La Presse Pontissalienne 253 - Janvier 2021
12 DOSSIER PONTARLIER
La Presse Pontissalienne n°253 - Janvier 2021
ÉTUDE I.N.S.E.E.
L’apport du ski La bande frontalière est plus sportive que la moyenne régionale C’est ce que montre l’étude publiée en décembre par l’I.N.S.E.E. Bourgogne-Franche-Comté sur la
pratique sportive. Elle met en évidence une dynamique sportive plus soutenue dans le Haut-Doubs et le Haut-Jura, deux secteurs également mieux dotés qu’ailleurs en services sportifs marchands grâce au ski. Éclairages.
plus de 30 ans s’y licencient moins qu’ailleurs. Les femmes sont au contraire plus nom- breuses à prendre des licences dans la région qu’en France : 39 % contre 37 %, soit 2,2 % de plus qu’attendu. Ce sont les jeunes femmes de moins de 30 ans qui expliquent la surrepré- sentation. Comme partout, l’en- trée dans la vie active freine la prise de licence en club sportif. Utile de préciser aussi que le sport sous licence ne représente qu’une partie de la pratique sportive. De nombreuses acti- vités comme la randonnée, le jogging, le cyclisme peuvent s’exercer sans pour autant se licencier à un club. Le football, l’équitation et le handball concentrent un tiers des licences hors scolaires ou universitaires de la région. En outre, le football et l’équitation accueillent en club proportion- nellement davantage de sportifs qu’au niveau national, avec res- pectivement 341 et 106 licences pour 10 000 habitants contre 315 et 95. Cette densité footbal- listique s’explique par la dimen- sion rurale de la région. Dans les petites communes, le football constitue souvent la seule pos- sibilité de pratiquer un sport licencié. D’autres sports attirent davan-
A vec 640 200 licenciés, la pratique sportive en club en Bourgogne-Franche- Comté est légèrement inférieure à la moyenne natio- nale. La Région se positionne sur ce plan au 9 ème rang des 13 régions de l’Hexagone. La région
compte néanmoins 7 700 clubs sportifs, soit 28 clubs pour 10 000 habitants. Une densité qui lui permet de remonter au 5 ème rang des régions métropo- litaines. Autre spécificité “bourgui-franc- comtoise”, les hommes et les
Sans surprise, le football reste le sport le plus pratiqué dans le Haut-Doubs (photo archive L.P.P.).
360 clubs et une plus forte pré- sence de terrains dans la région : 3,3 courts pour 10 000 habitants contre 2,8 au niveau national. La Bourgogne-Franche-Comté compte près de 2 000 établisse- ments de services marchands liés à la pratique sportive, soit 7 pour 10 000 habitants contre 10 au niveau national. Néan- moins, l’offre régionale reste très disparate avec des inter- communalités parfois très bien pourvues. C’est le cas le long de la frontière suisse dans les sta- tions jurassiennes où de nom-
tage de licenciés dans la région comme la natation, la randonnée pédestre ou encore le ski grâce
breux entrepreneurs individuels enseignent le ski. L’offre en ser- vices sportifs marchands y est la plus forte de la région, de 20 à 135 établissements pour 10 000 habitants selon l’inter- communalité, contre 7 dans la région. La bande frontalière se distingue aussi par son bon niveau de pra- tique sportive en club qui s’ex- plique sans doute grâce à des bonnes dotations en équipe- ments sportifs,marchands.Avec une offre variée de clubs rapi- dement accessibles. n
aux atouts du massif du Jura. À l’inverse, la gym- nastique, le bas- ket et l’athlétisme peinent à recruter. Il en va de même pour le tennis qui recense 25 % de licences en moins par rapport au nombre attendu et ce, malgré les
Un bon niveau de pratique sportive en club.
Les intercommunalités en fonction de la fréquence de la pratique sportive en club et des caractéristiques la facilitant.
TRANSPORT
Une nouvelle association Le vélo, un moyen de déplacement comme un autre
La toute nouvelle association “Selle Vous Plaît - vélo Pontarlier” entend promouvoir la pratique du vélo au quotidien, être une force de proposition dans les aménagements cyclistes et jouer un rôle éducatif, social et festif autour de ce mode de locomotion.
P our l’avoir testé et éprouvé depuis quelques mois ou de nom- breuses années, le vélo au quo- tidien à Pontarlier c’est possible, bon à la santé, écologique mais pas franchement le top en termes de cohé- rence de réseau, d’aménagements spé- cifiques, d’interconnexions avec les vil- lages alentour… “Le vélo est un super moyen de déplacement mais il faut reconnaître que c’est assez dangereux de traverser la ville. Tous les automo- bilistes ne respectent pas toujours la place du cycliste quand ce dernier est prioritaire comme c’est le cas dans la Grande rue. Il reste encore beaucoup de voies cyclables qui se terminent en cul-de-sac et contraignent les cyclistes à revenir dans la circulation mais pas forcément dans des conditions très sécu- risées. Je pense par exemple à l’accès au rond-point Malraux depuis le cen- tre-ville ou l’entrée de Pontarlier depuis Doubs” , explique Michel Jeanneret, le
président de Selle Vous Plaît - Vélo Pontarlier. Créée en décembre, cette jeune asso- ciation pontissalienne qui se veut d’uti- lité quotidienne ne rentrait pas dans les cases. “On ne se considère ni comme un club sportif, ni comme un groupe de loisir. On s’inscrit dans la dimension
Grand Pontarlier et plus largement du Haut-Doubs. Plutôt que d’investir dans une nouvelle voiture, Framboise retraitée qui vit à Doubs a préféré investir dans un vélo électrique avec lequel elle effectue l’es- sentiel de ses déplacements. Il n’y a pas d’âge pour pédaler. Sans étiquette politique, “Selle Vous Plaît - Vélo Pon- tarlier” se pose aussi en interlocuteur avec l’envie d’étudier et soumettre aux pouvoirs publics des propositions concrètes propres à faciliter les dépla- cements à vélo et leurs stationnements. “On est prêt à s’investir, à construire sous réserve que cela avance” , nuance Michel Jeanneret. Bien dans son époque, l’association se dit prête à participer aussi à des cam- pagnes de sensibilisation, à organiser des manifestations type Vélorutions. Car au-delà de l’aspect pratique, le vélo porte en lui des valeurs sociales et humaines très fortes : un mode de
écologique, sociale, soli- daire et sanitaire inhé- rente à la pratique du vélo” , complèteAudeMar- morat qui fait partie du bureau. À Pontarlier comme ailleurs, le confi- nement a donné un nou- vel élan à la pratique cycliste. D’où l’intérêt de mettre en place une struc- ture prête à s’engager dans le développement et la sécurisation des mobi- lités douces sur le terri- toire de la commune, du
Une association sans
Le bureau de l’association et quelques membres sympathisants convaincus du bien-fondé d’améliorer et de développer la pratique du vélo au jour le jour.
étiquette politique.
locomotion accessible à tous, famille, bien-être, santé, convivialité. “On compte mener des actions éducatives telles que la sensibilisation à la sécurité routière, informations sur les bienfaits du vélo” , nuance Aude Marmorat. À plus ou moins long terme, les mem- bres de l’association espèrent trouver
un local où ils comptent bien aménager un atelier de réparation. “On devrait s’affilier à la Fédération des Usagers de la Pratique Cyclable et pourquoi pas à L’heureux Cyclage, un réseau d’ateliers vélo participatifs et soli- daires.” n F.C.
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