La Presse Pontissalienne 262 - Novembre 2021
16 Pontarlier et environs
La Presse Pontissalienne n°262 - Novembre 2021
HISTOIRE Un pèlerinage familial Sur les traces du général Morand L’arrière-arrière-arrière petit-fils du général napoléonien, le comte Charles-Antoine Morand est venu visiter différents sites qui portent encore les traces de la famille Morand. Émotion.
“Je découvre que l’histoire de notre famille est intimement liée avec celle du Haut-Doubs”, note le comte Charles-
A ussi prestigieux soit-il, tout patrimoine bâti nécessite avec le temps quelques travaux d’en- tretien. Féru d’histoire napo- léonienne, l’historien local Gérard Tis- sot-Robbe soucieux de la dégradation
de l’une des trois tombes Morand du cimetière des Chaprais à Besançon ne manque pas de contacter l’un des repré- sentants de cette illustre famille. “Il m’a appelé cet été. La commune de Montbenoît m’a également sollicité à
Antoine Morand.
franchi pour découvrir le portrait de jeunesse du général Morand réalisé en 1813 par le peintre Charles-Édouard Elmerich. L’occasion de rappeler que le général Charles-Antoine Morand, général divisionnaire, comte d’Empire, pair de France et président du Conseil général du Doubs a commencé sa car- rière militaire au bataillon de Pontar- lier. “Si le Premier Empire ne s’était pas effondré, il aurait sans doute été nommé maréchal d’Empire. C’est le seul personnage du Haut-Doubs dont le nom figure sur l’une des colonnes de l’Arc de Triomphe” , resitue GérardTis- sot-Robbe. Le périple se termine assez logiquement sur la terre natale du général, à Mont- benoît devant le Mausolée Morand. “On reste très attaché au pays du Haut- Doubs où nous avons d’ailleurs prévu de venir passer les prochaines fêtes de Noël avec toute la famille.” n F.C.
Morand. “Ils étaient très liés. Quand sa sœur était en couche, elle restait chez son frère”, note le comte Morand qui puise cette anecdote de la lecture des nombreuses correspondances militaires et privées de son glorieux ancêtre, considéré par Napoléon lui-même, comme l’un de ses meilleurs généraux. La présence de ce tableau à l’hôpital s’explique car la fille du couple Colin, épouse Willemot fut la fondatrice de
peu près en même temps pour m’infor- mer qu’une restauration du mausolée Morand s’imposait. Soit deux bonnes raisons de venir voir ces traces de l’his- toire familiale qui correspond aussi à l’histoire d’un pays” , explique le des- cendant en ligne directe du général Morand. Une filiation étonnamment bien préservée, ce qui est plutôt rare aux dires de Gérard Tissot-Robbe. S’il n’a pas embrassé une carrière mili- taire comme nombre de ses aïeux, le comte Charles-Antoine Morand qui soutient les entreprises innovantes, est aussi le père de trois garçons. De quoi garantir une nouvelle branche à l’arbre familial.Après l’étape bisontine, cap sur le Haut-Doubs en cette matinée du 8 octobre. C’est à l’hôpital de Pon- tarlier que se rend le comte Morand pour découvrir dans l’ancienne apo- thicairerie un tableau du colonel Colin qui a épousé en 1 00 Anne-Marie Morand, quatrième sœur du général
l’asile pour la vieillesse de Pontarlier. Comme en témoigne l’inscription gravée au fronton de la chapelle de l’hôpital. Son mari Jean-Louis Eugène Willemot fit également don au musée de Pon- tarlier d’une collection de 200 pièces de faïences toujours visibles. De l’hôpital au musée, le trait d’union est vite
Dominique Rousselet voudrait assouplir le dispositif.
Cinq générations séparent le comte Charles-Antoine Morand de son glorieux ancêtre, héros des guerres napoléoniennes.
EN BREF
LES FOURGS Transfert de compétences Un coup de gueule “pour faire entendre la voix des communes rurales” Le conseil municipal des Fourgs a adressé à toutes les communes du Doubs et aux sénateurs une lettre demandant que la compétence eau ne soit pas transférée aux communautés de communes d’ici 2026.
Concert Concert caritatif samedi 13 novembre, de Rod Barthet avec son groupe complet et de Lou Beurier en première partie. Au Théâtre Bernard Blier de Pontarlier. Les bénéfices seront reversés à une association caritative pontissalienne. Ouverture des portes à 20 heures, concert à 20 h 30. Petite restauration et boissons sur place. Tarif Normal : 10 euros (hors frais de location), tarif Généreux : 15 euros (hors frais de location) et gratuit pour les moins de 12 ans. Billetterie sur www.rod- barthet.com Debout les femmes Ce documentaire de Gilles Perret et François Ruffin est le premier “road movie parlementaire” à la rencontre des femmes. Il sera projeté le 8 novembre à 20 h 50 au complexe l’Olympia à Pontarlier en présence du producteur Thibault Lhonneur. Plus
L a Presse Pontissalienne : Pour- quoi un village comme les Fourgs (1 396 habitants) a-t-il demandé dans une lettre du 21 octobre à toutes les communes de refuser le transfert de la compétence eau aux communautés de communes ? Roger Belot (maire des Fourgs) : L’es- sentiel est de faire entendre la voix des communes rurales qui veulent garder leur destin entre les mains. Je n’ai pas de légiti- mité particulière à faire part de cette préoccupation mais il me semble que si personne ne le fait, je n’aurais pas défendu l’in- térêt de ma commune qui, à la satisfaction de tous et avec un rendement compris entre 80 et 92 % selon les années, gère l’eau en régie directe depuis plus de 15 ans. On veut supprimer des choses qui fonctionnent bien
comme la gestion de l’eau. Pour- quoi créer une usine à gaz alors que nous avons par exemple aux Fourgs un fontainier qui tra- vaille bien, qui est réactif sur le réseau en cas de problème ? On déplace le problème avec les intercommunalités. Surtout, nos entreprises du secteur qui font les travaux seront éliminées des prochains chantiers qui seront confiés à des grands groupes. Grâce à notre gestion, le prix de l’eau est relativement faible (1,35 euro du mètre cube). L.P.P. :Avez-vous eu des retours d’autres villages ? R.B. : Nous avons eu de nombreux retours de communes qui sont totalement d’accord avec nous. On demande que cette prise de compétence soit facultative.
L.P.P. : La compétence du transfert de l’eau est programmée en 2026. N’est- ce pas peine perdue ? R.B. : Les élections présidentielles approchent. Plus de 60 séna- teurs ont déposé le 20 octobre 2020, une proposition de loi visant à supprimer le transfert en 2026 de la compétence eau et assainissement dans les com- munautés de communes qui n’exercent pas ces compétences et à redonner ainsi le pouvoir de décision aux élus locaux. Cette proposition de loi pourrait n’être examinée qu’après les prochaines échéances électorales de 2022. Toutefois, le Sénat ten- tera en décembre de supprimer cette prise de compétence obli- gatoire lors de l’examen du pro- jet de loi relatif à la différencia-
Le conseil municipal des Fourgs à la manœuvre pour engager un combat avec d’autres communes du Doubs.
communal. En parlant avec des collègues maires, adjoints et conseillers municipaux, on voit bien que c’est une préoccupation large- ment partagée mais aucun orga- nisme, mis à part le Sénat, ne prend d’initiative de porter sur la place publique cette question importante pour la survie des communes, et de manière géné- rale pour notre démocratie. n Propos recueillis par E.Ch.
tion, la décentralisation, la déconcentration et portant diverses mesures de simplifica- tion de l’action publique locale (projet de loi dit 3 S). Ces infor- mations sont importantes pour les communes qui, comme la nôtre, analysent les transferts aux E.P.C.I. des compétences communales comme une grave perte de substance des com- munes et comme à terme, la mort programmée de l’échelon
d’informations en contactant Gaëlle au 07 88 79 93 03.
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