La Presse Pontissalienne 253 - Janvier 2021
RETOUR SUR INFO
La Presse Pontissalienne n°253 - Janvier 2021
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Le transfert de la compétence eau à la C.C.G.P. très vraisemblablement retoqué
Bénédiction ? Une neige abondante, maintenue par un froid constant. Le tableau aurait pu être idyllique. Clin d’œil de la nature, ou pied de nez diront certains, les sublimes pay- sages enneigés qui se sont offerts aux visiteurs ces dernières semaines ont donné au Haut-Doubs des airs de fête. Sauf que…Remontées mécaniques et restau- rants étant restés fermés, c’est un sacré manque à gagner pour l’économie tou- ristique du Haut-Doubs en ce début d’hiver. Mise de côté la légitime amertume des restaurateurs, il convient toutefois de tirer de cet épisode inédit, des enseignements positifs. À commencer par les visiteurs et les locaux dont la plupart, en découvrant un autre rythme, d’autres activités plus lentes, plus près de la nature, sont quelque part passés du statut de “consommateurs de loisirs” à celui de “contemplateurs”, arpentant des sous-bois qu’ils n’avaient peut-être jamais empruntés, redécouvrant le goût de l’effort qu’offrent les disciplines nordiques, le plaisir de la découverte que propose une randonnée en raquettes ou le simple spectacle de savourer le temps qui passe dans une région, la moyenne montagne, dont on n’a jamais eu autant l’occasion d’apprécier les charmes. Ce début d’hiver hors du commun restera peut-être avec le recul comme une béné- diction pour un Haut-Doubs dont la vocation n’est sans doute pas de devenir une usine à touristes (il n’a jamais eu les moyens de cette ambition), mais de s’imposer parmi les destinations montantes du “slow tourisme”. La reconversion annoncée de la station de Métabief, que nous détaillons dans ce numéro, va sans doute dans ce bon sens où la recherche d’un maximum de visiteurs ne doit plus être l’alpha et l’oméga de l’ambition touristique de ce secteur que la nature a doté de tous les atouts pour offrir une palette bien plus diversifiée d’activités que le seul ski alpin. Le retour à certaines valeurs plus authen- tiques est peut-être une des leçons indi- rectes que cette interminable pandémie inflige au monde. Il ne faut évidemment pas occulter les graves difficultés dans lesquelles elle a plongé plusieurs pans de l’économie locale. Essayons néanmoins de regarder le bel enneigement de ce début d’hiver comme un clin d’œil bien- faiteur de la nature plutôt qu’une doulou- reuse provocation de sa part. n Jean-François Hauser Éditorial est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Jean-François Hauser. Acollaboré à ce numéro : Magalie Troutet. Régie publicitaire : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Imprimé à Nancy-Print - I.S.S.N. : 1298-0609 Dépôt légal : Janvier 2021 Commission paritaire : 0222 D 79291 Crédits photos : La Presse Pontissalienne, Croix Rouge, Q. Joly - Jolypics, C. Monneret, S.M.M.O., J. Varlet.
L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Les clients du centre-ville ont répondu présents
“C onsommer local, c’est vital !” Ce message, large- ment relayé par l’association Commerce Pontarlier Centre (C.P.C.) et les acteurs de l’éco- nomie locale aura été entendu. En décembre, le commerce de centre-ville a retrouvé de belles couleurs à Pontarlier, à tel point que “ globalement, les commerçants du centre- ville ont fait un meilleur mois de décembre 2020 que l’an- née précédente. Les clients locaux ont très bien joué le jeu en décalant leurs achats sur le mois de décembre. Les commerçants ont vu des clients qui disaient ne jamais
cadeaux, et 20 € dès 160 € d’achat” ajoute Béatrice Sail- lard. La plate-forme de vente de chèques-cadeaux mise en place par l’association a par- ticulièrement bien fonctionné dès novembre, “deux fois plus que l’année dernière.” Pour les 162 commerçants adhérents à C.P.C., cette fin d’année a donc été une bouf- fée d’oxygène. Après les ventes privées que certains s’apprêtent à enclencher, puis les soldes d’hiver qui ont été décalés au 20 janvier, ils pré- parent leur prochain rendez- vous : la braderie d’hiver pré- vue les 13 et 14 février prochains. n
venir habituellement au cen- tre-ville” commente Béatrice Saillard, l’animatrice de l’as- sociation C.P.C. Mis à part les restaurants, les bars ou encore le cinéma, hélas toujours fer- més, décembre aura permis aux commerçants de sauver l’année, “même si ce qui avait été perdu en mars et en novembre ne sera jamais rat- trapé.” En décembre toujours, près de 40 000 € de chèques- cadeaux auront été écoulés par C.P.C. “Cette opération a permis de booster la valeur du panier moyen car pour 100 euros d’achat, 10 euros étaient offerts en chèques-
“On va attendre la décision de la préfecture”, annonçait sans se faire trop d’illusion Patrick
Genre lors du dernier
conseil com- munautaire.
L es dix communes de la C.C.G.P. devaient se pro- noncer avant la fin de l’an- née pour valider ou pas le trans- fert de la compétence eau à la com’com au 1 er janvier 2021. Cinq communes sur dix avaient déjà voté contre cette délibéra- tion à l’ordre du jour du conseil communautaire du 29 septembre dernier. Mais la décision finale reposait sur le vote des com- munes avec l’éventualité que se dégage une minorité de blocage effective si au moins 25%d’en- tre elles représentant 20 % de la population délibéraient contre le transfert de la compétence pleine et entière de l’eau au 1 er janvier 2021. Résultat : quatre communes ont confirmé leur position du 29 septembre, à savoir Chaffois, Doubs, Houtaud et Vuillecin. Une seule est reve- nue sur sa position : Dommartin. Les 25 % sont atteints en nom- bre de communes. C’est plus
incertain côté population. “On va attendre la décision de la pré- fecture” , annonçait Patrick Genre au dernier conseil com- munautaire du 14 décembre, sans se faire de grandes illu- sions. En effet, les chiffres ne laissent guère planer de doute si l’on se réfère au recensement l’I.N.S.E.E. lié aux populations légales en vigueur dans le Doubs à compter du 1 er janvier 2020. À ce jour, la population totale de la C.C.G.P. s’élevait à 28 144 habitants. Si l’on soustrait les comptés à part, on arrive à 27 040 habitants pour la popu- lation municipale. En divisant ces populations par 5, on obtient 5 629 en population totale et 5 408 en population municipale. Il suffit alors de comparer à la population des quatre com- munes qui ont refusé ce transfert, soit 5 907 en population totale et 5 741 en population commu- nale. La messe est dite. n
Le mois de décembre 2020 aura été globalement meilleur que 2019 pour les commerces ouverts.
Croix Rouge de Pontarlier : 125 ans de solidarité
L a section pontissalienne de la Croix Rouge a fêté en fin d’année ses 125 ans d’existence. “Covid oblige, il n’y a pas eu de fête, ni de gâteau d’an- niversaire, note Yves Leclerc, le président actuel. Malgré tout, l’unité locale de Pontarlier a permis aux familles de faire la fête à la maison en réalisant un panier festif.” C’est lors d’une assemblée générale le 26 mai 1895 que la section de Pontarlier est créée en présence du Docteur Ber- thelot et de Monsieur Schendorffer qui était le secrétaire de la section de Besan- çon. La Croix Rouge pontissalienne a été très active dès la Première guerre mondiale. “Des hôpitaux militaires dépen- dant directement du Service de santé de la place de Pontarlier sont organisés,
ainsi l’hôpital auxiliaire n° 107, installé le 23 septembre 1914, dirigé par la Croix- Rouge et occupant l’emplacement d’une école libre de garçons, 3, place du Mont. La Croix Rouge a également créé un foyer du soldat en 1916” rappelle le pré- sident. Pendant la Seconde guerre mon- diale, un hôpital annexe de 40 lits dont les services sont assurés par la Croix- Rouge est installé. Le médecin militaire demande même que les services de l’annexe soient assurés par des infir- mières de la Croix Rouge sous la direc- tion d’une infirmière major. “En 1944, la Croix-Rouge et les services sanitaires FFI installent des annexes à la Maternité, au pensionnat des Augustins, à l’école Jeanne d’Arc et au château de Bonne- vaux pour un total de 230 lits.”
Lors des guerres mondiales, la Croix Rouge de Pontarlier
a accueilli les blessés de guerre.
Au cours des 30 dernières années, la Croix-Rouge de Pontarlier a poursuivi l’œuvre commencée en 1895 sous les présidences de Josiane Nohl, Robert Edme, Claude Bouffet, Gérard Patois et Yves Leclerc. Elle relève de nouvelles batailles, essentiellement la lutte contre
la pauvreté au travers de l’aide alimen- taire et vestimentaire. Elle est également très présente face à la pandémie de Covid par son action de renfort du centre d’appels du 15 et du transport de per- sonnes sans domicile stable atteint par cette maladie. n
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