La Presse Pontissalienne 263 - Décembre 2021
12 Pontarlier
La Presse Pontissalienne n°263 - Décembre 2021
ENVIRONNEMENT
125 personnes ont répondu Les Pontissaliens consultés sur l’avenir de la forêt communale En juin dernier, la commune, dans le cadre du prochain plan d’aménagement forestier, a choisi d’associer la population à cette démarche. Les résultats sont rassurants.
A vec 1 055 hectares de forêt sou- mise, Pontarlier est l’une des plus grosses communes fores- tières du Haut-Doubs même si cette ressource qui rapportait environ 300 000 euros par an pèse relativement peu dans le budget général d’une ville de 20 000 habitants. “La forêt publique et privée couvre 50 % de la surface com- munale. L’impact des sécheresses et des scolytes est bien visible par endroits,
encore des efforts à faire sur le plan de la signalétique. “On va prendre le temps de reprendre le document et adapter la gestion de la forêt en consé- quence.” Consultés en juillet dernier, les exploitants forestiers se montrent plus ouverts au dialogue que ne le crai- gnait Daniel Defrasne. Eux aussi com- prennent l’importance d’évoluer dans leurs pratiques, notamment sur les modes d’exploitation. “Ils sont plus favorables au mélange des essences, à l’intérêt sylvicole d’introduire des espèces plus adaptées au réchauffement cli- matique. Entre les particuliers et les professionnels, on note qu’il n’y a pas de divergences entre la nécessité d’avoir une forêt de production et l’intérêt d’une forêt loisirs.” Le plan de gestion de la forêt commu- nale sera validé par le conseil municipal en début d’année 2022. Il portera en lui des orientations économiques, éco- logiques, touristiques. “Ce plan est réa- lisé en concertation avec les services de l’O.N.F. Avant même de définir le volume de coupe annuel, on va d’abord définir les besoins qui serviront alors à déterminer ce qu’il est possible d’abat- tre. Ce plan, c’est aussi l’occasion de revoir les modes de vente, les modalités d’intervention des exploitants, de remet- tre en avant le rôle de la commune dans la gestion de ses bois” , annonce Daniel Defrasne. n F.C.
poussé la municipalité à consulter les professionnels bien sûr mais aussi la population en lançant une consultation publique où chacun pouvait s’exprimer librement sur le sujet. “125 personnes ont répondu et nous sommes agréable- ment surpris du résultat. C’est même très encourageant” , estime l’élu. Première satisfaction : l’échantillon des personnes qui ont répondu est représentatif de la démographie pon- tissalienne. “Il n’y a pas que des retrai-
tés. On retrouve toutes les tranches d’âge. Cela montre aussi l’attache- ment des gens à la forêt” , note Pierre-Yves Siramy, directeur du service de l’ingénierie et de la tran- sition énergétique. L’au- tre point appréciable réside dans la nature des réponses et observations souvent équilibrées et constructives, sans jamais tomber dans l'ex- cès. “Cela prouve aussi me semble-t-il que la forêt
nous obligeant à effectuer des coupes sanitaires. C’est très compliqué de trou- ver les bonnes solutions pour préserver ce patrimoine” , rappelle Daniel Defrasne, l’adjoint qui prépare actuel- lement le prochain plan d’aménage- ment forestier. Lequel définit les grandes orientations de gestion pour les vingt prochaines années. Le manque de visibilité et l’envie de trouver les meilleures orientations ont
Aucune critique à l’encontre des chasseurs.
n’a pas été si mal gérée jusqu’à présent. Ceux qui nous ont précédés ont bien travaillé” , observe Daniel Defrasne. 75 % des participants au sondage sont des usagers réguliers de la forêt qu’ils arpentent pour se promener ou prati- quer une activité sportive. “L’essentiel des critiques porte sur la présence de détritus qui n’auraient pas leur place dans la nature. Après les déchets, c’est la question de la circulation des véhi- cules motorisés qui perturbent le plus les sondés. On note ensuite dans une moindre mesure la cohabitation avec les vététistes. Il n’y a aucune critique à l’encontre des chasseurs” détaille Pierre-Yves Siramy. Globalement, tout le monde est satisfait de l’entretien de la forêt et des amé- nagements existants même s’il reste
Pierre-Yves Siramy, le directeur du directeur du service ingénierie et transition énergétique, avec Daniel Defrasne, l’adjoint en charge de la forêt.
SOCIAL
Après les grosses difficultés
E.P.P.I.-A.D.M.R., un nouveau départ Après une perte d’activité de plus de 25 % durant la crise sanitaire, l’entreprise d’insertion s’offre de nouvelles ambitions.
Laïla Fikri. L’arrivée d’Alexan- dre Lugant comme nouveau conducteur de travaux a permis une réorganisation nécessaire au niveau du management des 9 encadrants techniques qui tra- vaillent au côté des salariés. “Nous sommes prêts à relever les défis, à développer l’activité et à tenir nos engagements qua- lité sur les prestations fournies par nos clients fidèles” , déclare- t-il. Les bailleurs sociaux (Habitat 25, Idéha et Néolia) apportent une grande part de l’activité. Beaucoup de missions sont éga- lement confiées par les collec- tivités, les entreprises et des particuliers. Fidèle à l’A.D.N. de son réseau d’appartenance, E.P.P.I.-A.D.M.R. a puisé dans sa capacité d’innovation. “Nous nous adaptons aux nouvelles réalités économiques et environ- nementales” , précise Laïla Fikri. Les équipes vont être formées aux nouvelles approches dura- bles et écologiques dans tous les domaines d’intervention de l’entreprise, comme la rénova- tion énergétique. Paradoxalement, la réussite d’une entreprise d’insertion se mesure au nombre de salariés qui en sortent. C’est la partie concrète de la lutte contre le chômage et l’exclusion. “En 2020,
C réée en 1993 sur le ter- ritoire pontissalien, E.P.P.I. (Entreprise Pon- tissalienne Pour l’Inser- tion) officie sur le marché du second œuvre en bâtiment, du nettoyage industriel et des espaces verts. Menacée de fer- meture en 2016, elle a été reprise par le réseauA.D.M.R. du Doubs et rejoint le pôle insertion aux côtés d’A.D.S. (Aide Domicile Services) et de “La Ressourcerie” (chantier d’insertion). “Nous accueillons à ce jour 24 salariés en parcours d’insertion pour une durée légale maximale de deux ans” , déclare Laïla Fikri, res- ponsable de service. “Ils intègrent une équipe de production et béné- ficient d’un soutien socio-pro- fessionnel pour construire leur parcours” , ajoute Malaurie Bois- senin, leur accompagnatrice. La mission délicate d’une entre- prise d’insertion est de concilier
performance économique et pro- jet social. “L’accès à une activité professionnelle est primordial pour des personnes très éloignées dumarché de l’emploi et qui font souvent face à beaucoup de dif- ficultés personnelles” , pointe Sophie Lescuyers, l’assistante Ressources Humaines de la structure. La crise sanitaire a fortement impacté l’entreprise (menace
sur les finances, isolement social des employés, pertes de mar- chés, difficultés approvisionne- ment…). “Notre capacité d’initia- tive et notre réac- tivité nous ont permis de sortir plus forts de cette période compli- quée” , se réjouit
Lutter contre le chômage et l’exclusion.
Alexandre Lugant, Malaurie Boissenin, Sophie Lescuyers et Laïla Fikri.
A.D.M.R. compte plus que jamais sur le soutien de ses don- neurs d’ordres. n Ph.D.
avons déjà atteint un taux excep- tionnel de 47 %” , se félicite Laïla Fikri. Partie intégrante du pay- sage économique, E.P.P.I.-
malgré la crise sanitaire, nous avons eu 22 %de sorties positives (contrats de travail ou formation certifiante) et pour 2021, nous
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