoir à payer la facture de chauf fage.” n

lots de bois en bord de route, les ache miner sur le site d’exploitation à Dom pierre et livrer les bûches aux clients. Il produit ainsi entre 2 500 et 3 000 stères de bois par an. “Cette année, j’achète des bois beaucoup plus cher.

Ils sont aussi plus diffi ciles à trouver localement car les exploitants fores tiers sont beaucoup sol licités pour abattre des résineux scolytés alors que je cherche seulement des feuillus.” Avec la hausse du fioul, de l’huile, les charges d’exploitation augmen tent, ce qui renchérit le

Entre 2 500 et 3 000 stères de bois par an.

Jérôme Champreux ici en compagnie de son fils a pu anticiper les tensions du marché pour se constituer assez de stock cet hier.

État civil de septembre 2022

BERTRAND. 09/09/2022 – Daniel BOOS, 80 ans, retraité, domicilié à Champagnole (Jura), époux de Marie-Chantal MICHAUD. 11/09/2022 – Dominique GAINCHE, 71 ans, retraité, domicilié à Rouen (Seine-Maritime), époux de Francine DROUÉRE. 13/09/2022 – Mokhfi TOUMI, 83 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs), époux de Tlaitmes MANSOUR. 15/09/2022 – Gülzar TÜRKES, 68 ans, retrai tée, domiciliée à Morteau (Doubs), épouse de Hüsnü BUDAK. 17/09/2022 – Roland FORNAGE, 94 ans, retraité, domicilié à La Cluse et Mijoux (Doubs), époux de Hélène BULLE. 17/09/2022 – Denis BULLE, 69 ans, retraité, domicilié à Jougne (Doubs), époux de Annick SALIOU. 17/09/20222 – Monique POÈTE, 96 ans, retrai tée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), épouse de Raymond CHIODO. 21/09/2022 – Derva KARAHASANOVIC, 87 ans, retraitée, domiciliée à Besançon (Doubs), épouse de Salih HUSEJNOVIC. 25/09/2022 – Odile CHAGNOT, 94 ans, retrai tée, domiciliée à Doubs (Doubs) célibataire. 26/09/2022 – Christian BOURGEAT, 78 ans, retraité, domicilié à Jougne (Doubs) époux de Séraphine SALVI. 27/09/2022 – Michel GRANDVOINNET, 71 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs) veuf de Sylviane MAGNENAT. 27/09/2022 – Michel BOURDENET, 84 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs) veuf de Jeannine MAFILLE. 28/09/2022 – Lucienne SAILLARD, 88 ans, retraitée, domiciliée à Saint Point Lac (Doubs) veuve de Marcel LLORET.

27/09/2022 – Nathan de Pierrick PERRETIER, conducteur d’engin et de Aline LEGRAS, opératrice en horlogerie. 29/09/2022 – Maxence et Côme de Quentin de CREVOISIER de VOMECOURT, ortho dontiste et de Jessica LANDRY, dentiste. mArIAgE 03/09/2022 – Yasar HUSELJIC, logisticien et Delphine ZITO, opératrice. 03/09/2022 – Nicolas FAIVRE-PIERRET, res ponsable adjoint pôle conciergerie et Pauline GABRIS, assistante éducative et sociale. 16/09/2022 – Emmanuel DELON, technicien et Pascaline MARCHAL, technicienne. 16/09/2022 – François BRUNEL, ingénieur et Louise BOURGEOIS, sage femme. 17/09/2022 – Muammer HARMANCI, opé rateur de production et Nourya ZERROUK, conseillère voyages. 17/09/2022 – Mustafa CEYLAN, opérateur de production et Clémentine FAIGNEZ, opé ratrice de conditionnement. 24/09/2022 – Mathieu SOUEF, agent de pro duction et de Tressy MARTIN, coiffeuse. 01/10/2022 – Krzysztof FALKOWSKI, plombier et Joanna WROBLEWICZ, assistante ban caire. déCèS 28/08/2022 – Annette BILLOD, 95 ans, retrai tée, domiciliée à Les Combes (Doubs), veuve de Pierre MUSY. 29/08/2022 – Aurélie HAINAUT, 40 ans, sans profession, domiciliée à Champagnole (Jura). 30/08/2022 – Jeanne PIGETVIEUX, 89 ans, retraitée, domiciliée à Lemuy (Jura), veuve de Louis POUX. 01/09/2022 – Paulette PETITE, 91 ans, retrai tée, domiciliée à Doubs (Doubs), veuve de Jean GENDROZ. 10/09/2022 – Berthe CAILLE, 86 ans , retraitée, domiciliée à Houtaud (Doubs), veuve de Denis

23/09/2022 – Mina de Ludovic BISTON, gérant de commerce et Mouna MAHDHI, gérante de commerce. 24/09/2022 – Victoire de Florian MILLESSE, ingénieur et de Marie PERREY, esthéticienne. 22/09/2022 – Alma de Vasile POPESCU, den tiste et de Albina CREITA, secrétaire. 24/09/2022 – Albin de Romain ANDRÉ, char pentier et de Julie JEANNIER, conseillère en économie sociale et familiale. 24/09/2022 – Alice de Guillaume TISSOT, agriculteur et de Megane JONVILLE, agri cultrice en formation. 25/09/2022 – Louka de Ludovic BESANCON MATHIL, parquetteur et de Laetitia CAT, ensei gnante en activité physique adaptée. 25/09/2022 – Daelon de Donovan MEUX, employé paysagiste et de Océane DESRUES, hôtesse de caisse. 27/09/2022 – Liam de Matthieu VANDER PERRE, poseur de fenêtres et de Jennifer CARRY, serveuse. 27/09/2022 – Léon de Christophe BLONDEAU, magasinier et de Stéphanie BERNARD, adjointe gouvernante. 28/09/2022 – Eva de Samuel LIZON-AU CIRE, agriculteur et de Emilie ARBEZ, secré taire. 27/09/2022 – Anna de Aymerik BEDDELEEM, gérant de restaurant et de Léa BLIGNY, gérante de restaurant. 27/09/2022 – Constance de Ludovic BAVE REL, ingénieur et de Pauline CUENOT, secré taire médicale. 27/09/2022 – Lilje de Matthieu LEBREDON CHEL, bijoutier et de Laëtitia-Anne DELPHIN, monitrice d’atelier socio-professionnel. 25/09/2022 – Hugo de Jordan PAGET, agri culteur et de Laetitia MATHIEU, conseillère. 29/09/2022 – Mao de Allann BOUQUIN, inté rimaire et de Flore FOUCHER, restauratrice.

NAISSANCES 27/08/2022 – Emma de Clément HORVATH, électrotechnicien et de Aline BERTHELIN, agent de voyage. 28/08/2022 – Idriss de Laurent BOURDIN, technicien et deMariama BA, employée super marché. 27/08/2022 – Jules de Brandon COURVOI SIER, transporteur et de Sophie GRAS, opti cienne. 29/08/2022 – Léonie de Maxime HAUBRY, sage-femme et de Élodie ARRIGONI, infir mière. 29/08/2022 – Cataleya de Diogo MOREIRA LEITE, maçon et de Liliana RODRIGUES, ouvrière en horlogerie. 29/08/2022 – Anna de Wilfried VAN DAELEN, caviste et de Marie MEUNIER, infirmière. 30/08/2022 – Lana de Jérémy JANSON, tech nicien exploitation et de Justine BOUILLET, gestionnaire en assurances. 29/08/2022 – Leya de Rabie AMIMRI, agent technique et de Latifa OUGUEZZI, techni cienne de réseau. 30/08/2022 – Jeanne de Thomas METTRA, responsable réalisation et de Gaëlle LAITHIER, coiffeuse. 29/08/2022 – Mahé de Romain DELAVELLE, gérant de commerce et de Solène DELFINO, assistante maternelle. 27/08/2022 – Arès de Cendril FAIVRE, agri culteur et de Léa CECHETTO, psychologue. 01/09/2022 – Louise de Maxime MINNITI, ingénieur et de Emmanuelle ORREINDY, assis tante administrative. 01/09/2022 – Océane de Julien CLEVENOT, paysagiste et de Sandra GALLET, éducatrice spécialisée. 31/08/2022 – Nisa de Fatih SIVGIN, maçon et de Leyla SONGUN, sans emploi.

16/09/2022 - Eline de Samuel GUY, éduca teur sportif et de Jéromine MERCIER, assis tante socio-éducative. 15/09/2022 – Aaron de Antoine JEANTET, magasinier vendeur et de Audrey BERNARD, assistante administrative. 16/09/2022 – Malo de Alexandre DREZET, agent de maitrise et de Morgane PETITE, puéricultrice. 19/09/2022 – Amandine de Gaël LE HE, cui sinier et de Ania JAQUENOD, animatrice gériatrie. 17/09/2022 – Jade de Florent NICOLET, gara giste et de Alexia GOYET, adjointe de ges tion. 16/09/2022 – Juliette de Sébastien PAQUETTE, commerçant et de Marie SCHMIEDER, assistante de direction. 18/09/2022 – Capucine de Guillaume ROU GET, machiniste ferroviaire et de Audrey CHA TRIEUX, infirmière. 20/09/2022 – Mila de Lokman CEYLAN, ouvrier et de Flora JANOT, coiffeuse. 20/09/2022 – Zoé de Allan-Stephan BET SCHEN, ouvrier et de Charlotte ALLEMANDET, directrice de périscolaire. 17/09/2022 – Gaston de Joris BEUQUE, agri culteur et de Mathilde STERN, animatrice périscolaire. 21/09/2022 – Efsan de Fehmi YAKAR, logis ticien et de Kader TEKELI, inspectrice qualité en bio médical. 19/09/2022 – Mathias de Ludovic GAGELIN, employé de commune et de Steffy VELLER, responsable de rayon. 21/09/2022 – Gaspard de Hugues VANNOD MICHEL, dentiste et de Juliette GARESSUS, pharmacienne. 23/09/2022 – Maxime de Pascal BARRAND, décolleteur et de Reaksmey PHAN, étudiante.

01/09/2022 – Mélody de Ludovic JEANDE NANS, agent d’exploitation et de Marine GERBET, vendeuse en boulangerie. 31/08/2022 – Soann et Mattéo de Sébastien DAVID, chef d’atelier et de Jessica TOURRET, assistante maternelle. 30/08/2022 – Lou de Antoine CUEUGNIER, charpentier et de Leslie LACHAT, esthéticienne à domicile. 31/08/2022 – Lily de Yoann GIROD, agriculteur et de Mathilde PILLOUD, agricultrice. 08/09/2022 – Roméo de Jérémy PRETO, hor loger et de Margaux PIDOUX, infirmière. 10/09/2022 – Lévy de Kely RAMASSAMY, chauffeur livreur et de Elodie HOCHEPIED, sans profession. 08/09/2022 – Acelya de Ilhan TUGAY, polisseur et de Yonca ADIGUZEL, horlogère. 09/09/2022 – Théa de Gérald JEANNINGROS, terrassier et de Katia DANIEL, magnétiseuse. 13/09/2022 – Maxime de Victor MEYER, infir mier et de Isabelle GROFFAL, infirmière. 11/09/2022 – Amélia de Mourad BELKEDAH, ingénieur et de Holfa ABIDI, enseignante. 11/09/2022 – Inès de Pauline JACQUET, kiné sithérapeute. 11/09/2022 – Ohana de Ethan NOIROT, char pentier et de Océane GREA, sans profes sion. 13/09/2022 – Emy de Hugo RYEMBAULT, réalisateur audiovisuel et de Morgane DEVIL LIERS, vendeuse. 10/09/2022 – Joao de Joao DOS SANTOS TRIGO, électricien et de Carolina LOPES MAGALHAES, opératrice horlogère. 14/09/2022 – Tommy de Loïc COSTERG, technicien forestier et de Fanny OEUVRARD, assistante logistique. 15/09/2022 – Eric de Raphaël GEORGE, menuisier et de Jeanne HARTEMANN, sans profession.

10 Pontarlier

La Presse Pontissalienne n°273 - Octobre 2022

La piscine ne devrait pas fermer

au gaz, “Préval nous a annoncé une augmentation de 25 % de son tarif pour le réseau de chaleur. Malgré tout, cette solution coûte encore beaucoup moins cher que le gaz ou l’électricité. Nous allons donc continuer à raccorder nos bâtiments publics au réseau de chaleur. On n’a d’ailleurs pas attendu la guerre Les Capucins, un gouffre énergétique La facture énergétique passera d’1,3 à 2,8 millions d’euros La Ville de Pontarlier déboursera l’an prochain plus du double de la somme actuelle pour payer des BÂTIMENTS

Jean-Marc Grosjean, le premier adjoint chargé notamment du développement durable a sorti sa calculette : l’an pro chain, pour le chauffage des mêmes bâtiments, la facture sera alourdie d’1,5 million d’euros supplémentaires, soit “une facture qui atteindra 2,8 mil lions d’euros. C’est plus du double par rapport à une année moyenne” constate l’adjoint. Le prix du gaz subira dès le 1 er janvier prochain une augmentation de 50 %, tandis que celui de l’électricité doit tripler. “Nous sommes dans un achat groupé avec le syndicat de la Niè vre. Ce sont les tarifs qu’ils nous ont annoncés pour l’an prochain” déplore M. Grosjean. Pontarlier a la chance d’être en partie connecté au réseau de chaleur issu de l’usine d’incinération de Préval mais là encore, ce n’est pas une garantie de stabilité des prix. L’usine fonctionnant

L’ électricité, le gaz, encore un peu de fioul, le réseau de cha leur… Pour payer toutes ces sources d’énergie qui alimen tent les quelque 80 bâtiments publics propriétés de la Ville de Pontarlier (écoles, gymnases, piscine, églises, conservatoire, bâtiments administra tifs…), la collectivité a déboursé l’an dernier 1,3 million d’euros, toutes éner gies confondues. factures d’énergie. Tous les moyens sont engagés pour diminuer les coûts.

en Ukraine pour le faire” ajoute l’élumuni cipal. Grâce à des travaux effectués par Préval cet été et qui seront fina lisés cet hiver, de nou veaux bâtiments pon tissaliens vont bénéficier du réseau de chaleur urbain dans les prochaines semaines : l’hôtel de ville, le théâtre Blier, le musée et la

Le prix de l’électricité va tripler.

C ontrairement à d’autres (comme celle des Fins gérée par le réseau Vert Marine), la piscine de Pontarlier devrait pouvoir continuer à fonctionner en cette fin d’année. La sécheresse de l’été avait empêché de procéder à la vidange des bassins. “Cette vidange qui entraîne une fermeture provisoire sera sans doute effectuée au cours de l’hiver dans la période où normalement on chauffe le plus, ça permettrait de faire baisser un peu la facture du chauffage” note Jean-Marc Grosjean. Afin de limiter la facture de chauffage, la piscine Georges-Cuinet a déjà subi une baisse de la température des bassins d’1 °C. Déjà trop selon certains baigneurs frileux. Elle doit être prochainement raccordée au réseau de chaleur urbain. n La température de la piscine a déjà été abaissée d’1 °C.

médiathèque, ainsi que l’annexe des Annonciades accolée. “Le réseau été tiré jusqu’à la piscine qui sera également reliée.” LaVille a d’autres projets, notamment le raccordement d’un des bâtiments publics les plus énergivores de Pon tarlier, chauffé qui plus est à l’électri cité : le Complexe des Capucins. Mal isolé, c’est un vrai gouffre énergétique. Réfection des toitures, des fenêtres, peut-être isolation par l’extérieur et donc raccordement au réseau de cha leur, Pontarlier a fait de ce complexe une de ses priorités en matière de sobriété énergétique à partir de l’an prochain Toujours dans sa volonté de limiter les consommations énergétiques, Pon tarlier renforce sa politique de chan gement des éclairages publics. “En ins tallant des leds, on divise par 5 la consommation poursuit Jean-Marc Grosjean. Sur les 2 200 points lumineux de la ville, 660 ont déjà été changés, soit près d’un tiers. D’ici deux ans, nous comptons avoir changé tous nos lam padaires en leds.Avant 2020, on dépen sait 50 000 euros par an dans ces tra vaux. Depuis cette année, c’est 400 000 euros et ce sera encore plus l’an prochain.” La Ville qui avoue “chercher des éco nomies partout” est bien consciente que ces investissements seront insuf fisants pour compenser l’explosion du prix de l’énergie. Mais en misant sur ces travaux de rénovation énergétique, elle sait aussi qu’elle investit pour l’avenir. Un chargé de maintenance énergie vient d’être embauché pour appliquer les consignes de sobriété le plus finement possible dans les 80 bâti ments publics de la ville. D’ici la fin du mandat, la Ville de Pon tarlier s’est donné pour objectif de bais ser de 10 % sa consommation totale d’énergie tout en augmentant sa propre capacité de production grâce à des dis positifs nouveaux (voir notre article en page suivante), tels que le photo voltaïque ou les micro-centrales élec triques. n J.-F.H.

EN BREF

Octobre rose La Ville de Pontarlier se mobilise une nouvelle fois pour l’opération Octobre rose de sensibilisation au cancer du sein. Après le retour de la Crazy Pink Run le 5 octobre : Crazy Pink Run, d’autres animations sont prévues au cours du mois. Lundi 10 octobre : soirée projection - concert - apéritif dînatoire “Ces rêves qui nous animent !” à 19 heures au Cinéma Olympia, avec la projection du documentaire de l’association Semons l’Espoir “Paradis grandeur nature”, suivie d’un débat. Puis concert témoignage de la chanteuse Jule. Samedi 22 octobre : Challenge couture “Mon Bonnet Rose” de 10 heures à 16 heures à la M.J.C. des Capucins. Et tout au long du mois : collecte de cheveux, Pink Pontarlier (décoration, illumination et exposition au centre-ville), “Mon Bonnet Rose” à domicile : confection de bonnets chimio à domicile qui seront ensuite distribués dans les centres de soin locaux. Sélection d’ouvrages “roses” à la Médiathèque de Pontarlier. Et pour les personnes atteintes d’un cancer du sein, en cours ou post-traitement : ateliers bien-être gratuits et sur inscription. Tous les renseignements pratiques sur www.ville-pontarlier.fr (rubrique agenda). Lynx Avant-Première du film produit pour Arte France par Stéphane Bonnotte “Sur la piste du lynx” le 15 décembre prochain au Petit Kursaal de Besançon. Inscription obligatoire. Plus d’infos en contactant stephane@danslaboucleproduc tions.com

La Ville cherchera à faire des

économies partout en matière énergétique sur tous ses bâti ments publics.

Des élus appellent à ne pas payer les factures L’association des élus communistes du Doubs a été une des premières à monter au créneau

étendu aux collectivités et aux entreprises. Et qu’enfin, on renationalise les grands opé rateurs de l’énergie” résume le groupe d’élus qui ont inter pellé les deux associations départementales d’élus afin qu’elles relaient leurs reven dications. Si aucune mesure efficace n’était prise, ces élus n’hésiteront pas à appeler les collectivités à “ne plus payer leurs factures d’électricité. Si toutes les associations d’élus appellent à cette extrémité, il y aura forcément des solu tions trouvées en quelques jours.” Pour Patrick Genre, le prési dent de l’association des maires du Doubs, ce n’est pas la solution. “Nous ne sommes pas dans logique là. Il faut aujourd’hui que l’État prenne conscience de la

nécessité d’appliquer à toutes les communes un bouclier tarifaire sur un ou deux ans et qu’en parallèle il accentue son accompagnement dans le mix énergétique des com munes” estime le maire de Pontarlier. En tant que président de l’A.M.F. 25, il prédit aussi que pour les communes du Doubs de plus de 2 000 habitants pour lesquelles des hausses jusqu’à 3,4 fois le prix actuel de l’électricité pour l’an pro chain ont été annoncées par le Syded (Syndicat d’énergies du Doubs), “la situation est potentiellement dramatique. L’énergie risque de plomber les budgets 2023, 2024 et encore 2025. Certaines vont clairement être dans l’inca pacité de payer leurs fac tures.” n

pour réclamer des mesures de soutien destinées aux collectivités. Sous peine d’appeler au non-paiement des factures.

P our avoir passé toute sa vie professionnelle chez E.D.F., le président des élus communistes du Doubs Christophe Lime maî trise son sujet. Pourfendeur depuis toujours de l’ouverture à la concurrence des marchés de l’électricité et du gaz, il sait qu’avec la suppression ces quinze dernières années de 40 % des moyens de produc tion d’électricité à l’échelle européenne, la situation actuelle n’est pas que le résul tat, loin de là, du conflit ukrai nien. Il sait aussi que faute de personnel qualifié, “E.D.F.

n’a plus les moyens d’entre tenir ses centrales, la faute à un gouvernement qui avait décidé il y a plusieurs années de démanteler le parc nucléaire français” affirme M. Lime. Le résultat, on le subit de plein fouet en cet automne. Les élus communistes du Doubs avancent plusieurs pistes pour tenter d’amortir l’explosion du coût des éner gies. “Il faut d’abord sortir du marché européen de l’énergie comme l’ont fait l’Espagne et le Portugal. Il faut ensuite que le bouclier tarifaire dont béné ficient les particuliers soit

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