La Presse Pontissalienne 271 - Août 2022
Le mensuel d'informations sur Pontarlier et le Haut-Doubs
ARES. 13 HECT VISITER SUR JARDINS 30 NOUVEAUX À
partir du 4 juin 2022 À
ALE SALINE ROY .salineroyale.com www 03 81 54 45 45
3 €
AOÛT 2022
Mensuel d’information du Haut-Doubs
www.presse-pontissalienne.fr
Campings et hôtellerie de plein air ont le vent en poupe
L’ÉVASION, À DEUX PAS DE CHEZ VOUS !
Les plus belles adresses de la région
3 782888 203007
Pro
été motions d’
PON «Les Gr 03 www.pont
TARLIER ands Planchants » 81 38 80 68 arlier.grandlitier.com
MAT
TIBLES PÉS CONVER TES & OREILLERS T LINGE DE LIT AS & SOMMIERS EL
CANA COUE
2 Retour sur info - Haut-Doubs Serge Delrieu a quitté Pontarlier pour Guingamp
ÉDITION SPÉCIALE ÉTÉ - Août 2022
La résidence Marie Labonde inaugurée
T raduction concrète de la politique de la Ville de Pontarlier au service des personnes âgées ou handica pées, la résidence senior construite sur l’îlot Saint-Pierre affiche désormais com plet. “La commission d’attribution a traité
près de 90 dossiers de candidature pour les trente logements sociaux, T1 ou T2, présents dans cette structure qui fait partie du parc Idéha” , explique Bénédicte Hérard, adjointe pontissalienne et présidente du C.C.A.S. Elle rappelle aussi que certaines
personnes qui n’ont pas été retenues se sont vues proposer d’autres appartements construits par le bailleur sur l’îlot Saint Pierre. Cette résidence senior porte le nom de Marie Labonde, une infirmière victime d’un éclat d’obus pendant la pre mière guerre mondiale et qui décédera à Pontarlier en 1919 suite à cette blessure. “Son nom figure désormais au monument aux morts de Pontarlier” , précise l’ad jointe. Équipement moderne parfaitement adapté au vieillissement de ses hôtes, la résidence abrite aussi une salle de convivialité cli matisée pouvant servir de salle de fraîcheur au plus fort de la canicule. Le C.C.A.S. a signé une convention avec Idéha pour la mise en place d’un programme d’anima tions. “Une personne du C.C.A.S. assurera cette mission en prenant en compte les attentes des locataires. Tout est envisa geable : loisirs créatifs, atelier cuisine, jeux de société…” La Ville de Pontarlier réfléchit déjà à d’autres solutions pour héberger des personnes âgées. “On parle de parcours d’habitat avec l’idée d’avoir une offre assez complémentaire de ser vices, d’équipements” , annonce Bénédicte Hérard. n complète Étienne Manteaux, le procureur de Besançon. “Cette convention permet aussi de montrer aux victimes qu’on a bien entendu leurs cris” ajoute Jean-Luc Garin, l’évêque de Saint-Claude. Au total depuis quatre ans, “nous avons reçu deux signalements sur des faits classés qui ne concernaient pas des viols mais plutôt des méthodes d’éducation sévères dans un séminaire dans les années soixante-dix” ajoute Étienne Manteaux. Et quand bien même les faits seraient classés, la justice et l’Église mettent un point d’honneur à recevoir et écouter la parole des témoins. n
A rrivé en pleine tourmente pan démique, le sous-préfet Serge Delrieu n’a guère eu le temps d’apprécier, dumoins au début de son installation, le plus bel arrondissement du département. Il se rattrapera par la suite en visitant 140 des 149 com munes de sa circonscription. Il laisse l’image d’un sous-préfet proche des élus. “Les maires, vous avez été la grande affaire demonmandat” , comme il s’est plu à le rappeler le 4 juillet lors de son pot de départ. En deux ans et cinq mois de présence sur le Haut Doubs, il n’a pas ménagé sa peine pour “continuer à incarner un État de proximité au service de la population et de ses représentants.” Accompa gnement des élus, mise enœuvre des politiques publiques, sécurité, protec tion, il s’est aussi beaucoup investi dans son rôle demédiation pour “met tre de l’huile dans les rouages.” Depuis toujours très attaché à l’histoire, au patrimoine, à l’architecture, il rappelle l’importance de préserver ce qui fait l’authenticité et l’identité de son arron
Après deux ans et cinq mois à Pontarlier, le sous préfet est nommé dans les Côtes d’Armor.
dissement. “Prenez garde, le Haut Doubs ne doit pas devenir la banlieue pavillonnaire de l’horlogerie suisse.” Citoyen français itinérant comme tous les membres du corps préfectoral, Serge Delrieu privilégiait dans ses aspi rations une destination rurale et faci lement accessible depuis Paris. Vœu exaucé en Côtes-d’Armor où il est nommé à la sous-préfecture de Guin gamp. Il est remplacé à Pontarlier par Nicolas Onimus en provenance de Martinique et qui avait exprimé son envie d’exercer dans le Haut-Doubs. Rassurant. n
Bénédicte Hérard la présidente du C.C.A.S. lors de la signature de la convention d’animation de la résidence senior avec Claude Leibundguth le président d’Idéha.
La justice et l’Église renforcent leur coopération
A près le tremblement de terre suscité par le rapport de la commission Sauvé sur les abus sexuels dans l’Église catho lique, la justice et les instances cléricales locales ont décidé de formaliser leur colla boration à travers une convention signée le 6 juillet dernier dans l’historique salle des avoués de la cour d’appel de Besançon. Les trois évêques de Franche-Comté (Besançon, Saint-Claude et Belfort-Montbéliard) et le procureur général près la Cour d’appel Chris tophe Barret ont ainsi voulu “officialiser le travail de coopération que nous menons étroi tement depuis longtemps. Nous n’avons pas
attendu le rapport Sauvé pour travailler ensem ble, cette convention vient concrétiser le travail conjoint des diocèses et de la justice pour lutter contre les abus sexuels dans l’Église et s’inscrit dans les dispositifs déjà mis en place depuis plusieurs années” dit ce dernier. Depuis la parution du rapport de la C.I.A.S.E., aucun nouveau signalement n’est parvenu à la cellule d’écoute ouverte par le diocèse de Besançon, “à part un ou deux cas qui concernaient des prêtres décédés” note toutefois Éric Poinsot, le vicaire général du diocèse de Besançon. “Cela montre aussi que le travail avait été bien fait en amont”
Le procureur général Christophe Barret (à droite) et les représentants de l’Église.
Éditorial Évasions
en cette mi-juillet. La proximité, une cer taine fraîcheur, des sites naturels attractifs et loin d’être bondés, notre département du Doubs, sa partie montagneuse notam ment, et plus largement notre région Bour gogne-Franche-Comté a sans doute tous les atouts en main pour tirer son épingle du jeu. Nous avons choisi dans ce numéro estival de nous promener sur les chemins du Doubs, en débordant de temps en temps dans d’autres départements voisins, à la découverte d’unmode d’hébergement long temps dénigré et méprisé : le camping ! Signe des temps et de l’évolution incroyable de ce mode de vie : on ne dit plus “camping” mais “hôtellerie de plein air”. Sans doute plus vendeuse, cette appellation correspond surtout à la réalité d’un secteur d’activité qui a su s’adapter, sans toutefois perdre son âme. On y croise des responsables de structures passionnés par leur métier et leur région. Alors belles évasions près de chez vous cet été encore ! ■ Par le directeur de la rédaction Jean-François Hauser
chagrin. Le potentiel de découvertes est donc encore gigantesque pour qui a décidé de profiter des atouts de notre région cet été autour du triptyque “gastronomie, nature et patrimoine”. L’été 2022 devrait être caractérisé pour les régions françaises par une fréquentation massive du public hexagonal doublé d’un retour en nombre des touristes étrangers qui avaient déserté la France en 2020, et n’étaient que timi dement revenus en 2021. Mais dans ce contexte porteur, le spectre toujours planant du Covid, ajouté à l’inflation galopante et notamment aux prix exorbitants des car burants au début de l’été va certainement encore rebattre les cartes en matière de flux touristiques. Pour la troisième année consécutive, les professionnels du tourisme ne s’attendaient donc pas à un été classique. Un nouveau facteur est sans doute inter venu aussi sur le choix des destinations par les touristes cet été : la météo, et les fortes chaleurs subies en juin, réitérées
Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Rédaction : Frédéric Cartaud, Jean-François Hauser, Laurine Personeni. est éditée par la société “Publipresse Médias” Rédaction et publicité : 03 81 67 90 80 E-mail : redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645
T andis que le comité régional du tourisme Bourgogne-Franche Comté incite à nouveau les habi tants de la région à “sortir chez eux” cet été, dans son nouveau site Internet, Doubs Tourisme, le comité départemental du tourisme du Doubs, invite, lui, les inter nautes à (re)découvrir 55 sites touristiques du département. Connaît-on bien le ter ritoire dans lequel on vit ? Pas sûr…Nous avons fait le test autour de nous et, surprise, sur les 55 sites touristiques du Doubs répertoriés par Doubs Tourisme, les per sonnes interrogées pourtant toutes rési dentes dans notre département n’en ont visité à peine que la (petite) moitié. Si on élargit le propos aux huit départements de la région Bourgogne-Franche-Comté, la proportion des sites déjà visités, voire juste connus de nom, se réduit à peau de
Ont collaboré à ce numéro : Lilou Bourgeois, Sarah George.
Directeur artistique : Olivier Chevalier Conception pubs : Alexandra Tattu.
Équipe commerciale : Anne Familiari, Aurélie Robbe, Anthony Gloriod.
Crédits photos : La Presse Pontissalienne, Camping du Lac - S.A.R.L. Bruez, Camping le Chanet, Dinozoo, D.I.R.-Est, G.T.J.,M. Joly - B.F.C.Tourisme, Fondation Gianadda, L. Lépeule,M.Moravski, S. Sergent. Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1298-0609 Dépôt légal : Juillet 2022 Commission paritaire : 0227 D 79291
Publi-information
Le Relais des Deux Tours, une belle étape dans le Doubs
Entre Besançon et la frontière suisse, le Relais des Deux Tours propose une pause entre bien-être et patrimoine.
Genevoise « Cette maison nous a tapé dans l’œil, explique-t-il. Nous n’avions pas prévu de tourner notre activité professionnelle ainsi. »Manon sa com pagne, fine viticultrice en Suisse et Bruno ont acheté la maison en ruines en 2007. Ils ont refait tous les travaux de leurs propres mains sans aide d’ar tisans. Les travaux ont été achevés fin 2015. En juillet 2016, la Chambre Courbet, laChambre Lip et laChambre Pergaud, toutes trois de haut standing ont accueilli leurs premiers visiteurs. Confort et découverte Le Relais des deux tours a le label qualitéTouriste décerné par la région de Bourgogne Franche Comté. L’Eta blissement est classée 5 épis auxGîtes de France, et 5 clés à Clévacances. Il propose des séjours variés : soirée romantique avec bougies, pétales de roses et champagne, possibilité de faire des massages bien-être sur com mande. Prochainement le Relais des deux tours va mettre en place « un
B âti en 1760, le Relais des Deux Tours, à Bremondans, dans le Doubs, a d’abord été la rési dence secondaire de la Duchesse de Rigny RANG (Jura) sous Napoléon, avant de devenir un relais de diligences. Les voyageurs sur la route entreMontbéliard et Pontarlier y stationnaient leurs chevaux et leurs diligences, avant de rejoindre, pour la nuit, le château du village, qui n’existe
plus. Au début du XIV SIECLE, Le Relais des deux tours a été transformé en ferme. Après avoir eu une entreprise dans l’ameublement enFrance,Bruno Cour gey a fait MBA à Berkeley, en Cali fornie. Il a redressé des entreprises en difficultés de 10 à 500 personnes, aux USA et en France, il a été consul tant, pour une société d’horlogerie Suisse et dans une banque Privée
magnifique terrasse invitent les visi teurs à se détendre, autour, pourquoi pas, d’une partie de pétanque. Des repas « comme à la maison », simples et authentiques, sont également pro posés. Le Relais des deux tours étant situé au centre du Département du Doubs, à 35 kmdes villes du département les plus éloignées, les visiteurs se plairont à découvrir les cités médiévales, des villes historiques commeMontbéliard et Besançon et pourront même s’offrir une escapade en Suisse. Hiver comme été, la nature invite à la découverte sportive comme contemplative. n 25 530 BREMONDANS 33(0)6 89 59 40 32 33(0)7 82 62 21 48 info@lerelaisdesdeuxtours.fr www.lerelaisdesdeuxtours.fr
bain nordique et dans un futur proche un hammam». Le relais des deux tours s’adresse aussi aux commerciaux de passage pour des soirées étapes. Les motards et les cyclistes sont également les bienvenus, leurs montures sécu risées et leur circuit balisé avec soin. Une borne de recharge véhicule élec trique de 22KW est à disposition. Classé « éco leader Platine » en 2016 sur TripAdvisor, le Relais des Deux Tours a été rénové de manière écolo gique avec une piscine à l’eau de pluie, traitée aux UV sans chlore ni sel, com plétée par un sauna infrarouge à lumi nothérapie. Un grand parc et une
Le Relais des deux tours Chambres d’hôtes de charme
publip Le no
est en orbite resse.fr uveau site internet
*
communica
tion !
+33 (O)3 81 6
7 90 80
1, rue de la Brasserie
arlons-en ! P ous avez un projet V
?
contact@publipresse.fr
83143 BP
25503 M
x ORTEAU Cede
4 L’ÉVÉNEMENT
ÉDITION SPÉCIALE ÉTÉ - Août 2022
Dino-Zoo : RENDEZ-VOUS EN TERRE JURASSIQUE
l Stratégie 3,5 millions d’euros d’investissement Le Dino-Zoo poursuit sa mue Le parc propriété de la famille Vauthier va poursuivre les investissements pour augmenter son attractivité, tout en gardant comme priorité de rester un “slow-parc” à vocation familiale. À la fois ludique et pédagogique, le parc du Dinozoo à Charbonnières-les-Sapins (entre Pontarlier et Besançon) a su renouveler son public grâce à une ambitieuse politique d’investissements. Retour sur une saga familiale qui célèbre son 30 ème anniversaire cette année. Le Dino-Zoo, c’est 30 ans… et des millions d’années d’histoire (photo d’introduction Dino-Zoo).
L e dernier bébé du Dino-Zoo mesure quelque 50 mètres de long. Soit la plus grande réplique d’un dinosaure jamais exposée en France. Il a été, comme toutes les autres bébêtes du parc, conçu et fabriqué au nord de l’Allemagne dans une usine équipée d’une imprimante
3D géante d’où sont sortis les morceaux dumonstre, assemblés ensuite sur place. Et comme les autres animaux du parc, il est lui aussi fidèle aux vrais dinosaures qui hantaient nos prairies jurassiennes il y a plus de 50 millions d’années de cela… Pour ce seismosaurus plus vrai que nature,
le Dino-Zoo a déboursé la bagatelle de 200 000 euros, dont 40 000 euros de livrai son par semi-remorques et d’installation aumoyen de gigantesques grues.Lemons tre préhistorique trône depuis ce prin temps à l’entrée du parc et offre aux visi teurs une nouvelle occasion de faire un détour par Charbonnières-les-Sapins, commune d’Étalans. Avec 120 000 visiteurs par an (160 000 si on regroupe avec le gouffre de Poudrey), le Dino-Zoo est le deuxième site le plus fréquenté de Franche-Comté et dans le top 15 des sites de la grande région Bour gogne-Franche-Comté. Pour maintenir son statut et renouveler son visitorat, continuer à investir est un impératif pour le Dino-Zoo s’il veut rester dans le palmarès des sites les plus visités de la région. La famille Vauthier, pro priétaire du parc, est bien résolue à pour suivre les efforts et s’apprête à investir quelque 3,5millions d’euros dans les trois prochaines années, soutenu notamment par la Région et l’État dans le cadre des
plans de relance. Dont 1,5 million pour rénover intégralement le restaurant du parc. “Nous souhaitons sortir du simple snacking et en faire un vrai restaurant avec une thématisation forte. L’idée est aussi d’ouvrir le parc aux entreprises pour des séminaires. Ces travaux devraient être faits d’ici l’automne 2023” confie Geoffroy Vauthier, le directeur du Dino Zoo. Autre investissement de taille : la création d’un nouveau pavillon d’accueil à l’entrée du parc, doté d’une boutique, et d’une nouvelle billetterie. “L’actuel accueil sera
transformé en brasserie, en complément du futur restaurant” ajoute GeoffroyVau thier. Poussé par la dynamique positive de la période post-Covid, le Dino-Zoo affiche en ce début de saison une belle fréquen tation : “Par rapport à 2019, nous sommes à + 20 %. Nous avons notamment réalisé une excellente période avril-mai. Mais avec toutes les incertitudes qui planent encore par rapport au Covid, nous restons tout de même prudents” note le directeur. Le Dino-Zoo s’est fixé comme priorité de “développer le qualitatif et non pas le
Le Dino-Zoo veut rester un parc à dimen sion familiale.
L’événement 5
ÉDITION SPÉCIALE ÉTÉ - Août 2022
l Histoire Une famille dédiée au tourisme L’œuvre d’un passionné de préhistoire Le Dino-Zoo n’existerait
l Sciences Un paléontologue suisse Une plongée scientifique vers la Préhistoire Le Dino-Zoo est un parc d’attractions où on vient se détendre. Mais c’est d’abord et peut-être surtout un formidable terrain d’apprentissage de la préhistoire.
veau site touristique autour de cette thématique qui le passionnait” rap pelle son fils Geoffroy. Encore fallait-il trouver un lieu pour réaliser son projet un peu fou. Il tombe au début des années quatre vingt-dix sur une ancienne exploi tation agricole abandonnée sur laquelle était construite une colonie de vacances fondée par le chanoine Kir, ancien maire de Dijon, dédiée aux filles pupilles de la Nation. Son projet, il l’avait imaginé quelques années auparavant et avait même fait le déplacement aux États-Unis pour voir ce qui marchait là-bas dans les parcs d’attractions de Floride. Guy Vauthier mettra ensuite toutes ses économies personnelles pour acquérir le site de Charbonnières où le parc ouvrira ses portes en 1992. Après un démarrage en fanfare poussé par la sortie du premier Jurassic Park en 1993, puis quelques années d’incertitude “et de sueurs pas sans la passion et la persévérance de Guy Vauthier, son fondateur. Visionnaire, il a senti avant tout le monde l’engouement autour des dinosaures.
La plateosaurus est un des plus anciens dinosaures ayant vécu en Franche-Comté il y a environ 200 millions d’euros.
S ix voraces deinonichus , des spéci mens carnivores, entourent un paisible iguanodon herbivore pour tenter de le dévorer…Cette scène de chasse imaginaire qui sera l’objet de nouvelles installations l’an prochain au Dino-Zoo aurait très pu se dérouler “pour de vrai” dans un lointain passé… La rigueur scientifique a toujours été le fil conducteur des attractions et des ani mations au Dino-Zoo. Comme sur ce nou veau venu, un plateosaurus datant de plus de 200millions d’années. Les restes fossiles de ce dinosaure franc-comtois, un des plus anciens grands dinosaures connus du groupe des prosauropodes, ont été retrou vés près de Lons-le-Saunier. Pour être parfaitement en phase avec la véracité scientifique, le Dino-Zoo s’est attaché les services d’un paléontologue suisse, d’un géologue et d’un préhistorien.
en haute saison. “Le recrutement est tou jours compliqué, encore plus maintenant, mais nous pouvons compter notamment sur des étudiants locaux et des jeunes” note Geoffroy Vauthier. Et pourquoi pas susciter des vocations ? Une jeune sai sonnière de 16 ans qui a fait ses armes au Dino-Zoo dans lamédiation culturelle s’est prise de passion pour les sciences de la vie. Elle est aujourd’hui prof de S.V.T. “En travaillant ici, les jeunes appren nent beaucoup” confirme le directeur. LeDino-Zoo poursuit également ses inves tissements enmatière de nouvelles tech nologies.Après avoir initié un cinéma 4D il y a près de quinze ans (il était alors le premier du Grand Est de la France) avec des films inédits à l’échelle mondiale, le Dino-Zoo prépare, “sans doute pour l’an prochain”, la sortie d’une toute nouvelle appli destinée aux visiteurs étrangers permettant une traduction immédiate des attractions visitées et “une autre appli proposant un quiz pédagogique pour visiter le parc autrement” confie le direc Jurassic Park. Guy Vauthier, lui, l’avait déjà pressentie.Alors respon sable de l’exploitation du Gouffre de Poudrey, à 5 km de là, dont l’ex ploitation touristique avait été lancée dès les années cinquante par ses parents Jacqueline et Georges, eux aussi visionnaires, Guy Vauthier a aiguisé sa curiosité très tôt. Et comme entre la géologie d’un gouffre naturel et la paléontologie il n’y a qu’un pas, Guy l’a franchi allègre ment pour se plonger dans la litté rature scientifique de ce sujet pas encore populaire à l’époque. “L’idée lui est alors venue de créer un nou S teven Spielberg n’avait pas encore contribué à cette “dino-mania” mondiale pro voquée par la sortie du film
“Ce comité scientifique travaille avec nous chaque fois que nous prévoyons d’installer un nouveau dinosaure dans le parc. Ce sont ces mêmes scientifiques qui forment notre responsable de lamédiation culturelle et nos recrues chaque année, charge à eux ensuite de vulgariser toutes ces informations scientifiques pour les faire passer auprès
Le fondateur Guy Vauthier est décédé brutalement à l’automne 2014 (photo D.R.).
froides pour mon père” , le Dino-Zoo a trouvé son rythme de croisière, deve nant un des sites touristiques les plus visités de Franche Comté. Guy Vau thier décédera en 2014, laissant à ses enfants la respon sabilité de pérenni ser et de développer ce parc unique en France. n J.-F.H.
Une ancienne colonie de vacances fondée par le chanoine Kir.
du public, notamment les familles et les scolaires” note le directeur du parc. Pour la réalisation des maquettes de dinosaures, ce sont des informaticiens, plasticiens et peintres ins tallés à Hambourg (Alle magne) qui assurent le travail pour que les sau riens du Dino-Zoo soient “criants” de vérité ! n J.-F.H.
Un comité scientifique de trois spécialistes.
Geoffroy Vauthier, le directeur du parc,
devant la nouvelle
attraction : le seismosaurus, la plus grande réplique de dinosaure en France avec
teur sans en dévoiler plus. Pour plus tard, le Dino-Zoo réfléchit à la création d’un hologramme représentant un ou plusieurs dinosaures animés en 3D. “Ces investissements ne sont pas encore à notre portée tempère GeoffroyVauthier. Mais ça fait partie de nos rêves pour les années à venir…” Les mêmes rêves qui ont fait avancer GuyVauthier le créateur du parc, il y a désormais trente ans… “À nous de jouer pour les 30 prochaines années !” sourit Geoffroy, digne héritier du parc aux côtés de ses sœurs July et Cynthia. n J.-F.H.
ses 50 m de long !
quantitatif poursuit le dirigeant. Nous voulons continuer à nous positionner comme un “slow-parc” qui cherche une fréquentation familiale, sans que les visi teurs aient à faire une heure de queue pour accéder à une attraction comme dans les grands parcs.” Sur le plan de l’économie locale, le Dino Zoo emploie 10 salariés permanents à l’année, une quinzaine de grands saison niers (entre mars et octobre), et une dizaine de saisonniers supplémentaires pour la haute saison en juillet-août, soit au total une quarantaine de personnes
Y aller -> DINO-ZOO
1, rue de la Préhistoire à Charbonnières-les-Sapins À 25 minutes de Besançon et à 35 minutes de Pontarlier
Tél. : 03 81 59 31 31 www.dino-zoo.com
L’accueil du Dino-Zoo doit être totalement métamorphosé d’ici deux ans (photo Dino-Zoo).
6 Haut-Doubs
ÉDITION SPÉCIALE ÉTÉ - Août 2022
EN BREF
MÉTABIEF Nouvelle attraction La luge des Cimes : que le spectacle commence ! Fer de lance de la transition de la station de ski vers le 4 saisons, la nouvelle luge d’été de Métabief s’annonce comme la grande attraction de l’été dans le Haut-Doubs. Sensations sur rails.
Moustique Le moustique tigre est sous surveillance en Bourgogne-Franche Comté. Notre région n’échappe pas à l’expansion de cet insecte désormais présent dans le Doubs, depuis 2020. La capacité du moustique tigre à être vecteur du chikungunya, de la dengue ou du virus zika, en fait une cible de surveillance prioritaire noir avec des taches blanches sur le corps et les pattes. Le site https://signalement moustique.anses.fr/sign alement_albopictus/ permet de bien l’identifier et de le signaler. Rodia David Demange a été nommé nouveau directeur de la Rodia, la scène de musiques actuelles de Besançon, en remplacement de son emblématique directeur depuis 2011 Manou Comby. David Demange est actuellement directeur du Moloco, la scène de musiques actuelles du Pays de Montbéliard. Sa prise de poste à la Rodia est prévue pour cet automne. pour les autorités sanitaires. Aedes albopictus mesure moins d’1 cm d’envergure, il est
À 4,2millions d’euros, cette luge sur rails représente l’un des plus gros inves tissements engagés sur la station au cours des vingt der nières années, après le télésiège débrayable en 2005 et l’usine à neige en 2013. “Il restera encore à construire le “Pôle montagne” qui regroupera dans un même bâtiment les locaux administra tifs de la station, l’office de tou risme et la salle Paul-Charlin. Le principe étant de réunir tout le monde dans un même lieu sachant qu’on est souvent amené à travailler ensemble. Ce projet devrait voir le jour en 2025. On va recruter le maître d’œuvre cet automne avant de gérer le volet architectural” , confie Olivier Érard, le directeur de la station. La première luge d’été installée en 1986 apportait déjà une touche de modernité dans l’offre
d’activités de la station. Avec le temps, l’équipement commençait à tomber en désuétude. “Le modèle arrivait en bout d’exploi tation. L’entretien s’avérait de plus en plus compliqué. On devait commander des pièces en Europe de l’Est. On ne pouvait pas s’en servir quand il pleuvait. Cela ne correspondait plus à la stratégie de diversification et de transition de Métabief qui
Avec la luge des Cimes, la station de Métabief s’offre une attraction ludique en mode 4 saisons (photo M. Moravski).
cente. La remise au goût du jour du réseau de pistes engagé entre 2015 et 2020 avec des par cours plus accessibles a permis de tripler la fréquentation. “On est arrivé aux limites du potentiel V.T.T.” note le directeur. La nouvelle luge d’été illustre la suite de cette transition qui répond, heureuse opportunité, aux attentes du Plan Montagne porté par l’État et du Plan d’ac célération de la Région Bour gogne-Franche-Comté. Ce projet de luge d’été avait déjà été validé par le Département en décem bre 2020.Autant dire que toutes les conditions étaient favorables
pas toujours le cas avec la pré cédente. “Cet équipement béné ficiera d’un éclairage très fun. Il fonctionnera aussi en nocturne. Le site va devenir un lieu de spec tacle qui sera traversé par des pistes V.T.T. On sera en équilibre sur l’exploitation.” Au-delà du souci d’intégration dans le paysage, l’activité per mettra de dynamiser l’attracti vité de Métabief avec les retom bées économiques induites au profit des socio-professionnels. Une façon aussi de fixer dura blement le personnel de la sta tion. n F.C.
que ce soit sur le plan financier qu’au niveau de la mise en œuvre. “Le niveau de subvention est de 80 % et il suffit de poser un permis d’aménagement qui regroupe à la fois le bâtiment et l’infrastructure.” Un chantier mené à la vitesse d’une luge sur rails. Premiers coups de pelle à l’automne dernier pour une inau guration le 14 juillet dernier. Difficile d’être plus efficace. Avec une longueur de 710 m et un dénivelé de 103 m, cette nou velle luge par son tracé dyna mique permet d’atteindre une vitesse maximale de 40 km/h. En toute sécurité, ce qui n’était
consiste à trans former une sta tion de ski en sta tion de montagne.” Cette stratégie s’était d’abord concentrée sur la rentabilisation du télésiège débrayable en investissant sur le V.T.T. de des
“Cet équipement bénéficiera d’un
éclairage très fun.”
Le 12 août Participez au Paddle Trophy L a base nautique a investi dans un parc de paddles avec des modèles de différentes tailles adaptés aux enfants, aux adultes et même aux groupes. “On a des paddles géants qui peuvent supporter huit à dix personnes. C’est très fun et très ludique” , rappelle Julien Jeanningros, l’un des moniteurs de la base. Face à l’engouement autour de cette discipline en vogue, la base nautique organise une course familiale, le Paddle Trophy, dont la prochaine édi tion aura lieu le 12 août. “Cette course se dispute en duo. Il y a deux catégories : enfant et adulte. On fournit tout le maté riel.” Inscription sur place à partir de 17 heures. n
LAC SAINT-POINT Des activités ludiques Pause nautique à la base des Grangettes La baignade et les activités nautiques ont le vent en
L a chaleur attire inévitablement les baigneurs et amateurs d’ac tivités nautiques sur la plage des Grangettes. Sur la base, c’est l’effervescence et pas seu lement à la buvette désormais protégée des rayons du soleil par un large voile d’ombrage.Buvette avec vue imprenable poupe avec ce début d’été caniculaire. Tous à l’eau. Journée éco-aquatique R endez-vous traditionnel, cette journée se déroulera le 23 juillet à partir de 13 h 30. “Il s’agit d’une opération nettoyage du lac. La base fournit les engins de navigation pour accéder aux berges. Cette animation est le fruit d’un partenariat avec plu sieurs associations qui gravitent autour de la protection de la nature : Maison de la réserve, C.P.I.E., Centre Athena, E.P.A.G.E., etc.” Fin de l’opération à 21 heures avec la projection en plein air d’un film animalier. n
Anaïs Bokan, la responsable, et Julien Jeanningros assurent la coordination des activités à la base nautique des Grangettes.
sur le lac Saint-Point faut-il le rappeler. “Le niveau d’eau nous empêche pour l’instant d’organiser la descente des méandres du Doubs en canoë. En rem placement, on a des sorties en canoë sur le lac pour partir à la découverte du
bateaux laser bug. Les moniteurs enca drent aussi des cours individuels et col lectifs de planche à voile, catamaran ou laser bug. Pasmoins de 17 personnes sont mobilisées de juin à septembre sur la base. n F.C.
milieu aquatique, de l'histoire du lac, de Port-Titi” , annonce Anaïs Bokan, la responsable de la base nautique des Grangettes. La structure propose à la location des canoës, des paddles, des catamarans, des planches à voile, des
Une quarantaine d’équipes participe chaque été à cette course avant tout ludique et populaire
Haut-Doubs 7
ÉDITION SPÉCIALE ÉTÉ - Août 2022
Adrien, Clémence et Yvelise ont trouvé au château de
CULTURE
Jobs d’été
Le château de Joux plébiscité par les saisonniers Chaque été, la commu
Joux un cadre historique, une ambiance, un job d’été parti culièrement épanouissant pour qui aime l’histoire et la culture.
A vec le développement des animations et la mise en place des visites libres, le fort de Joux devient en été un lieu particu lièrement vivant. Cette ambiance semble beaucoup plaire aux jeunes embauchés sur le site dans le cadre de la saison estivale. Première expérience profession nelle pour Yvelise Briquez, ravie que sa candidature ait été rete nue. “Ce travail me convient. Avant de prendre nos postes, on nous a fourni un livret qui contient les principales infor mations sur l’histoire du châ forcer l’équipe perma nente. Une expérience valorisante à tous points de vue dans un cadre à haute valeur historique. nauté de communes du Grand Pontarlier recrute une douzaine de jeunes guides ou agents tech niques qui viennent ren
mière année, j’étais agent tech nique” , explique l’étudiant en histoire moderne.Titulaire d’un master, il va se préparer à passer les concours pour s’engager dans la voie de l’enseignement. Il a trouvé son bonheur dans ce tra vail de guide. “J’aime faire par tager l’histoire du château et tous les événements qui s’y rat tachent et font partie de l’histoire de France. L’exercice est évidem ment très formateur quand on envisage d’être professeur d’his toire.” Pas de sentiment de lassitude après trois étés à guider les tou ristes au château. Bien au contraire, le jeune étudiant de 24 ans prend toujours autant de plaisir à vanter les charmes et les spécificités d’un fort plein de ressources. “À force, on finit par s’approprier les lieux. Je suis toujours fasciné par l’évolution des fortifications au château de Joux. On est dans un musée à ciel ouvert.” Lui aussi apprécie les échanges avec le public et les débats qui en découlent. Embauché depuis début juin, il a de ce fait côtoyé
teau. On a également eu quelques jours de formation avec une forme de tutorat pour les pre miers jours en médiation pos tée.” Originaire de Fallerans, la jeune guide est encore étudiante.Titu laire d’une double licence en histoire et en histoire de l’art, elle va poursuivre son cursus en préparant un master en management culturel sur Paris. “C’est clair que cette expérience de guide est un plus. On a de beaux échanges avec les vacan
les nombreux scolaires pour qui le château de Joux reste un but d’excursion en fin d’année. Pas nécessaire non plus d’être encore étudiant pour passer l’été à enca drer les visites ou préparer les animations. Après des études en histoire de l’art et en design, Clémence Renaud s’est installée comme médiatrice culturelle en micro société. “À force de travailler sur
des lieux culturels, j’ai décidé d’en faire mon métier” , explique celle qui effectue sa troisième saison estivale. Elle avait débuté au bureau d’accueil avant de d’être guide. “J’aime le côté sai sonnier qui permet de varier les missions, de côtoyer d’autres lieux, d’autres équipes. Avec le temps, j’ai appris à mieux com prendre les publics et quelle chance de travailler dans un site
comme celui du château de Joux. Ici, c’est 1 000 ans d’histoire qui nous contemplent.” Clémence apprécie d’évoluer dans un château très vivant avec des visiteurs mais aussi les comédiens des Nuits de Joux, et des équipes d’artisans tou jours à restaurer un bout de l’édifice. “On ne voit pas le temps passer” dit-elle. n F.C.
ciers, que ce soit en visite ou en médiation postée. Les gens sont ouverts, assez détendus. Lamis sion est assez conforme à ce que j’imaginais.” La satisfaction est aussi de cir constance chez Adrien Farrugia qui entame son quatrième été dans l’enceinte de Joux. “La pre
“On ne voit pas le temps passer” dit Clémence.
DOUBS
Trotinette électrique
Trott’Mountain à l’assaut du Grand Pontarlier
“O n a découvert cette activité l’an dernier dans le sud de la France. C’est vraiment très sympa, encore plus accessible que le V.T.T. ou le vélo électrique. On avait envie de prolonger l’expérience, de la par tager en proposant des sorties découvertes ou plus sportives dans la région” , justifie Prescilia Pialhoux. Le couple a investi dans un parc de quatre trottinettes. Pour des questions d’assurance et de sécurité, les balades sont accompa gnées. Cela évite aussi aux participants d’avoir à poser une grosse caution. Les inscriptions se font toujours sur réservation car les deux porteurs du projet continuent à travailler, elle dans le commerce et lui dans la maçonnerie. “Cela reste pour l’ins tant une activité complémentaire” , souligne Prescilia Pialhoux qui privilégie plutôt les balades découvertes, laissant à son mari l’encadrement des sorties plus spor tives. Le choix des parcours se fait en fonction des conditions météo, des envies du groupe. “En démarrant du centre de Doubs, on va souvent du côté du Bois de Doubs, du théâ tre forestier et de laMalmaison. On propose aussi une formule associant sortie en trot tinettes avec la possibilité de s’essayer au golf. Les trottinettes ont une autonomie de 35 à 40 km. Cela permet aussi d’aller jusqu’au Larmont.” Cette activité est accessible à partir de 12 ans au minimum en étant accompagné d’un parent. Le port du casque est obli gatoire. Pas question de faire des sauts, des figures acrobatiques, de prendre des risques inconsidérés par respect du maté riel, du Code de la route et des autres usagers de la nature. La durée des sorties varie de 30 minutes à deux heures. n F.C.
Les loisirs à assistance électrique ont le vent en poupe. Conquis par la trottinette électrique de pleine nature, Prescilia Pialhoux et son compagnon Sébastien Le Priol proposent des balades accompagnées sur le secteur de Pontarlier.
Les balades au départ de Doubs permettent de découvrir les alentours de Pontarlier en empruntant des petites routes et des chemins.
Contact : 07 83 25 42 56 Facebook : Trott Mountain
8 Grand Besançon
ÉDITION SPÉCIALE ÉTÉ - Août 2022
BESANÇON
Installation prévue en octobre Statue de Victor Hugo par Rodin : un don aussi rare que précieux
Grâce à Léonard
Gianadda, généreux mécène, trois exemplaires de cette sculpture monumentale Rodin - 2,10 mètres pour 250 kg - voient le jour dont l’un est réservé à Besanço (photo D.R.). de Victor Hugo par
C’est un don exceptionnel que reçoit la Ville de Besançon. La fondation Suisse Pierre Gianadda offre à la capitale comtoise un exemplaire d’une sculpture de Victor Hugo par Rodin. Une œuvre rare et inédite chargée d’une symbolique forte autour du vieillissement.
immédiatement sur le futur quartier Saint-Jacques. “Un endroit qui a du sens et à la hau teur du personnage, explique AnneVignot. Un quartier huma niste, où l’on prend soin des autres avec l’hôpital, la maison des familles (qui se situe dés ormais à côté du C.H.U. ndlr) . Ce sera un carrefour humaniste et littéraire autour de la grande bibliothèque” , s’enthousiasme t-elle. Pour l’heure, le quartier n’en étant qu’à ses balbutiements, la statue, actuellement en train d’être fondée, prendra place au musée des Beaux-Arts
très rétif à poser comme modèle. “Victor Hugo a été échaudé par un autre sculpteur qui lui a imposé 39 séances de pose très longues pour un résultat raté” , restitue Nicolas Surlapierre. Rodin doit donc observer l’écri vain à la dérobée, lorsque celui ci travaille ou reçoit du monde. Commencées en janvier 1883, les séances prennent fin dès avril par un Victor Hugo lassé. “Rodin finit la terre cuite de mémoire et d’après ses dessins” , poursuit le conservateur. De cette technique inédite et peu académique, l’artiste fait naître unVictor Hugo combatif, en mouvement, âgé mais puis sant. “Rodinmontre la puissance d’un tribun, c’est pour ça qu’il est debout légèrement en avant pour pouvoir haranguer les foules et les faire se mouvoir. C’est aussi unVictor Hugo plutôt marqué. On voit qu’il a pris des coups mais qu’il continue de lut ter.” Rodin a choisi de montrer l’un de ses combats : l’exil et l’Amnistie en prenant la posture d’Hugo sur le bout d’un rocher
I l aura fallu attendre près de 140 ans pour que l'œuvre inachevée de Rodin “Victor Hugo debout grand modèle” reprenne vie des mains, cette fois-ci, d’un mécène Léonard Gianadda, de la fondation Pierre Gianadda de Martigny en Suisse. Généreux jusqu’au bout, il a tenu à offrir à la Ville de Besançon un exemplaire en bronze de cette monumentale statue coulée dans un moule inédit. “C’est fabuleux, c’est une donation très importante”, réagit Nicolas Surlapierre, conserva teur des musées de Besançon. La sculpture est exceptionnelle tant par sa taille que par son histoire. Lors d’un inventaire, le musée Rodin déniche un
moule inédit en 2019. Léonard Gianadda, membre de la com mission des acquisitions du musée saisit l’occasion. Désolé que la ville natale de l’écrivain ne puisse ériger unVictor Hugo vu par Rodin, Léonard Gianadda n’hésite pas. Sa fondation fera couler trois exemplaires dont l’un prendra place à Besançon. Le premier ira à sa fondation et le troisième est destiné au musée Rodin. “L’honneur est immense, souligne la maire de Besançon, Anne Vignot. Le symbole est très fort et permet de réaffirmer les valeurs humanistes de la ville.” Une seule condition à ce don : trouver un endroit prestigieux. Le choix de la maire se fixe
La statue montre un Victor Hugo nu et âgé, pour autant combatif et puissant.
lorsqu’elle arri vera en octobre. L’occasion pour le public de découvrir son histoire. Ses 2,10 mètres et 250 kg n’ont en effet pas été faciles à créer pour Rodin. La faute à unVictor Hugo
trop invisibilisée et perçue comme taboue par la société. Ce Victor Hugo puissant et monumental jette la lumière sur cette problématique socié tale. Près d’un siècle et demi après sa mort, l’écrivain continue ses combats pour une société plus humaniste. n L.P.
à Guernesey. Ce “Victor Hugo grand Modèle” est représenté nu car inachevé. “Un Victor Hugo nu va sans doute interpeller, anticipe Anne Vignot. Mais cela permet de réin terroger l’esthétique d’un homme âgé et l’acceptabilité de l’âge.” Derrière cette œuvre de l’écri vain, nu et âgé, se dessine la question de la vieillesse, encore
BESANÇON
FORMALITÉS
Une box pour les seniors
C’est bon pour les commerces
On vient de loin pour faire son passeport à Saône
Les élèves de Pasteur veulent résoudre la fracture numérique
C omme Besançon n’a pas souhaité donner suite à l’appel du préfet, Saône a sauté sur l’occasion. Si bien que dans la grande région Bourgogne-Franche-Comté, seules Dijon et Saône accueillent, depuis la mi-juin, un centre d’accueil temporaire doté de dix postes pour la délivrance des titres d’identité, passeports et cartes nationales d’identité. “Nous avions déjà une certaine expé rience avec notre maison France Services et de la place dans nos locaux pour installer ces postes supplémentaires. Saône est aussi la deuxième commune la plus importante de la périphérie bisontine. Je considère qu’une mairie doit aussi être au service de l’État, nous avons donc dit oui pour la création de ce C.T.A.” note le maire Benoît Vuillemin. Opérationnel depuis mi-juin, ce C.T.A. devrait fonctionner “au moins jusqu’à mi-septembre” ajoute le maire. Les services de l’État ont fourni à la commune le matériel (scanners, informatique…), à charge pour cette dernière d’assurer l’accueil des administrés et de recruter les agents temporaires, des jeunes, ou des retraités du secteur. Pour la commune, c’est un coup de projecteur et mieux, une aubaine, notamment pour les La commune de Saône est la seule du département à avoir répondu à l’appel de l’État pour l’ouverture d’un centre temporaire d’accueil (C.T.A.) capable de gérer jusqu’à 200 rendez-vous par jour.
avec leur famille ou leurs amis grâce à une caméra intégrée à la box. Les élèves de Pasteur ont poussé le concept jusqu’à la réalisation d’une étude marke ting. “Et Samsung va sans doute confier à ses équipes de recherche l’idée afin, pourquoi pas, de la développer.” Le challenge Solve for tomorrow repose sur les principes de la pédagogie active, “c’est-à-dire la mise en situation entrepre neuriale et le rapprochement des jeunes avec le monde économique et professionnel, c’est fondamen tal selonmoi” note l’enseignante bisontine. Grâce à ce prix, le lycée Pasteur s’est vu attribuer une dotation en matériel mul timédia à hauteur de 15 000 euros par Samsung. n J.-F.H.
Suite à un projet de mini-entreprise, les élèves de l’enseignante Lætitia Ducros ont obtenu le prix “coup de cœur” d’un concours d’innovation grâce à leur MultiBox destinée aux seniors.
L eur projet a été retenu parmi 80 propositions émanant de toute la France. Les élèves de S.T.M.G. (gestion et manage ment) auxquels se sont greffés des étudiants en N.S.I. (sciences informatiques) ont vu leur inno vation se hisser à la deuxième place du challenge baptisé “Solve for tomorrow” organisé par Sam sung, le géant mondial de l’élec tronique. “Dans ce challenge organisé en partenariat avec l’association “Entreprendre pour apprendre”, Samsung avait fait
de la fracture numérique le thème central de ce concours. Mes élèves ont choisi la théma tique des seniors et ont réfléchi à un concept novateur. Ils ont créé un prototype de MultiBox qui sert aux personnes âgées à leur faciliter l’accès à Internet en utilisant leur téléviseur comme média” détaille Lætitia Ducros, leur professeure de management à Pasteur. Grâce à différentes applications, la box permet un accès personnalisé aux centres d’intérêt des seniors et leur facilite la communication
Le préfet Jean-François Colombet est venu vérifier la bonne marche du C.T.A. de Saône.
commerçants. Car on vient de loin pour faire ses papiers à Saône : de Mulhouse, de Paris et même de Lille pour cette famille passée par ici fin juin. Loin des longues attentes enregis trées ces derniers mois pour décrocher un ren dez-vous, ici, c’est quasiment la veille pour le lendemain. Début juillet, le C.T.A. de Saône tournait à environ 80 rendez-vous par jour. Financièrement, l’opération sera blanche pour la commune qui se verra rembourser à hauteur de 50 000 euros. Les commerçants, eux, se réjouissent : le photographe du village, le bou langer voisin et même les magasins de vête ments ont enregistré de nouveaux clients de passage. n J.-F.H.
Les jeunes du lycée Pasteur sont allés chercher leur trophée à Paris (photo D.R.).
Grand Besançon 9
ÉDITION SPÉCIALE ÉTÉ - Août 2022
EN BREF
TRAVAUX
Côte de Larnod Jugée trop étroite, la côte de Larnod taille la falaise Pendant l’été, la côte de Larnod fait l’objet
Unicef La Ville de Pontarlier vient d’être honorée du titre Ville amie des enfants remis par l’Unicef pour le mandat municipal 2020-2026. Ce titre reconnaît son engagement et ses efforts pour les enfants et les jeunes à travers ses politiques publiques, la promotion des droits de l’enfant et des valeurs d’engagement et de solidarité auprès des enfants et des jeunes. Patrimoine Certains trésors dorment dans les villages du Haut-Doubs. Michel Grattard, passionné d’histoire, fait revivre deux monuments exceptionnels, à travers des visites guidées. L’église d’Arc-sous Montenot, inscrite à l’inventaire des monuments historiques avec des visites guidées gratuites les 22 et 25 juillet (10h). À Villers sous-Chalamont, le village voisin, l’église médiévale Notre-Dame des-Bois construite en 1158 fait également vendredi 22 juillet (16h). D’autres visites guidées sont organisées en août. Rens. 06 86 32 20 49. l’objet d’une visite guidée, gratuite, le
d’importants travaux : rabotage de la falaise afin d’élargir la chaussée, consolidation d’un talus à la suite d’un glissement de terrain, entretien… La circulation est fortement impactée sur cette route qui voit passer 11 000 véhicules par jour.
( photo : D.I.R.-Est).
L’ image est impression nante. Le gros engin vient entamer la falaise, qui surplombe la côte de Larnod. L’objectif : raboter la roche afin de laisser plus d’es pace à la chaussée. “Ce sont des gros travaux de falaise, excep tionnels” , explique Aline Bot tagisi, chargée de projet à la D.I.R.-Est.À la suite des remon tées de terrain, la D.I.R.-Est s’est rendu compte qu’à un endroit, les camions avaient du mal à se croiser. Ces travaux de reprofilage de la falaise visant à sécuriser la route s’ac compagnent d’une remise en état des équipements de pro tection contre les chutes de roches.Vérification des ancrages existants, remplacement des éléments de maintien des filets, forages, ancrages et mise en place des différents ouvrages de protection… Les travaux d’entretien courant
sont également entrepris sur l’ensemble de la route. Ils consis tent en partie en la réfection ponctuelle de la chaussée, remise en état des équipements de sécurité ou encore entretien des espaces verts. Compte tenu de l’ampleur des travaux, du risque de chute de roche et de la présence des ouvriers jour et nuit, la route entre Beure et Larnod est totalement fermée à la circulation, du 11 au 29 juil let. Des déviations sont instal lées entre le giratoire de Larnod et celui de Beure, via la R.D. 104 et la R.N. 57 au niveau des Mercureaux. Les itinéraires sont fléchés S1 dans le sens Lons-le-Saunier-Besançon, S2 pour l’autre sens. Dans le même temps, une seconde séquence de travaux a démarré le 11 juillet et se pour suit jusqu’au 2 septembre. À la suite d’un glissement de terrain dû aux intempéries en
Les importants travaux sur la falaise de la côte de Larnod nécessitent une fermeture de la route jusqu’au 29 juillet, entre Beure et Larnod, jour et nuit, week-ends compris.
vitesse limitée à 70 km/h, voire 50 km/h dans les zones sensi bles. Les quelque 11 000 auto mobilistes qui empruntent quo tidiennement cette route devront donc prendre leur mal en patience pendant le mois et demi que dureront ces travaux de sécurisation. n L.P.
février 2021, un talus doit être consolidé. Ayant été stabilisé en urgence afin de pouvoir rou vrir la route rapidement, le talus est dorénavant conforté de manière pérenne. “Nous allons installer une paroi micro-ber linoise sur une longueur de 70 mètres” , poursuit Aline Botta gisi. Cette technique de soutè
nement consiste à monter une paroi blindée maintenue par des micro-pieux enfoncés jusqu'à la roche. “Le talus ne bougera plus, et c’est garanti 100 ans” , assure la chargée de projet. Si la circulation est fermée en juillet, elle sera un peu moins compliquée au mois d’août avec un alternat de circulation et la
"(&/%"
."3$)4 (063."/%4 +6*--&5 &5 "0½5 EF I Æ I $0635 $*3$6*5 .BSDIÊ EF QSPEVDUFVST +6*--&5 EF I Æ I +6*--&5 EF I Æ I © 5"#-& 41&$5"$-& EF MB $JF -FT 4FOT EFT .PUT 7&/%3&%* "0½5 Æ I FU Æ I
40*3& "4530/0.*26& .&3$3&%* "0½5 Æ QBSUJS EF I
5064 -&4 +0634
"OJNBUJPOT BUFMJFST EÊNPOTUSBUJPOT EÊHVTUBUJPOT WJTJUFT HVJEÊFT PV EÊDBMÊFT
10 le dossier
ÉDITION SPÉCIALE ÉTÉ - Août 2022
Quelle est loin la période où le camping était réservé à une clientèle fau chée ou véhiculait une image ringarde ! En 2022, le camping est plus tendance que jamais. Votre journal vous emmène à la découverte des hébergements de plein air les plus séduisants de la région pour un grand bol d’air estival. Nous ne sommes pas un guide et cette sélection ne couvre évidemment pas tous les campings de la région, dont pour certains nous avons déjà parlé dans nos colonnes. Elle reflète seulement la diversité des structures pré sentes sur notre territoire. Bel été à tous ! (photo d’introduction M. Joly - B.F.C. Tourisme).
Campings et hôtellerie de plein air l’évasion au grand air, à deux pas de Chez nous !
l Vacances
Pas encore les chiffres de 2019
Le camping a le vent en poupe !
Le camping se défait peu à peu d’une image désuète qui lui colle encore à la peau. Les professionnels du tourisme espèrent retrouver en cet été 2022 les chiffres de fréquentation d’avant-Covid.
A près deux ans d’incertitude sanitaire, la destination France a encore le vent en poupe cette année. La des tination Franche-Comté également ! Si bien que des touristes d’un genre nouveau font leur apparition depuis quelque temps dans nos contrées : les Francs-Comtois ! “Nous voyons dans nos établissements de plus en plus de touristes de proximité”
confirme Étienne Pascal, le président de la fédération régionale de l’hôtellerie de plein air. L’origine géographique tra ditionnelle des touristes venant décou vrir notre région change aussi : moins de gens du Nord et de Parisiens, long temps aux premiers rangs des touristes français en Franche-Comté, et de plus en plus de Bretons ou d’habitants de la côte atlantique. Les chiffres de fréquentation de cet été
Le tourisme interne et les voyages près de chez soi figuraient parmi les grandes tendances de voyage en France cet été. Ici, camping le Chanet à Ornans (photo Camping le Chanet).
2022 devraient confirmer la forte reprise enregistrée en été 2021. D’après Bour gogne-Franche-Comté Tourisme, le comité régional du tourisme, le nombre de nuitées dans notre région avait aug menté “de près de 7 % entre 2020 et 2021.” Notre région restait toutefois en retrait par rapport à 2019, la dernière avant avant-Covid dans la région, avec “un déficit d’environ 20 %.” Il est bien sûr trop tôt pour avoir les chiffres 2022. Dans ce contexte de reprise du tourisme, l’hôtellerie tire bien son épingle du jeu. La fréquentation régionale s’est établie l’an dernier à plus de 5 millions de nui tées, en progression de 25 % par rapport à l’année précédente. “Le taux d’occu pation de l’hôtellerie s’était établi à 51,5 % sur la période de mai à décembre, dépassant la barre des 60 % en juillet, août et septembre.” Dans les campings, en revanche, si la fréquentation globale de 2021 est plus élevée qu’en 2020 en raison d’un démar rage plus précoce de la saison (2 417 600
campings est à noter, c’est le succès fou droyant des camping-cars depuis la crise Covid. Rien que dans le Doubs, pour cette saison estivale 2022, 180 000 nuits de camping-cars étaient prévues dans les aires d’accueil et camping du département, générant un chiffre d’af faires prévisionnel de 10 millions d’eu ros. La hausse du prix des carburants est également un facteur à prendre en compte cet été. Pour cet été 2022, les dernières indi cations faisaient état de perspectives plus favorables pour le tourisme. “58 % des professionnels s’attendaient à un rebond” note B.F.C. Tourisme. D’après les experts, le tourisme interne et les voyages près de chez soi, de même que les activités de plein air, les produits en rapport avec la nature et le tourisme rural figuraient parmi les grandes ten dances de voyage qui devraient carac tériser le tourisme cet été. n J.-F.H.
nuitées en 2021), les nuitées ont reculé de 5,4 % sur la période de juillet à sep tembre, la faute à une météo particu lièrement capricieuse notamment en juillet 2021. “L’augmentation générale de 2021 est liée aux 340 000 nuitées réa lisées en mai et juin 2021” avec un prin temps en revanche très favorable. Les principales nationalités dans les campings régionaux restent les Néer landais (456 600 nuitées pour une durée moyenne de séjour de 3,41 jours), les Allemands (161 500 nuitées pour une durée moyenne de séjour de 2,19 jours) et les Belges (110 400 nuitées, pour une durée moyenne de séjour de 2,87 jours). Dans les campings, on note une constante : les emplacements équipés (type chalets ou mobile-home) ont tou jours un meilleur taux d’occupation (43,1 % sur la saison, contre 24,6 %) que les emplacements nus et bénéficient d’une durée moyenne de séjour plus longue (4,75 jours contre 2,61 jours). Un autre phénomène, en lien avec les
Les chiffres du camping en Bourgogne-Franche-Comté
l Fréquentation :
l Les nuitées étrangères : n Pays-Bas :
n 780 500 arrivées n 2 417 600 nuitées l Durée moyenne de séjour : n 3,10 jours l Répartition des nuitées : n Étranger 36,6 %, n France 63,4 % l Taux d’occupation saison 2021, de mai à septembre : n 28,1 %
55,8 % 19,7 % 13,5 % n Allemagne : n Belgique : n Suisse : 6,4 % n Royaume-Uni : 1,2 % n Danemark : 0,9 % n Espagne : 0,5 % n Italie : 0,5 %
(source B.F.C. Tourisme pour l’année 2021)
Made with FlippingBook - Online Brochure Maker