La Presse Pontissalienne 263 - Décembre 2021

34 Économie

La Presse Pontissalienne n°263 - Décembre 2021

EN BREF

PONTARLIER Un magasin éphémère Le retour éphémère d’un disquaire indépendant

Hôpital L’hôpital de Pontarlier est à nouveau en situation de tension. Un nouveau plan blanc vient d’être déclenché. Dans ce contexte, les visites auprès des patients sont suspendues au centre hospitalier sur le site des rives du Doubs jusqu’à nouvel ordre. Par exception, les visites par la famille seront possibles pour les fins de vie, elles seront limitées à la maternité, en pédiatrie et néonatologie au papa ou co-parent. Les visites chambre mortuaire du site des rives du Doubs. Les consultants ne pouvant pas présenter leur certificat vaccinal (pass sanitaire), un test P.C.R. ou antigénique valide, ne pourront pas accéder au lieu de consultation, sauf dérogation exceptionnelle contrôlée sur site. L’hôpital précise aussi que toute agression de quelque nature que ce soit, dont les agents hospitaliers feraient l’objet à l’occasion de ces contrôles, fera l’objet sont également suspendues à la

Ancien salarié de chez Virgo Music, Jean-Sébastien Breuillard qui exploite le site de vente de disques en ligne L’oreille cachée ouvre une boutique éphémère rue de la Gare à partir de la mi-décembre jusqu’à la veille de Noël.

“I I l ne se passe une jour- née sans que je croise des personnes qui me parlent encore de Chez Virgo Music en me demandant si un disquaire indépendant va s’installer à Pontarlier” , sourit Jean-Sébastien Breuillard qui a travaillé pendant une quin- zaine d’années aux côtés du regretté Gilles Myotte-Duquet à l’origine de cette institution pontissalienne qui a fermé ses portes le 30 juillet 2016. Une

ambiance, ce parfum des bacs de disques participe à ce projet original d’ouvrir à partir de la mi-décembre une boutique éphé- mère avec près de 2 000 disques vinyle et autant de C.D. d’occa- sion. L’occasion pour le chineur, le collectionneur, le passionné de tomber sur la perle rare qu’il cherchait depuis des années. “Il y aura un peu tous les styles : rock, jazz, métal, à l’exception de la musique classique” , poursuit le spécialiste toujours soucieux de proposer des disques en très bon état. Cette boutique éphémère s’ap- parente-t-elle à un test grandeur nature qui pourrait aboutir à l’ouverture d’un nouveau maga- sin de disques indépendant sur Pontarlier ? Pas du genre à ven- dre la peau de l’ours, Jean-Sébas- tien Breuillard garde la tête sur les épaules. “C’est clair que le vinyle revient en force même si actuellement il y a de gros soucis d’approvisionnement avec des retards de 6 ou 8 mois sur cer-

“On va ouvrir cette boutique éphémère à la mi-décembre rue de la Gare à Pontarlier”, annonce Jean- Sébastien Breuillard à l’origine de cette initiative.

tranche de vie pro- fessionnelle qu’il n’est pas près d’ou- blier. “La vente en ligne c’est sympa, mais il manque quand même la saveur de la rela- tion clientèle qu’on ne retrouve que dans un magasin réel. Cela fait aussi partie du business.” Cette envie de retrouver cette

Ce sera un test grandeur nature.

tien Breuillard n’ose pas encore s’aventurer. La réussite dumaga- sin éphémère permettra de son- der le marché local avec plus de précisions, et encore. n F.C.

ternational.” Les circonstances favorisent l’installation de disquaires indé- pendants. De là à annoncer un nouveau Virgo à Pontarlier, il y a un sillon sur lequel Jean-Sébas-

tains albums. On subit aussi l’instauration de nouvelles taxes qui nous pénalisent fortement sur les exportations hors Union Européenne. Du coup, j’ai perdu près de 40 % sur les ventes à l’in-

d’un dépôt de plainte.

AGRICULTURE Les enjeux du foncier agricole “On a besoin des terres agricoles pour nourrir la population”

duction. On suggère d’allonger la durée des baux à 18 ans renouvelables par tacite recon- duction. Cela apporterait de la visibilité pour le jeune et le pro- priétaire des terres qui est pro- tégé par le statut de fermage. L.P.P. : J.A. 25 compte combien d’adhé- rents ? Et combien d’administrateurs ? L.F. : Environ 500 répartis sur 22 structures territoriales qui correspondent aux anciens can- tons. On tient à conserver cette organisation qui est pour nous synonyme de proximité. On a souffert en 2020 de ne pas pou- voir se retrouver et on apprécie aujourd’hui de pouvoir se réunir plus souvent comme on le fera prochainement à la finale dépar- tementale de pointage qui se tiendra sur une exploitation à Charmoille le 18 décembre. 30 administrateurs siègent au bureau des J.A. 25, qui s’organise en quatre pôles. L.P.P. : Lesquels ? L.F. : On a un pôle filière avec les A.O.P., la diversification, le lait standard, la viande. Il y a un pôle communication en plein

Toujours mobilisé dans le cadre de la Semaine du Foncier qui se tenait du 22 au 26 novembre, le syndicat des Jeunes Agriculteurs (J.A.) du Doubs se bat pour préserver le foncier nécessaire au renouvellement des générations.

L a Presse Pontissalienne : La dynamique de reprise des exploitations dans le Doubs est-elle toujours aussi forte ? oïc Farey : Oui, on compte 85 ins- tallations aidées par an dans le Doubs. C’est le département le plus dynamique de la région Bourgogne-Franche-Comté. Cela s’explique bien sûr par la vitalité desA.O.P. fromagères. Le foncier reste le principal problème dans le dispositif d’installation. L.P.P. : Quelles actions avez-vous menées dans le cadre de cette Semaine du Foncier ? L.F. : On se mobilise en général pour sensibiliser le public aux enjeux du foncier. Faute de temps cette année, on a juste organisé une conférence de presse en profitant de la pré- sence à nos côtés de Samuel Van- daele, le président national des Jeunes Agriculteurs.

L.F. : On a parlé du problème des panneaux photovoltaïques en plein champ qui tendent à se développer au détriment des surfaces agricoles. C’est plus pertinent de les mettre unique- ment sur les toitures de bâti- ments agricoles. On n’est pas contre le principe du photovol- taïque mais il faut travailler sur les coûts de raccordements au réseau qui sont un vrai frein. Rappelons aussi qu’on a besoin des terres agricoles pour nourrir la population. On souhaite aussi faire bouger les choses sur le plan des liquidations judiciaires. L.P.P. : Quelle est la revendication des J.A. sur ce point ? L.F. : Quand il y a une liquidation judiciaire, il faut que le foncier soit sorti du lot et non traité comme les autres actifs. Il faut que ce soit la S.A.F.E.R. qui s’oc- cupe des terres. Sinon on tombe dans la logique du plus offrant et les prix du foncier s’envolent

comme on a déjà pu le voir dans le Haut-Doubs. L.P.P. : Le syndicat des J.A. est-il toujours favorable au prolongement de la durée des baux ruraux, une question toujours sensible lors de la reprise des biens de famille ? L.F. : C’est un sujet de plus en plus préoccupant. Il y une dizaine d'années, on voyait pas-

“Allonger la durée des baux à 18 ans.”

ser un ou deux dos- siers par an alors que maintenant cela devient systé- matique à chaque commission dépar- tementale d’orien- tation agricole. On ne comprend pas comment un jeune qui s’installe, qui met tout son outil de travail aux normes, puisse se faire amputer au bout de neuf ans de ses facteurs de pro-

“Le foncier est le principal problème à gérer dans le dispositif à l’installation”, confie Loïc Farey, le président du syndicat des jeunes Agriculteurs du Doubs.

aussi à signaler la très bonne entente entre tous les O.P.A. dans le Doubs. On travaille ensemble pour défendre les inté- rêts des agriculteurs. n Propos recueillis par F.C.

développement, un pôle envi- ronnement. Le dernier pôle est dédié au renouvellement des générations agricoles. C’est là qu’on travaille sur le foncier, la P.A.C., l’installation. Je tenais

L.P.P. : Quels sujets ont été évoqués ?

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