La Presse Pontissalienne 270 - Juillet 2022

26 Frasne - Levier

La Presse Pontissalienne n°270 - Juillet 2022

CINÉMA

Tournage dans le Val d’Usiers le sanglier, une histoire de terroir qui trace sa route

l a Presse Pontissalienne : Le film a été dif fusé pour la première fois enmai au cinéma L’Olympia à Pontarlier. Quelles ont été les réactions ? Jules Pourchet : Elles ont été plutôt positives. Après, ceux qui n’ont pas aimé n’ont peut être rien dit (rires). Les gens ont été assez touchés par le film. Il y a une histoire du terroir sans artifice. L’intention de base était l’envie de raconter une histoire dans le Haut-Doubs, avec l’environnement, les ambiances de village. On ne voulait pas que ça sonne faux. L.P.P. : C’est aussi pour cette raison que vous avez retenu des jeunes des alentours qui n’avaient aucune expérience du jeu et du cinéma, comme vous, Pierre Vuillemin, qui incarnez le personnage principal et Marion Chagrot, qui joue le personnage féminin. Votre réaction au moment de vous voir sur l’écran de cinéma ? Pierre Vuillemin : ça fait bizarre de se voir sur grand écran. Mais terrible comme on joue bien (rires).

Présenté début mai à Pontarlier, le court-métrage local Le Sanglier, tournée en bonne partie dans le Val d’Usiers, va tracer sa route pendant un an dans les festivals avant de pouvoir être projeté dans les cinémas de la région. Jules Pourchet, le réalisateur, et Pierre Vuillemin, acteur principal, reviennent sur leur expérience.

P.V : J’ai vu une annonce sur Facebook. Au début, c’était un peu pour la rigolade entre copains. Puis j’ai été retenu. J.P : On a reçu pas mal de candidatures, on a rencontré une dizaine de personnes. Mais avec Pierre, ça a été assez évident. Il a une bonne tête (sourire).Avec Pierre, je projetais facilement le personnage. P.V : En plus, je ne suis pas timide avec les gens, je suis plutôt à l’aise à l’oral. J.P : C’est vrai qu’on a fait un exercice d’improvisation, il a été très bon. L.P.P. : Le filmmet en avant le métier de sanglier. Pourquoi ce métier et quel rapport avec le sujet qui est l’impuissance masculine ? J.P : Je voulais parler de l’impuissance masculine en dédramatisant le sujet et surtout d’en parler dans le monde rural. J’avais travaillé sur un film avec des san gliers il y a quelque temps et je trouve qu’il y a un côté visuel. Et puis, il y a le double sens avec l’animal un peu bourrin, très costaud, très solide. Tout le long du film, il y a une fausse virilité.

saviez tirer des sangles ? P.V : Non, j’ai appris avec Manu Belot qu’on voit dans le film et dont c’est son métier. J.P : Pour l’anecdote, dans le film, Pierre apprend à Marion à tirer les sangles. En vrai, Marion sait très bien le faire, elle guidait Pierre hors caméra. L.P.P. : Vos projets à l’avenir ? J.P : On a créé une société de production Cheni Films. On souhaite faire exister des récits régionaux en faisant vivre le territoire, avec une attache rurale. P.V : Le film, c’était une expérience à vivre. Une semaine de tournage, c’est bien, deux mois non. J’ai besoin de bouger. Ce n’est pas mon métier. C’était une grande pre mière, c’était bien mais je préfère traire mes vaches. n propos recueillis par l.p.

*En 2023, Cheni Films pourra mettre en ligne le court-métrage

et souhaite le diffuser dans les ciné-clubs et cinémas locaux.

L.P.P. : Pourquoi vous être lancé dans cette aven ture ?

le tournage du court-métrage a eu lieu l’été dernier.

L.P.P. : Pierre, vous êtes ouvrier agricole. Vous

BANNANS

Du 7 au 10 juillet le festival de l’eau vive en toute liberté

le programme Jeudi 7 juillet l à 21 heures GERMINAL Compagnie Les Batteurs de Pavés. Théâtre. Tout public. Vendredi 8 juillet l à 19 heures COMPAGNIE TOQUE DE TANGO Tango-théâtre. À partir de 7 ans l à 21 heures “MICHAEL KOHLHAAS, L’HOMME RÉVOLTÉ” Gilbert Ponté. La Birba Compagnie D'après la nouvelle de Heinrich von Kleist - Théâtre. À partir de 10 ans Samedi 9 juillet l à 18 heures LA NOSTALGIE DES BLATTES de Pierre Notte - Compagnie Les trois Sœurs - Théâtre. Adulte l à 21 heures LA DERNIÈRE FRONTIÈRE Pierre B. adaptation du livre de Grey Owl Conte musical et sonore. Tout public Dimanche 10 juillet l à 18 heures BARBARA, LE PARFUM DE LA DAME EN NOIR Pascal Keller, Piano en liberté Récital. À partir de 12 ans l à 21 heures HIC Compagnie Heidi a bien grandi Quatuor de comptoir musical et burlesque. Tout public FesTival de l’eau vive du 7 au 10 juillet Théâtre de plein air de Bannans Toutes les infos sur www.aci-eauvive.org

Après l’annulation en 2020 et les limitations de jauge en 2021, retour à une configuration plus naturelle pour cet événement qui célèbre toutes les formes d’expression : théâtre, danse, musique, avec une attention particulière vis-à-vis des troupes et artistes régionaux.

m algré les règles de distan ciation imposées dans le cadre de la crise sanitaire, l’édition 2021 avait néan moins attiré près de 1 000 spectateurs. Ce qui en dit long sur l’at tractivité de ce festival hors Covid. “On avait choisi de maintenir le festival l’an dernier pour entretenir le lien avec le public sans proposer la formule pass. On avait quand même pu tester le sys tème de réservation par téléphone sur Hellopass. Comme l’expérience s’avérait concluante et complémentaire de la bil letterie classique, on a décidé de main tenir le dispositif pour cet été” , justifie Michel Renaud de l’association cultu relle intercommunale de l’Eau Vive. Ce festival peut sans doute s’honorer

de figurer parmi les plus abordables du secteur. À 8 euros le spectacle et 40 euros le pass festival, difficile d’être plus compétitif. Comme une envie de mettre la culture à la portée du plus grand nombre. Le soutien aux troupes et aux artistes du secteur fait partie de l’A.D.N. de ce festival. “Sur les 7 spectacles présentés, quatre sont le fait de troupes franc-comtoises ou de la Suisse voisine. C’est notre façon à nous de soutenir la création locale.” Accessible, le festival de l’Eau Vive joue aussi de la diversité. Ici le théâtre, la musique et la danse ont tous droit de cité. L’éclectisme est sans doute le fil conducteur de la programmation établie en fonction des recherches de l’association.

séance détente le samedi 9 juillet à 18 heures avec la nostalgie des blattes par la compagnie bisontine les trois sœurs (photo p. Hauger).

Des grands chefs-d’œuvre de la litté rature comme Germinal, on passe à une démonstration de tango-théâtre, pour aborder des thématiques sociétales très sérieuses ou une vision beaucoup plus légère de la vie. On rend aussi grâce à la nature si belle, si menacée. On n’oublie pas de fredonner les plus beaux succès de Barbara, cette grande dame de la chanson française. Cette 17 ème édition se termine le dimanche 10 juillet avec un quatuor de comptoir musical et burlesque. “Cette année, tous les spectacles seront joués au théâtre de plein air de Bannans. S’il pleut, on aura une solution de repli sous le chapiteau utilisé pour le stage animé par l’école de cirque Bobof et qui restera sur place durant tout le festival.” n F.C.

Tous les spectacles se

joueront dans le cadre du théâtre de plein air de Bannans.