La Presse Pontissalienne 266 - Mars 2022

18 Pontarlier et environs

La Presse Pontissalienne n°266 - Mars 2022

ÉVÈNEMENT Lilian Renaud sur scène à Pontarlier “On est complice, on s’amuse vraiment, et le public le ressent”

Après avoir sorti son album “Dans un instant de bonheur” en mai dernier, Lilian Renaud retrouve le chemin de la scène. Il fera escale à la salle Pourny à Pontarlier le 29 avril.

écouté. Il a des influences que j’aime particulièrement. Évidemment, lorsque Michel Boulanger, directeur artistique, m’a contacté pour faire partie du projet L’Héritage Goldman, j’ai dit oui tout de suite. L.R. : Je l’ai rencontré à Londres lors d’un concert que je donnais dans une école française. Il est venu me voir. J’étais impressionné. Il avait mon album. J’étais très touché. On a échangé. C’est quelqu’un d’une grande humilité. Pour l’anecdote, nous sommes nés le même jour, le 11 octobre, à 40 ans d’intervalle. L.P.P. : Votre quatrième album“Dans un instant de bonheur” est très folk, avec de belles mélo dies et quelques touches de gospel. Vous sem blez avoir trouvé votre couleur musicale à travers ce mélange de titres chantés en français et en anglais… L.R. : Je pense que c’est l’album qui me reflète le plus. C’est le deuxième que je sors en autoproduction. Cet album est la confirmation de ce que je suis. Je donne à mes chansons ce côté folk, nature. J’ai envie que les personnes qui m’écoutent ressentent cela. J’ai L.P.P. : D’autant que vous avez rencontré Jean Jacques Goldman, n’est-ce pas ?

L a Presse Pontissalienne : Après une période Covid qui a bousculé les agendas de tournée des artistes, on imagine votre empressement à retrouver votre public à Pontarlier ? Lilian Renaud : Je suis d’autant plus heu reux que Pontarlier fut mon avant-der nière date, juste avant le Covid. J’ai toujours aimé jouer dans leHaut-Doubs. Nous y avons fait de très beaux concerts. J’y ai mes attaches familiales. C’est un secteur qui me parle, qui me plaît. J’aime jouer à la salle Pourny, une scène sur laquelle j’espère me produire encore longtemps. L.P.P. :Votre quatrième album“Dans un instant de bonheur”est sorti aumois demai. Comment se passe la tournée, sachant que le 26 février vous avez fait salle comble à la Commanderie de Dole ? L.R. : Nous avons fait les premières dates et ça se passe très bien. Le public répond présent. C’est super de le retrouver. L.P.P. : Vous êtes entouré de personnes de la région pour cette tournée. C’était important

pour vous ? L.R. : L’équipe qui m’accompagne est locale.Ce sont des gens d’ici et on s’éclate. Je suis entouré sur scène d’Édouard Dornier (guitariste) et deMaxime Ferri (pianiste). C’est la première fois que je me produis avec des musiciens qui ont le même âge que moi. On est complice, on s’amuse vraiment, et le public le res sent. Après le concert, il y a toujours un temps d’échange. En vérité, les moments où on m’a fait jouer la “star”, ont été les moments les plus malaisants pour moi. Ce n’est pas mon truc. Je me considère plus désormais comme un artisan de la musique. L.P.P. :Votre actualité,c’est aussi votre participation à l’album L’Héritage Goldman et à la tournée qui suit. C’est un honneur pour vous de rendre hommage à cet artiste si populaire… L.R. : Je suis né dans une fratrie de six enfants. Je suis le cinquième.À la mai son, mes frères écoutaient du rock et du métal. Au milieu de tout cela, il y avait un chanteur de variété française : Jean-Jacques Goldman. Je l’ai beaucoup

Lilian Renaud sur scène entouré d’Édouard Dornier à la guitare et de Maxime Ferri au piano (photo : benoit.dpt).

recherché dans cet album la simplicité. C’est une invitation à vivre les choses comme elles sont, à se rapprocher de la terre, à aller vers un mode de vie plus simple et plus sain. L.P.P. : Plusieurs chansons font référence à une forme de spiritualité… L.R. : Jeme surprendsmoi-même à parler de ces choses-là. Mais ça fait partie de moi. C’est une façon pour moi d’opposer à la dureté du monde le besoin de s’échapper, de lâcher prise, d’explorer, de trouver le bonheur ailleurs, et de s’accepter tel que l’on est.

celui du suicide (“Au plus haut c’est toi”). C’est important pour vous d’être attentif à ces ques tions-là ? L.R. : Cette chanson est écrite pour un enfant qui a mis fin à ses jours. Je connaissais ses parents. C’était ma manière de lui rendre hommage et de le refaire revivre dans cette chanson à travers la nature et les saisons. L.P.P. : Le cinquième album est-il déjà en pré paration ? L.R. : J’ai déjà des idées. J’écris toujours. Mais il n’est pas impossible que je passe un cap. Je réfléchis en effet à un concept différent, tout en gardantmon univers. n Propos recueillis par T.C.

L.P.P. :Vous abordez des sujets très durs comme

4 mars Champagnole et le 29 avril à Pontarlier / Salle Pourny Pour les dates : rendez-vous sur la page Facebook de Lilian Renaud. Billetterie dans les points de ventes habituels.

CHAFFOIS

Petite enfance Bienvenue “Au Doubs Jardin d’Enfants” !

Confortablement nichée dans une extension des vestiaires du foot, vers l’école, le parc et le stade, la nouvelle micro-crèche a ouvert ses portes le 1 er février sous la direction et la gérance de Jennifer Régnier, avec la participation de la commune et de la C.A.F.

Une équipe plurigénéra

tionnelle, selon le souhait de la directrice, s’est constituée pour donner vie à cette nouvelle micro-crèche, à la décoration zen et naturelle. De gauche

I nfirmière, puis directrice de crèche à Pontarlier, Jennifer Régnier est animée depuis quelques années par l’idée de voler de ses propres ailes. Ainsi, il y a deux ans et demi, lorsqu’elle a envisagé de créer sa propre structure, elle a pensé au village de Chaffois, “un enton noir sur l’axe Frasne-Levier, et même le Jura” , explique la jeune femme passionnée par la petite enfance. Elle prend alors contact avec les élus, lesquels lui répon dent qu’ils seront ravis d’accom pagner ce projet. L’aventure “Au Doubs Jardin d’Enfants” pointait alors le bout de son nez ! “Pour soutenir ce service à la personne, nous louons le local à la société de M me Régnier” , explique le maire, Nicolas Barbe, qui voit dans la réalisation de cettemicro crèche un positif concours de cir constances pour soulager les pro blèmes de garde, répercutant jusque sur les effectifs de l’école. La Caisse d’Allocations Fami liales a participé aux travaux,

et l’intérieur a été à la charge de la gérante, qui voit les demandes se multiplier chaque jour depuis l’ouverture. “Les meubles en bois sur-mesure ont été fabriqués par l’entreprise Souvet à Septfontaine” , explique Jennifer Régnier qui a tout pensé pour le bien-être des petits enfants et de son équipe : “Les jouets sont en bois, il y a beau coup de livres, les transats sont en hauteur pour le confort du personnel et pour respecter l’im portance du regard.” La structure ingénieusement agencée pour pouvoir toujours observer les bambins (vitres intérieures, miroirs d’observa tion) et fonctionnelle, avec de grandes ouvertures, est compo sée d’un espace d’accueil avec un lavabo pour les enfants, des petits sacs en tissu pour recevoir les carnets de santé et l’accès au bureau de la directrice, d’une grande pièce lumineuse faisant office de salle de vie avec coins jeux, une cuisine ouverte (les

à droite : Béatrice, Jennifer, Blandine, Delphine et Louise.

conclut la directrice, pour laquelle la réalisation de ce pro jet est un réel accomplissement. “Au Doubs Jardin d'Enfants” accueille jusqu’à 12 enfants, de leurs 10 semaines à l’entrée à l’école, de 7 heures à 18 h 30. Les renseignements ou pré-ins criptions sont possibles au 06 78 93 01 44. . n M.M.T.

tent chacune la richesse de leurs expériences personnelles. “Notre projet pédagogique est l’indivi dualité de l’enfant dans un accueil collectif. Notre philoso phie, c’est d’amener l’enfant au plus d’autonomie possible. Nous accompagnons, nous ne faisons pas à la place de. L’accueil est personnalisé, par rapport aux familles et à leurs besoins” ,

son accès avec la création d’une route pour ressortir directement de la crèche. Au cœur de cette micro-crèche évolue une équipe exclusivement féminine, quatre équivalents temps plein, que Jennifer Régnier a souhaitée plurigéné rationnelle. Béatrice, Blandine, Delphine et Louise sont assis tantes petite enfance et appor

repas sont fournis par Château d’Uzel), une zone de changes, une biberonnerie, deux dortoirs : l’un avec des lits bas pour les plus grands, l’autre avec des lits à barreaux pour les plus petits, sécurisés par une sortie d’éva cuation. L’extérieur n’est pas oublié car il va participer éga lement à l’éveil des enfants et a prévu de faciliter encore plus

Made with FlippingBook PDF to HTML5