La Presse Pontissalienne 270 - Juillet 2022

Le mensuel d'informations sur Pontarlier et le Haut-Doubs

N° 270 3 €

JUILLET 2022

Mensuel d’information du Haut-Doubs

www.presse-pontissalienne.fr

VACANCES, LOISIRS… LE HAUT-DOUBS EN VERSION CONNECTÉE

le dossier en p. 18 à 23

Énergie, transition écologique… La ville de Pontarlier en fait-elle assez ? l’événement p. 6 à 8

Elle fête ses 75 ans L’entreprise Marceau traverse les générations économie p. 30

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MATELAS & SOMMIERS LINGE DE LIT COUETTES & OREILL CANAPÉS CONVERT Dates selon arrêté préfect al IB or

PONTARLIER «Les Grand 03 81 www.pontarlier s Planchants » 38 80 68 .grandlitier.com

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2 Retour sur info - Pontarlier

La Presse Pontissalienne n°270 - Juillet 2022

Annie Genevard n’est plus vice-présidente de l’Assemblée

Encore un major de promo aéronautique au collège Malraux

L e jeu politique était trop déséqui libré en défaveur des Républicains cette fois-ci pour qu’Annie Gene vard espère décrocher un poste au bureau de la nouvelle Assemblée natio nale présidée par la marcheuse Yaël Braun-Pivet. Avec 62 députés seule ment, contre une centaine auparavant, L.R. ne pouvait guère peser dans les débats pour imposer ses candidats aux postes stratégiques du Palais Bour bon. Cela n’a pas manqué : les six

postes de vice-présidents ont été attri bués à la majorité présidentielle (2), à la N.U.P.E.S. (2) et au R.N. (2). Bien que largement confortée sur ses terres du Haut-Doubs avec une réélection à plus de 72 % des suffrages dans la V ème cir conscription du Doubs, Annie Genevard n’est donc plus vice-présidente de l’As semblée nationale. Elle ne cache pas sa déception : “Je suis bien sûr déçue à titre personnel et surtout désolée que L.R. ait ainsi été évincé des vice-pré sidences. C’est un coup politique qui aura comme conséquence que L.R. sera encore moins visible qu’on aurait pu l’espérer” commente M me Genevard à la sortie du Palais Bourbon. Annie Genevard se dit malgré tout “heureuse de ma belle victoire aux législatives.” La députée du Haut-Doubs a été la mieux élue des 62 députés L.R. et la 8 ème députée la mieux élue de France sur les 577 députés issus des urnes le 19 juin dernier. ■

A près Louis Pauchard et Samuel Laheurte en 2021, tous deux lau réats et majors de promotion à égalité de points au Brevet d’instruction à l’aéronautique (B.I.A.), c’est un autre élève de 3 ème du collège Malraux, Alexis Blin, qui surclasse tout le monde cette année en terminant 1er de toute l’aca démie de Besançon, devançant même les lycéens. Pour Valérie Vullin, l’ensei gnante responsable de cette option B.I.A. au collège Malraux, c’est un nou veau motif de fierté. “Il y avait au total 285 candidats venant de 33 établisse ments francs-comtois, dont une grande majorité de lycées. 198 élèves ont obtenu ce brevet, Alexis termine à la première place avec 106 points. Seuls trois can didats ont dépassé les 100 points” détaille avec fierté Valérie Vullin. Le jeune Pontissalien de 15 ans passionné d’aé ronautique, mais aussi de sciences natu relles, s’est vu remettre son diplôme et

Alexis Blin (casquette noire à gauche), le lauréat, entouré de son

enseignante Valérie Vullin et des trois autres collégiens de Malraux qui ont décroché le B.I.A.

son trophée mi-juin à l’aérodrome de Thise. Satisfaction supplémentaire pour Valérie Vullin : “Les quatre élèves que j’ai présentés cette année au B.I.A. ont réussi l’examen” note l’enseignante qui

estime que cette option aéronautique ouverte aux collégiens de Malraux est “une excellente façon pour les élèves de prendre confiance en eux et en leurs capacités.” ■

Annie Genevard a été largement réélue dans le Haut-Doubs avec 72 % des suffrages.

Manque de personnel : l’hôpital tire la sonnette d’alarme

L a situation déjà compliquée ne s’améliore pas au Centre hospitalier intercommunal de Haute Comté (C.H.I.H.C.) où Olivier Volle estime nécessaire d’annoncer les difficultés auxquelles devra faire face l’établissement dans les mois à venir. “On a fermé 20 lits à l’E.H.P.A.D. du Larmont et 5 lits en psychiatrie car on manque d’infirmières. 8 lits sont également fermés en Médecine B où l’effectif de médecin est insuf fisant” , explique Olivier Volle, le directeur du C.H.I.H.C. en précisant que cela représente 17 infirmières qui manquent à l’appel. Le risque de rupture est réel et le fonctionnement de certains services pourrait en pâtir. “On

Les annonces de recrutement se multiplient dans le Haut-Doubs dans le secteur privé comme dans le service public.

cherche des solutions pour préserver l’effectif infirmier en urgence la nuit. Une unité de l’E.H.P.A.D. pourrait fermer cet été faute d’aides soignantes.” Le directeur annonce aussi qu’il faudra certainement recourir à la solidarité familiale pour le maintien à domicile des per sonnes âgées. “Tous les services en soins de suite et réadaptation sont en difficulté. On a beaucoup moins de lits de dégagement qu’en temps normal et on doit réserver les lits en médecine pour la prise en charge des cas aigus.” Rien ne va plus au C.H.I.H.C. sauf, aussi étonnant que cela puisse paraître, en chirurgie où tout va pour le mieux. “Le C.H.I.H.C.

est sans doute le seul établissement de la région à avoir tout son effectif d’anesthésistes” , confirme Olivier Volle. Le directeur tient aussi à dénoncer les com portements de certaines familles vis-à-vis des soignants. “On a beaucoup échangé avec les équipes. La situation est déjà compliquée et le personnel n’accepte pas toujours ces remarques désagréables, ces revendications permanentes, voire ces menaces. Dans le contexte actuel, on pourrait espérer plus de solidarité. C’est très préjudiciable” , déplore le directeur. Qu’il semble loin le temps où l’on applaudissait les soignants ! ■ Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Rédaction : Frédéric Cartaud, Jean-François Hauser, Laurine Personeni. Directeur artistique : Olivier Chevalier Conception pubs : Alexandra Tattu. A collaboré à ce numéro : Lilou Bourgeois. équipe commerciale : Anne Familiari, Aurélie Robbe, Anthony Gloriod. est éditée par la société “Publipresse Médias” Rédaction et publicité : 03 81 67 90 80 E-mail : redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645 Crédits photos : La Presse Pontissalienne, Festival lyrique de Montperreux, A. Legay, M.A. Conception, Marceau, Mauna Kea, L. Saillard, Semons l’espoir, Ville de Pontarlier, V. Vullin, les Z’Alouniers. Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1298-0609 Dépôt légal : Juillet 2022 Commission paritaire : 0227 D 79291

Éditorial Souffle

chaleur où des centaines de proches d’en fants hospitalisés ont trouvé une seconde famille. L’extension de ce lieu de vie proche du C.H.U. de Besançon est sur le point d’aboutir et Pierre Dornier, jusqu’au bout, n’aura rien lâché pour apporter à ces familles éprouvées le meil leur de l’accueil et de l’hospitalité. Pierre Dornier était aussi et avant tout un entrepreneur, semant depuis près de cinq décennies les germes d’un groupe agroalimentaire puissant doublé d’un réseau de boulangeries de proximité, implantées comme autant de relais de vie et d’activités économiques en milieu rural. Si Pierre Dornier n’est aujourd’hui plus là pour motiver ses troupes, il aura su leur donner le souffle nécessaire pour poursuivre son œuvre bien au-delà de sa vie à lui. Le grand homme est parti, il laisse derrière lui une cordée solide pour continuer à mener son combat jusqu’aux plus hauts sommets. ■ Par le directeur de la rédaction Jean-François Hauser

Partageons notre pain d’abord, au profit de l’association Semons l’espoir qui fut l’œuvre de sa vie. Puis juste après, la grande aventure des Sommets de l’espoir que ce passionné de montagne a lancée pour permettre aux enfants de vaincre définitivement la maladie par ce si beau symbole que peut représenter l’ascension d’un sommet alpin. Lire les témoignages poignants des jeunes, et du personnel médical accompagnant, qui ont suivi un de ces périples donne une idée plus précise de la force transcendantale que ces aven tures humaines ont apportée à ceux qui ont vécu l’expérience. Pierre Dornier a su également fédérer autour de la cause des enfants malades la formidable troupe des Étoiles noires qui aura en ce prin temps illuminé une fois de plus les yeux rieurs de cet amoureux de la vie, si fier de “ses enfants” chanteurs. Il y a eu enfin ce combat incessant pour que sorte de terre la Maison des familles, cocon de

I l était de ces hommes qui ne lâchent rien et qui même à terre, se relèvent toujours. Maintes fois abattu par les mauvais coups de la vie, il a fait avec son épouse Charlyne de la résilience son moteur. Pierre Dornier a laissé les siens, c’est-à-dire des centaines de per sonnes, de la minoterie du Val d’Usiers au C.H.U. de Besançon, du monde de la montagne à celui de la boulangerie, orphe lins. Pierre Dornier, c’était un engagement entier et sincère, aveugle et désintéressé. Avec lui, point de calcul politique, pas de tactique ou de manœuvres, il a donné avec son épouse l’entièreté de l’énergie puisée au fond de leur malheur - le drame terrible d’avoir perdu deux filles arrachées par la maladie - pour faire naître de ces circonstances dramatiques, les plus beaux projets d’intérêt commun. L’opération

4 L’interview du mois HÔTELLERIE-RESTAURATION Le président de l’U.M.I.H. du Doubs “Nos équipes ont surtout besoin de considération” La Presse Pontissalienne n°270 - Juillet 2022

Le chef étoilé Philippe Feuvrier (Auberge de la Roche à Morteau) est le président de l’U.M.I.H. (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie) du Doubs. Face à la pénurie de personnel qui touche bon nombre de restaurants, il esquisse des solutions. Interview.

P.F. : Cette période de crise sanitaire a eu le mérite de resserrer les liens entre tous les acteurs de l’emploi. Avec l’U.M.I.H., nous avons des rapports étroits avec la préfecture notamment, les services de l’emploi, et je tiens à souligner que la mobilisation de tous les acteurs est bien réelle, avec éga lement Pôle emploi et son nouveau directeur régional. L.P.P. : Avec des résultats ? P.F. : Le contexte est difficile parce qu’aussi, la restauration n’est pas unmétier comme les autres. Il est évident que les établissements ne peuvent plus proposer des offres d’emploi à 1 300 euros par mois. En tant que président de l’U.M.I.H., je ne relaie plus de telles offres, il faut que tous les

L a Presse Pontissalienne : Cer tains restaurants dans le Doubs ne peuvent plus ouvrir ou que partiellement, faute de person nel. Quelle est la situation pré cisément ? Philippe Feuvrier : Plus de 15 % de nos 432 établissements adhérents dans le Doubs connaissent actuel lement des difficultés de recrute ment. Conséquence : des restau rants n’ont pas pu rouvrir leurs portes à la sortie duCovid, d’autres

sont obligés de ne plus ouvrir le week-end. La crise sanitaire a clairement laissé des traces sur l’organisation de certaines mai sons. Certains responsables d’éta blissements ont eu également du mal de se relancer après avoir eu des aides de l’État puis les prêts garantis par l’État en gérant dif ficilement cette période de crise.

L.P.P. : Comment la profession se remo bilise ?

Philippe Feuvrier est président de l’U.M.I.H. du Doubs depuis 2008.

19 heures pour repartir à 22 h 30, en ayant même pris le temps de prendre un armagnac, c’est un exemple à suivre. Par respect pour les équipes du restaurant. Sans être drastique, je pense qu’un encadrement des horaires serait le bienvenu. Sur la question des horaires, j’ai décidé dans mon res taurant de fermer le mardi midi pour que mes équipes aient deux jours et demi de congé d’affilée et ce,même si je renonce à du chiffre d’affaires le mardi. Par respect également, j’ai fermé le lundi de Pentecôte. Et tous les soirs, mes collaborateurs repartent avec la “banane”. L.P.P. : D’autres propositions ? P.F. : Si on veut continuer à donner des salaires intéressants, il fau drait que le gouvernement pense, au-delà d’un certain seuil chargé,

restaurateurs le comprennent. Ceux qui gardent leur personnel sont ceux qui respectent leurs salariés et leurs équipes. Person nellement, moi qui emploie 10 personnes plus du personnel à mi-temps, j’ai toujours tout fait pour que mon personnel se sente bien et ait envie de rester. L.P.P. : Quelles solutions préconisez-vous pour que la profession parvienne àmieux recruter ? P.F. : Il y a eu cet accord national sur les salaires et c’est très bien, mais ce n’est pas suffisant. Les équipes veulent du salaire, bien sûr, mais surtout de la considé ration. Je pense qu’il va falloir commencer par encadrer les horaires d’accueil du public dif féremment. Quand je vois les clients suisses, allemands ou autri chiens qui arrivent à table à

à ce que nos salariés puissent bénéficier de plus d’heures sup plémentaires défiscalisées. Je pense que ça permettrait de dégripper lamachine. Sur un autre registre, il faudra revoir le statut de saisonnier en rééquilibrant ce statut qui permet pour l’instant à un salarié de faire une saison puis d’être ensuite au chômage les 7 mois restants de l’année. Il faut aussi protéger le contrat horaire dit “petites mains” qui permet à des salariés de travailler 3 ou 4 heures par jour pendant quelques jours et de garder leurs droits sociaux. Je bataille aussi pour l’intégration plus rapide du personnel, y compris étranger et sans discrimination. Pour que les choses s’améliorent, il faut aussi que notre profession accepte de comprendre qu’un client, on le reçoit en souriant… Je souhaite aussi qu’on rencontre à nouveau les gens de l’Éducation nationale car j’estime qu’il y a toujours un manque d’objectivité flagrant dans l’orientation de nos jeunes. On semble punir les mauvais élèves en les envoyant dans la restau ration. Ce n’est plus acceptable. P.F. : Je prépare une lettre ouverte aux autorités et à toute notre pro fession qui doit se remettre en cause. Si beaucoup d’établisse ments sont irréprochables, d’autres ne respectent pas assez leur per sonnel. Parallèlement, nos entre prises sont également synonymes de charges et d’impôts pour l’État. Et ça aussi ça doit se respecter. n Propos recueillis par J.-F.H. L.P.P. : Prévoyez-vous des actions parti culières ?

Le Haut-Doubs, champion des difficultés de recrutement D ans sa dernière enquête sur les besoins en main-d’œuvre, Pôle Emploi Franche-Comté confirme que le bassin de Pontarlier a plus de difficultés que les autres à recruter. “Les recrutements sont jugés difficiles par les employeurs pour 71 % des projets de recrutement, en hausse de 21 points sur un an” note Pôle Emploi. Ces difficultés de recrutement se retrouvent principalement pour les métiers d’ouvriers non qualifiés des industries agroalimentaires, d’aide-soignant, d’infirmer, cadre infirmier et puériculteur, d’aide à domicile, d’aide ménager et de travailleur familial. Pour cette année 2022, toujours selon Pôle Emploi, 30,5 % des entre prises du bassin de Pontarlier projettent de recruter. Le nombre d’em bauches prévues cette année sur le bassin était estimé à 2 580. En hausse par rapport à 2021. n

Pontarlier 5

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La restauration attire encore les jeunes Les formations restauration du lycée Toussaint-Louverture de Pontarlier ne font pas le plein, mais attirent encore quand même les jeunes pour des métiers forcément pourvoyeurs d’emploi.

L e lycée Toussaint-Louverture de Pon tarlier poursuit ses efforts pour conti nuer à attirer des élèves dans ses sections professionnelles cuisine et service. Un travail de tous les jours pour les responsables de l’établissement pontis salien. “Ce n’est pas toujours évident, recon naît Célia Bidaut, directrice déléguée aux formations professionnelles à Toussaint Louverture. Mais depuis qu’on a instauré une seconde mixte Bac pro en regroupant cuisine et restauration, nous avons un meil leur recrutement” note la responsable.Aupa ravant, le lycée distinguait la cuisine et le

Les élèves de Toussaint Louverture disposent d’un outil de formation très performant (photo archive L.P.P.).

service dans deux forma tions différentes, si bien que les élèves avaient du mal à appréhender les qua lités nécessaires à ces deux métiers différents. C’est aussi grâce à son pla teau technique entière ment rénové il y a quelques années que le lycée pon tissalien continue à recru ter correctement, entre 100 et 150 élèves au total dans cette filière, du C.A.P. au

La possibilité de choisir une terminale

Bac pro. “Nous ne sommes pas au complet pour autant” précise Célia Bidaut. Depuis trois ans également, le lycée permet à ses élèves de 1 ère de choisir une terminale Bac pro en alternance. Un bon moyen pour certains élèves découragés par la scolarité classique de leur donner une nouvelle pers pective. “Et ça marche, se félicite la respon sable. Les entreprises recrutent ainsi de

bons éléments, qui s’adaptent très bien à la vie professionnelle.” Les portes ouvertes que le lycée a pu orga niser ce printemps, après plusieurs années empêchées par la crise sanitaire, ont éga lement permis de dynamiser le recrutement de nouveaux élèves et de “redonner un coup de boost à ces filières” note le lycée. n J.-F.H.

Bac pro en alternance.

6 L’ÉVÉNEMENT

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PONTARLIER DÉPLOIE SON ÉNERGIE POUR LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE

Politique énergétique ambitieuse, développement des modes doux dans la ville, production d’énergie locale renouvelable… La municipalité déploie toute son énergie pour s’investir dans la transition écologique. Pour l’opposition, c’est un simple coup de com’ sans de véritables réalisations, excepté le réseau de chaleur urbain… Un plan jusqu’en 2026 La Ville renouvelle ses ambitions énergétiques l Politique énergétique

En 2015, la Ville de Pontarlier avait planté la graine de sa transition écologique. Sept ans plus tard, sa politique énergétique simplifiée et actualisée selon les évolutions réglementaires, baptisée Pol’En 2026, poursuit sa pollinisation. Elle vise la diminution des consommations d’énergie et l’augmentation du recours aux énergies renouvelables. Le chantier est énorme.

Le complexe des Capucins, construit dans les années 1970 et véritable passoire thermique doit subir une rénovation. Une étude globale est en cours.

L es objectifs d’ici quatre ans sont ambitieux. En 2026, la Ville souhaite diviser par trois l’utili sation du gaz, éradiquer le fioul et baisser la consommation d'élec tricité de 30 %. Dans le même temps, le recours au Réseau de chaleur urbain (R.C.U.) et à la biomasse sera doublé. Le rapport alarmant du G.I.E.C. et l’envolée des prix de l’énergie due à l’instabilité internationale, entre autres, oblige la munici palité à mettre les bouchées dou bles pour réaliser sa politique énergétique. “L’envolée des prix de l’énergie nous oblige à allouer plus de moyens et à aller plus vite” , explique Jean-Marc Gros jean, adjoint en charge du Déve loppement durable et pilote du projet Pol’En 2026. Au niveau national, il existe bien des évolutions réglementaires telle la loi Climat et Résilience mais la Ville préfère “agir du bas.” “C’est aux territoires d’ap porter des solutions” , ajoute le premier adjoint.” Le maire

Patrick Genre renchérit : “C’est un engagement politique non de campagne mais sur le long terme. On s’inscrit de manière forte et pérenne dans la transition éco logique.” Concrètement, comment se tra duit cette politique énergétique sur le terrain ? En premier lieu, la Ville souhaite développer les énergies renouvelables, que ce soit dans la consommation, et dans la production locale. Sur ce dernier point, les chantiers à venir concernent les deux micro centrales hydroélectriques et la

solaire en toiture représente aussi un potentiel à exploiter. Un diag nostic des bâtiments qui pour raient accueillir ce type d’infra structures a été lancé. Par ailleurs, la consommation d’énergies renouvelables repose sur l’achat d’électricité certifiée 100 % renouvelable, l’extension du réseau de chaleur urbain et l’installation de chaudières bio masses. Le deuxième chantier, et non des moindres, qu’entreprend Pol’En 2026, concerne la réduction de la consommation et l’efficacité énergétique. Car injecter de l’énergie, quelle qu’elle soit, dans une passoire thermique revient à se battre contre des moulins à vent. Le complexe des Capucins va ainsi être rénové dans les pro chaines années. Une étude glo bale vient d’être lancée afin de rénover au mieux cet immense bâtiment très énergivore. Dans les bâtiments municipaux, les huisseries les plus obsolètes seront remplacées. Des mesures en deçà des enjeux pour Gérard

domotique, l’établissement d’un plan Lumière et le renouvelle ment du parc automobile, entre autres. Enfin, l’un des axes impor tants qui reste l’un des plus abou tis, tourne autour de la commu nication pour “informer et sensibiliser différents publics.” L’ambition affichée est d’intégrer les prochaines Assises euro péennes de la transition énergé tique. Pour y arriver, Pontarlier ne doit pas se contenter de buti ner son Pol’En. n L.P.

Voinnet, conseiller municipal d’opposition de Pontarlier-Éco logie (voir ci-contre) qui réclame des rénovations complètes et per formantes. La rénovation de l’éclairage public est l’une des mesures phares de la municipalité pour réduire la consommation et les coûts de fonctionnement.À terme, 2,2 millions d’euros auront été injectés pour le renouvellement total de l’éclairage en Led. “Chaque année, 300 000 euros sont dépensés pour l’éclairage

public. L’économie réalisée serait celle de la consommation annuelle de 300 foyers” , poursuit Jean Marc Grosjean. À ces efforts doi vent s’ajouter l’adoption de bonnes pratiques pour réduire la consommation. Car, comme s’est exclamé Patrick Genre en éteignant la lumière, la Ville, “ce n’est pas Versailles !” De manière générale, la muni cipalité soigne son exemplarité en sobriété énergétique en avan çant les pistes d’un investisse ment dans la télégestion et la

construction d’un parc solaire sur qui jouxte l’actuelle déchetterie. “Un parc solaire de 2 hectares couvrirait l’équivalent de la consommation des bâtiments de la col lectivité” , argu mente Jean-Marc Grosjean. L’énergie l’ancienne décharge,

Le projet d’un parc solaire de 2 hectares.

L’événement 7

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l Opposition Gérard Voinnet, de Pontarlier-Écologie “Pol’En 2026, c’est de la communication, il n’y a pas de réalisations en face” Gérard Voinnet, conseiller municipal de l’opposition depuis

l Projet Site des Forges Les microcentrales hydroélectriques vont-elles voir le jour ? La Ville mise sur la production d’énergie renouvelable avec la construction d’un parc solaire et de deux microcentrales hydroélectriques. Sur ce dernier point, l’État doit encore valider le projet.

L a Presse Pontissalienne : En tant quemembre du parti Pontarlier-Écologie, et très investi dans ce domaine, que pensez-vous de la politique énergétique que la Ville met en place et des actions concrètes qui en découlent ? GérardVoinnet : Depuis Pol’En 2015, la muni cipalité a rajouté deux-trois bricoles mais il n’y a pas eu de réalisations en face, à part le réseau de chaleur urbain. Pol’En 2026, c’est de la communication. Il y a un gros travail du service communication par rap port à la réalité de ce qui est fait. L.P.P. : Avez-vous des exemples concrets de ce qui n’a pas été fait ? G.V. : L’objectif est de réduire la facture éner gétique. En 2015, l’achat de l’énergie pour le chauffage se montait à 1 million d’euros. Avec quelques travaux d’isolation des com bles, on devait réduire la demande en volume. Compte tenu de l’augmentation des prix de l’énergie en sept ans, même si la consom mation en volume a un peu baissé, la facture a augmenté à 1,6 million d’euros. L.P.P. : Que proposez-vous pour réduire efficacement la consommation ? G.V. : Depuis 2014, année où j’ai été élu, j’ai toujours réclamé la réalisation de rénova tions complètes et performantes. J’insiste sur ces deux derniersmots car il y a la ques tion du chauffage en hiver mais également du confort en été. Les enjeux continuent d’évoluer avec les demandes en confort été comme hiver.Lesmesures annoncées restent en deçà de ces enjeux. Pourtant, en 2010-2011, la commune a de réalisations en caractérisant Pol’En 2026 de simple support de communication, sans rien derrière. 2014, reste très critique face à la politique énergétique de la Ville. Il dénonce le manque

Gérard Voinnet milite pour une rénovation complète et performante des bâtiments.

acheté assez cher des audits thermiques très complets d’une dizaine de bâtiments qui notaient des préconisations en termes de rénovation. Ils sont restés lettre morte et n’ont jamais été utilisés. Autre exemple : le complexe des Capucins, qui est une vraie passoire thermique. Il y a deux ans, nous avions déjà fixé des crédits pour la rénovation. Nous sommes au stade de l’étude. Je me demande si ça ne serait pas plus utile de tout raser et bâtir du neuf avec une construction passive pour qu’il ne coûte rien en énergie. C’est possible tech niquement. L.P.P. : Cinq bâtiments municipaux dont la mairie vont être raccordés cette année au réseau de chaleur urbain. N’est-ce pas une réalisation concrète de leur politique énergétique ? G.V. : Le réseau de chaleur est l’arbre qui cache la forêt. S’il y avait une vraie politique de réduction des déchets, la ressource serait épuisable. Il faut aussi anticiper 2023 et l’obligation de composter les déchets orga niques. Cela entraînera une réduction des ordures ménagères, des déchets beaucoup plus secs qui brûlent plus vite et qui déga gent moins de chaleur. À force d’étendre le réseau, le gaz risque de devoir compléter de plus en plus le manque de déchets. Ce sont des questions que l’on ramène à chaque fois sur la table.

L.P.P. : Que pensez-vous de la production locale d’énergie renouvelable avec notamment la construction de microcentrales hydroélectriques et d’un parc solaire ? G.V. : Cela fait bientôt dix ans que nous par lons des microcentrales hydroélectriques. Une des solutions aurait été que la Ville mène le projet mais elle l’a confié à une entreprise privée, les Forces motrices pon tissaliennes. Elle galère pour obtenir les droits d’utiliser l’eau, car c’est très compliqué, toutes les précautions doivent être prises. Le problème est que dix ans après, le débit de l’eau n’est plus le même ni les demandes en électricité qui ont augmenté. Avec la baisse des niveaux, est-ce que les lâchers d’eau du lac Saint-Point suffiront ? Si les microcentrales arrivent à servir une centaine d’habitations, ce sera bien. Le projet est faisable mais ne résout pas le problème de l’énergie. Quant au parc solaire, pourquoi pas. Mais je me projette dans 30 ou 40 ans à la fin du bail, quand les exploitants redonneront les équipements, et qu’on se rendra compte qu’il faudra réinvestir. La seule solution est la réduction de la demande en énergie et cela passe par une politique plus ambitieuse.Aujourd’hui, nous sommes, non pas au degré zéro, mais au degré 1 de l’ambition qu’il faudrait avoir au niveau de l’énergie. n Propos recueillis par L.P.

L’une des microcentrales sera construite sur l’ancien site des Forges.

L e début des travaux est espéré pour l’année pro chaine, suivie d’une mise en eau à l’hiver 2023. Mais pour l’heure, le projet des microcentrales hydroélectriques, lancé il y a cinq ans, reste bloqué au stade administratif. “Comme tous projets environnementaux, il faut beaucoup d’études” , explique Jean-Marc Grosjean, adjoint au développement durable. La société privée qui pilote le projet a déposé l’année dernière le dossier aux services de l’État.Agence de l’eau, Agence de la biodiversité, la D.R.E.A.L., de nombreuses struc tures doivent donner leur avis pour assurer et améliorer la conti nuité écologique. “Tout est pris en compte, les niveaux de l’eau, l’im pact sur la biodiversité, la présence de chauve-souris dans les arbres, à quel seuil doit-on arrêter de pom per l’eau, etc.” , énumère l’adjoint. Reste que l’État doit encore accep ter ou non le projet. “Nous avons reçu des avis favorables mais avec des demandes de précisions” , ras sure Jean-Marc Grosjean. En cas de validation, une enquête publique aura lieu en automne avant de commencer les travaux. À terme, l’énergie “verte” produite sera injectée directement dans le réseau.

Autre projet destiné à exploiter le potentiel du territoire : le solaire avec la création du parc solaire sur l’ancienne décharge, à côté de la déchetterie. Un projet au stade de l’étude mais qui sera mis en œuvre à la fin du mandat, assure Jean-Marc Grosjean. La construc tion de 2 hectares de parc com penserait la consommation des bâtiments de la Ville. La S.E.M. E.N.R., société écono mique mixte qui regroupe notam ment les syndicats d’électricité Syded et Sydec et la Région, finance l’étude. Si le projet est réalisable, la Ville et d’autres col lectivités s’investiront dans une société de projet, chargée du finan cement et de la construction.

l Zoom Transformer le chaud en froid, une solution pour le réseau de chaleur en été ?

E n 2021, 36 000MWh ont été livrés au réseau de chaleur urbain, soit 36 308 tonnes de déchets brûlés. Mais en été, une partie de cette production d’énergie est dissipée dans l’atmosphère avec des aéroréfrigérants, faute d’utilisation de chauffage. “Aujourd’hui, il y a un surplus de chaleur qu’on ne sait pas utiliser” , reconnaît Claude Gindre, président de Préval. Une réflexion a donc été lancée pour trans former le chaud en air froid. “On sait que c’est possible grâce à un système de conden sation, reprend Claude Gindre. Pour l’ins tant, nous en sommes au stade de la

réflexion. J’ai demandé aux équipes d’étu dier la réflexion technique et à sa trans formation économique pour voir si c’est rentable.” Pour l’heure, le réseau de chaleur continue de s’étendre avec le raccordement de cinq bâtiments en 2022 : la mairie, la média thèque, la chapelle des Annonciades, le musée et le théâtre Blier. Certains tronçons, vieux de plus de 30 ans, sont renouvelés. Les tuyaux sont plus gros afin d’anticiper les futurs besoins. Initialement, le réseau devait être long de 6 km.Aujourd’hui, il court sur 22 km. n L.P.

Le photovoltaïque sur les toitures est également évoqué. Un diagnostic des bâtiments qui pourraient recevoir ce type d’infra structures est en cours. L’année pro chaine, on saura quels projets pour ront être lancés. En matière de renouvelable, la Ville a de l’énergie à revendre. n L.P.

L’énergie produite sera injectée

dans le réseau.

En 2021, l’Unité de valorisation de Préval a livré au réseau de chaleur 36 000 MWh. En été, une partie de cette production est dissipée dans l’atmosphère avec des aéroréfrigérants.

8 L’événement l Vélo

La Presse Pontissalienne n°270 - Juillet 2022

Insuffisant selon les pratiquants Tout doux sur les modes doux Complémentaires à la politique énergétique, les mobilités douces font également l’objet d’un plan appelé Pontadoux. Amélioration de la cyclabilité, incitation à la marche, favoriser la pratique du vélo… Des projets pas suffisamment aboutis pour l’association Selle vous plaît.

À la sortie de l’école Vauthier, le cyclistemarque bien le stop. Puis s’élance derrière les voi tures sur la rue de Salins, direction le centre en dédaignant la voie cyclable qui se partage entre vélo et piétons. “Le partage entre cyclistes et piétons, ce n’est pas bon” , constate Michel Jeanneret, président de l’asso ciation Selle vous plaît. “Si c’est dan gereux de rentrer et sortir d’une voie, personne n’y va. En plus, il y a beaucoup

l’impression qu’on bricole” , regrette Michel Jeanneret. Pontarlier bénéficie pour l’instant de 14 km de pistes et voies cyclables. Qui ne sont pas assez sécurisées pour Selle vous plaît. Outre l’incitation à la marche avec la rénovation d’escaliers dans le quartier des Castors entre autres, laVille investit 70 000 euros pour sécuriser les dépla cements et améliorer la cyclabilité, notamment avec la réfection d’une tren taine de bouches d’égouts. 1,5 km de bandes cyclables va être créé. Le sta tionnement avec des arceaux ou abris va être doublé. “On fait des aménage ments qui ne sont pas adaptés aux usa gers, d’un enfant de 8 ans à une personne âgée, d’un parent avec une remarque à des personnes vulnérables. Comment un travailleur de l’U.N.A.P. peut-il com prendre que rue de Salins, il a le droit d’être sur le trottoir alors que quelques mètres plus loin, c’est interdit ? La voie doit être comprise par tous les usagers” , insiste Aude. Le problème de cyclabilité, pour l’as sociation, est bien plus profond. “Il faut qu’il y ait une cohérence entre le plan de circulation et les modes doux. Le problème vient de cette idée que la ville doit rester accessible aux voitures, relève Michel Jeanneret. Peut-on imaginer

d’intersections et de passages piétons. Si on doit s’arrêter à chaque fois, on fait deux kilomètres en plus. Du coup, on ne le fait pas, on va sur la route. Il y a des logiques à respecter” , renchérit Aude, adhérente de l'association. Si la jeune association est heureuse d’être associée aux travaux sur les mobilités douces, elle attend beaucoup plus des aménagements. “Autant il y a une réflexion de départ,mais les choix ne sont pas suffisamment forts, on a

Aude et Michel de l’association Selle vous plaît regrettent des choix pas assez forts pour améliorer la pratique du vélo.

à l’échelle de la ville et adopte des mesures liées à la circulation, comme des sas vélo, des tourne-à-droite. Malgré une accidentologie assez impor tante et les points noirs des entrées et sorties de ville, Pontarlier a des atouts : plutôt sécurisée par rapport au vol, la capitale du Haut-Doubs bénéficie de grands axes et d’automobilistes plutôt calmes, selon le Baromètre des villes cyclables. Reste le problème du maillage de la communauté de communes pour les vélos, avec notamment le franchisse ment de la R.N. 57 et les grandes péné trantes vers le centre-ville de Pontarlier. Si une solution est trouvée et contente toutes les parties, la facture risque d’être salée. n L.P.

une amélioration de la cyclabilité sans une diminution de la circulation et du stationnement ?” Sur ce point, l’association rejoint l’avis de GérardVoinnet, pour qui “le schéma directeur des modes doux reste des poin tillés de pistes cyclables. Nous avions l’opportunité de réduire la circulation rue du Capitaine Bulle, ce ne sera pas fait. Rue des Abattoirs, on a maintenu la circulation automobile dans les deux sens et le stationnement sur un côté. Ce qui veut dire pas de pistes cyclables. Quand c’est possible, on ne le fait pas. Il faut réfléchir à l’ensemble de la cir culation des mobilités, si on continue de donner la priorité aux voitures ou pas.” En 2022, lamunicipalité lance pourtant un plan de circulation/stationnement

Rue de Salins, certains cyclistes préfèrent rouler sur la route plutôt que sur la voie cyclable jugée dangereuse car elle se situe sur le trottoir, partagé avec les piétons.

État civil de juin 2022

07/06/2022 – Gabriel de Bastien GOUJON, contremaître sanitaire et de Julia VANOTTI, agent de logistique. 06/06/2022 – Ambre de Samuel MARGUIER, micro-mécanicien et de Anyssa ABROK, sans profession. 06/06/2022 – Aïda de Nelson GAGNEPAIN, décolleteur et de Marlyne CHARLES, sans pro fession. 09/06/2022 – Azra de Huseyin BULUT, polisseur et de Ozlem GÜZEL, horlogère. 10/06/2022 – Montana de Johnny CARLOS, peintre et de Mandy DEMESTRE, sans profes sion. 10/06/2022 – Léna de Thomas BICHON, conducteur travaux publics et de Stéphanie VUILLAUMIER, conseillère clientèle en banque. 09/06/2022 – Marie de Nicolas DHUEZ, militaire et de Alexandra QUIDÉ, assistante maternelle. 11/06/2022 – Léa de Fabien MEDIGUE, fer blantier et de Delphine BESANÇON-MATHIL, formatrice horlogère. 09/06/2022 – Melvin de Dino ZUKANOVIC, agent de sécurité et de Tiffany ABRANTES, sans profession. 08/06/2022 – Charlie de Matthieu HAVEZ, auto maticien et de Pauline BONJOUR, professeur des écoles. 11/06/2022 – Swan de Damien GAUTIER, gal vanoplaste et de Amélie BOUILLET, infirmière. 10/06/2022 – Iris de Dorian VUITTON, ouvrier bâtiment et travaux publics et de Célia BOUIL LERET, technicienne d’insémination. 10/06/2022 – Elena de Alexis VIMERCATI, ouvrier forestier et de Amélie VANNET, opératrice en horlogerie. 11/06/2022 – Noah de Florian CLERC, auto maticien et de Elodie LAURET MARIE JOSEPH, chercheur.

12/06/2022 – Kelly de Anthony MOREL, pro fesseur de musique à domicile et de Sophie DAS-NEVES-MALEIRO, responsable maga sin. 12/06/2022 – Vincent de Nicolas THEVENIN, gérant matériel agricole et de Marlène BÉNÉ TRUY, secrétaire. 14/06/2022 – Livio de Guillaume RUFO, cal culateur et de Anaïs MONNIER-BENOIT, coif feuse. 15/06/2022 – Nino de Quentin BOURDENET, technicien service après-vente et de Charline CLERC, assistante de gestion. 15/06/2022 – Lucas de Aurélien HENRIET, fro mager et de Claire DOMON, accompagnante d’enfant en situation de handicap. 13/06/2022 – Candice de Thibaut MOREL, menuisier charpentier et de Emma FUMEY, infirmière. 15/06/2022 – Lucian de Jules GUERRIN, étudiant en soins infirmiers et de Charline HOUSSEAUX, aide-soignante. 16/06/2022 – Marylou de Nicolas TOURNEBIZE, fonctionnaire comptable et de Khadra ALI AHMED, sans profession. 17/06/2022 – Isaline de Marc HENRIET, méca nicien agricole et de Océane RENAUD, com merciale. 17/06/2022 – Margot de Corentin BERGER, technicien et de Déborah RICHARD, employée de banque. 18/06/2022 – Lucien de Maximin LAUREAU, chocolatier et de Mélanie BOUVERET, coif feuse. 21/06/2022 – Violette de Jean-Baptiste GUION, ingénieur et de Hélène CAYET, orthophoniste. 21/06/2022 – Adélie de Constant DORNIER, commerçant de bestiaux et de Gwenaëlle GIRARD, assistante médicale.

21/06/2022 – Kaïs de Leasid LEMOUIS, ouvrier et de Caroline DE STEUR, agent territorial spé cialisé des écoles maternelles. 18/06/2022 – Wissam de Abdellah ERRAGRA GUI, chauffeur de bus et de Dalila DJAHAFI, chauffeur de bus. 23/06/2022 – Calixte de Loïs VACHON, ergo thérapeute et de Clémence BALME, conseillère d’élevage. 22/06/2022 – Ethan de Anthony DUFERT, chef d’équipe et de Mélanie CHANEZ, assistante commerciale. 22/06/2022 – Asiel de Théotime SAILLARD, conseiller patrimonial et de Aurore GUY, conseil lère gestion. 20/06/2022 – Élio de Jordane BERTIN, menuisier poseur et de Jessica TOURNIER, éducatrice spécialisée. 20/06/2022 – Inaya de Karine FICHET, régulatrice ambulance. 23/06/2022 – Luna de Ludovic PONCET, agri culteur et de Nathalie PARIS, agricultrice. MARIAGES 11/06/2022 – Jimmy VOUILLOT, chef de projet et Clara LEHMANN, orthophoniste. 18/06/2022 – Axel ROBAT, mécanicien auto mobile et Anne POBELLE, serveuse. 18/06/2022 – Bertrand GUINCHARD, chef d’en treprise et Sonia VERBIST, cadre dans la fonction publique territoriale. 25/06/2022 – Mickaël PIEMONTESE, chauffeur poids lourd et Nathalie GOBERT, contrôleuse qualité. DéCèS 30/05/2022 – Alain CASTILLON, 74 ans, retraité, domicilié à Bagnères-de-Bigorre (Hautes-Pyrén nées), époux de Martine COUREAU.

01/06/2022 – Simone SORLET, 89 ans, retraitée, domiciliée à Mignovillard (Jura), veuve de Robert DUBOIS. 03/06/2022 – Raymond PRINCE, 85 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs), époux de Ray monde PERRIN. 05/06/2022 – Simone DEPIERRE, 91 ans, retrai tée, domiciliée à Verrières-de-Joux (Doubs), veuve de Maurice BONNET. 05/06/2022 – Sidali SALHI, 36 ans, sans pro fession, domicilié à Pontarlier (Doubs). 09/06/2022 – Yvette MARTIGNONI, 96 ans, retraitée, domiciliée à Bonnétage (Doubs), veuve de Roger TOCHOT. 11/06/2022 – Jean COUTANSON, 89 ans, retraité, domicilié à Métabief (Doubs), veuf de Denise MURY. 12/06/2022 – Paul PARRIAUX, 79 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs). 12/06/2022 – Renée TRIBUT, 70 ans, retraitée, domiciliée à Chapois (Jura), veuve de Albin MARAUX. 12/06/2022 – Bernadette PAULIN, 90 ans, retrai tée, domiciliée à Levier (Doubs), veuve de Charles CORDIER. 14/06/2022 – Pierre-Henri DODANE, 48 ans, ingénieur assainissement, domicilié à Mont perreux (Doubs), époux de Daria BELUGINA. 14/06/2022 – Roger GUINARD, 82 ans, retraité, domicilié à Les Fins (Doubs), époux de Marcelle GIROD. 17/06/2022 – Hélyette CHOSSON, 69 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de Claude VERNOIT. 20/06/2022 – Maria MENDES CARDOSO, 90 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de Sidonio DE JESUS FERRAZ. 24/06/2022 – Régine DREZET, 94 ans, retraitée, domiciliée à Gilley (Doubs), veuve de Francis BELOT.

01/06/2022 – Matéo de Arnaud VUILLEMIN, ouvrier agricole et de Lucile GRAPPIN, coif feuse. 29/05/2022 – Charlotte de Alexis VONIN, char pentier et de Pauline FAIVRE, hôtesse d’ac cueil. 31/05/2022 – Aubin de Adrien ROLAND, chauf fagiste et de Justine PRÉVALET, chimiste. 30/05/2022 – Ellios de Lou KRAHENBÜHL, hôtesse de caisse. 01/06/2022 – Nathan de Julien DELAROCHE, technicien et de Anaëlle ERBS, collaboratrice horlogère. 03/06/2022 – Joany de Damien BILON, fromager et de Léa BAVEREL, esthéticienne. 02/06/2022 – Emile de Julien BALANCHE, mécanicien dans les travaux publics et de Marine MEUNIER, assistante éducatrice. 03/06/2022 – Lou-Anne de Alexandre BURRI, agriculteur et de Caroline CHARMOILLE, ven deuse en fromagerie. 04/06/2022 – Inaya de Sidali ALIOUECHE, régleur commande numérique et de Amina CHAMI, assistante maternelle. 05/06/2022 – Lilou de Yannick WEILL, agent de sécurité et de Marjorie RENAUD, vendeuse. 06/06/2022 – Ilyan de Sébastien POISSON, boucher et de Ludivine DELLE VALL, respon sable commerciale. 07/06/2022 – Liliana de Timothée JEANNIN GROS, paysagiste et de Carole BOURQUIN, employée commerciale. 06/06/2022 – Naya de Nacer ZAABAR, médecin remplaçant et de Kaouther TOUBAL, sans pro fession. 07/06/2022 – Camille de Dylan BAUD, sableur et de Morgane SASSIGNOL, responsable équipe.

NAISSANCES 25/05/2022 – Loélio de Cédric CLERC, ouvrier travaux publics et de Charlène HUMBERT, assistante d’éducation. 25/05/2022 – Imran de John RENZAHO, tech nicien télécommunication et de Hajra NASSORO, sans profession. 26/05/2022 – Malou de Emmanuel VUILLAUME, couvreur ferblantier et de Sabrina ROTA, sai sonnière. 28/05/2022 – Alma de Adrien ROSSI, horloger et de Juliette BATAILLARD, infirmière puéricul trice. 29/05/2022 – Alicia de André MARTINS RIBEIRO, ouvrier en agro-alimentaire et de Ana LOURENÇO GIL, opératrice polyvalente. 27/05/2022 – Lorelaï de Jordan BENZONI, auto entrepreneur et de Séverine WIEDMANN, employée en fromagerie. 27/05/2022 – Inès de Eddie SANCEY-RICHARD, fromager et de Elodie NIER, responsable admi nistrative. 28/05/2022 – Léo de Lionel MICHOT, gérant animalerie et de Claire ROBICHON, préparatrice en pharmacie. 29/05/2022 – Camille de Joffrey DELCUS, tech nicien de maintenance et de Manon COMBRES, assistante approvisionnement. 29/05/2022 – Apolline de Christophe GRASSA, fonctionnaire de police et de Océane LAURENT, caissière tous jeux. 28/05/2022 – Aeden de Ryan GOËLLER, ouvrier sanitaire et de Charline JEANNIER, contrôleuse qualité. 31/05/2022 – Jules de Gaëtan AYMONIN, fromager et de Aurélie CATTET, secrétaire comptable. 31/05/2022 – Lubin de Mikaël REGARD, sage femme et de Solène PARENT, professeur des écoles.

Pontarlier 9

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ÉCONOMIE

Artisanat Carrelages Pecclet à l’heure de la transmission

Pas facile de se séparer de l’entreprise fondée par son père et rassurant néanmoins de savoir que l’activité va perdurer dans sa dimension artisanale avec la même équipe de salariés. Témoignage.

M ême s’il pense avoir fait le bon choix vis-à vis de ses repreneurs, Pascal Pecclet reste soucieux à l’idée de prendre sa retraite, de laisser ses ouvriers, ses clients et de quitter l’entre prise où il a travaillé toute sa vie. Et d’autant plus que le contexte économique est moins porteur avec l’inflation, les pro blèmes d’approvisionnement, de surcoût des matériaux… La bulle du Haut-Doubs montre aussi des signes de fragilité. “Cette transmission repose aussi sur un accompagnement tech nique et humain pour que tout se passe le mieux possible” , explique Pascal Pecclet qui sou haitait une transition en douceur et sans doute plus sécurisante dans cette période d’incertitude. L’entreprise Pecclet carrelages a été créée par son père Louis Pecclet en 1975 à Chaffois. Le fils suit l’exemple paternel et intègre l’entreprise dès qu’il est en âge de le faire. Changement

de dénomination en 1999 avec la S.A.R.L. Pecclet père et fils. Le passage de témoin s’effectue en 2002 au départ en retraite du fondateur. “On est venu s’ins taller en 2006 sur la zone indus trielle de Pontarlier. On travaille dans un rayon de 30 km autour de la capitale du Haut-Doubs au service d’une clientèle de par ticuliers et essentiellement en rénovation” , résume Pascal Pec clet. Arrivé à la soixantaine et

Pascal Pecclet et son épouse Fran

çoise sur la gauche ont remis

l’entreprise à Guillaume Gervais

et Michel Frossard

n’ayant pas d’en fant prêt à lui suc céder, l’artisan annonce alors son projet de transmis sion via la Cham bre de métiers. Maison sérieuse, salariés et clients fidèles, de quoi éveiller la curiosité de Guillaume Ger vais et Michel Frossard qui gèrent déjà ensem ble le bureau de

qui prennent la pose avec les salariés Michel, Bruno et Stéphane.

Un accom pagnement technique et humain.

Les nouveaux gérants de Car relages Pecclet tiennent à pré server ce qui fait la force de l’en treprise : réactivité, qualité du personnel, proximité. “On sou haite par exemple continuer à travailler avec la clientèle pro

belle expérience dans le métier en ayant exercé comme conduc teur de travaux, commercial dans les matériaux… “On pro jetait de reprendre une entreprise dans le second œuvre” , confie Michel Frossard, 41 ans.

fessionnelle des fromageries comme le fait Pascal Pecclet. On apportera forcément quelques innovations tout en restant dans le cœur de métier de l’entreprise” , souligne Michel Frossard. n F.C.

maîtrise d’œuvre Studio 45 à Valdahon. Ingénieur en micro-mécanique, Guillaume Gervais, 35 ans, a choisi de se reconvertir dans le bâtiment. Son collègue, paysa giste de formation, a déjà une

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10 Pontarlier

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W W W . N O T R E D A M E S A I N T J E A N . C O

M

TRAVAUX Des délais incompressibles Pont des Rosiers : un chantier à l’épreuve du temps Beaucoup s’interrogent

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S e méfier des apparences ! L’ab sence des entreprises sur ce chantier d’envergure pourrait laisser à penser qu’elles pren nent leur temps. Même les Suisses habitués aux travaux d’infrastructure d’une tout autre envergure s’interro

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jusqu’à la fin octobre. Éléments de réponse.

unes après les autres sans concomi tance” , complète Florence Rogeboz qui est aussi la conseillère départementale du canton de Pontarlier où se trouve le pont des Rosiers. Le Département qui est maître d’ou vrage du projet avait étudié la possi bilité d’installer un pont temporaire mais cette option ne pouvait être mise en place sur ce site contraint par le relief. L’élue rappelle aussi que des travaux de protection et de consolida tion seront réalisés sur deux murs de soutènement situés entre les Rosiers et Oye-et-Pallet. Le nouveau pont qui sera élargi à 10,90 m intégrera deux bandes cyclables de 1,5 m chacune. Le titulaire des travaux est le groupement Raymond T.P. qui est domicilié à Mon tagnat dans l’Ain. Sept entreprises vont intervenir dans cette opération de restructuration dont le montant s’élève à 1,2 million d’euros. Fin de travaux programmée fin octobre. n F.C.

Le choix a été fait de supprimer les anciennes piles pour une autre solution technique qui consiste à poser un ouvrage à tablier béton avec poutres précontraintes de 32 mètres de portée. Cela sous-entend de renforcer les appuis d’extrémités et leurs fondations en réalisant des micro-pieux. “On a commencé par faire des tests pour esti mer la profondeur, le nombre et le dimensionnement de ces supports” , détaille Laurence Dhoutaut, respon sable du pôle technique au Service Territorial d’Aménagement de Pon tarlier. Une quinzaine de pieux de 15 à 23 mètres de profondeur sont en cours d’installation de chaque côté du futur pont. “Comme pour les fondations d’une maison, il faut prendre en compte le temps de séchage du béton. Impossible de faire autre chose dans ce laps de temps, d’où peut être ce sentiment qu’il ne se passe rien. On est sur un chantier séquencé où les étapes se succèdent les

gent. “Je suis surpris de voir si peu de monde qui travaille. Depuis deux mois, il ne se passe pas grand-chose. Ce délai de six mois m’interpelle quand on sait qu’il a fallu neuf mois pour faire la rénovation complète du Grand Pont à Lausanne qui mesure 170 m de long” , s’étonne cet ancien ingénieur suisse qui travaillait dans les installations de grues sur chantier. Lui comme d’autres n’ont pas forcément tous les éléments d’explication sur le déroulé des opérations. “On est dans le bon timing” , rassure Florence Roge boz, vice-présidente du Conseil Dépar temental en charge des mobilités et des infrastructures. La restructuration complète d’un pont qui franchit une rivière s’inscrit dans le respect d’une réglementation particulièrement exi geante notamment sur le plan envi ronnemental. Difficile aussi d’imaginer une autre période pour faire ce type de travaux dans le Haut-Doubs et ses rigueurs climatiques.

La pose de 14 micro-pieux de 16 à 23 m de profondeur est en cours. Ils supporteront le tablier du nouveau pont.

Annonciades Le 92 ème Salon des EN BREF Annonciades se déroule du 2 juillet au 7 août

BIANS-LES-USIERS Hommage Les mille vies de Pierre Dornier Le minotier du Val d’Usiers s’en est allé rejoindre ses deux filles que la maladie a emportées et pour lesquelles il s’est tant battu ensuite. Il laisse derrière lui une œuvre immense faite d’engagement et de solidarité.

à la Chapelle des Annonciades de

Pontarlier. Plus d’infos sur www.admdp.com Social

Le Département du Doubs recrute des assistants

familiaux. Une réunion publique d’information

est programmée à Pontarlier lundi

11 juillet à 14 heures à Pontarlier. Inscriptions par téléphone auprès du service de Protection maternelle et infantile du Département du Doubs au 03 81 25 86 31 ou par mail : info assfam@doubs.fr Travaux Opération de grande ampleur sur la voie publique pontissalienne pour rénover la voirie et l’aménagement cyclable sur le quai du Doubs depuis le 13 juin. Des difficultés de stationnement sont à prévoir, notamment les jours de marché, jusqu’à la fin des

Il y a quelques mois seulement devant le chantier en cours de finition de la maison des familles à Besançon, en compagnie de Charlyne son épouse aux côtés de laquelle il a tout construit.

Ici avec une partie des dirigeants de la Minoterie Dornier sur le site de Bannans, spécialisé dans les farines bio. Pierre Dornier était aussi un précurseur du bio.

Un peu plus loin dans le temps, cette photo a été prise lors d’un des Sommets de l’espoir que ce passionné de montagne avait créés pour les enfants malades et leurs accompagnants.

travaux prévue pour septembre.

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