La Presse Pontissalienne 263 - Décembre 2021
A g e n d a 40
La Presse Pontissalienne n°263 - Décembre 2021
Nature
Photo animalière
Le calendrier comtois, le r’voilà Devenu un incontournable à chaque fin d’année, le calendrier comtois fait honneur au parler local. Sophie Garnier livre également des recettes. Livre alendrier Made in Franche-Comté
Les dompteurs du froid venus du Jura Journaliste et
a u fil des mois de ce calendrier 2022, les expressions, les intonations et l’humour de ce calendrier vous transportent dans le quotidien des “gens d’chez nous” qui vivent au cœur de la ruralité et qui font perdurer en toute simplicité la richesse du parler comtois. “Y’a ceux qui causent bien, pis y a ceux qui cau- sent vrai” confie Sophie Garnier qui défend haut et fort la richesse du parler comtois. Cette année encore, deux recettes sont à l’honneur : le délicieux Arboisien, un gâteau léger qui plaît beaucoup et l’incontournable truite au vin jaune qui a un p’tit goût de r’viens-y ! Le calendrier est devenu un incontournable à chaque fin d’année. Disponible dans les différents points de vente habituels, vous retrouverez les mots et expres- sions francs-comtois que l’on peut entendre dans les conversations de tous les jours… en Franche-Comté. “Oïwah, c’temps ! Pis tou’ c’te neige ! Gad’moi-le l’autre là-bas qu’arrête pas d’pèler…” “Ben tu penses bien qu’la Brigitte va vouloir l’acheter.” “Ah ben un beau commerce” que ce livre qui nous rappelle quelques phrases de nos grands-parents. Et pour ceux qui sont arrivés en Franche-Comté il y a peu, c’est un joli traducteur. n “Moi je parle Comtois !… Pas toi ?”, éditions La Braillotte. www.labraillotte.fr
F roid aux yeux, jamais. Alain Prêtre, journaliste retraité et photographe animalier originaire de la vallée du Dessoubre, a passé des cen- taines d’heures dans le froid du massif jurassien pour témoi- gner de la richesse faunistique de notre territoire mais aussi de sa grande vulnérabilité. Il publie “Jura, les dompteurs du froid” aux éditions Omnis- cience. L’ouvrage qui sera dis- ponible en décembre dans les librairies est illustré de magni- fiques images. “J’ai fait le choix dans cet ouvrage de m’immer- ger dans le froid et la neige pour vivre et raconter le quo- tidien de mammifères et d’oi- seaux confrontés à des condi- tions climatiques extrêmes, raconte Alain Prêtre. Le bon- heur puisé au contact de ce peu- ple du froid, pris dans les serres de l’hiver, m’a encouragé à pour- suivre cette coexistence pacifique
avec la faune durant la belle saison.” Le photographe avoue que cette démarche naturaliste et photographique a renforcé l’amour qu’il porte à cette nature commune à la France et à la Suisse. La rencontre avec la Chevêchette d’Europe, le Lynx boréal ou le Grand Tétras se mérite. Avec ce livre, il espère impli- quer encore plus de personnes à la sauvegarde de la biodiver- sité de la nature jurassienne. Buse, mulot, chamois, che- vreuil, bouquetin, geai des chênes, hermine, se dévoilent dans ce bel ouvrage. n “Jura, les dompteurs du froid”, aux éditions omniscience, collection Nunataks Le bouquetin du Creux-du-Van, en Suisse.
photographe animalier installé en Suisse, Alain Prêtre édite un livre qui témoigne de l’adaptabilité et de la vulnérabilité des
animaux du massif jurassien en hiver.
Sophie Garnier surf sur les traditions orales, bien ancrées par chez nous.
L’hermine semble jouer avec le froid.
Pontarlier Le 9 octobre
a nnulé l’an dernier sur fond de crise sani- taire, Festi’Diff est organisé par l’Espace Mont d’Or. Ce centre de vacances organise depuis plus de 45 ans sous son enseigne “Dif- férences Vacances Adaptées” des séjours en France et à l’étranger destinés aux personnes en situation de handicap. Fort de cette expé- rience, Espace Mont d’Or s’est lancé en 2017 dans l’organisation d’un événement festif au service du handicap. “Nous nous sentons assez naturellement proches, sensibles et concernés par l’intégration de ces personnes bien trop sou- vent marginalisées” , explique Mélanie Pepe d’Espace Mont d’Or. Au programme, deux journées de concerts en associant des artistes reconnus et d’autres han- dicapés. Un moment unique de découverte, d’échange et de partage. Cet heureux mélange permet d’offrir une belle image des différences avec la découverte de chanteurs et groupes de tout horizon. “Ce festival est pensé pour et autour de l’intégration du public handicapé, pour que les différences ne soient plus un handicap mais un enrichissement.” Des valeurs sûres de la scène française comme Babylon Circus et Yves Jamait seront présents à Pontarlier aux côtés d’artistes régionaux en des différences La 4 ème édition du Festival des Diffé- rences se déroule le samedi 11 et le dimanche 12 décembre à l’Espace Pourny de Pontarlier. Sept concerts au programme. Le Festi’diff, au-delà
Peindre la femme “vraie”, Gustave Courbet et ses modèles Exposition À la Ferme Courbet de Flagey
Objets d’étude ou muses, épouses ou maîtresses, femmes du monde ou de la rue, les modèles féminins jouent un rôle prépondérant dans le processus de création.
GuStaVe CourBet et SeS ModèLeS Jusqu’au 22 avril à la Ferme de Flagey
P rêtant leurs traits à la réa- lisation de portraits, de scènes de genre, oumettant leur corps à nu, de nombreuses
femmes ont fréquenté les ate- liers de Gustave Courbet et ont contribué à la démarche pictu- rale du peintre par leurs liens personnels, par leur image et le regard porté sur elles. Modèles issus de son environ- nement familial ou intime, ou modèles professionnels, le pein- tre franc-comtois élabore tout au long de sa carrière une pro- duction au service du “vrai”, parfois scandaleuse, souvent audacieuse. Réalité de courbes, beautés licen- cieuses, Courbet n’aura de cesse de bousculer les canons d’idéal de beauté et de casser les codes de la représentation du féminin. Dans un XIX ème siècle marqué par l’archétype du “Beau” clas- sique, l’artiste impose sa volonté d’un “vrai” souverain. Au travers de représentations photographiques et gravées, ou d’évocations de ces femmes, cette exposition vise à explorer le rap- port de Courbet à ses modèles féminins, de Juliette, sa sœur adorée, à Henriette Bonnion, l’une des Baigneuses à scandale, sans oublier les anonymes,
femmes des arts aujourd’hui oubliées. Personnalités aux trajectoires singulières et multiples, ces femmes évoluent dans une société changeante, de la clan- destinité induite par la censure moralisatrice et puritaine de l’Académie et de l’Empire, à la visibilité permise par les nou- veaux procédés de diffusion, comme la photographie. “Faites intervenir, si vous voulez, les plus grands noms de la peinture, je ne crois pas qu’on ait jamais approché la vie d’aussi près” disait de Courbet le critique d’art Jules-Antoine Castagnary au début du XX ème siècle. n l Jusqu’à mars : du mercredi au vendredi de 13 h à 17 h, et le week-end de 13 h à 18 l En avril : tous les jours sauf le mardi de 11 h à 19 h Mesures sanitaires en vigueur Accès libre mais réservations recommandées au 03 81 53 03 60 fermecourbet@doubs.fr
devenir commeMarion Roch, La Lue, les rockers jurassiens du groupe Gliz. À écouter aussi le groupe Répercussions où l’art de la percussion pour des rencontres au rythme endiablé. Enfin, composé d’artistes porteurs de handicaps et d’artistes valides, les UnsDifférents présentent leur répertoire musical. n Infos et réservations : www.festi-diff.fr Pass sanitaire obligatoire Se produisant en clôture du Festi’diff, Yves Jamait poursuit une carrière pudique et humaine depuis bientôt 20 ans, nourrie de l’amour d’un public toujours grandissant.
Gravure anonyme, La Source, d’après Gustave Courbet (Collection Marie et Bernard Cola - photo : P. Guenat).
Made with FlippingBook - Online Brochure Maker