La Presse Pontissalienne 269 - Juin 2022

Le mensuel d'informations sur Pontarlier et le Haut-Doubs

Ouverture exceptionnelle dimanche 19 juin 2022 de 10h à 18h

3 €

JUIN 2022

83 Grande Rue - 25000 BESANÇON vanbrill.com

Mensuel d’information du Haut-Doubs

www.presse-pontissalienne.fr

LES FORÊTS DU HAUT-DOUBS SAIGNÉES À BLANC Sécheresse et attaques de scolytes

Val d’Usiers Les trois communes vont unir leur destin p. 30

Législatives des 12 et 19 juin LA BATAILLE DU HAUT-DOUBS p. 20 à 26

3 782888 203007

PONT ARLIER 03 81 39 09 00 www.mobalpa.com Horaires Lundi : 9h-12h/ 14h-19h Mardi au vendredi : 9h30-12h/14h-19h Samedi : 9h30-18h non-stop 8 rue Eugène Thévenin Les Gravilliers

2 000 € JUSQU’À

DU 9 A OFF

U 30 JUIN * ERTS

Voir conditions en magasin

2 Retour sur info - Pontarlier

La Presse Pontissalienne n°269 - Juin 2022

L’Arche décroche l’argent pour sa politique en faveur du foot féminin

L’histoire de l’absinthe en B.D.

A uteur de plusieurs essais sur l’absinthe, Benoît Noël a tra vaillé avec l’illustrateur Bastien Loukia à la création de la B.D. “Sur les ailes de l’absinthe - Voyage en 24 dimensions”. Si le mythe de l’absinthe a déjà ins piré des centaines d’ouvrages, le sujet n’avait jamais été traité sous le format B.D. L’erreur est désormais réparée. Symbole de l’absinthe, La Fée verte raconte en 24 étapes l’his toire de la plante absinthe puis de l’apéritif auquel celle-ci a donné son nom. Un voyage qui débute en Grèce à la rencontre d’Artémise, la farouche protectrice de cette plante médicinale d’exception. Dans le sil lage de cette fée reporter, le périple

se poursuit en Suisse, entre 1783 et 1797, avec le docteur Pierre Ordi naire et l’herboriste Suzanne-Mar guerite Henriod, affairés à transfor mer l’extrait d’absinthe médicinal en apéritif tonique. Difficile de ne pas évoquer l’absinthe, source d’ins piration des artistes de son temps. Émile Zola, Edgar Degas, Van Gogh, Paul Verlaine, Toulouse-Lautrec, Oscar Wilde… Accusée de mener à l’épilepsie, de rendre aveugle ou d’être un agent de la tuberculose, l’absinthe est prohibée en Suisse en 1910 et en France en 1915. Il faudra attendre plus d’un siècle pour qu’elle soit à nouveau réautorisée en terre helvète en 2005 et en France en 2011. Pour autant, l’absinthe n’est toujours pas réhabilitée dans l’inconscient collectif. Cette B.D. de 90 pages est préfacée par Aude Fauvel, enseignante à la faculté de biologie et de médecine de Lau sanne. n Dédicace : Librairie Le temps d’un livre. Pontarlier vendredi 10 juin de 15 h 30 à 18 h 30

L e Groupement Jeune de l’Arche fédère quatre clubs de foot : C.S. Chaffois, A.S. La Rochette, R.C. Arlier et Drugeon Sport. “On a aujourd’hui 200 licenciés dont 30 % de féminines” , explique Frédéric Lonchampt, éducateur. Le G.J. de l’Arche se distingue par sa façon de mettre le foot à la portée des filles. La création d’une section fémi nine en 2014 encourage les vocations. Aujourd’hui, l’Arche aligne des équipes féminines dans toutes les catégories d’âge. Cette dynamique lui vaut de rece voir une première labellisation bronze en 2018. La récompense d’une politique volontaire qui repose sur des bénévoles, un encadrement et un projet éducatif axé sur la mixité. “On est très attentif au res pect de l’environnement, au fair-play, aux lois du jeu” , complète Frédéric Lon champt. Trois ans après le bronze, le club monte en gamme en décrochant l’argent au niveau du label Jeunes Féminines. Au delà du symbole, c’est aussi du matériel

La toute première histoire de l’absinthe en B.D.

La cérémonie du label Jeunes Féminines argent a eu lieu le 20 mai à Chaffois.

“Comme l’an dernier, on organise une journée découverte gratuite de football au féminin. Elle a lieu le samedi 25 juin de 13 h 30 à 17 h 30 au stade de Chaffois” précise Frédéric Lonchampt. n

et des équipements en dotation : ballons, chasubles, plaque P.V.C. au nom du club… La cérémonie de remise du label argent s’est déroulée le 20 mai dernier à la salle de convivialité de Chaffois.

Le Boxing-Club Pontissalien inaugure son nouveau ring

L’ engouement autour de la boxe loisir profite au club de boxe pon tissalien qui voit ses effectifs s’en voler avec notamment l’arrivée de pra tiquantes féminines. De quoi justifier l’intérêt d’investir dans du matériel pour répondre aux besoins et proposer de bonnes conditions d’entraînement aux amateurs du noble art. Aussi, quand le Crédit Agricole accepte de donner un coup de pouce pour l’achat d’un second ring, Michel Morel, le président du Boxing Club Pontissalien apprécie. “Avec cet équipement, plus de jeunes pourront Éditorial Brouillage I l ne serait pas étonnant que l’on batte un nouveau record d’abstention à l’occasion des prochaines élections législatives des 12 et 19 juin pro chains. Pourquoi ? Non pas que les Fran çais se désintéressent de la politique, de la chose publique et des sujets de société, au contraire,mais sans doute parce qu’ils ne comprennent plus rien à rien aux manœuvres d’appareils qui brouillent le paysage politique. La République en marche devient Renaissance à quelques semaines du scrutin, avec sa composante Horizons, ses élus Agir, MoDem et ses anciens élus de droite qui rejoignent un mouvement hétéroclite nommé Ensem ble !…De son côté, la gauche ne fait pas mieux avec sous cette bannière N.U.P.E.S. - comme Nouvelle union populaire éco logique et sociale - au sein de laquelle se

du territoire et on accompagne les sports les plus médiatisés comme les plus dis crets. On a comme étendard : le sport est une école de la vie.” Et Patrick Viprey, le directeur de la caisse locale de Crédit Agricole d’annoncer l’après-midi festif, sportif et gourmand organisé le 11 juin par le Crédit Agricole au stade de biathlon d’Arçon. n Les boxeurs et une délégation du Crédit Agricole étaient présents le 5 mai à la salle pour l’inauguration du second ring.

acquérir les rudiments de la boxe. La pra tique sportive est un élément essentiel pour l’équilibre physique, la maîtrise de soi. Avec la boxe, on découvre aussi des valeurs humaines comme l’amitié, la soli darité, le plaisir de la victoire, le goût de l’effort. Une salle de sport est par excel lence un lieu de sociabilisation.” L’aide du Crédit Agricole, 1 000 euros, corres pond à 20 % du montant total du ring. Il n’existe pas de sport mineur aux yeux de Sylvain Marmier, vice-président du Crédit Agricole Franche-Comté. “On est fondamentalement impliqué dans la vie

peu plus encore la fracture ouverte qui séparait le peuple de ses élites gouver nantes et si le pays est dans cet état de fébrilité, c’est en partie le résultat de cet anéantissement volontaire des repères. Loin de nous l’idée d’intenter un procès ad hominem à un président qui a eu la stature et le cran de savoir affronter plu sieurs des pires crises que la France aura eu à traverser lors des dernières décen nies. Nous ne jugeons ni son action d’homme d’État, ni la politique qu’il impulse en tant que président de la Répu blique. Ce verdict pourra être dressé à l’issue de son second quinquennat et peut-être restera-t-il comme un président qui a fait avancer la France. Non, c’est bien la méthode employée pour déstruc turer la vie partisane française que nous jugeons. Les citoyens en retiennent pour l’instant une grande confusion et la démo cratie au sens premier ne s’en trouve pas grandie. ■ Par le directeur de la rédaction Jean-François Hauser

retrouvent agrégés des anciens ennemis socialistes, insoumis ou écologistes qui n’avaient de cesse que de s’envoyer des noms d’oiseau à la figure il y a quelques semaines à peine. Sans juger des qualités du personnage, de sa stature d’homme d’État ni même de ses idées pour la France, on ne peut s’empêcher de constater que le mouvement de pulvérisation des partis traditionnels provoqués par Emma nuel Macron aura eu pour conséquence, sous couvert de régénérer la vie politique française, soit, d’éloigner encore un peu plus le citoyen de la politique tout sim plement parce qu’il a fait voler en éclat tous les repères qui permettaient autrefois aux électeurs de se positionner clairement dans un camp ou dans un autre en fonc tion de ses idées, ses valeurs et ses convic tions, soit de les perdre complètement, voire de les jeter dans les bras des extrêmes. La macronie aura donc eu cet effet contraire à l’intention d’élargir un

Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Jean-François Hauser. Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Conception pubs : Alexandra Tattu. équipe commerciale : Anne Familiari, Aurélie Robbe, Anthony Gloriod. est éditée par la société “Publipresse Médias” Rédaction et publicité : 03 81 67 90 80 E-mail : redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645 Crédits photos : La Presse Pontissalienne, L’Arche, Assemblée nationale, C.A.F. Haut-Doubs, C.H.I.H.C., A. Morel, Le Mur aux fleurs de Lys, Les Nuits de Joux, N.U.P.E.S., Olympic Mont d’Or, O.N.F.

Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1298-0609 Dépôt légal : Juin 2022 Commission paritaire : 0227 D 79291

BIENVENUE À CEUX QUI SAVENT CE QU’EST UNE GIRAFE

ET À CEUX QUI NE LE SAVENT PAS. PROS OU DÉBUTANTS, ON VOUS CONSEILLE DE LA MÊME FAÇON.

RCS Grenoble : B 779463 223. Agence . Crédit photo : A. Guillard.

PONTARLIER Zone Commerciale de Doubs

L’ESPRIT ENTREPÔT ÇA CHANGE TOUT !

4 L’interview du mois

La Presse Pontissalienne n°269 - Juin 2022

SANTÉ

Le directeur du Centre Hospitalier Intercommunal de Haute Comté

“Les difficultés s’accroîtront sans doute à la fin de l’été”

L a Presse Pontissalienne : Qu’en est-il des fermetures de lits dans les E.H.P.A.D. du Haut-Doubs et à l’hôpital de Pontarlier ? Olivier Volle : Nous avons dû procéder au gel de 20 lits à l’E.H.P.A.D. du Larmont en raison de huit postes vacants parmi les infirmières, au gel de cinq lits en psy chiatrie pour les mêmes raisons et enfin au gel de quatre lits en soins de suite et de rééducation (S.S.R.) à Mouthe en rai son de tensions sur les personnels infir miers et aides-soignants.

Olivier Volle revient sur la situation tendue des établissements de santé dont il a la charge. Avec le déficit actuel des postes de soignants, des lits sont fermés. Le point sur la situation.

L.P.P. : Le service des urgences est-il menacé à Pontarlier au même titre que la troisième ligne du S.M.U.R. à Besan çon ? O.V. : Non, actuellement les effectifs mêmes s’ils sont en tension en raison de congés maternité chez les médecins, et de diffi cultés de recrutement chez les infirmières per mettent de maintenir le service. Les difficultés s’accroîtront à la fin de l’été avec des départs de médecin sans qu’il soit possible aujourd’hui d’en évaluer l’impact.

“Les médecins étrangers nous donnent entière satisfaction.”

À l’hôpital de Mouthe, il manque quasiment dix postes équivalents temps.

Olivier Volle, directeur du Centre Hospitalier Intercommunal de Haute Comté.

Des suppressions… et une surpression Le cri d’alerte du C.O.D.E.S. 25

Zoom Certificats de décès : pénurie de médecins

Le Collectif de défense de la santé du Doubs dénonce la fermeture de nombreux lits, principalement en médecine interne et en soins de suite et de réadapta tion. Dans le même temps, il alerte sur la difficulté croissante de recruter du personnel soignant.

partie du service de cardiologie. Ce dernier ferme. Vous vous retrouvez en “gastro”. Il faut réapprendre tous les protocoles, c’est la panique totale. Les infir mières sont baladées de service en service. Elles n’ont plus le temps de nouer un relationnel avec les patients. Et quand on nous dit on ferme les S.S.R. car on n’a pas de médecins nous, on répond que c’est aux agences de santé de faire de meilleures pla nifications. Ce n’est pas un pro blème de médecins mais de pla nification !” Selon le collectif qui s’intéresse autant à l’hôpital, qu’à la psy

chiatrie et au médico-social (E.H.P.A.D.), ces destructions de lits sont des décisions poli tiques, prises par l’A.R.S. qui dépend de la Haute autorité de la santé, le “Préfet” sanitaire, qui ont pour but de diminuer le coût de la santé. D’autres secteurs sont touchés. “Ce que l’on vit à l’hôpital on le vit aussi à l’Éducation nationale” complète Antoine Morelli, psy chiatre, lui aussi adhérent du collectif. “C’est une destruction des services publics.” Et une des truction de l’indispensable cohé sion des soignants. “L’unité, la qualité des liens et de l’expérience

commune d’une équipe diminue. Le plaisir au travail baisse et les risques d’erreurs augmentent. Avant, ceux qui dirigeaient l’équipe infirmière étaient des surveillants qui accompagnaient le personnel dans les soins au quotidien. Aujourd’hui, ce sont des cadres envahis par la gestion et l'administratif qui n’arrivent plus à tenir compte de la qualité des soins.Avant le Covid, les ser vices d’urgence étaient déjà en grève depuis deux ans. De nom breux chefs de service soutenaient le mouvement. Et on ne peut pas dire que ce sont forcément des gauchistes !” n

pour les signer Difficultés à soigner les vivants, difficulté à s’occuper des morts. Pour la méde cine générale, le constat est rude. Depuis quelques années, selon si l’on meurt à domicile, ou dans un établis sement non médicalisé, c’est le méde cin traitant ou de garde qui signe le certificat de décès, obligatoire pour une prise en charge par les pompes funèbres. Pour un décès sur la voie publique, c’est un médecin désigné qui intervient. Très souvent, c’est le médecin de famille qui se déplace. De nombreuses communes peinent à trouver la perle rare pour signer l’acte (payé environ 100 euros)…parce que les cabinets ne répondent pas, ou parce que le professionnel est en inter vention. Les services de police sont d’ailleurs parfois obligés de patienter avant que le médecin n’arrive. Dans le Doubs, le Préfet réquisitionne deux médecins-pompiers pour pallier cette carence. n

A lors que le gouvernement n’a eu de cesse de piloter la crise sanitaire en fonc tion du risque de saturation hos pitalière, il a paru surprenant que, en même temps, des lits soient massivement fermés à l’hôpital public selon le C.O.D.E.S. 25 (Collectif de défense de la santé du Doubs), qui indique que “lors du premier quinquennat Macron, 17 900 lits d’hôpitaux ont été fermés dans le pays, dont 5 700 en 2020, en pleine pandémie de Covid.” À la clinique Saint-Vincent de Besançon, depuis le début de la crise sanitaire, un service de 30 lits de Soins de suite et de réa daptation (S.S.R.) n’a toujours pas été rouvert. “C’est le résultat d’une politique de gouverne ments, de gauche et de droite depuis 1983” estime Colette Rueff, infirmière à la retraite et membre du C.O.D.E.S. 25. “Cela a commencé par l’instauration

du numerus clausus qui avait pour but de diminuer le nombre de médecins. Et par la suite on n’a pas embauché assez d’infir mières. Aujourd’hui tout le monde court après des infir mières car il y a eu des démis sions en masse. 310 agents, sur un effectif total de 5 000, ont démissionné de l’hôpital Minjoz en un an, alors que certains soi gnants sont suspendus, sans

salaire depuis le 15 septembre der nier.” Résultat, le décou ragement de l’en semble du person nel est latent. L’exemple donné par Annie Morelli, psychologue à la retraite elle aussi membre du C.O.D.E.S. 25 est parlant. “Pendant 5 ans, vous faites

Ils dénoncent une diminution de la cohésion.

Antoine Morelli, Colette Rueff et Annie Morelli, membres du C.O.D.E.S. 25.

Pontarlier 5

par le C.H.I.H.C. pour retenir ou recruter des infir mières, des aides-soignants ? O.V. : Nous avons décidé une mise en stage pour les infirmières et aides-soignantes volontaires au bout de six mois de contrat si leur évaluation s’avère favorable. Un plan de résorption des situations anté rieures sera parallèlement mis en œuvre. L.P.P. : Les médecins étrangers qui avaient été recrutés donnent-ils satisfaction ? Ont-ils leur diplôme ? O.V. : Ils sont tous autorisés à exercer sous un statut ou un autre, et ils nous donnent tous entière satisfaction. L.P.P. : Comment évolue le dossier de la radiologie à Morteau ? O.V. : Nous étudions, hôpital de Morteau

L.P.P. : Déplorez-vous un allongement des listes d’attente pour les nouveaux résidents des E.H.P.A.D. ? O.V. : La fermeture de lits de l’E.H.P.A.D. du Larmont a nécessairement un impact sur la liste d’attente sans qu’il soit possible à ce stade de le mesurer précisément. L.P.P. : Qu’a donné la rencontre entre les agents du site René-Salins à Mouthe et la direction le 11 mai dernier ? O.V. : Il n’est pas envisagé, sauf dégradation brutale de la situation des effectifs, d’aller au-delà de trois lits de S.S.R. gelés. Un point de vigilance subsiste pour la période de congés de médecins, c’est la raison pour laquelle des remplaçants sont acti vement recherchés.ÀMouthe, il manque actuellement trois équivalents temps plein d’A.S.H., trois également d’aide soignant et deux d’infirmier diplômés d’État. L.P.P. : Cette situation de tension entraîne-t-elle un risque de déprogrammation des opérations à l’hôpital ? O.V. : Aujourd’hui, aucune déprogramma tion n’est envisagée en chirurgie, il s’agit au contraire de combler le retard accumulé pendant la crise Covid. L.P.P. : Cette situation a-t-elle un impact sur l’activité de l'hôpital et sa situation financière ? O.V. : La crise Covid a eu un impact négatif sur l’activité 2021, notamment en raison de surcoûts non encore totalement com pensés.

l Le C.O.D.E.S. 25 Le Collectif de défense de la santé du Doubs (C.O.D.E.S. 25) a été créé très récemment. Il compte pour l’instant une cinquantaine d’adhérents venus d’ho rizons différents. Parmi eux : des citoyens, des membres du médico social, des administratifs mais aussi un professeur de philosophie solidaire des revendications. Le collectif a pour but de faciliter l’accès aux soins, de qualité et de proximité, pour tous. Rendez-vous sur Facebook Codes 25 pour en savoir plus. l 80 services d’urgence fermés en France Les suppressions depuis mai 2022 : 30 lits aux Tilleroyes à Besançon, 14 lits en médecine interne au C.H.U. Min joz, 1 équipe au S.M.U.R., 1 service S.S.R. à la clinique Saint-Vincent, 20 lits à l’hôpital de Pontarlier, 33 lits à la clinique Saint-Pierre de Pontarlier, 10 lits à l’hôpital de Mouthe, 42 lits à l’hôpital du Larmont. Au niveau national : 80 services d’ur gence fermés partiellement ou complè tement depuis mai.

et hôpital de Pontarlier, de concert avec les radio logues libéraux de Pontar lier et ceux du cabinet Sequanix de Besançon, avec les élus de Morteau et avec l’Agence régionale de la santé une solution de maintien de l’activité de radiologie dans les locaux de l’hôpital. Cette solution concernera la radiologie conventionnelle, même non programmée, et l’échographie. Compte tenu des travaux néces saires, cette solution est envisagée au mieux pour la fin d’année. ! n Propos recueillis par J.-F.H.

“Aujourd’hui, aucune déprogram mation n’est envisagée.”

L.P.P. : Quelles solutions ont été mises en œuvre

COLLECTI ON D’ÉTÉ

À PARTIR DE 59€

MISE À LA VUE OFF ERTE SUR TOUTES LES M

O 44 rue P

rnans ierre Vernier

Pontarl 2 pl. Saint B

ier énigne

6 L’ÉVÉNEMENT

La Presse Pontissalienne n°269 - Juin 2022

COUPES RASES : LA FORÊT DU HAUT-DOUBS SAIGNÉE À BLANC

Conséquences des attaques récurrentes des scolytes sur les épicéas, les paysages harmonieux du Haut-Doubs se trouvent défigurés par des coupes sanitaires de grande envergure. Des dizaines d’hectares de forêt d’un seul tenant sont parfois abattues en quelques semaines. Prévention justifiée, précipitation injustifiée : difficile de démêler avec précision l’in térêt de ces opérations qui ne vont pas dans le sens de la biodiversité. Épicéas scolytés L’appétit du scolyte aussi à l’origine de coupes rases sanitaires en forêt publique La problématique du scolyte est à l’origine des coupes sanitaires qui tendent à se multi plier dans les peuplements d’épicéas du Haut-Doubs. En forêt publique, il est parfois nécessaire, en dernier recours, de procéder à la coupe rase. Une décision subie comme l’explique Régis Senger, responsable service forêt à l’agence O.N.F. de Pontarlier. l O.N.F.

“Les coupes rases actuelles en forêt publique sont pour l’essentiel liées à l’épidémie de scolytes sur l’épicéa. Elles ne sont pas le fruit d’une décision sylvicole. Elles sont subies”, explique Régis Senger, responsable service forêt à l’agence O.N.F. de Pontarlier.

L e paysage forestier du Haut-Doubs tel qu’il se présente aujourd’hui associe les forêts publiques et privées qui n’offrent pas toujours lamême physionomie. “L’épicéa est plus présent dans le privé car c’est une essence de production, facile à planter. Sa présence massive est aussi le fruit d’une politique inci tative, celle du Fonds forestier national qui après la déprise agri cole des années 60-70 encourageait les plantations sur les anciennes terres agricoles. Le bilan écono mique de ces reboisements d’après guerre est positif. Cela a produit du bois, fourni de l’emploi, généré du revenu. Néanmoins, en termes de valeur environnementale, c’est difficile d’associer une plantation pure d’épicéa à une vraie forêt” ,

le plus souvent à des rotations de 6 à 10 ans, le processus s’achève au bout de 80 à 100 ans par la coupe définitive qui récolte les derniers arbres du peuplement initial. “On ne parle alors de coupe rase que si l’on n’a pas réussi à installer une régénération natu relle qui vient succéder au peu plement récolté” , nuance Régis Senger. Le réchauffement climatique conjugué aux sécheresses à répé tition bouleverse les habitudes de gestion en vigueur depuis des décennies. La crise sanitaire de ces dernières années a provoqué, pour ce qui concerne l’épicéa, l’épi démie de scolytes. Elle a justifié la mise en place d’un programme de récolte constitué en priorité de coupes sanitaires, destinées d’abord à limiter la propagation

estime Régis Senger. La forêt publique est souvent ins crite dans l’histoire, installée depuis plusieurs siècles. Ce qui a le plus souvent préservé et favo risé la biodiversité. “La coupe rase est peu fréquente en forêt publique.” Pas question pour autant d’opposer forêt publique et forêt privée, on trouve de nom

Depuis trois ans dans le Doubs, les coupes sanitaires et de produits accidentels prennent le pas sur les coupes de bois vert

breuses plantations d’épicéa en forêt publique aussi. La gestion classique en futaie régulière pré voit des coupes sélectives qui des serrent progressi vement les arbres au fur et à mesure que ceux-ci grandis sent. Dans l’épicéa, ces coupes s’opèrent

Favoriser le mélange des essences.

NE PAS JETER SUR LA VOIE PUBLIQUE

L’événement 7

La Presse Pontissalienne n°269 - Juin 2022

GABY SPORT OUVERTES PORTES

l Association Prosylva Coupe rase : surtout éviter de se précipiter Partisan de la forêt jardinée, l’association Prosylva se refuse à voir dans la coupe rase l’unique solution à adopter face aux scolytes. Elle milite pour une régénération en privilégiant les espèces locales.

Forêt jardinée

volonté économique de récupérer le capital. C’est une option, mais on pense qu’il faut surtout éviter la précipitation. La peur du pire est mauvaise conseillère. Une coupe rase, on peut faire tellement mieux. C’est une décision qui doit être prise après une bonne analyse sur le plan sylvicole car on casse l’outil de production.” La forêt mélangée demande plus de patience et de temps qu’une plantation régulière. C’est un tra vail de longue haleine qui s’étale sur plusieurs décennies. “Nos idées sont de plus en plus parta gées par des propriétaires privés ou publics. On sent une grosse évo lution de la forêt publique depuis les années quatre-vingt-dix.” Et Bernard Ménigoz de dresser les avantages demaintenir le couvert forestier : protection du sol, régé nération naturelle,meilleure rési lience face au réchauffement cli matique. Autre nuance par

de produits locaux Dégustation ∙ de la nouvelle gamme Découverte ∙ Tests VTT et VTTAE* ∙

gabysport@hotmail.fr

Tél. 03 81 49 13 83

F ondée en 1990, l’asso ciation Prosylva regroupe des proprié taires forestiers, des gestionnaires de forêts publiques et privées, des natu ralistes… “Prosylva cherche à développer l’idée d’une gestion proche de la nature avec des peu plements mélangés, de différents

*VTT À ASSISTANCE ÉLECTRIQUE

âges, à toutes les hauteurs. L’ob jectif vise à remplir toutes les fonc tions de la forêt en termes de pro duction, biodiversité, cohabitation entre les usagers…Toutes ces fonc tions peuvent être conduites conjointement sans perturber l’une ou l’autre. On va récolter diffé remment le bois mais pas moins” , résume Bernard Ménigoz, secré taire de Prosylva Bourgogne Franche-Comté. Si la coupe rase ne fait pas partie desméthodes préconisées par l’as sociation, cette option s’avère par fois incontournable dans le cadre d’attaques sévères et généralisées sur une parcelle. “On n’est pas forcément obligé de tout couper en présence de quelques arbres scolytés. On peut comprendre la

rapport aux alternatives de régé nération. “De toute façon, on sait que la physionomie des forêts va changer. Prosylva estime que les espèces en place ont une capacité d’adaptation. Des études géné

n’est pas favorable aux 100 % douglas. “Le problème du réchauf fement climatique, c’est la réserve utile en eau qui augmente avec des peuplements mélangés, étagés, ombragés.” n

tiques sont en cours sur le sujet. On pense qu’il faut s’appuyer sur les essences locales même si cela n’empêche pas de mettre des essences nouvelles.” Forcément, Bernard Ménigoz

l Forêt privée Cadre réglementaire “Les propriétaires ne décident pas tout seuls” Bien conscient de l’impact visuel généré par les coupes rases, le syndicat des propriétaires forestiers de Franche-Comté confirme que c’est bien souvent la seule réponse possible dans le contexte sanitaire. Entretien avec Christian Bulle, le président du syndicat.

La forêt mélangée offre une meilleure résilience face au réchauffement climatique.

des scolytes. C’est un objectif sani taire. On tente aussi de sauver le maximum de valeur commer ciale des bois atteints, en les récol tant aussi vite que possible, dans l’intérêt du propriétaire. En fonc tion de l’intensité de l’attaque, il y a plusieurs types de coupes sanitaires : coupes d’arbres dis persés, ou de coupes sanitaires sélectives, ou enfin de coupes rases sanitaires. “Dans le Haut Doubs, les coupes rases actuelles en forêt publique sont pour l’es sentiel liées à l’épidémie de scolytes sur l’épicéa. Elles ne sont pas le fruit d’une décision sylvicole. Elles sont subies.” Et Régis Senger de rappeler la stratégie de régulation de l’offre de bois frais résineux déployée par l’O.N.F. et les communes fores tières. Décision a été prise de réduire les coupes résineuses “normales” de 30 % en 2021 puis de 50 % cette année. Ce tour de vis pèse dans les budgets com munaux mais il permet aussi de limiter l’engorgement du marché et de maintenir les prix. L’impact paysager des coupes rases est réel, mais lui aussi est subi. Et que vaut-il mieux : une coupe rase ou un paysage d’épicéas secs. La pluviométrie abondante du prin temps 2021 laissait espérer un

ralentissement des attaques de scolytes mais la situation actuelle pourrait bien annihiler ces pré visions. D’autres coupes rases sanitaires sont à craindre avec le risque de voir le phénomène prendre de l’altitude. Et l’avenir ? Que faire après ces coupes rases ? “On a bien conscience qu’il faut favoriser le mélange des essences dans un esprit de futaie irrégulière pour améliorer la capacité à réagir des forêts. Quant à l’épicéa, il convien dra de le limiter aux zones sta tionnelles et en altitude, là où il est encore susceptible de prospérer malgré le changement climatique” ajoute Régis Senger. L’évolution climatique conduit enfin à se réinterroger sur les enjeux de la forêt publique, qui doivent être pondérés et localisés autrement, qu’il s’agisse de pro duction forestière, d’enjeux socié taux ou d’enjeux environnemen taux. Pour ce qui concerne la forêt de production, il conviendra d’abord de privilégier les zones avec un vrai potentiel stationnel. Sur le département du Doubs, 600 hectares ont été retenus en forêt publique en 2021 pour béné ficier des aides nationales du plan de relance à la reconstitution. n F.C.

L a Presse Pontissalienne : Tout d’abord que représente la forêt privée en Franche Comté ? Christian Bulle : La surface forestière en Bour gogne-Franche-Comté couvre 1,7 million d’hectares dont 1 million d’hectares de forêt privée. Il y a 150 000 propriétaires forestiers en Franche-Comté. 2 200 adhèrent au syn dicat pour une surface de 63 000 hectares. L.P.P. : Votre point de vue sur le douglas dont on entend beaucoup parler ? C.B. : C’est une alternative. Rappelons que les premières expérimentations sur cette essence sont assez anciennes. On a la chance d’avoir de nombreuses placettes avec des espèces atypiques. Les résultats sont variés et méritent aujourd’hui d’être observés. L.P.P. : Comment se porte la forêt comtoise en 2022 ? C.B. : La situation suscite beaucoup d’in quiétude. Les plantations souffrent et les scolytes arrivent. On commence déjà à entrevoir l’impact visuel des dégâts. Il n’y a pas que les épicéas qui soient touchés. D’autres essences comme le hêtre ou le chêne dépérissent car ils subissent le stress de la sécheresse. C’est dommage car on sortait d’une année 2021 pluvieuse et salu taire qui faisait suite à une série catastro phique entre 2018 et 2020. Avec les séche resses et coups de chaleur à répétition, on a perdu plus de 20 % du capital épicéa

régional qui est évalué à 30 millions de m 3 . L.P.P. : Ces coupes rases qu’on observe un peu partout sont inévitables ? C.B. : On ne fait pas cela pour le plaisir mais à cause des scolytes. L’inconvénient, c’est un choc visuel. En règle générale, les coupes rases sont limitées à 2 hectares en forte pente, 4 hectares en pente modérée et 10 hectares d’un seul tenant à plat. Néanmoins il y a des dérogations si le problème sanitaire est reconnu par le C.R.P.F. et validé ensuite par l’État. Les propriétaires ne décident pas tout seuls.

Christian Bulle, le président des propriétaires forestiers en

L.P.P. : Quels conseils donnez vous à vos adhérents face à ce problème sanitaire ? C.B. : On les invite à consul ter des professionnels pour arriver à une qualité de travail qui permettra d’op timiser le fonctionnement. Passer par un gestionnaire, c’est un bon investisse ment. Quand un proprié taire obtient le feu vert pour une coupe rase sani taire, il s’engage aussi à reboiser dans les cinq ans à venir en privilégiant le mélange des essences et la régénération naturelle.

“On ne fait pas cela pour le plaisir.”

Franche-Comté, est déjà très inquiet de l’évolution de la situation en 2022.

L.P.P. : Fini les plantations spécifiques ? C.B. : Oui, c’est l’orientation générale. Il faut sortir des peuplements purs en résineux comme en feuillus sans condamner forcé ment la futaie régulière. L.P.P. : Un mot sur le cerf qui se déploie sur le Haut Doubs ? C.B. : C’est une catastrophe à double titre car ils mangent et frottent les arbres. n Propos recueillis par F.C.

8 L’événement l Levier

La Presse Pontissalienne n°269 - Juin 2022

Une origine mystérieuse Les Douglas centenaires des Granges-Maillot toujours vaillants

servir de référence. La clef de la réussite, c’est l’équilibre fores tier avec un mélange d’essences qui donne une ambiance capa ble d’emmagasiner l’humidité et de la restituer en période sèche. La mauvaise gestion d’une forêt peut engendrer sa perte” , soutient Damien Paget qui met en pratique les méthodes “Biol ley-Gurnaud”. Ces ingénieurs forestiers franco-suisses ont largement optimisé la sylvicul ture en forêt jardinée ou futaie irrégulière. Ils affirmaient que la récolte ne se décrète pas, elle se constate. n Les douglas des Granges Maillot affichent un port et des dimensions qui n’ont rien à envier aux plus beaux sapins et épicéas jurassiens.

La forêt de la Joux abrite de superbes Douglas plantés ici au début du XX ème siècle pour délimiter des parcelles alors en cours de reboisement. Insolite.

L’ origine de ces arbres restera sans doute un mystère comme l’at teste le comte Phi lippe de la Rochefoucauld en expliquant les circonstances dans lesquelles ces douglas sont arrivés dans la forêt de la Joux. “Quand le marquis de Moustier, mon arrière-grand-père, a racheté en 1905 le domaine de Maillot, celui-ci avait subi d’im portantes coupes forestières. Il a confié le reboisement à un régis seur, Xavier Lescafette, qui a planté les douglas sur les som mières pour délimiter les par celles. On ne connaît pas leur provenance.” S’il ne fait guère de doute que ces arbres viennent d’Amérique

du Nord, difficile pour ne pas dire impossible d’en savoir davantage, en l’absence de traces écrites. Toujours est-il qu’au jourd’hui, une partie de ces dou glas est toujours là. Certains

imputrescible avec de très belles qualités. Sur Maillot, on essaie de les préserver au maximum, note Damien Paget, l’actuel régisseur. Ces douglas n’avaient pas été plantés pour créer un massif forestier et produire du bois mais simplement pour servir de repères.” Il faudra attendre la tempête de 1999 pour voir quelques plantations de douglas dans les forêts de Maillot. Les douglas centenaires de la forêt de la Joux peuvent-ils servir de témoin à l’heure où l’on parle beaucoup de cette essence comme une alternative d’adap tation de la forêt du Haut Doubs face au réchauffement climatique ? “Cela ne peut pas

ont plutôt fière allure avec un port et des dimensions qui n’ont rien à envier aux plus beaux des sapins ou épi céas alentour. “Ces bois-là sont très recherchés. Ils se négocient entre 100 et 130 euros le m 3 . C’est une essence

“On essaie de les préserver au maximum.”

l Faune

Les coupes rases modifient le comportement du gibier Forestiers et chasseurs : le bras de fer Coupables d’abroutissement, cerfs et chevreuils sont dans le viseur des forestiers qui plantent des espèces plus résistantes mais aussi plus appétissantes. La fédération de chasse refuse que la faune paie le prix des erreurs du passé. Elle prône une gestion adaptée.

Ornithologie La coupe rase préjudiciable en période de nidification

E n quelques jours seulement, des morceaux de colline sont échevelés par les engins forestiers, de jour comme de nuit.Au-delà de l’aspect visuel, c’est un bouleversement pour la faune sauvage, “comme si quelqu’un dépla çait votre maison sans vous prévenir” résume un chasseur. Peu d’études sont réalisées sur la modification comportementale de la faune sauvage en lien avec les coupes blanches. “Cela occasionne du dérangement,

matique est ailleurs. Ces coupes favorisent le développement des cervidés ou des ongu lés, chevreuils en particulier. Avec les “bil lards” réalisés par les coupes, ces animaux disposent d’un milieu ouvert avec des replants qui s’offrent à eux, à l’image d’un terrain de foot qui s’installerait en cœur de massif. Ils peuvent ainsi, à leur guise, consommer les jeunes pousses. Les profes sionnels nomment cela l’abroutissement, le début du bras de fer entre des forestiers qui poussent la Direction départementale des territoires (D.D.T.) à intensifier les pré lèvements du gibier au motif que l’équilibre agro-sylvo-cynégétique n’est plus assuré, et des chasseurs qui contestent la méthode. Ce ne sont pas aux animaux de payer les erreurs du passé selon eux. “Après les coupes rases, des espèces d’arbre plus résistantes sont plantées mais elles semblent plus appé tissantes…On prône une gestion adaptative locale” résume la fédération de chasse du Doubs. Sur 45 unités de gestion, seulement 6 révèlent un abroutissement élevé. C’est le cas notamment des secteurs du Mont d’Or et du Risoux, là où le cerf est présent. À noter que les coupes blanches sont inexis tantes dans ce secteur puisque les sapins sont - encore - en bonne santé. “Nous tenons compte des demandes de l’O.N.F. puisque l’on se dirige vers une légère hausse du nom bre de cerfs à prélever, indique la F.D.C. 25. Encore faut-il que nos chasseurs puissent réaliser les plans de chasse. On ne peut pas demander à une association qui prélève cinq animaux par saison d’en faire le dou ble.” Le nombre de chasseurs diminue, la pression forestière s’accentue, chacun doit ajuster sa ligne de mire. n E.Ch.

c’est certain, notamment pour les espèces refuges comme le gros-bec ou la fauvette qui trouvaient des bois morts pour se réfu

gier” , estimeThibaut Powolny, responsable environnement, technique et scientifique à la fédération des chasseurs du Doubs. Les autres espèces s’adaptent et modifient leur territoire. Pour les chasseurs, la problé

Vers une hausse du nombre de cerfs à prélever.

T out changement dans les milieux naturels perturbe for cément l’équilibre en place. “Les forêts du Haut-Doubs étaient à l’origine beaucoup plus mixtes et favorables à la biodiversité. Avec le développement des plantations, on a créé une ambiance végétale assez pauvre, peu lumineuse et pas très favorable aux oiseaux spécifiques à la forêt comme le roitelet, le bec-croisé ou encore la mésange huppée… On oublie trop souvent d’adapter les chantiers sylvicoles avec la période de nidification qui s’étale en général de la mi-mars à fin juillet. Si la coupe rase venait à se généraliser à la mauvaise période, cela deviendrait beaucoup plus gênant” , indique la Ligue de protection des oiseaux en pré cisant qu’aucune étude n’a été réalisée pour mesurer l’impact de ces coupes sur l’avifaune. n Les coupes rases sont défavorables aux oiseaux spécifiques aux milieux forestiers jurassiens comme le bec-croisé.

Thibaut Powolny, responsable environnement, technique et scientifique, à la fédération des chasseurs du Doubs.

Jusqu’쌽 46 썗lectr Nouve

0 km d’autono ique. au Kia

Niro EV. 100%

(4) mie Portes Ouver tes les 11 & 12 jui n. Ouverture exce .

ptionnelle le dimanche.

267 쉅 partir de LLD 49 mo de 2 500 씲 et Prime 쌽 l Bonus 쉩co 6 loyer de er 1

TTC 씲 7

(2) /mois

is et 40 000 km (3) d썗duits a Conversion 000 씲 2 500 씲

썗l : 03 81 46 6 5300 PONTA rue Donnet Z es Grands Pla SA- Kia Pont

6 61 | kia-pontarlier.fr RLIER edel nchants arlier

La technologie fait de meilleures habitabilit썗 Rechargez chez vous p D썗couvrez le Nouvea

s merveilles. s du segment pour vous acc . Double 썗 (5) ourmoins de 10씲 u Kia Niro EV 100% 썗lectriq

ompagner dans toutes vos a cran 10,25’’, 5 vraies places e ue. Jusqu’쌽 460 km d’auto

ventures. t l’unedes . (4) nomie

leurs propri썗taires respectifs. Voir conditions sur kia.fr au capital de 94 545 500 euros 69 avenue de Flandre 59700 Marcq-en Sous r썗serve d’acceptation du dossier p la limite des stocks disponibles. v avril 2022. Offre r썗serv썗e aux particuliers, non cumulable, er France au 1 cycle mixte et urbain WLTP pour le Kia Niro EV 100% 썗lectrique avec un (3) Conditions d’썗l 48 loyers 쌽 327 씲 TTC /mois. (3) puis la Conversion) loyer major썗 de 11 000 씲 (couvert 쌽 h er 1 hors assurances facultatives. Nouveau Kia Niro EV 10 loyers de 267 씲 TTC / mois. Mod썟le pr썗sent썗 : loyer major썗 de 11 000 씲 (couvert 쌽 hauteur de 6 000 씲 par le B er 1 Dur썗e de 49 mois et 40 000 km pour le 쏾nancement d’un Nouveau Kia N dans le manuel utilisateur. (1) Movement that inspires = Du mouvemen les Etats membres de l’UE ainsi qu’en Norv썟ge, Suisse, Islande et Gibra des deux termes 썗chu) valable pour er *Garantie 7 ans ou 150 000 km (1 Consommations mixtes du Nouveau Kia Niro EV 100% 썗lectriq

ar Kia Finance, Kia Finance est une marque exploit썗e par Hyundai Capital France, SAS dans chez tous les distributeurs Kia participant, alable du 07/04/2022 au 30/06/2022 e simple charge. (5) Prix d’une recharge de 0 쌽 80% bas썗 sur le prix moyen du kWh en igibilit썗 au Bonus 쉩cologique sur service-public.fr et primealaconversion.gouv.fr. (4) En auteur de 6 000 씲 par le Bonus Ecologique et 쌽 hauteur de 2 500 씲 par la Prime 쌽 0% 썗lectrique Premium 150 kW (204 ch) avec peinture nacr썗e et montant arri썟re gris 48 (3) puis onus Ecologique et 쌽 hauteur de 2 500 씲 par la Prime 쌽 la Conversion) iro EV 100% 썗lectrique Motion 150 kW (204 ch) hors options et assurances facultatives. (2) Exemple de Location Longue Mentions l썗gales KIA FINANCE t vient l’inspiration. ltar sous r썗serve du respect du plan d’entretien d썗쏾ni par le constructeur et pr썗sent썗 tous les mod썟les Kia en France m썗tropolitaine et Corse (hors DOM-TOM) et dans tous ue : en cours d’homologation. -Baroeul SIREN 491 411 542 RCS Lille M썗tropole. Les marques cit썗es appartiennent 쌽

Pensez 쌽 covoiturer #S

eD썗placerMoinsPolluer

10 Pontarlier

La Presse Pontissalienne n°269 - Juin 2022

JUSTICE

SPORT Antoine Relave et Patrick Tirello Le C.A.P. rugby Entraîneur-préparateur physique au club de Ville franche, Antoine Relave a choisi de relever un nouveau challenge à Pontarlier où il officiera avec Patrick Tirello, Pontissalien qui a joué chez les pros à Montpellier et qui s’occupera plus spécialement des lignes arrières.

Enlèvement Où est donc bien passé Darell ?

de Besançon, du chef de “sous traction d’enfant des mains de ceux chargés de sa garde et réten tion hors de France.” Un juge d’instruction a été désigné et l’instruction est en cours. À partir de là, tout se trouble et interpelle. Lamaman, détentrice de passeports ivoirien et suisse et son fils auraient pris un vol pour Katmandou, au Népal. Ils auraient aussi été localisés à Dehli, en Inde courant février. William Dupuis a récemment appris duministère desAffaires Étrangères que la mère et l’en fant auraient quitté l’Inde le 11 mars dernier. “À chaque fois qu’elle est repérée, on utilise une procédure pour demander le transfert, sans aucun résultat. On ne comprend pas comment une personne faisant l’objet d’un mandat d’arrêt européen qui plus est, diffusé à Interpol en liste

rouge, puisse passer les frontières aussi facilement” , s’étonne l’avo cat pontissalien Denis Leroux qui défend William Dupuis. L’exaspération pour ne pas dire la colère porte aussi sur la coo pération internationale d’une incroyable efficacité dans cette affaire. “On a sollicité des infor mations auprès des Suisses mais on nous a répondu qu’on ne fai sait pas partie des personnes habilitées à être renseignées. On ne lâchera pas l’affaire. Pour nous, c’est un enlèvement et on pense même qu’il y a eu prémé ditation” , poursuit l’avocat qui gère ce dossier avec sa collabo ratrice Alexandra Leroux. Face aux échecs de la voie judi ciaire et diplomatique, les deux avocats et William Dupuis ont choisi de placer leur combat sous les feux des médias et des réseaux sociaux. Objectif : essayer de localiser l’enfant. “On change de stratégie en sollicitant les médias, en diffusant des appels à témoins sur les réseaux sociaux : Facebook, Tiktok, Ins tagram…On veut mobiliser tous les leviers possibles. Le papa de Darell a par exemple envoyé un courrier au président de la Répu blique. On va demander un ren dez-vous au procureur Étienne Manteaux pour savoir ce que le parquet fait dans cette affaire” , confient les deux avocats lors de la conférence de presse organisée début mai dans leur cabinet pon tissalien en présence deWilliam Dupuis. n F.C.

Enlevée illégalement par sa mère dans le cadre de son droit de visite, Darell Dupuis, 12 ans, n’est jamais revenu à Sombacour chez son père. Un drame et beaucoup d’interrogations sur l’effica cité de la coopération judiciaire internationale.

“O n a toujours un mois à un mois et demi de retard.Elle est où aujourd’hui ? C’est le mystère total. On n’a même pas la preuve que Darell soit avec elle” , se désespèreWil liamDupuis qui n’a toujours pas eu de nouvelles de son fils depuis Noël. Après quelques semaines sans activité, il a repris son emploi chez GuillinEmballages. Le père et son fils vivent à Sombacour alors que la maman Marie Estelle Doua-Gerber réside en Suisse. Suite à la séparation du

couple, la résidence de l’enfant a été fixée au domicile du père avec des droits de visite et d’hé bergement au bénéfice de la mère.Laquelle a exercé ses droits pendant les dernières vacances de Noël sans ramener Darell chez son papa comme cela avait été convenu pour le 24 décem bre. La suite a pris la forme d’un che min de croix judiciaire. Une plainte pénale a été déposée le 28 décembre à la gendarmerie de Pontarlier. Lemême jour, une information judiciaire a été ouverte au tribunal judiciaire

“I l n’y a pas de numéro 1 ou de numéro 2, mais un binôme” , explique David Ligier, le pré sident du C.A.P. en évoquant le nouveau duo d’entraîneurs qui va prendre en main le destin du club pontissalien, en remplace ment de Christian Cabannes et de Pierre Scheidegger. Le président dresse aussi le bilan d’une saison sportive plutôt cor recte marquée notamment par des victoires à l’extérieur. Encou rageant pour la suite qui se dérou lera toujours en Fédérale 2. Et l’occasion d’afficher des ambitions. “On espère approcher la montée en Fédérale 1. L’organisation des poules évolue et le niveau en Fédé rale 2 devient plus accessible” , justifie le président qui a fixé cet objectif à Antoine Relave et PatrickTirello. Le tout sans renier la façon de jouer, l’état d’esprit, la confiance dans les jeunes qui participent à l’identité du C.A.P. Prometteur joueur au pôle espoir de Villefranche, Antoine Relave, 41 ans, a dû rapidement mettre un terme à sa carrière de joueur, suite à une grave blessure. “J’ai passé mon diplôme d’entraîneur

à 21 ans” , explique celui qui s’oc cupait cette saison de la prépa ration physique des joueurs de Villefranche, club qui évolue aussi en Fédérale 2. Professionnelle ment, il dispense des cours en psychologie du sport à l’Univer sité. Pourquoi Pontarlier ? Le choix de la capitale du Haut Doubs procède d’une connaissance commune au club d’Oyonnax avec qui Pontarlier entretient des liens privilégiés dans le cadre de l’Oyo Sphère. Suite à quoi Antoine Relave a présenté sa candidature

à David Ligier. Dans le même temps, le nouvel entraîneur avait l’opportunité d’avoir un poste à l’Université de Besançon. Aligne ment de ballons ovales. De ses premiers pas pontissaliens, Antoine Relave annonce avoir été agréablement sur pris par les infra structures, le souci de construire dans la durée des diri

Ce qui marche, on le garde.”

William Dupuis, le papa de Darell, entouré par ses avocats Denis Leroux et Alexandra Leroux avaient pris l’initiative d’organiser une conférence de presse pour essayer d’alerter le plus grand monde.

ENVIRONNEMENT

Atelier collaboratif Le Haut-Doubs à l’heure du réchauffement climatique

L’association Durable et Doubs durable anime tous les mois à Pontarlier des Fresques du climat. Un atelier collaboratif pour comprendre les enjeux du climat par le jeu.

C anicule, sécheresse : le réchauf fement climatique est entré dans notre vie quotidienne le plus durablement possible sans qu’on puisse imaginer quand il en sor tira. Si les effets sont visibles, pas facile néanmoins de s’approprier tous les mécanismes d’un phénomène particu lièrement complexe à appréhender. De quoi éveiller la curiosité de Cédric Rin genbach. Cet ingénieur spécialisé dans le conseil en gestion de projets informatiques s’est mis à lire les rapports du Groupe d’Experts IntergouvernementaI sur l’Évolution du Climat ou G.I.E.C. à partir de 2008. Au point qu’il en fait l’un de ses supports de cours. Au prin temps 2015, il teste un format d’atelier de deux heures avec des graphiques du G.I.E.C. à remettre dans l’ordre des causes et des effets. Le concept va donner naissance à l’as sociation La fresque du Climat qui va rapidement devenir l’outil référence pour permettre aux individus et orga

tituer la fresque. “L’atelier s’organise en trois temps. Il débute par une phase de réflexion avec le positionnement de la fresque puis on poursuit avec la phase de créativité-restitution avant de finir le débriefing. C’est alors l’oc casion d’aborder les actions climatiques que l’on pourrait mettre en œuvre à titre individuel ou collectif, au niveau politique ou au sein de son entreprise” , poursuit Philippe Klein. La formule provoque une prise de conscience et une envie d’agir. La fresque s’adresse à tous les publics : entreprise, scolaire, association… Les prochains ateliers participatifs ont lieu le samedi 11 juin à 9 heures puis le jeudi 16 juin à 19 heures à la salle des anciens combattants aux Casernes Marguet. “On essaie de pro poser deux rendez-vous par mois : un jeudi et un samedi” , annonce Philippe Klein en reconnaissant qu’il n’est pas évident de mettre en place une dyna mique autour des enjeux climatiques sur le Haut-Doubs. n

nisations de s’approprier le défi du changement climatique. “Ce concept a déjà mobilisé plus de 400 000 partici pants dans une cinquantaine de pays différents. En France, près de 5 000 animateurs ou fresqueurs s’investissent dans la gestion des ateliers collaboratifs. On a travaillé en ligne pendant deux années” , explique Philippe Klein, le référent de l’association dans le Haut-Doubs.

Deux rendez vous par mois.

En janvier dernier, il a créé l’association support Dura ble et Doubs pour organiser les premières séquences concrètes. L’atelier collabo ratif repose sur un jeu de 42 cartes qui sont toutes des composantes du chan gement climatique. L’objec tif, c’est de les remettre en ordre. Ce jeu mobilise l’in telligence collective du groupe. Les personnes réu nies autour d’une table vont tenter ensemble de recons

En mobilisant l’intelligence collective du groupe, la fresque du climat permet à tous les publics de s’approprier le sujet.

Réservation : https://www.eventbrite.fr/e/billets-la-fresque-du-climat Page Facebook : La fresque du Climat Haut-Doubs

Made with FlippingBook - Online magazine maker