La Presse Pontissalienne 255 - Mars 2021
Le portrait 39
La Presse Pontissalienne n°255 - Mars 2021
LES ALLIÉS
Plus de sobriété
Retour à l’essentiel pour Elsa Lamoise Promise à une belle carrière de vétérinaire,
elle a tout plaqué pour privilégier un mode de vie qui s’inscrit dans le sens du développement durable
en lui laissant plus le temps de profiter de son environnement naturel et familial.
B ienvenue au pays de la récup’. Si certains en par- lent beaucoup, d’autres en font pratiquement un art de vivre au quotidien. Rien d’une contrainte pour Elsa Lamoise, juste le souci de ne plus gaspiller, de ne plus jeter des objets, des vêtements qui pourraient retrouver une seconde jeunesse pour peu qu’on prenne le temps de les accommoder, de les raccommoder à des fins utiles ou décoratives. Les déchets ultimes se réduisent ici à peau de chagrin. “On s’est regroupé avec la famille voisine pour n’avoir qu’une seule poubelle de déchets. Elle fait 80 litres et on la sort une fois par mois.” L’avan- tage de vivre à la campagne où l’on peut à loisir composter, jardi- ner, soigner des poules. Tout est calculé pour
naire. Pourquoi le Haut-Doubs ? “Mon conjoint originaire de Picar- reau dans le Jura a fait la forma- tion Girod à Pontarlier. Je l’ai suivi tout simplement.” Elle trouve une place d’associée dans une cli- nique vétérinaire pontissalienne. Les débuts de la vie de patron aux horaires à rallonge. La jeune vétérinaire n’a plus trop de temps pour sa famille et doit faire avec des pratiques professionnelles qui ne correspondent pas du tout à son sens de la récup. “Il y avait trop de discordances. J’ai préféré arrêter” , indique celle qui aspire à une vie plus éco-responsable. Chez les Lamoise, on coud demère en fille. Toute petite, Elsa se sou- vient de voir sa grand-mère aiguilles en mains à coudre our- lets, boutons, habits. Une affaire de famille. Elle met à profit le temps libéré pour s’occuper de ses filles et se perfectionner par elle-même dans l’art de la couture. Pas question d’acheter du neuf. Elle travaille majoritairement à partir de textiles revalorisés : anciens habits, fins de rouleaux, chutes de découpe. Elle s’installe en microsociété en 2019 et crée sa marque : Kechara Créations. Ce nom provient d’un cycle d’his- toires : “Les Hérauts de Valde- mar”, écrit par Mercedes Lackey. Ke’chara est un terme d’affection, de tendresse dans la langue des Taleydras, l’un des peuples du pays de Valdemar. “Ce peuple très proche de la nature est aussi grand amateur d’originalité vestimen- taire” , justifie Elsa Lamoise sur la page Facebook de sa ligne de
réduire le bilan carbone au mini- mum. Les dépla- cements motorisés sont groupés, opti- misés, justifiés. “On part quand même en vacances mais sans jamais prendre l’avion” , sourit cette maman de deux petites filles. Originaire de Dijon, Elsa Lamoise a grandi dans un village bourguignon. Cette brillante lycéenne choisit de devenir vétéri-
Une vie plus éco- responsable.
Tout change
Elsa Lamoise a basculé professionnellement dans la couture en 2019. Elle a créé sa marque Kechara Créations. e
Bio express l Elsa Lamoise est née à Dijon, elle a 39 ans l Elle vit en couple, a deux filles l Formation vétérinaire l Reconversion dans la couture l Loisirs : travaux manuels, vannerie, ski, cueillette sauvage
vêtements et accessoires. Car la couturière éco-responsable ne se limite pas à la création de vête- ments et de sous-vêtements. Elle confectionne aussi toutes sortes d’accessoires : sacs, pochettes, éponges, bavettes, pochettes, tapis. Toujours avec ce souci d’agir contre le gaspillage. Elle crée ainsi des alternatives en tissu pour remplacer les films cel- lophane, le papier-alu. “J’utilise
Internet. Au fil du temps, elle a réussi à se faire une petite clientèle qui lui est restée fidèle, Covid ou pas. Quand on lui demande si elle a des regrets sur sa remise en question, elle répond derechef : “Aucun. Cela me permet d’être disponible pour mes filles. À force de me voir, elles commencent aussi à coudre. Ces échanges n’ont pas de valeur.” n F.C.
des tissus spécifiques approuvés pour le contact alimentaire.” Elsa Lamoise travaille à domicile. “J’ai commencé par mettre mes pièces en dépôt-vente à la Fabrik de Mana à Pontarlier. J’ai d’autres parte- naires qui font la promotion de mes créations comme le restaurant Midi Treize.” Elle expose aussi sur les marchés artisanaux du moins avant la crise sanitaire. Une bonne raison pour développer son site
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