La Presse Pontissalienne 255 - Mars 2021
28 Frasne - Levier
La Presse Pontissalienne n°255 - Mars 2021
ARC-SOUS-MONTENOT Télévision La Bergerie de la Combe à l’Ours parmi les fermes préférées des Français Le mois dernier, France 3 proposait aux téléspectateurs de voter pour leur ferme préférée. Parmi les 14 sélectionnées se trouve la bergerie de Pauline et Rémi, située à Arc-sous-Montenot. Rencontre avec ce couple de passionnés qui partage son amour de la terre et des beaux produits.
A près des études et un travail dans l’environ- nement, la gestion et la protection de la nature et une spécia- lisation en gestion forestière, Pauline a repris ses études en 2015 pour faire un certificat de spécialisation en élevage caprin (chèvres). “Suite à cette année d’apprentissage, j’ai continué par du salariat et diverses expé- riences dans plusieurs fermes. Un coup du destin nous a rame- nés dans le Doubs, d’où je suis originaire, en 2018, pour nous installer à la Bergerie de la Combe à l’Ours” , raconte l’éle- veuse. Rémi et elle élèvent une petite centaine de brebis de races Lacaune et Thônes et Marthod qui produisent chaque jour de février à octobre le lait qui ser- vira à l'élaboration de produits artisanaux. “Ce qui me plaît, c’est le fait de maîtriser toutes les étapes de la production. De la pousse de l’herbe à la vente
demande s’ils pouvaient être intéressés. “Nous avons dit oui en pensant ne pas être retenus car nous sommes peu représen- tatifs de l’agriculture locale ! Quelques semaines plus tard, la production de la Ferme Pré- férée des Français nous contacte pour nous dire que nous avons été choisis pour représenter notre région. Nous avons accepté car c’était une belle opportunité de montrer notre façon de travail- ler” , confie le jeune couple. L’émission, annonçant les résul- tats, a été programmée le 1 er mars sur France 3 à 21 h 05. Mais la médiatisation n’a pas attendu le classement pour apporter ses effets positifs : “Nous recevons de gentils mes- sages d’encouragements, il y a eu également pas mal de visi- teurs qui sont venus passer un petit moment dans notre bergerie pour câliner nos agneaux. Nous avons une petite chambre d’hôtes et il y a déjà une augmentation
des produits ! Et bien sûr le contact avec les animaux. On leur donne beaucoup d’amour, en échange nous avons du bon lait !” , apprécie Pauline qui porte de nombreuses casquettes dans sa profession : “Nous devons être éleveurs, vendeurs, comptables, fromagers, vétérinaires, sages- femmes… c’est très diversifié, on ne s’ennuie jamais !”
De mi-janvier à mars, il est d’ail- leurs possible d’assister à la naissance des agneaux et le reste du temps de visiter la ferme et décou- vrir l’élevage (en prévenant de sa venue). Un jour, un coup de télé- phone les informe de cette émission télévi- sée et leur
Dans un cadre splendide, avec des champs à perte de vue, Pauline et Rémi sont passionnés par leur métier et leurs produits.
“On leur donne beaucoup d’amour,
des réservations” , constate Pau- line, qui profite de ce passage médiatique pour “dire aux gens de soutenir les petits paysans- producteurs qui vivent près de chez eux ! De consommer local et de saison !” En attendant, les journées sont rythmées par l’alimentation des brebis, leur traite, le paillage pour leur préparer un bon petit nid douillet. Puis vient le moment de passer à la froma-
gerie pour s’occuper du lait de la traite, mais aussi pour trans- former celui de la veille en fro- mages, fromages blancs, fais- selles, yaourts ou tommes. La matinée est déjà terminée. Le début d’après-midi est consacré aux livraisons et aux tâches administratives puis en fin d’après-midi, il faut de nouveau nourrir les brebis, les traire, s’occuper des agneaux, nourrir les 5 chiens de troupeaux qui
les accompagnent quotidienne- ment… La bergerie réfléchit à un projet d’abattage mobile à plusieurs paysans francs-comtois. L’objectif serait d’expérimenter un caisson d’abattage qui se déplacerait de ferme en ferme pour supprimer le stress des animaux lié au transport, à l’attente et aussi s’assurer du respect de leur bien- être de leur vie à leur mort. n M.T.
en échange nous avons du bon lait !”
LEVIER
Enseignement Une 1 ère générale à caractère scientifique à la rentrée au lycée agricole
réflexion sur la création d’un pôle scientifique (laboratoire de physique en plus de celui de bio- logie-chimie), incité par l’arrivée de ce nouvel enseignement, qui implique également une aug- mentation au niveau des enseignants, et une réflexion globale sur le plan de l’immobilier. “Aujourd’hui, on se rend compte que les jeunes recherchent un lycée à taille humaine. Nous offrons un vrai contexte pour répondre aux enjeux, pour éveiller les jeunes aux filières fromagères, agricoles. De nombreux partenariats existent et sont à renforcer ”, conclut la directrice, qui prépare les portes ouvertes de son établissement les 19 et 20 mars sur rendez-vous. Le Bac général à caractère scientifique vient compléter la gamme déjà bien garnie de ses for- mations : “Une 4 ème et une 3 ème de l’enseignement agricole permet aux jeunes de choisir leur orien- tation. La seconde G.T. est une classe qui donne du souffle. Nous avons aussi une option hippo- logie-équitation avec 25 chevaux au centre éques- tre” , détaille-t-elle. Au programme du lycée Lasalle également : C.A.P.A. Palefrenier-soigneur, Bac technologique (S.T.A.V. production ou services), Bacs profes- sionnels (hippique et élevage) et Brevet de Tech- nicien Supérieur A.C.S.E. n M.T.
Voici une nouvelle dynamique dans l’ère du temps qui s’ouvre au lycée Lasalle de Levier, avec l’accueil de ce baccalauréat général à caractère scientifique, qui ouvre les portes des études supérieures. Le lycée, quant à lui, ouvre les siennes, sur rendez-vous, les 19 et 20 mars.
A rrivée en fonction au 1er septembre, la directrice, Béatrice Aubrée, se réjouit de cette nouvelle perspective pour son lycée. “Ce Bac général permet de répondre aux attentes du ministère, à savoir former les jeunes pour les prépas, l’ingénierie agricole. J’ai discuté à la fois avec le maire de Levier, le rectorat agricole : ce diplôme répond à l’attente de tous ! , annonce- t-elle. En effet, ce baccalauréat, que les lycéens intégreront en seconde ou en première, concerne les élèves qui rêvent de devenir vétérinaire, ingé- nieur agronome, de l’eau et l’environnement, responsable de haras, chef d’exploitation… Il ouvrira les portes aux classes préparatoires, aux écoles d’ingénieur, au parcours universitaire (licence, master, doctorat), aux B.T.S., D.U.T., Licence Pro. “Le Bac général s’articule autour des thématiques scientifiques et sociétales, notamment les enjeux environnementaux : ressources, biodiversité, agro- systèmes, climat… Avec l’enseignement des spé-
cialités biologie-écologie associées aux travaux pratiques, aux études de territoires et sorties sur le terrain, les élèves vont combiner les sciences fondamentales et expérimentales, la théorie et la pratique, afin de préparer leur parcours dans le supérieur” , détaille Béatrice Aubrée.
Ce Bac S en lycée agricole va non seulement permettre à des lycéens d’oser cette voie, en restant géo- graphiquement proche de leurs foyers, mais aussi répondre à une nouvelle façon d’enseigner qui se met en place aujourd’hui, dans laquelle est associée l’exploitation agricole, et l’agroécologie. Le lycée Lasalle, qui a des vaches et des brebis dans son exploitation agricole, projette l’installation d’une citerne d’abreuvement, de pan- neaux solaires et est en pleine
Des valeurs de travail, de respect, d’écoute et de confiance.
Récemment arrivée, la directrice Béatrice Aubrée se retrouve pleinement dans les fortes valeurs régionales du Haut-Doubs et aime évoluer dans ce lycée dynamique, avec une belle équipe.
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