La Presse Pontissalienne 262 - Novembre 2021
28 Frasne - Levier
La Presse Pontissalienne n°262 - Novembre 2021
CHAPELLE-D’HUIN Agriculteur et sportif de haut niveau Carl Maugain fait partie des jeunes espoirs du trail Sélectionné dans le Brooks Trail Project, ce jeune homme originaire du Souillot à Chapelle- d’Huin de 19 ans partage son temps entre la ferme et ses performances running.
B ien connu des consommateurs locaux pour sa gamme de yaourts, le nom des Maugain ne tardera pas aussi à s’imposer dans le milieu sportif. Grâce à Carl, l’un des fils, qui s’est découvert une passion pour le trail il y a un peu plus d’un an. “On m’a proposé de participer aux sessions de détection du Grand Besançon Trail Académie et j’ai été sélectionné” , raconte naturellement cet amateur de sport, passé par diverses disciplines avant cela (rugby, ski de
fond, boxe…). L’envie d’intégrer cette équipe reconnue a été plus forte et a repoussé un temps ses projets de stages dans une exploi-
me permet de suivre les entraînements sur Besançon.” Depuis, le jeune homme enchaîne avec succès les courses. Il a notamment fini 1 er junior sur la Swiss Canyon Trail et 3 ème à Sierre-Zinal (junior). De quoi se constituer une petite réputation en dehors des frontières hexagonales, en plus des titres locaux comme la pre- mière place obtenue dernièrement sur le podium junior de la Valdahonnaise. Il faut dire que Carl a de qui tenir. Son père a lui-même commencé à pratiquer le trail il y a 20 ans. “Il a déjà fait la T.D.S. (N.D.L.R. : une course exigeante autour du Mont-Blanc). Mes parents ont aussi participé à l’Échappée Belle en duo et l’ont finie.” Le jeune trailer peut également comp- ter sur sa “team” pour atteindre ses objectifs. “Le staff qui nous entoure est au top. Ils nous apprennent à bien nous préparer et à mieux se connaître.” Tout cela demande évidemment du travail. “J’ai environ sept entraînements par semaine (soit 5 à 8 heures), dont une séance collective. J’essaie de diversifier en allant aussi à la salle d’escalade et on m’aménage mon planning quand je suis trop pris, comme durant la saison des foins.” Ses journées, bien remplies, se parta-
tation à l’étranger. “Cela tombait au moment où je devais choisir ma forma- tion. J’ai donc opté pour B.T.S.A. Acse en alternance au C.F.P.P.A. de Châ- teaufarine. Ce qui
5 à 8 heures d’entraînement par semaine.
Carl est un enfant de Chapelle-d’Huin, près de Levier.
20-22 ans). Avant de s’installer pro- fessionnellement avec ses frères et sœurs, il compte aussi prendre une année de recul “pour aller voir ailleurs et courir un peu partout.” Mais ces der- niers sont déjà avertis : la course à pied continuera de faire partie de sa vie, en binôme avec la ferme ! n S.G.
gent ainsi entre cours à l’école, travail à la ferme (quand il est sur l’exploitation familiale à la Chapelle-d’Huin) et course à pied. Il espère un jour être sélectionné en équipe de France, comme l’ont fait d’anciens de la team avant lui (Dylan Ribeiro, Théo Bourgeois…). L’an pro- chain marquera déjà un cap avec le passage dans la catégorie “espoir” (les
Sur les sentiers, il devient un redoutable concurrent.
LEVIER
élevage équin Carlos de Lauteret tout près du podium national
Pur produit du G.A.E.C. des Gentianes tenu par Bernard Jeannin et sa sœur Élisabeth, cet étalon a terminé à la 4ème place aux championnats de France des 4 ans. Ce cheval prometteur fera carrière en Suisse.
L a proximité de la Suisse ne profite pas seulement aux travailleurs fronta- liers ou aux consomma- teurs helvétiques. “En quelques années, on a vendu six chevaux de l’autre côté de la frontière. On va beaucoup en Suisse sur les concours.On connaît les cavaliers et on entretient des relations avec celles ou ceux qui s’intéressent à nos chevaux” , explique Bernard Jeannin qui ne pensait pas se séparer si tôt de son dernier crack. Indid Saint-Clair sa mère a déjà de belles origines comme l’ex- plique son propriétaire. “Sa grand-mère avait produit Flam- beau C qui avait participé aux J.O. de LosAngeles en compagnie d’un certain Jappeloup. Cette souche est notée 10/10. Indid a aujourd’hui 25 ans. Elle est encore gestante cette année.” Son fils, Carlos de Lauteret a réussi une très belle saison en effec-
tuant 12 parcours sans faute sur 13, ce qui lui a ouvert les portes de la finale organisée début septembre à Fontaine- bleau. Après un double sans faute, il a commis une petite erreur sur le dernier parcours, perdant tout espoir de victoire. “Avant cette finale, on pensait le garder encore un peu pour le faire progresser
de chevaux de selle. Pas fran- chement un besoin dans ce G.A.E.C. en lait à comté où il est associé avec sa sœur Élisabeth. Juste la passion du cheval. Localement, on verse plutôt dans le cheval de trait comtois. “Je préfère les chevaux plus actifs” , sourit l’éleveur qui a trois pou- linières : Indid Saint-Clair, Vue duTemple et Uranie de Lauteret dont le frère Quito était parti enArabie Saoudite. “On cherche à sortir des bons chevaux, ce qui suppose de trouver des bonnes poulinières.On est en train d’étof- fer l’élevage avec deux autres juments de très haut niveau.” Les poulains restent jusqu’à deux ou trois ans à Levier. Ils partent au débourrage en Bresse chez Anthony Brun puis sont placés à Balaiseaux dans le Jura aux écuries Sainte-Marie chez Fabien Cannelle qui les prépare à la saison des concours. L’ado- lescence si l’on peut dire au
mais on a été très sollicité. C’est une cavalière installée près de Martigny qui l’a achetée. Du coup, Carlos devrait participer au prochainGrand Prix de Genève” , poursuit Bernard Jeannin sans per- dre la vision éco- nomique d’une diversification engagée depuis 2003 dans l’élevage
“Deux autres juments de
“On vient de racheter deux autres juments de très haut niveau”, explique Bernard Jeannin ici avec Uranie de Lauteret, l’une de ses trois poulinières du G.A.E.C. des Gentianes.
très haut niveau.”
Chez les Jeannin, la passion du cheval de selle est aussi une affaire de famille. Noé et Denis, les deux fils d’Élisabeth actuel- lement en formation au lycée agricole de Levier, affichent déjà beaucoup d’enthousiasme à pré- parer les chevaux. Bon sang... n F.C.
G.A.E.C. des Gentianes est déci- sive. Aucun détail n’est négligé dans l’alimentation et la préparation. “Il faut être rigoureux. Quand on montre un cheval à un futur acquéreur, il doit être aumeilleur de sa forme.” La recherche de l’excellence s’applique aussi pour
la reproduction. “On sélectionne des étalons français et étrangers qui appartiennent à l’élite mon- diale”, souligne Bernard Jean- nin, ne pouvant s’empêcher de citer quelques exemples, Balou du Rouet, ou des jeunes très pro- metteurs comme Candy de Nan- tuel, Niagara d’Elle.
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