La Presse Pontissalienne 270 - Juillet 2022
28 Montbenoît et le Saugeais
La Presse Pontissalienne n°270 - Juillet 2022
OUHANS
M.A. Conception Le premier lotissement “maisons passives” du Haut-Doubs La société M.A. Conception basée à Houtaud lance la construction d’un lotissement de huit maisons “passives”, c’est-à-dire consommant moins de moins de 15 kWh/m²/an en chauffage par an.
L es maisons passives ne représentent encore de nos jours qu’une infime minorité du parc immo bilier en France. Mais
de StéphaneMarion de la société M.A. Conception, créée à Hou taud en juin 2020 et justement spécialisée dans ces construc tions passives.
cette tendance progresse, et, dans quelques années, “on espère bien ne concevoir plus que des maisons passives” note Maïté Magnenet, responsable aux côtés
Maïté Magnenet et Stéphane Marion, responsables de la société M.A. Conception basée à Houtaud.
construction, elle sera terminée en octobre ou en novembre. Nous espérons lancer la totalité des travaux d’ici l’année prochaine” note Stéphane Marion. Chaque construction doit répondre à un cahier des charges strict et se voit ensuite contrôlée par la fédération française de la construction passive qui délivre le label “maison passive”. Le coût de construction d’une maison passive est supérieur au coût moyen de l’ordre de 10 à 15 %. Le prix du confort, avec en prime, de substantielles éco nomies d’énergie à l’usage. Et à l’utilisation, aucun rejet de CO2, un plus pour combattre le réchauffement climatique. n J.-F.H.
le Haut-Doubs, aux Fourgs, à Houtaud, et lance bientôt plu sieurs projets à Septfontaines ou encore à Labergement Sainte-Marie.
Par ce terme, il faut entendre une maison qui consomme moins de 15 kWh par mètre carré et par an en besoin de chauffage, soit l’équivalent d’à peine 1,5 litre de fioul par an et par mètre carré. Dérisoire. “Dans une maison passive, le système principal de chauffage, c’est le soleil. D’où la présence dans les maisons passives de grandes baies vitrées et de brise soleil. Ensuite, c’est le système de V.M.C. double flux qui permet de réguler la température, été comme hiver, et d’assurer une qualité de l’air saine et optimale pour le confort de l’utilisateur.” La société M.A. Conception a déjà réalisé plusieurs maisons individuelles sur ce modèle dans
Cette fois, c’est tout un lotisse ment que M.A. Conception conçoit à Ouhans (rue du Polluot). “Ce lotissement comprendra au total huit maisons passives, d’une surface de 120 à 130 m² sur des terrains d’environ 600 m² pour cha cune. La première est en cours de
“Le système principal de chauffage,
c’est le soleil.”
La première maison est en cours de construction à Ouhans (image M.A. Conception).
MOUTHIER-HAUTE-PIERRE
Une saga familiale
L’auberge du Moine définitivement fermée Bien connu pour son cadre bucolique, sa cuisine traditionnelle de terroir, ce restaurant était le point de chute idéal pour les repas de famille, l’accueil des randonneurs… Il a fermé définiti vement ses portes. Retour historique sur une étape gourmande, symbole d’une hôtellerie familiale tombée en désuétude.
neurs… “On faisait aussi beaucoup de repas de famille, de mariage, d’anni versaire. On recevait pas mal d’excur sionnistes. On avait fait une salle de grande capacité pour accueillir les groupes.” Danielle privilégiait une cui sine traditionnelle de terroir avec des spécialités régionales comme la truite au vin jaune, la croûte forestière ou le jambon fait maison. La saison des grenouilles restait un temps fort à l’ouverture du restaurant où l’on pou vait servir jusqu’à 200 couverts les meilleurs jours. “Pendant une trentaine d’années, on a eu la chance d’avoir des salariés fidèles et très consciencieux. Certaines comme Christine, Nadine ou encore Lydie sont venues travailler ici pendant des décennies. Ces personnes étaient en phase avec ce que l’on voulait faire de cet établissement.” La question du personnel s’est posée avec plus d’acuité les deux dernières années. L’Auberge du Moine n’a pas été épargnée par les difficultés de recrutement. “C’est même l’une des raisons qui nous a incités à arrêter” , reconnaît Daniel Vallet. Dans son petit coin de paradis comme il l’appelle, ce paysan dans l’âme a cultivé sa fibre en soignant un petit troupeau de vaches allaitantes. Il a choisi une race rustique britannique, la Galloway qui présente la particularité d’être ceinturée d’une bande blanche sur un pelage noir. Sans oublier l’absence naturelle de cornes. En 37 ans d’activité, le couple a bien
C ette auberge n’aurait sans doute jamais vu le jour sans le relais de télévision installé en 1965 près du belvédère du Moine. On y trouvait jusqu’alors une petite ferme exploitée par Gustave et Yvette Pauthier. “Cet équipement a tout changé. Pour sécu riser les interventions de maintenance ou de dépannage, la route a été gou dronnée, classée en route départementale et même déneigée en hiver. Ces trans formations ont facilité l’accès à la ferme de mes parents. Ils ont saisi cette oppor tunité pour ouvrir en octobre 1967 un petit restaurant” , se souvient Danielle qui a repris 20 ans plus tard la suc cession avec son mari Daniel Vallet. Elle avait alors tout juste six ans. Le temps de tomber dans la marmite. “Ils ont bien senti le coup” , analyse le mari. Un petit gars de Reugney qui aurait
sans doute été paysan s’il n’avait pas eu le double coup de foudre. Pour sa future épouse et pour cette bâtisse agricole au charme ineffable. Aussi quand la question de l’avenir de l’au berge s’est posée au départ en retraite de Gustave et Yvette, le jeune couple n’a pas trop hésité. Avec avoir grandi derrière les four neaux et suivi plus tard une formation hôtelière, Danielle trouvait naturel lement sa place en cuisine alors que son mari très à l’aise sur le plan rela tionnel s’occupait du service. Le couple s’est installé le 24 avril 1985. “On ouvrait tous les jours à partir du 1 er mars jusqu’au 15 décembre. On avait essayé d’ouvrir en hiver mais sans grand succès” , explique Daniel Vallet. L’auberge duMoine attirait différentes clientèles : les locaux, les randon
Daniel et Danielle Vallet ont exploité l’auberge du Moine pendant 37 ans.
aux surcoûts des matières premières. “On ne voulait pas terminer sur une fausse note” disent-ils. Arrivant à l’âge de la retraite, ils tenaient à rester sur place dans cette auberge qui sert aussi de maison fami liale. Plus question dès lors de chercher d’éventuels repreneurs. n F.C.
fait prospérer son affaire, non sans sacrifices. “On n’avait pas toujours le temps de profiter de nos trois enfants le week-end. Ils ont grandi ici et restent encore très attachés à la maison.” Le couple avait envisagé de faire une sai son supplémentaire jusqu’en décem bre 2022 avant finalement de renoncer face aux difficultés de recrutement et
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