La Presse Pontissalienne 266 - Mars 2022
16 Pontarlier et environs
La Presse Pontissalienne n°266 - Mars 2022
DOUBS
La Meilleure Boulangerie de France de M6 Lauréats régionaux, Alexandre et Nicolas s’envolent vers la finale ! Sélectionnée par la chaîne de télévision, la boulangerie Michelin a relevé haut la main le défi, si bien que les deux collègues se sont rendus à Paris pour enregistrer la finale. Une richissime aventure humaine dont seuls eux connaissent le dénouement.
Nicolas Philippe (à gauche) et Alexandre Michelin (à droite) représentent la Bourgogne Franche-Comté avec leur
boulangerie doubsienne. Sera-t-elle
L orsqu’il a ouvert sa bou langerie en juin 2020, d’une manière plutôt dis crète,Alexandre Michelin ne pensait pas un jour passer à la télévision. C’était sans comp ter sur l’intégration dans son équipe de son ami Nicolas Phi lippe avec lequel il a partagé l’adrénaline des concours. “Je suis meilleur jeune boulanger de Bourgogne Franche-Comté et finaliste de ce même concours” , confie Alexandre pendant que Nicolas explique avoir été deux fois finaliste à la coupe de France. Nicolas entraîne donc Alexandre dans sa motivation à concourir. En avril, l’équipe télévisuelle autour de Bruno Cormerais et Norbert Tarayre franchit la porte de la boulan gerie. “Il y avait au moins trois
sapin” , décrit le boulanger. Une alliance et un clin d’œil régional qui ont séduit le jury. La bou langerie Michelin est alors élue meilleure boulangerie de Bour gogne-Franche-Comté. “Ça fait vraiment plaisir. Nous représen tons la région à Paris pour la finale nationale avec 13 régions et cette année une équipe d’ap prentis en plus.” Le tournage a eu lieu en février au Château de Montchevreuil. “Mentale ment, c’était costaud ! Dès le pre mier jour, 6 équipes ont été éli minées sur 14. Tous les soirs, nous devions faire notre sac, pour être prêts à remonter dans le train” , laisse filtrer le binôme. Impossible d’en savoir plus. Le secret du résultat est gardé par eux seuls. Même le reste de l’équipe, les deux pâtissiers et
caméramans, une personne pour le son, un rédacteur en chef, c’était impressionnant” , se souvient le gérant. Dans le cadre du concours, plu sieurs épreuves attendent le binôme porté par une excitation positive : une épreuve libre sur
désignée meilleure
Boulangerie de France sur M6 ?
professionnellement” , conclut Alexandre Michelin. Pour Nicolas Philippe, le retour est plus mitigé. “Nous n'avons plus de concours à faire, ça fait un grand vide quand on rentre” , constate-t-il. La date de diffusion n’est pas encore connue, mais il faudra probablement patienter jusqu’à mi-avril pour connaître les résultats de la finale de la Meilleure Boulangerie de France. L’information sera com muniquée sur les pages Face book et Instagram de la Bou langerie Michelin. n M.M.T.
leure Boulangerie de France a des répercussions économiques. “Beaucoup de monde vient, pose des questions avec enthousiasme et en apportant du soutien. Avec les autres participants, nous sommes soudés et avons tous gardé contact. Norbert et Bruno sont comme à la télé, l’un extra verti, l’autre calme, et nous ont gratifiés de leurs précieux conseils. Un concours, ça permet de se situer par rapport aux autres boulangers, d’apprendre beaucoup avec la finale, de chan ger la routine des labos, d’évoluer
les deux vendeuses, n’est pas dans la confidence. Si le magasin a été fermé pen dant le tournage parisien, il ne désemplit pas depuis la notoriété médiatique des jeunes boulan gers à l’enthousiasme commu nicatif. “Le nombre de félicita tions dans le magasin, par messages, a été impressionnant, alors que nous avons fait des concours plus prestigieux que le passage à la télé” , se réjouit Alexandre Michelin. En plus d’être une formidable aventure humaine, l’épisode de la Meil
le pain, une note sur la qualité des produits du maga sin, un produit imposé dévoilé en fin d’émission par la chaîne, et la pré sentation d’un pro duit phare de leur boulangerie. “Nous avons proposé la brioche choco sapin : une ganache chocolat mariée à une liqueur de
Le suspense est à son comble !
ÉCONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE Rendez-vous mensuel Des ateliers pour s’initier au bien-être alimentaire
La Marmite Solidaire, atelier de transformation d’invendus alimentaires, propose également une fois par mois des cours de sensibilisation au bien-être alimentaire.
avec ce que l’on a sous la main, d’être sensible aux enjeux environnementaux, de s’engager dans l’écocitoyenneté. Il y a une partie théorique sur les bases de la cuisine avant de passer à la pratique.” La clientèle est variée, multigénéra tionnelle. Ces cours servent même de support à l’enterrement des vies de jeunes filles. Quoi demieux pour démar rer dans la vie que d’acquérir quelques bons réflexes culinaires ! “On a forcé ment ressenti l’impact du Covid sur le nombre de participants. Quand une personne s’inscrit, elle reçoit des connais sances et contribue en retour à la péren nité du projet.” La Marmite Solidaire mobilise aujourd’hui une quarantaine de bénévoles. n F.C. Dates et thématiques des prochains ateliers l 1 er mars 18 h 30 - 21 h 30 : tartes salées et sucrées l 23 mars 18 h 30 - 21 h 30 : inspirations indiennes l 16 mai 18 h 30 - 21 h 30 : cuisine méditerranéenne l 14 juin 18 h 30 - 21 h 30 : fraîcheur estivale / soupes froides et salades Inscriptions possibles au 06 70 88 98 72
“O n a fait la première A.G. en novembre 2020 avec un bilan très positif. Sur la première année d’exercice, on a préparé près de 8 000 portions repas qui ont ensuite été distribuées aux bénéficiaires de l’aide alimentaire” , rappelle Nelly Jacquot, la cuisinière animatrice du projet. En amont de cette transformation, il y a la collecte de 2,9 tonnes d’invendus alimentaires. Un travail réalisé pour partie par la BanqueAlimentaire auprès des acteurs de la grande distribution et en sollici tant également des producteurs locaux. “On ne fait jamais les mêmes plats car tout est fonction des arrivages. Depuis la création de l’association, on travaille dans les locaux de la M.F.R. de la rue des Granges à Pontarlier. On cuisine tous les après-midi avec quelques béné voles” , détaille Nelly Jacquot. Parallèlement aux portions, laMarmite Solidaire fabrique aussi des confitures ou des préparations pasteurisées : soupe, tomates. “On a déjà vendu 650 pots. Pour la vente, on fonctionne avec le magasinVrac de la rue Sainte-Anne et prochainement avec le Panier de Jeanne. Cette activité est une source de revenus qui s’inscrit à terme dans une
Repère Un projet de déménagement à l’étude L’association qui ambitionne de tripler sa production cherche à acquérir de nouveaux locaux adaptés à ses objectifs. Un projet est à l’étude au 33, rue de Salins où se trouvait une des agences du Crédit Agricole qui a été transférée aux Grands Planchants. Le montant de cet investissement immobilier d’une sur face de 165 m 2 s’élève à 290 000 euros. L’association a sollicité l’aide des par tenaires institutionnels. La C.C.G.P. qui soutient les acteurs de l’économie sociale et solidaire a décidé de lui allouer une aide de 10 000 euros en vue de l’ac quisition du bien. Cette décision de la C.C.G.P. est une condition à l’intervention de la Région Bourgogne-Franche Comté. Affaire à suivre. n
La Marmite Solidaire anime des ateliers thématiques une fois par mois.
projet.” Soucieuse de faire partager au plus grand nombre l’intérêt de cuisiner soi-même, Nelly Jacquot anime éga lement des cours collectifs à destination des particuliers ou des groupes consti tués. La philosophie de ces séances respecte aussi la démarche de l’association qui milite contre le gaspillage alimentaire et le souci de cuisiner soi-même des produits qui participent au bien-être alimentaire. “Ces ateliers ont lieu une fois par mois de 18 h 30 à 21 heures toujours à la M.F.R. de la rue des Granges. Il n’y a pas de programme prédéfini car la recette du jour est aussi fonction de produits récupérés. C’est aussi une façon d’apprendre à faire
démarche d’autofinancement.” LaMar mite Solidaire tourne à plein régime au point de générer le recrutement d’un cuisinier ou d’une cuisinière qui soit aussi sensible aux valeurs et aux engagements de l’association. Ce dis
positif innovant de valo risation d’invendus ali mentaires suscite beaucoup de curiosité tout en confortant un réseau d’approvisionne ment. “Cela a permis par exemple à la Banque Alimentaire d’étoffer le nombre de ses fournis seurs. On sent une réelle effervescence autour du
Acquérir quelques bons réflexes culinaires.
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