La Presse Pontissalienne 259 - Août 2021
8 L’événement
ÉDITION SPÉCIALE ÉTÉ - Août 2021
Pontarlier
Quatre magasins Laborier, 100 ans de bonheur en couleur En un siècle d’existence, cette institution pontissalienne a connu bien des évolutions, des changements,
Avec 33 ans d’expérience dans la boutique, Jean-Yves Bonnet a réussi à redonner
des développements. Toujours fière de son indépendance, elle est restée fidèle à son cœur de métier et a su conserver cette dimension familiale qui participe aussi à sa réussite.
L a notion de service n’est pas qu’un vague slogan marketing chez Laborier Peintures. Sitôt l’annonce du premier confine- ment en mars 2020, Jean-Yves Bonnet qui a repris l’entreprise en 2011, pro- posait à son personnel de poursuivre le travail sur la base du volontariat et dans le respect des règles sanitaires. “Ils ont tous répondu présents. C’était essentiel pour nous d’être présents auprès de nos clients professionnels qui n’avaient guère d’autre choix que de continuer le travail. En restant indé- pendant, on n’est pas soumis aux déci-
sions de grands groupes qui ont privi- légié le chômage partiel et les aides de l’État au détriment des besoins de leurs clients” commente le patron. Cette solidarité s’est avérée payante. La crise sanitaire n’a guère pénalisé les enseignes spécialisées dans tout ce qui touche la décoration intérieure. “Les gens avaient plus de temps pour bricoler. Le fait d’être plus souvent à la maison leur a aussi donné l’envie d’investir dans un cadre de vie plus confortable. Au final, on n’a pas trop subi de baisse d’activité en 2020. Nous adhérons à la Fédération nationale de
des couleurs à l’enseigne séculaire.
Après l’installation rue Gambetta, la maison Laborier migrera
dans l’artère principale de Pontarlier.
la Décoration qui a su trouver les bons arguments pour défendre nos intérêts auprès des pouvoirs publics. On tra- vaillait le plus possible en mode drive, avec toutes les précautions pour limiter les risques de contamination” , poursuit Jean-Yves Bonnet, digne héritier d’une capacité d’adaptation qui explique aussi la pérennité de la maison Labo- rier. Tout commence en février 1921 quand Jules Laborier ouvre sa droguerie rue Gambetta. Les débuts d’une saga fami- liale qui sera ensuite prolongée par ses deux fils Raymond et Robert Labo- rier dans les années quarante. À cette époque, les zones commerciales ne menaçaient pas encore l’avenir du com- merce du centre-ville. Le développe- ment des enseignes se faisait intra- muros avec l’objectif de s’implanter dans l’artère principale de Pontarlier. La maison Laborier s’installe dans un premier temps au 52, Grande rue puis
la zone des Grands Planchants où il transfère aussi la droguerie du cen- tre-ville. Quand le bâtiment va, la déco- ration intérieure suit le mouvement. “On a pu se développer sur une zone très porteuse” , reconnaît le dernier diri- geant. Trop à l’étroit rue Willy-Brandt, il déménage en 2015 dans un local plus vaste au 3, rue Pierre Mendès-France toujours dans la zone des Grands-Plan- chants. L’expansion se poursuit avec l’ouverture d’un quatrième magasin à Morteau en 2019 avec la reprise de Salvi Peintures. “En un siècle, on est toujours resté fidèle à nos standards qui consistent encore aujourd’hui à proposer des solutions de revêtements, de peintures, papiers peints, du sol au plafond. On continue également avec la droguerie et l’outillage. On ne vend pas de carrelage, car c’est à mon sens, un tout autre métier.” Avec 33 ans d'ancienneté dans la bou- tique Laborier, Jean-Yves Bonnet estime qu’il a lui aussi apporté sa pierre à l’édifice en se félicitant de pouvoir compter sur des salariés fidèles et com- pétents. “J’ai la chance d’avoir une équipe formidable. On a grandi en res- tant dans l’ambiance et le fonctionne- ment d’une vraie entreprise familiale.” F.C.
élit domicile au 87, rue de la République où elle restera jusqu’en 2007. La troisième génération de dirigeants entre en lice à la fin des années quatre-vingt avec le gendre François Perret qui reprend le flambeau avec son épouse “Monette” Laborier. “François a ouvert en 1992 un second dépôt rue Jean-Mermoz plus facile d’accès pour les artisans. Le magasin du centre-ville est alors dédié à la droguerie et aux loisirs créatifs” , se souvient Jean-Yves Bonnet recruté en octo- bre 1992 pour s’occuper de ce magasin pro.
Avant Jean- Yves Bonnet, c’est François Perret qui dirigeait l’entreprise Laborier.
Le “marchand de couleurs” comme le surnomment ses clients.
La maison Laborier, c’est aujourd’hui quatre maga- sins à Pontar- lier, Besançon, Dole et Mor- teau. Une équipe de 16 salariés en
Les années 2000 marquent une nou- velle étape avec le développement de plusieurs succursales. La série com- mence en 2001 avec la reprise d’une enseigne existante à Besançon. L’oc- casion de mettre un pied dans la capi- tale. En 2005, Laborier s’installe à Dole. Le “ marchand de couleurs” comme le surnomment ses clients investit en 2007 dans un nouveau bâtiment sur
comptant Jean-Yves Bonnet le patron.
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