La Presse Pontissalienne 263 - Décembre 2021
32 Valdahon - Vercel
La Presse Pontissalienne n°263 - Décembre 2021
Les élèves ont installé eux-mêmes leur petite classe dans la forêt à l’aide de branches et de rondins.
FOURNETS-LUISANS
Toutes les semaines en forêt
L’école dehors fait ses preuves à Fournets
Tous les écoliers de Fournets-Luisans, de la grande section de maternelle au C.M.2 vont régulièrement suivre l’école au cœur de la forêt du village. Cette autre façon d’apprendre fait l’unanimité.
étant la seule école de l’académie à pratiquer ce mode d’enseigne- ment pour l’intégralité de ses élèves. “Le concept a été lancé par une enseignante l’an dernier, Stéphanie Nouail, et tous les autres enseignants ont adhéré cette année. L’école dehors est une formule qui fait vraiment l’unanimité” note Alexandra Philip, la directrice de l’école du village (91 élèves cette année). Ce concept d’école au cœur de la nature est assez récent en France alors qu’il est pratiqué depuis une quarantaine d’an- nées dans les pays scandinaves. Ce jour-là, c’est un animateur nature originaire de la vallée du Drugeon qui accompagne la classe de la maîtresse. Emma- nuel Renaud emmène les enfants sur les traces des ani- maux de la forêt. “Aujourd’hui, nous allons devenir des natura- listes, des explorateurs de la nature…” annonce-t-il aux élèves. Après un temps d’adap- tation aumilieu naturel, d’écoute des bruits de la nature, les élèves sont autorisés à explorer libre- ment la forêt, sous l’œil vigilant de l’enseignante et des parents accompagnateurs. Puis vient le temps de la pédagogie. Les bruits, les odeurs, le toucher…
Alexandra Philip est la directrice de l’école de Fournets-Luisans
B ien emmitouflés, les bottes au pied, les élèves de grande section de maternelle et de C.P. de la directrice Alexandra Philip est prête. Il est 13 h 30, les élèves quittent la petite école du village en direction de la forêt. C’est là, au milieu des sous-bois que
Tous les sens des enfants sont en éveil. “Cette façon d’enseigner a d’énormes vertus estime Alexandra Philip : des enfants qui en classe peuvent être intro- vertis voire en difficulté, se révè- lent complètement une fois en forêt. Et des enfants qui ne jouent jamais ensemble dans la cour de récréation se retrouvent à coo- pérer en forêt. C’est très enri- chissant pour eux.” L’éveil, l’envie, la curiosité, l’en- traide…Toutes ces qualités sont favorisées par l’apprentissage
toutes les semaines (ou tous les quinze jours pour les plus petits), la classe s’installe. Pas de rangs, pas de tables : tout le monde s’assoit en cercle sur les rondins de bois que les élèves ont eux- mêmes installé en début d’an- née. La classe dehors est un concept inédit, Fournets-Luisans
en forêt qui per- met, d’une autre manière, d’abor- der toutes les matières fonda- mentales comme le calcul et la numéra- tion, la biologie, la production d’écrit ensuite, et plus large- ment la topo- graphie ou encore la motri-
“Aujourd’hui, nous allons devenir des naturalistes.”
d’animaux sauvages présents dans les bois. L’après-midi s’écoule ainsi, loin des cahiers et du tableau noir. Le sourire des enfants (et des parents qui les accompagnent) en atteste : l’école dehors, tout le monde en redemande. On aurait presque envie de retomber en enfance pour redevenir élève ici… n J.-F.H.
cité. “C’est une façon d’apprendre interdisciplinaire qui donne une autre dynamique et un sens immédiat à l’apprentissage” poursuit l’enseignante. Une heure plus tard, les élèves sont invités par Emmanuel Renaud à venir explorer des ter- riers de blaireaux. Photos à l’ap- pui, le naturaliste présente ensuite les différentes espèces
Ce jour-là, l’animateur nature Emmanuel Renaud initiait les élèves aux traces et indices des animaux de la forêt.
TRANSPORT
Pontarlier-Besançon, le carton Le car à 1,50 euro victime de son succès
vice de transport est utilisé par des personnes qui travaillent à Besançon. “Ce service est également important pour notre centre-bourg car nous avons créé (en partenariat avec l’État et le Département) une aire de covoiturage (prix : 200 000 euros) qui va être à terme connectée à une piste cyclable et à un réseau de vélos électriques” présente le premier magistrat. À Etalans, zone de la Croix-de-Pierre, le schéma est quasiment identique. Depuis la fin du télétravail, nombreuses sont les voitures stationnées sur le parking à proximité de l’arrêt de la ligne. La remise en fonction de la ligne des Horlogers début novembre pourrait diminuer la pression sur les bus… qui demeurent toujours aussi concurren- tiels. n ne fonctionne pas Une grande entreprise de Valdahon et d’Avoudrey a mis en place un système de bus qui devait conduire les salariés depuis Baume-les-Dames jusqu’à Val- dahon. Ce système n’a pas rencontré le succès escompté. Idem pour le projet de covoiturage lancé par la Région. n Zoom Le covoiturage
Le bus Mobigo Pontarlier-Besançon voit sa fréquentation augmenter depuis la baisse de tarif de 6,50 à 1,50 euro le trajet. Il faut jouer des coudes à Nods ou au rond-point de la Croix-de- Pierre à Étalans pour trouver une place. La Région a doublé certains horaires.
le retour de Besançon le vendredi soir (17 h 20 ou 18 h 20). Vice-président chargé des transports à la Région Bourgogne-Franche-Comté, Michel Neugnot préfère être interpellé au sujet de la surfréquentation plutôt que l’inverse. Pourtant, on peut com- prendre l’agacement d’une personne qui n’a pas pu monter dans un bus parce qu’il était bondé. La mairie de Nods a d’ailleurs mis en place un cahier de doléances dans lequel les usagers expliquent ce qu’ils vivent au quotidien. “On tient à ce service, explique le maire des Premiers Sapins Pierre-François
E ntre les coûts du carburant qui explosent et un trajet qui n’est pas beaucoup plus long qu’en voiture (environ 1 h 10), le Pon-
ment du lundi matin - ne s’arrête pas à l’arrêt de Nods parce qu’il est rempli. C’est notamment vrai pour le créneau de 6 h 30 au départ de Pontarlier ou
tarlier-Besançon via Étalans en bus fait des émules. Il faut dire que le prix (1,50 euro) défie toute concurrence. La croissance est telle que le car - notam-
Bernard. Il ne faut pas que ces désagré- ments découragent les utilisateurs.” La Région a corrigé le tir en affrétant un deuxième bus pour les horaires tendus. Au total, ce sont six allers par jour (du lundi au vendredi) qui sont program- més quotidienne- ment, et sept pour le retour de Besan- çon (lundi - ven- dredi). En majorité, ce ser-
Deux bus supplémentaires mis en place.
Les trajets Pontarlier- Besançon par bus sont très prisés.
Rens. : www.viamobigo.fr
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