La Presse Pontissalienne 264 - Janvier 2022

2 Retour sur info - Pontarlier Démantèlement annoncé du radar tronçon de la Vrine

La Presse Pontissalienne n°264 - Janvier 2022

Gellin et Arçon ont leurs maires

C omme Métabief (lire en page 26), les communes de Gellin et d’Arçon ont procédé à des élections municipales en décembre dernier suite à des démissions en chaîne dans ces conseils municipaux. Chacune des communes aspire à retrouver la sérénité. À Gellin, c’est Émilie Cessin qui a été désignée maire après avoir été première adjointe entre 2020 et 2021. L’élue n’a pas souhaité commenter son arrivée à la tête de la mairie. À Arçon, les électionsmunicipales ont désigné Fabien Henriet (36 ans) comme nouveau maire de la commune. Sa première adjointe est Évelyne Mercier. Suivent Benoît Piralla (2 ème adjoint), Valérie Gagelin (3 ème adjointe), Emmanuel Chauvin (4 ème adjointe). ■

A xe de communication majeur dans le département, la R.N. 57 est aussi réputée pour sa densité en systèmes de contrôle de vitesse automatisés. Le secteur du Haut-Doubs est particulièrement gâté puisqu’il concentre plus de 40%des radars installés sur la totalité de cette route nationale reliant Metz à Vallorbe. Le 30 juin 2008, un premier radar fixe avait été installé au niveau de la ferme de Saint-Lazare. Il avait été remplacé en juin 2014 par le radar tronçon qui contrôle la vitesse des véhicules entre le restaurant de la Vrine et l’étang du Pont Rouge. 491 flashes ont été enre- gistrés la première année puis 1 779 en 2015 avant de se stabiliser autour

de 1 300 jusqu’en 2017. Le compteur à prunes s’arrête en 2018 suite à la dégradation du système de mesure côté Pont Rouge. Lemât a sans doute été victime d’une collision. Aussi étonnant que cela puisse paraître, il n’a jamais été réparé. Et il ne le sera sans doute jamais comme le confirme la Préfecture du Doubs interrogée sur le sujet. “Ce radar tronçon a été dégradé le 7 décembre 2018 et depuis il ne fonc- tionne plus. Une dépose de ce dis- positif pour un remplacement par un radar fixe au point d’entrée au niveau de la Vrine est en projet. Ainsi, aucune réparation sur cet équipement n'est prévue dans l'immédiat.” ■

Le conseil municipal d’Arçon autour de son maire, Fabien Henriet (photo D.R.).

éoliennes de Bel Coster : élus français et suisses ont discuté

L e projet de construction de neuf éoliennes prévues entre le sommet du Suchet (Suisse) et celui du Mont d’Or continue à inquiéter les riverains. Les sénateurs du Doubs Jacques Grosperrin et Jean-François Longeot ont souhaité “que le dialogue ne soit pas rompu” disent- ils. Accompagnés du maire de Jougne, Michel Morel et de sa première adjointe, Géraldine Tissot-Trullard, ils ont rencontré le 7 décembre dernier à Lausanne la conseillère d’État du canton de Vaud en charge de ce dossier, Béatrice Métraux et ses équipes. “La position française a été clairement rappelée : impact sur les pay- sages, impact touristique et économique, proximité des maires dans leurs relations avec les habitants, impact environnemental (sur l’eau en particulier). D’autres propo- sitions ont été avancées” note le sénateur Grosperrin. La conseillère d’État a indiqué “attendre la décision du tribunal cantonal” et souligné sa volonté de “respecter stric-

Michel Morel, maire de Jougne, Géraldine Tissot-Trullard, 1 ère adjointe, Béatrice Métraux, conseillère d’état du canton de Vaud, Jacques Gros- perrin et Jean-François Longeot, sénateurs du Doubs.

Depuis sa dégradation en 2018, le système de mesure implanté face au Pont Rouge penche toujours.

tement le cadre du droit suisse.” Selon la délégation française, l’élu suisse aurait “montré sa sensibilité aux difficultés sou- levées impactant le versant français, dont celle de la protection des ressources en eau.” Les arguments français ont sem- ble-t-il été pris en considération. La pro- chaine étape sera bien celle du tribunal cantonal. “Il a été convenu de se revoir dès après cette décision, dont la date de

rendu n’est pas encore connue.” La voie judiciaire du tribunal fédéral s’ouvrira alors si la décision n’était pas satisfaisante pour les attentes françaises. “Les relations transfrontalières sont trop importantes pour que le dialogue ne se poursuive pas : les parlementaires du Doubs engagés sur ce dossier y seront attentifs pour défendre les arguments des maires et des popu- lations concernées” affirme Jacques Gros- Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Jean-François Hauser. A collaboré : Magalie Michel-Troutet. Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Conception pubs : Alexandra Tattu. équipe commerciale : Anne Familiari, Aurélie Robbe, Anthony Gloriod. est éditée par la société “Publipresse Médias” Rédaction et publicité : 03 81 67 90 80 E-mail : redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645 Crédits photos : La Presse Pontissalienne, Archives municipales Pontarlier, S. Clément, Consulat général de Suisse à Lyon, M. Lambert, Lyveat, Orchestre symphonique, S. Populaire.

U n virus tenace et une année d’élec- tion présidentielle : il n’en faut pas plus pour échauffer plus que de raison les esprits. Selon certains vociférateurs, nous ne serions donc pas dans un pays de libertés. L’idée même d’un pass vaccinal serait liberticide…Si en effet les mesures sanitaires prises depuis plus de dix-huit mois ont entravé quelques droits individuels et “emmerdent” certains (!), on ne peut tout de même pas affirmer que de devoir montrer un Q.R. code à l’entrée d’un restaurant restreigne sévèrement nos liber- tés. Bien sûr une partie de cette liberté d’aller et venir est provisoirement rognée. La belle affaire ! Sans doute que les mots “liberté” ou “dictature” ne seraient pas employés à tout bout de champ par certains Éditorial Liberté

libertés. Que dire aussi du sort réservé à l’opposant russe Alexei Navalny empêché de s’exprimer par un régime russe de plus en plus autoritaire. Dans certains pays, nous ne serions pas autorisés à écrire ces lignes. Mesurons donc bien le poids de ce mot liberté. Alors oui il est indécent aujourd’hui en France de crier au loup parce que provisoirement dans ce pays, et au nom de la liberté de tous, on nous demande un pass à l’entrée d’un cinéma ou d’un musée ou qu’on nous empêche, pour quelques semaines, de manger un sandwich dans un train. Si ces mesures peuvent être contestables, c’est sur la forme ou sur leur efficience. Mais les condamner au nom de la liberté est tout simplement indécent. Ceux qui estiment que la France est une dictature insultent l’Histoire et ses morts. En ce début 2022, nous ne pouvons que vous souhaiter une très bonne année, faite d’écoute, de mesure et de tolérance. Un vœu pieux ?… ■ Par le directeur de la rédaction Jean-François Hauser

agitateurs situés aux deux extrêmes de l’échiquier politique si ces derniers mesu- raient vraiment le poids de ces mots. C’est ainsi l’occasion d’évoquer ce que recouvre ailleurs cette notion de privation de liberté. Qu’ils aillent faire un tour en Russie où la Cour suprême, après un travail de sape du président Poutine a ordonné il y a quelques jours la dissolution de l’O.N.G. Mémorial International reconnue internationalement pour ses travaux de recherche sur les répres- sions de l’époque soviétique. Qu’ils aillent également faire un tour en Chine ces pour- fendeurs de pacotille, et à Hong Kong en particulier, là où les autorités officielles ont voté une loi ultra-répressive sur la sécurité nationale qui a entraîné la dispa- rition en ce début d’année des derniers médias indépendants de Hong Kong. En 2021, le nombre de journalistes détenus de façon arbitraire dans le monde a bondi de 20 % par rapport à l’année précédente, portant à près de 500 ces privations de

Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1298-0609 Dépôt légal : Janvier 2022 Commission paritaire : 0227 D 79291

Made with FlippingBook PDF to HTML5