La Presse Pontissalienne 255 - Mars 2021
Économie 31
La Presse Pontissalienne n°255 - Mars 2021
PONTARLIER
2 millions d’euros d’investissement L’exemplarité au cœur du plan de modernisation de l’abattoir
Le plan de relance arrive comme une opportunité pour cette structure coopérative qui poursuit un ambitieux projet de restructuration axé sur l’autonomie, l’exemplarité, l’efficacité et le souci d’offrir de nouveaux services comme une salle de découpe. Détails.
U ne nouvelle dynamique est insufflée depuis 18 mois au sein de cet abattoir qui ne répondait plus, si ce n’est aux normes, du moins aux attentes d’un territoire très attaché à cet outil de proximité. Le premier changement remonte au 1 er août 2019 avec la création de la coo- pérative d’abattage du Haut-Doubs. Unique dans ce secteur d’activité. À la tête de cet outil coopératif, on trouve une cogérance à trois avec Yves Louvrier, Philippe Marguet et Élodie Létondal qui est aussi la directrice de cette structure employant 6,3 équiva- lents temps plein. “Les objectifs visés dans notre projet de développement sont identiques à ceux du plan de modernisation des abattoirs. À savoir : la sécurité sanitaire, le bien-être animal, humain et environnemental, le volet proximité-circuits courts, la valorisation du travail des éleveurs locaux, le main- tien et la création d’emplois. Sans oublier, et c’est sans doute l’élément prioritaire, le souci d’exemplarité dans nos pratiques. C’est lameilleure manière d’agir en faveur de l’acceptation des abattoirs” , résume Philippe Marguet. D’un montant de 10 millions d’euros,
entend forcément une vigilance accrue dans le traitement des effluents et des sous-produits. Dans le même ordre d’idée, il est prévu une nouvelle ins- tallation de refroidissement en eau glacée pour réduire les rejets dans l’at- mosphère. L’un des points forts du dos- sier, c’est la construction d’une salle de découpe avec un équipement de mise sous vide. “Cette salle de découpe ne sera jamais un magasin. Elle est uniquement destinée aux clients qui viennent abattre des bêtes chez nous” , précise Philippe Marguet. Une autre action concerne une restruc- turation des locaux pour augmenter la capacité de ressuyage et de conser- vation des carcasses. Dans son argu- mentaire, l’équipe dirigeante ne manque pas de souligner les atouts de l’abattoir de Pontarlier. L’intérêt d’avoir un abattoir multi-espèces, de proximité, où tous les animaux sont à moins d’une heure de route. “On est un des maillons incontournables du Projet Alimentaire Territorial du Grand Pontarlier. Ce dispositif agit en faveur du consommer local. Ce qui signifie aussi abattre local.” Philippe Marguet souligne aussi la qualité de l’accueil. “On n’est pas une
le plan de modernisation de la coopé- rative d’abattage du Haut-Doubs se décline en dizaine d’actions. Elle est devenue officiellement depuis le 19 février dernier propriétaire de l’abat- toir qui appartenait jusqu’à présent aux cinq communautés de communes du Pays du Haut-Doubs. “On a main- tenant le pouvoir de décision sur l’en- semble du fonctionnement et des inves- tissements. On gagne en réactivité.” Des travaux sont prévus en bouverie et au niveau des cases porc pour amé- liorer le bien-être animal. La troisième action porte sur l’installation de camé-
Deux des trois co-gérants avec Philippe Marguet et Élodie Létondal, laquelle est aussi directrice de la coopérative d’abattage du Haut-Doubs.
ras vidéo dans différents endroits.Tout le site sera mis sous contrôle d’alarme afin de prévenir les incendies ou intru- sions. “On souhaite ren- forcer encore la formation du personnel sur les bonnes pratiques d’hy- giène, l’accueil des bêtes, les techniques de découpe…” Le verdissement des outils d’abattage comme celui de Pontarlier sous-
“On n’est pas une chaîne d’abattage.”
de Franche-Comté Élevage. Les premiers effets de la reprise en main de l’outil commencent à se faire sentir. “En 2020, on est passé au-dessus de 1 400 tonnes. On a réduit les charges et la capacité d'autofinancement a bas- culé dans le positif. Sur les 2,1 millions d’euros, on attend 40 % d’aide de l’État au titre du plan de relance. On a aussi sollicité les collectivités et au global, on espère bénéficier d’un taux de sub- vention de 80 à 90 %. Il nous resterait environ 200 000 euros à notre charge.” n
chaîne d’abattage” dit-il. Dans un pays d’élevage comme le Haut- Doubs, avec la montée en puissance des circuits courts, un abattoir est indispensable. Le contraire serait un “non-sens.” La nouvelle équipe diri- geante n’oublie pas de mentionner tous les appuis qui lui ont permis de monter le dossier plan de relance. Les person- nalités : Daniel Prieur,Annie Genevard et Jean-François Longeot. Les services de la D.D.T. et le coup de main fort utile du pôle financier et administratif
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