La Presse Pontissalienne 260 - Septembre 2021
34 Valdahon - Vercel
La Presse Pontissalienne n°260 - Septembre 2021
EN BREF
PIERREFONTAINE-LES-VARANS Récompense Pellegrini T.P., première entreprise régionale labellisée “R.S.E.”
Travaux Pour une quinzaine de jours encore, la deuxième tranche des travaux de la rue de Salins, entre la rue Jean Mermoz et la rue Antoine Patel, est réalisée afin d’identifier et de sécuriser l’entrée de ville, réaliser un aménagement cyclable confortable et sécurisé, permettant de liaisonner le centre-ville avec le futur prolongement de la voie verte sur l’ancienne voie ferrée et rénover la voirie et les trottoirs. Trois arbres ont dû être coupés pour permettre la continuité de la liaison cyclable. Des arbres seront replantés en compensation à proximité. Les accès aux commerces sont maintenus pendant toute la durée des travaux. Comté “Les héritiers du comté, résistance et renaissance, de 1945 à 2013”, c’est le titre du remarquable ouvrage signé Jean-Jacques Bret (25 euros, aux éditions Raison et Passions). C’est l’histoire de la résistance des producteurs de comté que nous raconte ce livre, puis de leur renaissance, car sans rien renier de leur héritage, les éleveurs, les fromagers et les affineurs ont su s’organiser, construire et innover, privilégiant la solidarité et l’intérêt collectif. Jean-Jacques Bret est savoyard d’origine et ingénieur agronome de formation. Il dirigea pendant trente ans le Comité Interprofessionnel du Gruyère de Comté, à Poligny. Il prit une part active dans l’histoire récente de la filière Comté dont il est un témoin privilégié.
Ce label marque la responsabilité de l’entreprise vis-à-vis des effets qu’elle exerce sur la société, son engagement dans une démarche responsable et durable ainsi que ses préoccupations sociales environnementales.
Philippe (à gauche) et Julien Pellegrini. L’entreprise de
P hilippe Pellegrini l’avoue, “la réussite d’une entre- prise est indissociable de ses salariés.” Le chef d’en- treprise, bientôt à la retraite, transmet le flambeau de la société dumême nom à son fils Julien, lequel s’est associé à Christophe Guyon etMarc Dre- zet. Il laisse sur son bureau un diplôme : le label “R.S.E. T.P.”
pour “Responsabilité sociétale de l’entreprise”, un titre obtenu avant l’été qui met en avant les firmes de travaux publics, qui, quelle que soit leur taille, garan- tissent une responsabilité socié- tale mais aussi environnemen- tale. Certes, l’entreprise qui emploie 34 salariés dans les domaines du bâtiment et des travaux
B.T.P. est la première en Bourgogne-
Franche-Comté à avoir obtenu le label “R.S.E.”.
publics n’a pas attendu ce prix pour équiper tous ses hommes (et ses femmes) d’équipements de protection et de sécurité, ni attendu pour leur offrir des bou- teilles d’eau lorsqu’il fait chaud sur les chantiers, d’aménager les plannings ou encore de pro- poser des promotions internes à ses collaborateurs. Tout cela s’est fait petit à petit, presque naturellement, à l’image de cette boutique familiale créée en 1954 par François Pellegrini. “C’est après un coup de téléphone que j’ai appris la création de ce label, se souvient Philippe. Après ana- lyse des critères, nous avons vu que nous pouvions accéder car
le produit ne s’évapore pas dans la nature. Concernant le volet social, elle forme de jeunes apprentis, favo- rise la promotion interne puisque nombre de ses chefs d’équipe ont commencé en bas de l’échelle avant de la gravir. Le patron fait amende honora- ble sur un point : il a omis de prévenir ses salariés qu’il enga- geait cette démarche de label- lisation. La communication, c’est la seconde étape…Quant au critère “respect du consom- mateur”, Pellegrini se targue de travailler avec des clients fidèles. Le signe d’un rapport de confiance. n
nous respections les sept piliers comme les relations et les condi- tions de travail, la loyauté des pratiques, l’environnement, la gouvernance dans l’organisa- tion…” relate l’entrepreneur. Pour l’environnement par exem-
ple,Pellegrini B.T.P. a depuis toujours suivi le traitement des déchets, pro- cédé au triage des bombes aérosols par exemple, muni ses engins de chan- tier de kit absor- bant. Si une fuite moteur intervient sur une machine,
Jusqu’à la loyauté des pratiques.
Les relations et les conditions de travail sont un des piliers de ce label R.S.E.
FINANCES PUBLIQUES Une question du sénateur Grosperrin Accueillir une gendarmerie, un gouffre financier Des charges financières toujours plus lourdes
M auvais payeurs, les gendarmes ne le sont pas. Et pourtant, de nombreuses com- munes du Doubs qui accueillent sur leur territoire des services de gendarmerie nationale s’in- quiètent des charges financières toujours plus lourdes qui pèsent sur leur budget. Plusieurs sont dans ce cas comme Saint-Hip- polyte, Bavans, Bethoncourt, Étupes, Hérimoncourt. Sénateur du Doubs, Jacques Grosperrin a alerté cet été le ministère de l’Intérieur. “L’écart s’est accru de façon exponentielle entre les loyers perçus par les organismes constructeurs et les dotations en loyer de l’État : les contrats passés pour le compte de l’État s’exécutent ainsi au détriment des communes. Celles- ci sont soumises à une charge excessive non compensée, qui vient impacter leurs budgets comme leurs moyens de parti- ciper à l’intercommunalité” alerte le parlementaire. Les pertes sont impression-
nantes : 1 million d’euros pour Étupes depuis 2008, 1,5 million d’euros pour Bethoncourt en 11 ans, 50 000 et 25 000 euros cette année pour Hérimoncourt et Bavans. À Saint-Hippolyte, même cas de figure : l’endette- ment a été doublé après la reprise obligatoire de la gen- darmerie qui faisait suite à la dissolution de la communauté
pèsent sur les communes accueillant des services de gendarmerie nationale. Le sénateur du Doubs Jacques Grosperrin alerte le ministère de l’Inté- rieur à ce sujet. Décryptage. Orchamps-Vennes “Si c’était à refaire, on ne reconstruirait pas une nouvelle gendarmerie” 9 euros par an et par habitant, voilà ce que coûte la gendarmerie d’Orchamps-Vennes depuis 2006 aux 5 863 habitants du Val de Vennes (8 communes). La construction a coûté 3,5 millions d’euros pour la construction de logements et de garages, une somme qui s’élèvera à 4,5 millions d’euros avec le coût du crédit. Comble de l’affaire, la gendarmerie n’est ouverte qu'une fois par semaine alors qu’elle l’était quotidiennement auparavant ! “Si c’était à refaire, on ne reconstruirait pas une nouvelle gendarmerie” assure Jean-Claude Joly, président du syndicat à vocation unique qui gère cet équipement et maire de Consolation-Maisonnettes. Il ajoute : “L’an dernier, nous avons déboursé 107 415 euros de remboursement de prêt pour un loyer de 85 500 euros versé par l'État. Qui paye la différence ? Les communes ! On estime être lésés car le service de proximité n’est plus assuré” déplore-t-il. n
de communes. Le maire de la com- mune Boris Loi- chot a hérité d’un prêt non négocia- ble qui ruine Saint-Hippolyte, d’un différentiel de loyer d’envi- ron 10 000 euros annuels, de frais d’entretien esti- més entre 5 000 et 15 000 euros annuels, et d’une procédure pour malfaçon. Tout cela pour une commune de
Le cas de Saint- Hippolyte également.
Les gendarmeries, un service régalien qui coûte à certaines communes du Doubs. Ici celle de Valdahon.
900 habitants puisque Saint- Hippolyte porte seule ce qui était jadis porté par 20 com- munes et 4 000 habitants. Cela grève les investissements futurs de cette bourgade…qui préserve ce service par solidarité avec les autres communes rurales
du secteur. “Cette situation n’est pas durablement acceptable, en particulier dans un domaine régalien de l’État” poursuit le sénateur qui attend des réponses urgentes pour régler ce problème jugé “alarmant.” n E.Ch.
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