La Presse Pontissalienne 262 - Novembre 2021

2 Retour sur info - Pontarlier Le Doubs sera entièrement fibré fin 2022

La Presse Pontissalienne n°262 - Novembre 2021

C’est parti pour la restauration des ponts-levis du fort de Joux

est en fait engagé depuis avril mais en mode ralenti pour permettre les visites. “Les maçons intervenaient sur le terrain alors que les charpentiers préparaient les éléments à changer en atelier. Certaines pièces en bois ont été remplacées par du métal pour une plus longue durabilité. C’est le cas notamment pour la structure sup- portant le tablier du pont dormant” , détaille la directrice. Les visites de chantier ont lieu tous les 15 jours. Tout se passe bien. Dans les délais. Des visites régulières sont organisées en compagnie des mécènes nationaux ou locaux qui soutiennent cette opération. Le montant du projet s’élève à 1 million d’euros et la part des financeurs privés représente environ 20 %. “C’est conforme aux prévisions. Il y a toujours une souscription publique en cours” , rap- pelle Laurène Mansuy. n

L a saison touristique au château de Joux a été écourtée de deux mois et demi pour permettre aux équipes de rénovation du patrimoine d’intervenir sur

les deux ponts-levis qui permettent d’ac- céder à la partie la plus ancienne du château en passant par la porte d’honneur. Laquelle est aujourd’hui cachée par les échafau- dages. “Les deux ponts-levis vont être rénovés entièrement. Cela suppose notam- ment de reprendre les mécanismes de levage avec les contrepoids. On peut presque parler de prouesse technique” , indique Laurène Mansuy, la directrice du château. Tous les corps d’État sont mobi- lisés : maçonnerie, charpente, métallerie, menuiserie, ferronnerie, électricité. La C.C.G.P. a confié la maîtrise d’ouvrage du projet à l’agence Archipat spécialisée dans la rénovation du patrimoine. Le chantier

L e Doubs est en passe de réaliser son challenge, à savoir fibrer l’ensemble de son territoire d’ici la fin 2022, soit 120 000 prises. Actuel- lement, 83 000 prises ont été déployées pour 36 000 abonnés, soit un taux de pénétration de la fibre d’environ 44%. La qualité et la péren- nité du réseau “sont devenues des sujets primordiaux” indique la société Altitude Infra qui a remporté l’affer- mage pour une période de 15 ans. Cette société est désormais chargée de gérer, exploiter, maintenir et com- mercialiser le réseau départemental fibre à destination des entreprises, sites publics et particuliers du Doubs. Elle a inauguré de nouveaux bureaux à Besançon et Valdahon avec 14 emplois à la clé et le pilotage de 850 salariés sous-traitants. La Presse Pontissalienne a déjà consacré de nombreux articles à l’ar- rivée de la fibre qui permet le télé- travail, la télémédecine…, une arrivée qui coïncide - parfois - à des pannes

sur le réseau. Ceci n’est pas le fait du syndicat Très Haut Débit qui a livré un réseau neuf, ni de l’exploitant Altitude Infra, mais des intervenants des opérateurs qui n’ont pas respecté le process industriel. Aujourd’hui, le “fermier” nommé “Dioptic by Altitude Infra” veut “prévenir, contrôler et être coercitif” annonce Ilham Dejaïch- Mezouar, directrice générale d’Altitude Infra T.H.D. Pour limiter par exemple les incursions anarchiques sur le réseau, le fermier imagine de placer sous vidéosurveillance certains locaux techniques et demande un “roman- photo” lorsqu’un sous-traitant inter- vient sur le réseau. “Les effets seront visibles d’ici un ou deux ans” annonce Tony Cavelier, le directeur général d’Altitude Infra Exploitation. Le Syn- dicat mixte Doubs Très Haut Débit va percevoir une part des recettes du réseau sous forme de redevances pour continuer à financer les inves- tissements de celui-ci soit environ 119 millions d’euros sur 15 ans. n

Une structure métallique est instal- lée sous le tablier du pont dormant.

Primes, revalorisation : qu’ont réellement gagné les 1 300 agents de l’hôpital ?

D u côté des ressources humaines de l’hôpital de Pontarlier, on ne chôme pas. Entre les annonces gouvernementales qui se succèdent et des décrets qui tardent à être publiés, le Centre hospitalier de Haute Comté jongle et anticipe le budget 2022 à vue. Il a projeté une enveloppe supplémentaire pour pren- dre en compte les nouvelles annonces dont les contours ne sont pas encore connus. Outre les 183 euros par mois sup- plémentaires liés au Ségur de la santé, des valorisations d’une centaine d’euros (en moyenne) doivent arriver en fonction de l’ancienneté et de l’échelon de chacun. Alors que les agents de la partie sanitaire de l’hôpital de Pontarlier ont touché les 183 euros du Ségur depuis fin 2020, une partie des 1 300 ont été “oubliés”. C’est ainsi que le Ségur 1 bis a pallié cet “oubli”. Ainsi, tous les agents du foyer d’accueil de Nozeroy, du centre d’addictologie, du

service de soins à domicile de Levier et Pontarlier, ont obtenu une prime de reva- lorisation temporaire de 183 euros depuis juin dernier. Depuis le 1 er octobre, le Ségur 2 permet une revalorisation des grilles indiciaires des aides-soignants et des auxiliaires de puériculture. Ces derniers passent auto- matiquement de la catégorie C à B. L’aug- mentation est donc mécanique. Au total pour l’hôpital de Pontarlier, 290 personnes sont concernées par cette revalorisation de leur grille. Encore une fois, l’ancienneté joue un rôle. 315 soignants que sont les infirmiers, cadres de santé, kinés, ergothérapeutes, infirmiers anesthésistes, manipulateurs radio, psychomotriciens… bénéficieront d’une revalorisation en rapport avec leur échelon. Ces augmentations peuvent varier de 4 euros par mois à 120 euros, augmen- tation qui vient plus du Ségur 1.

Au total, ce sont près de 605 dossiers qui doivent être repris un par un pour ajuster l’ancienneté à la revalorisation des grilles indiciaires. Enfin, 545 personnes composées des agents de services hospitaliers (A.S.H.), personnel de la logistique, de l’adminis- tration, doivent recevoir une prime indexée sur le régime indemnitaire. Le montant n’est pas encore connu. n Les agents du centre hospitalier intercommunal de Haute Comté en plus des 183 euros du Ségur, pourront bénéficier (selon l’ancienneté) d’une moyenne de 100 euros de plus par mois. Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser A collaboré à ce numéro : Claire Gaillard. Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Mise en page et conception pubs : Alexandra Tattu, Noémie Rognon. est éditée par la société “Publipresse Médias” Rédaction et publicité : 03 81 67 90 80 E-mail : redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645

Inauguration des locaux de l’entreprise Dioptic, chargée de gérer, exploiter, maintenir et commercialiser le réseau fibre.

“N ous sommes tous responsa- bles de tout, et de tous devant tous, et moi plus que tous les autres.” Cette affirmation du philosophe français Emmanuel Lévi- nas, les membres de la Commission indé- pendante sur les abus sexuels dans l’Église en font fait un des préambules de l’énorme rapport que cette dernière a rendu récem- ment, qui a fait l’effet d’une bombe au sein de l’Église catholique française et au-delà, dans toute la société. On savait de longue date le problème latent et les soupçons lancinants. On connaît aujourd’hui l’ampleur des dégâts provo- qués au fil des décennies par des hommes d’Église croyant posséder sur certaines de leurs ouailles les pleins pouvoirs. Les défenseurs de l’indéfendable rétorqueront que les violences sexuelles dans l’Église Éditorial Déflagration

Comme le secret médical a ses exceptions quand la situation met la vie d’un patient en danger, les confessions d’un pénitent ne peuvent rester enfermées dans l’obs- curité d’un confessionnal quand ces aveux privés concernent la mise en danger d’un mineur. Le droit le prévoit, et toute la hiérarchie catholique devrait le confirmer. On doit en même temps reconnaître à l’Église d’avoir initié elle-même ce fas- tidieux travail d’enquête. Maintenant que le premier pas est engagé, et quand les débris du rapport de la commission Sauvé seront retombés après la défla- gration qu’il a provoquée, il sera néces- saire que l’Église catholique française réaffirme clairement ses positions et prenne les dispositions nécessaires pour qu’au moins, dans ce cercle d’épanouis- sement personnel qu’est censée encou- rager la pratique religieuse, ne se noue plus aucun drame silencieux comme il y en a eu tant dans le passé. n Par le directeur de la rédaction Jean-François Hauser

arrivent loin derrière celles commises au sein de la cellule familiale et ils auront raison de souligner cette nuance. Cepen- dant, elle ne justifie évidemment d’aucune manière les circonstances atténuantes que certains voudraient trouver à ces prê- tres prédateurs arguant que la respon- sabilité des parents gardant le silence serait tout autant engagée et délesterait les hommes d’Église d’une partie du poids de l’abjection. Le sujet ne fait pas débat. Le rapport de la C.I.A.S.E.met en lumière, au terme d’un travail de fourmi dont l’in- tégrité ne saurait être remise en cause par qui que ce soit, la totale responsabilité de la hiérarchie catholique dans ces mil- liers de drames humains qui se sont noués au fil des décennies, enfouis sous une chape de silence, de honte et d’hypocrisie. Il y a encore des résistances au fait que le secret de la confession soit indétrônable et ne pourrait souffrir d’exceptions. Ces résistances-là ne sont plus tenables.

équipe commerciale : Anne Familiari, Aurélie Robbe, Anthony Gloriod.

Crédits photos : La Presse Pontissalienne, F. Cahez, F.D.C. 25, E. Juppeaux, B. Outrey, A. Poncet, Séquane, J.-C. Uzzeni.

Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1298-0609 Dépôt légal : Novembre 2021 Commission paritaire : 0222 D 79291

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