La Presse Pontissalienne 254 - Février 2021

2 Retour sur info - Pontarlier Montaigne les pieds dans l’eau

La Presse Pontissalienne n°254 - Février 2021

Télé suisse romande : si ça ne marche pas, cela vient de vous

Un lecteur nous interroge suite à la publi- cation d’un article annonçant le retour de la Télé suisse romande sur les écrans des habitants du Doubs. Ce résidant d’une commune du Haut-Doubs indique ne pas recevoir la chaîne malgré une mise à jour de son décodeur. Rappelons que le Dépar- tement du Doubs finance à hauteur de 90 000 euros sur trois ans la réactivation de l’émetteur du Chasseral. Renseignement pris auprès du financeur, l’émetteur du Chasseral a bel et bien été réactivé le 24 décembre par la société suisse Swox Télécom. Mais contrairement à ce qui avait été indiqué au départ, ce ne sont pas tous les Doubistes qui peuvent recevoir la chaîne, mais essentiellement ceux de la zone nord- est de la bande frontalière avec la Suisse.

Si vous résidez à Chapelle-des-Bois, n’es- sayez même pas. “La diffusion des deux chaînes de la Télévision Suisse Romande (R.T.S. 1 et 2) se fait sur le canal K 30, et la bonne réception passe par l’orientation des antennes T.N.T. en direction de l’émet- teur du Chasseral” explique un profession- nel. L’évolution de la norme de diffusion de la T.N.T. nécessite une reprogrammation des chaînes sur les téléviseurs ultra H.D., ou bien l’acquisition d’un nouveau décodeur pour continuer à recevoir les émissions selon cette norme sur des téléviseurs plus anciens. Pour mémoire, depuis décem- bre 2012, tous les téléviseurs neufs intègrent un tuner T.N.T. “Les personnes qui recevaient les chaînes de la Télévision Suisse Romande par la T.N.T. avant l’arrêt de l’émetteur du Évoquer la sécheresse alors que les inon- dations dues à la fonte des neiges et aux pluies diluviennes gonflent les nappes phréatiques paraît décalé. Et pourtant… Tous les ans, le Haut-Doubs manque d’eau. L’an dernier, dès le 28 avril, le préfet a alerté les collectivités. Le département a été placé en alerte le 17 juillet déclenchant un dur- cissement des restrictions des usages de l’eau et des contrôles. La situation de crise hydrologique a duré deux semaines. Le Doubs a connu un assec total sur plusieurs kilomètres entre Arçon et Entreroches sur une durée et un linéaire toutefois plus faible qu’en 2018. Sept communes ont dû mettre en place une alimentation en eau potable par des camions-citernes (contre 32 en 2018). La levée des restrictions a été décidée le 1 er octobre. L’État a réuni - en janvier - lors d’une visio-

Chasseral et qui ne le reçoivent plus depuis sa remise en service fin décembre 2020 doivent donc, si besoin, prendre contact avec leur installateur télé pour savoir com- ment procéder en fonction de leur équi- pement” conseille l’opérateur. Si le problème de réception persiste, les personnes sont invitées à se faire connaître auprès du Département qui se chargera de faire remonter le problème auprès de l’opérateur Swox Télécom. n conférence les acteurs dans un comité pour trouver des solutions. Parmi les actions mises en œuvre pour le Haut-Doubs : un renforcement des opérations de contrôle des restrictions des usages en période de crise, la mise en œuvre de projets struc- turants de sécurisation de l’alimentation en eau potable pour l’arrondissement de Pontarlier grâce à l’aide du Plan de relance, l’actualisation du plan “O.R.S.E.C. Eau potable” et une sensibilisation des exploi- tants des réseaux d’alimentation en eau potable à la nécessité d’élaborer un plan interne de crise. Parmi les autres pistes, locales cette fois, l’arrivée de l’eau provenant du Mont d’Or pour les villages de la communauté de communes des Lacs et Montagnes du Haut-Doubs. L’eau sous la montagne est capable de délivrer 2 400 m 3 par jour aux villages. Cette nouvelle réserve en eau per- mettra de limiter les prélèvements sur le lac Saint-Point et de sécuriser en eau les villages en les raccordant à cette future conduite. Pour cela, il va falloir patienter au minimum trois ans. n Seuls les habitants du nord-est de la bande frontalière peuvent recevoir la T.S.R. Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser A collaboré à ce numéro : Magalie Troutet Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Mise en page et conception pubs : Alexandra Tattu, Pierre Coulon est éditée par la société “Publipresse Médias” Rédaction et publicité : 03 81 67 90 80 E-mail : redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645

L’eau a envahi le terrain d’un futur lotissement.

P our catastrophiques qu’elles soient, les crues ont aussi l’avantage de mettre en évi- dence des zones inondables qui n’apparaissent rarement telles quelles. Fin janvier, c’est le champ devant le lycée Xavier Marmier qui s’est transformé en plan d’eau. Rien de dramatique même si certaines caves dans les maisons riveraines se retrouvent parfois inondées. Qu’en sera-t-il des 16 maisons du

futur lotissement Montaigne à construire sur ce terrain ? Le chan- tier devrait débuter au printemps. Ce n’est pas le sans doute pas le premier lotissement pontissalien qui sera construit sur des terrains sensibles aux crues. Technique- ment, des solutions de drainage, d’évacuation existent. Il ne reste plus qu’à espérer qu’elles soient suffisantes pour un projet qui se veut digne d’un éco-quartier. n

Un plan “O.R.S.E.C.” pour ne plus manquer d’eau

Et comme en 2017, la rue de l’Église à Doubs a de nouveau été envahie par les eaux.

Parmi les autres options, des contrôles plus sévères comme ici l’O.F.B. et la gendarmerie pour limiter l’usage de l’eau dans les stations (photo archive L.P.P.).

Édito Sursis

Par le directeur de la rédaction Jean-François Hauser

lequel ne manquera pas de tomber la horde des médecins médiatiques suivis de l’opinion tout entière au cas où l’épi- démie flamberait à nouveau. Mais c’est un risque à notre avis sensé au regard du rapport probable entre les consé- quences d’un non-confinement sur le plan de la santé et de la morbidité d’une partie de nos concitoyens, et l’effondre- ment potentiel de l’économie en même temps que du moral des Français, déjà bien entamés par dix mois de yo-yo sani- taire. Ce numéro de février de La Presse Pontissalienne, traditionnellement prisé par les touristes venus découvrir la moyenne montagne du Haut-Doubs, rend justement hommage à ceux qui vivent de ce territoire mais surtout qui le font vivre. Guides, accompagnateurs, naturalistes, professionnels de l’héberge- ment, responsables de structures de loi- sirs… C’est à toutes ces femmes et ces

hommes qu’il faut penser, ceux qui contribuent à l’équilibre économique de cet écosystème de montagne, quand on prend la décision de mettre, ou pas, l’ac- tivité sous cloche. Un mois de février sans activité signerait pour certains d’entre eux la fin de leur sacerdoce. Un troisième (et dernier ?) reconfinement n’est évidemment pas à exclure, y com- pris au courant de ce mois-ci. Mais pour ces acteurs de la moyenne montagne que l’on met en avant dans ce numéro, une semaine, quinze jours ou un mois gagnés, c’est peut-être un avenir assuré. Si troisième confinement il devait y avoir malgré tout, on peut espérer que celui-ci serait le dernier d’une perni- cieuse série. Le vaccin, et les inévitables couacs de sa mise en route, apporte ce filet de lumière qui fait apercevoir à tous le bout d’un long tunnel que l’on traverse tous depuis presque un an. n

P eut-être de courte durée, le délai de réflexion que s’est donné le gouvernement fin janvier en n’annonçant pas de nouveau confinement (pour l’instant) est un sur- sis pour tous les acteurs économiques, notamment ceux de la montagne déjà bien éprouvés. Mais un sursis sans doute vital pour nombre d’entre eux à qui cette nouvelle peut redonner le semblant de moral qui leur évitera de sombrer, écono- miquement, et peut-être surtout morale- ment dans l’abîme, après bientôt un an de soubresauts liés à la crise sanitaire. Mettre un pays et tout un écosystème économique sous cloche alors que se pro- filent quatre semaines de vacances est aussi un risque pris par l’exécutif sur

Équipe commerciale : Anne Familiari, Aurélie Robbe, Anthony Gloriod

Crédits photos : La Presse Pontissalienne, C. Gagnaison, F. Gloriès, Groupe Tétras Jura, J. Panconi, R. Turban, Ville de Pontarlier.

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